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Économie

L'OMC se relance avec des succès "sans précédent" à Genève

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La directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweaka a réussi à obtenir des pays membres un large succès à Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La ministérielle de l'OMC s'est achevée à Genève, après plus de cinq jours, sur des succès "sans précédent" sur la pêche, l'insécurité alimentaire et des exceptions aux brevets de vaccins contre le coronavirus. Les membres ont aussi ouvert la voie à une réforme.

Pour l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'important était que les 164 pays montrent qu'elle pouvait avancer, après près de dix ans sans accord multilatéral significatif. "Quand je suis arrivée", les attentes "n'étaient pas très élevées", a affirmé à la presse la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala au terme de sa première ministérielle.

"Ravie" mais "fatiguée" après ne pas avoir dormi pendant deux jours, elle a mentionné des arrangements "sans précédent" qui donnent une "plateforme" pour appliquer le paquet et avancer vers d'autres chantiers. Ces accords "vont faire la différence pour les individus dans le monde entier", a également insisté la directrice générale.

Selon elle, le dialogue entamé il y a deux jours avec un petit groupe d'ambassadeurs a sonné la charge pour déverrouiller la situation. Il a été suivi notamment par une discussion importante qui a réuni une vingtaine de ministres. De son côté, après le paquet approuvé vendredi à 05h00, le président kazakh de la conférence Timur Sulemeinov a salué "le sens de la responsabilité" des membres.

Accord en partie sur la pêche

Plusieurs succès "importants" ont été obtenus, a insisté la représentante américaine au commerce Katherin Tai. Comme le fait remarquer le commissaire européen au commerce, ces accords portent sur des urgences mondiales comme la pandémie et l'insécurité alimentaire. Mais après plus de vingt ans de négociations, les membres sont aussi arrivés à un consensus pour éliminer des subventions à la pêche considérées comme nuisibles pour la durabilité des stocks.

Pour le moment, seules celles contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée sont interdites, mais une première étape a aussi été obtenue sur celles sur la surpêche et la surcapacité. Selon les ONG toutefois, l'accord n'affectera pas les grands navires. Les subventions à la pêche sont estimées à 54 milliards de dollars par an. Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités.

Délégation suisse satisfaite

Thématique la plus problématique pour la Suisse, la question des exceptions à la propriété intellectuelle sur les technologies contre le coronavirus l'aura mise sous pression d'Etats et d'ONG depuis plus d'un an.

La délégation suisse, conduite par Guy Parmelin et la secrétaire d'Etat à l’économie Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, s'est montrée satisfaite des résultats obtenus. Dans un communiqué publié vendredi par le Département fédéral de l'économie, elle salue "de réelles avancées, compte tenu des défis auxquels le système commercial multilatéral fait face actuellement".

Mercredi, Guy Parmelin avait encore répété qu'une "dérogation de large portée" n'aurait pu être approuvée. La décision ne s'applique qu'à une facilitation pendant cinq ans au moins de licences obligatoires sur les vaccins contre le Covid-19, et également leurs ingrédients.

ONG contre la pharma

Alors que plus de 20 milliards de doses sont désormais déjà sur le marché, de quoi pousser certains ministres à se demander si cet accord est encore utile. Mais de nouveaux variants pourraient demander davantage d'immunisations. La fabrication de vaccins sera diversifiée, s'est félicitée Ngozi Okonjo-Iweala.

La Suisse a elle toujours relevé que le problème venait davantage de la distribution. Dans une déclaration plus large, les membres reconnaissent encore l'importance de faciliter les deux étapes pour toutes les technologies contre le coronavirus. Ils devront se retrouver, au maximum d'ici à six mois, pour aborder la question d'exceptions aux brevets sur les médicaments et diagnostics.

Les ONG, comme Médecins Sans Frontières (MSF), qui a dénoncé un "échec mondial dévastateur", et la coalition Alliance Sud sont en colère, parce qu'elles souhaitaient une levée totale. A l'inverse, le secteur pharmaceutique suisse s'opposait à tout élargissement des exceptions déjà existantes à l'OMC au travers de licences obligatoires. Pour scienceindustries, l'association du secteur chimie, pharma et sciences de la vie, la décision de l'OMC envoie un "signal dangereux" pour les innovations futures de toutes les industries.

Autre indication, la guerre en Ukraine aura eu une influence sur la ministérielle. Le projet de texte sur la "sécurité alimentaire" est devenu un accord sur l'"insécurité alimentaire".

Réponse sur la crise ukrainienne

La déclaration ministérielle approuvée ne mentionne pas la guerre actuelle, mais elle tente malgré tout d'y répondre. La communauté internationale est inquiète, alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Dans la déclaration, les Etats veulent oeuvrer à "ne pas imposer de prohibitions ou de restrictions à l'exportation" pour faciliter le fonctionnement des marchés alimentaires et agricoles mondiaux. Tout dispositif devrait être provisoire et ciblé. Autre approche, les achats humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) seront exonérés de toute restriction au commerce.

