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Économie

Incertitude à l'OMC qui joue les prolongations à Genève

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Les participants à la ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) vont devoir encore oeuvrer pour arracher des accords. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) va se prolonger jeudi à Genève. L'incertitude subsiste alors que les 164 membres tentent d'arracher un accord sur la réponse et la pandémie ou encore sur les subventions à la pêche.

"Des avancées significatives ont été faites", a affirmé mercredi à la presse le porte-parole de l'OMC, Daniel Pruzin. "Nous ne sommes pas loin d'accords".

Côté suisse en revanche, le conseiller fédéral Guy Parmelin a relayé un "certain scepticisme". Il n'exclut toutefois pas une possibilité de trouver des compromis qui puissent satisfaire l'ensemble des membres.

La Suisse est sous pression d'Etats et d'ONG depuis plus d'un an pour accepter une levée provisoire des brevets sur les technologies contre la pandémie. Le projet de texte sur la table ne prévoit plus que des facilitations d'exceptions à l'accord sur la propriété intellectuelle (ADPIC) existant à l'OMC pour les vaccins.

Certains blâment déjà la Suisse et la Grande-Bretagne pour les réserves qu'elles auraient encore dans ces négociations. "De nombreux pays cachent leur jeu", affirme M. Parmelin, laissant entendre que le marchandage habituel dans les discussions est encore en cours.

Discussions intensives

Pour la Suisse, un accord ne sera acceptable que s'il considère la propriété intellectuelle comme une solution dans cette affaire. Les ONG souhaitent davantage, notamment un élargissement aux médicaments et aux diagnostics sur lesquelles le projet de texte ne prévoit qu'une discussion à démarrer dans les six mois après l'arrangement.

Déçues, elles ont encore accueilli mercredi M. Parmelin avec des pancartes demandant de mettre un terme à "l'inéquité" face au coronavirus. Un reproche auquel le conseiller fédéral rétorque que plus de 20 milliards de doses ont été fabriquées et que le problème vient de la distribution. De son côté, la faîtière de la pharma s'oppose à tout dépassement de l'ADPIC.

Sur toutes les thématiques, "les discussions sont intensives, dans de petits groupes", a aussi dit le porte-parole de l'OMC. Dans la soirée, une source proche des négociations commerciales a précisé que les délégations abordaient désormais toutes les thématiques comme un paquet pour voir quels compromis entre certaines d'entre elles peuvent être atteints. Les discussions sont dans l'étape d'un "vrai marchandage", a-t-elle également dit, avant de préciser plus tard qu'elles allaient durer en de multiples formats jusqu'au matin.

Sur la pêche, l'Inde semble inflexible sur une durée de 25 ans pour appliquer l'élimination des subventions nuisibles. Toute autre décision "n'est pas acceptable", selon son ministre du commerce.

Les Etats cherchent un arrangement sur la pêche après plus de 20 ans de négociations sur les subventions, estimées jusqu'à 54 milliards de dollars par an. L'objectif est d'interdire celles pour un navire qui mènerait une pêche illégale, non déclarée ou non réglementée.

Millions de dollars

Mais aussi celles pour la surpêche dans des zones déjà trop utilisées. Dans un projet d'accord, des exemptions sont prévues pour les pays pauvres et ceux en développement avec un volume de pêche peu élevé.

Pour aider les pays en développement, la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala a proposé en juillet 2021 un fonds de soutien de 20 millions de dollars. Un quart de ce montant a été déjà reçu, a-t-elle dit mardi.

Des divergences subsistent encore sur la sécurité alimentaire. La discussion la plus proche d'un accord est celle pour renoncer à toute restriction sur les exportations de chargements alimentaires humanitaires pour le Programme alimentaire mondial (PAM). Un large soutien a aussi été observé sur un projet de texte plus large dans lequel les membres s'engagent à faciliter le commerce alimentaire.