Les pays ont encore décidé de prolonger le moratoire sur les droits de douane sur les transactions électroniques, cher à la Suisse, jusqu'à la prochaine grande ministérielle, au plus tard à la fin mars 2024. Dans le document final de la réunion, les membres ouvrent également la voie à une réforme de l'organisation.

Alors que l'OMC est en crise institutionnelle depuis plusieurs années et le blocage de son tribunal d'appel par les Etats-Unis, ils s'engagent aussi à mener des discussions pour rétablir un système fonctionnel. Celui-ci devra être établi d'ici à 2024 pour l'organisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Économie

La rémunération de Sergio Ermotti fait jaser

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Le conseiller aux Etats (AG) et président du PLR Thierry Burkart juge "choquante" la rémunération de Sergio Ermotti. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Les 14,4 millions de francs perçus pour 2023 (salaire fixe et bonus) par le PDG d'UBS Sergio Ermotti choquent certains milieux politiques et économiques. "On devrait se poser des questions pour tout salaire qui dépasse un million", a notamment estimé Pascal Broulis.

Interrogé jeudi dans l'émission Forum de la RTS, le conseiller aux Etats vaudois (PLR) et ancien grand argentier du canton a observé que M. Ermotti n'était pas le propriétaire d'UBS mais bien un salarié, tout patron qu'il soit. A ce titre, quand on gagne plus de 10 millions, il y a de quoi se demander si l'on n'est pas en train de "confisquer de l'argent aux actionnaires", qui sont les propriétaires, a-t-il dit. "Cela me choque", a-t-il ajouté.

Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos actionnaire d'UBS, estime que l'argument selon lequel les patrons qui ne gagneraient pas de très importantes sommes d'argent risqueraient de partir aux Etats-Unis ne tient pas vraiment la route. "Citez-moi le nombre de patrons européens qui dirigent de grosses boîtes aux Etats-Unis, il n'y en a pas beaucoup. Nous pourrions avoir des salaires plus décents", a-t-il dit, toujours sur Forum.

"Ce n'est pas aux politiques de fixer des règles, mais il faut encourager les gens à se poser des questions" (sur de telles rétributions), a encore relevé M. Kaufmann.

"Disproportionné et choquant"

Le président du parti libéral-radical (PLR) Thierry Burkart a lui aussi vivement critiqué la rémunération de Sergio Ermotti. Le Tessinois a certes instauré la confiance après la fusion forcée du CS et de l'UBS, admet-il, mais sa rémunération après neuf mois à la tête de l'UBS est "disproportionnée et choquante".

M. Ermotti et d'autres grands patrons devraient reconsidérer leurs salaires "avec humilité", affirme le conseiller aux Etats argovien dans une interview publiée en ligne par les journaux de Tamedia.

Jeudi matin déjà, il avait critiqué les rémunérations élevées du Tessinois sur X (ex-Twitter). "Les excès de certains dirigeants en matière de bonus détruisent la confiance de la population dans l'économie dans son ensemble", estime le président du PLR.

"C'est justement dans les banques, dont les risques commerciaux sont de fait supportés par la population, qu'il faudrait faire preuve de plus de modestie", insiste-t-il. Lors de la reprise du CS par l'UBS, de nombreuses personnes ont aussi perdu leur emploi, souligne l'Argovien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Inauguration du centre sportif cantonal Estelle Balet à Ovronnaz

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Le centre sportif cantonal d'Ovronnaz a été baptisé du nom de la double championne du monde de freeride, décédée en 2016, la Valaisanne Estelle Balet. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Centre sportif cantonal d'Ovronnaz (VS) a subi une cure de jouvence. Entièrement rénové, il a été inauguré jeudi. Il portera désormais le nom d'Estelle Balet, en hommage à la double championne du monde de freeride, décédée en 2016.

Le Centre a rouvert ses portes après deux ans et demi de travaux. Les lieux d'hébergement et les salles de gymnastique ont été totalement rénovés, et le bâtiment, construit en 1982, répond désormais aux normes actuelles, notamment sur le plan sismique et énergétique, indique l'Etat du Valais dans un communiqué.

Avec 95 places, il peut accueillir les participants aux cours de formation Jeunesse+Sport et aux camps des clubs, des fédérations et des écoles, ainsi que le personnel d'encadrement. Toutes les installations et les locaux sont également accessibles aux personnes à mobilité réduite, souligne le canton.

Le coût des travaux s'élève à 12,7 millions de francs. Ils ont été financés via le Fonds de financement de l'investissement et de la gestion des immeubles de l'Etat (FIGI).

La population pourra découvrir le nouveau centre lors d'une journée portes ouvertes prévue le 13 avril prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Sam Bankman-Fried condamné à 25 ans de prison

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L'ex-magnat des cryptomonnaies Sam Bankman-Fried photographié en février alors qu'il quittait un tribunal de New York. (Archives) (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

Sam Bankman-Fried, superstar déchue des cryptomonnaies, a été condamné jeudi à 25 ans de prison pour l'une des plus importantes fraudes financières de l'histoire récente. Le juge a notamment relevé qu'il avait commis plusieurs parjures à la barre.

Il avait déjà été reconnu coupable par un jury en novembre des sept chefs d'accusation retenus contre lui lors d'un procès à l'issue duquel le procureur de New York, Damian Williams, avait réclamé entre quarante et cinquante ans de réclusion.

Lors de l'audience devant un tribunal de New York jeudi, le juge fédéral Lewis Kaplan n'a pas mâché ses mots, relevant que le jeune homme n'avait "jamais eu un mot de remords pour avoir commis un crime terrible". Il a affirmé, exemples à l'appui, que "SBF" - son surnom - avait commis au moins trois parjures lorsqu'il avait témoigné pendant son procès, ainsi qu'une subornation de témoin.

De son côté, le trentenaire - qui a l'intention de faire appel - a présenté ses excuses, reconnaissant avoir "pris une série de mauvaises décisions". "Beaucoup de personnes ont l'impression qu'on les a laissées tomber, et on les a laissées tomber, j'en suis désolé", a déclaré Sam Bankman-Fried. "Je suis désolé de ce qu'il s'est passé à tous les niveaux".

Apprenti sorcier

"SBF" a utilisé, sans leur accord, les avoirs des clients de sa plateforme d'échanges de devises numériques FTX, pour effectuer des transactions à risque via sa société soeur Alameda, pour acheter des biens immobiliers ou pour faire des donations politiques.

Soumise à des demandes massives de retraits venues de clients paniqués, FTX a implosé en novembre 2022. Au moment de son dépôt de bilan, environ 9 milliards de dollars manquaient à l'appel.

En quelques heures, l'image du petit génie fantasque, à la chevelure fournie et aux perpétuels short et T-shirt, s'est effondrée, pour laisser place à celle d'un apprenti sorcier, adepte de paris insensés.

Les liquidateurs du groupe ont déjà récupéré environ 6,4 milliards de dollars en numéraire et prévoient de rembourser intégralement les clients lésés. Ils profitent notamment de l'appréciation brutale des cryptomonnaies, qui se sont remises après un millésime 2022 catastrophique marqué par plusieurs faillites et ponctué par le scandale FTX.

Procès de cinq semaines

Face à la menace d'une très lourde peine, les avocats de Sam Bankman-Fried, qui vient de fêter ses 32 ans, avaient cherché à dépeindre un "SBF" plus humain que le manipulateur décrit lors de son procès.

"Ceux qui connaissent Sam savent qu'il est désintéressé, altruiste", avaient écrit ses conseils dans un document soumis au juge Kaplan avant l'audience, accompagné de dizaines de lettres de soutien de proches. Les personnes qui l'ont côtoyé "comprennent que sa conduite n'a 'jamais été motivée par la cupidité ou la soif de prestige'", appuyaient-ils, citant un des témoignages à l'appui de leur demande.

Le fait est que l'ancien élève du Massachusetts Institute of Technology (MIT) n'a jamais été mis en cause pour enrichissement personnel et a conservé, jusqu'au bout, l'essentiel de sa fortune en actions FTX, dont la valeur s'est évaporée.

Lors de son procès, qui aura duré cinq semaines, les avocats de "SBF" l'avaient présenté comme un jeune chef d'entreprise dépassé par sa charge de travail et victime des erreurs de jugement de ses associés et employés.

"Mégalomanie pernicieuse"

Pour obtenir la clémence du magistrat fédéral, ils avaient aussi mentionné le fait que cet ancien trader présentait des troubles du spectre de l'autisme, ce qui le rend, selon eux, "vulnérable au sein d'une population carcérale".

Forts de ces éléments, les avocats avaient suggéré une peine comprise entre un peu plus de cinq ans et six ans et demi de prison.

Lors du procès, la défense de Sam Bankman-Fried avait été fragilisée par les témoignages de trois anciens cadres de FTX et d'Alameda, dont son ancienne petite amie, qui avaient tous mis en évidence, de façon détaillée, le rôle moteur de l'accusé dans la fraude.

"Il comprenait les règles, mais a décidé qu'elles ne lui étaient pas applicables", avait insisté le bureau du procureur dans un document transmis au juge, évoquant une "mégalomanie pernicieuse" et "un complexe de supériorité".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

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Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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