Ces négociations ont lieu alors qu'une crise menace en raison du blocage des exportations de céréales ukrainiennes. Selon l'ONU, des dizaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Économie

Débuts modestes pour la plateforme de cryptomonnaies de Trump

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Donald Trump s'est associé à ses fils et à plusieurs entrepreneurs du secteur des monnaies numériques pour lancer ses jetons WLFI (archives). (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

La plateforme de cryptomonnaies cofondée par l'ancien président américain Donald Trump a connu mardi des débuts sans éclat. Seule une infime partie des jetons numériques proposés par la start-up a trouvé preneur.

Le candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre avait annoncé à la mi-septembre le lancement de cette plateforme, baptisée World Liberty Financial. Outre ses fils, Donald Trump est associé, dans ce projet, à plusieurs entrepreneurs du secteur des monnaies numériques.

World Liberty Financial a mis en vente, mardi, des jetons ou "tokens", identifiants numériques qui peuvent être des cryptomonnaies, mais sont aussi utilisés à d'autres fins, par exemple pour les NFT (titre de propriété numérique).

Les jetons WLFI, leur sigle, donneront droit à participer à la gouvernance de la plateforme et ne pourront être revendus, à la différence d'une monnaie numérique traditionnelle.

Problèmes techniques

Quelque 20 milliards de WLFI ont été proposés, pour une valeur unitaire de 1,5 centime de dollar. L'ensemble était donc valorisé 300 millions de dollars. En début de soirée mardi, soit plusieurs heures après l'ouverture de la vente, moins de 3% des jetons avaient trouvé preneurs.

Des responsables de la plateforme avaient affirmé lundi que plus de 100'000 investisseurs qualifiés s'étaient enregistrés en vue de la vente.

Plusieurs observateurs ont mis le faible total des ventes en partie sur le compte de problèmes techniques. Durant les premières heures, il a ainsi été parfois impossible de se connecter au site de WLF, qui affichait un message d'erreur.

World Liberty Financial a émis, au total, 100 milliards de jetons, dont 20 milliards ont été proposés mardi. Quelque 22,5 milliards ont été octroyés à la société DT Marks Defi, à laquelle est rattaché Donald Trump. Si les 20 milliards de jetons mis en circulation mardi étaient placés, la valorisation de la totalité des WLFI atteindrait alors 1,5 milliard de dollars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Les caisses de pension toujours sous pression

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La couverture des caisses de pension suisses s'est déteriorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre. (archives) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La baisse des rendements des obligations d'entreprises suisses a fait reculer le taux d'escompte à son plus bas niveau en deux ans, augmentant la pression sur les caisses de pension.

L'indice de prévoyance calculé par Willis Tower Watson (WTW) a perdu 3,7% au troisième trimestre, comparé au trimestre précédent, selon un relevé publié mardi. Le taux d'escompte est quant à lui passé de 1,27% à 0,95% au cours de la même période, soit un recul de 30 points de base, aggravant la situation financière des caisses de pension, avertit WTW.

Cette diminution a contribué à une hausse de 5,6% des "Projected Benefit Obligation (PBO)", soit les ressources nécessaires pour couvrir les retraites futures.

Dans le même temps, les actifs ont affiché un rendement de 2,5% qui n'est cependant pas parvenu à compenser cette augmentation des engagements. La couverture des caisses de pension s'est par conséquent sensiblement détériorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre.

A fin septembre, l'indice illustratif du taux de financement, soit le rapport entre les actifs et les engagements de prévoyance, s'élevait à 121,1%, contre 124,8% à fin juin.

Dès lors, les instituts de prévoyance vont devoir ajuster l'allocation de leurs actifs afin de s'adapter aux nouvelles réalités économiques, estime le cabinet de conseil. A savoir, les baisses de taux d'intérêt, les incertitudes et les disparités de conditions économiques selon les régions.

"Dans l'ensemble, les développements actuels nécessitent une approche flexible et stratégique de la politique monétaire et des stratégies d'investissement", conclut WTW.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Une alliance de gauche contre la révision du droit du bail

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D'après les opposants, les deux révisions du droit du bail soumises au peuple le 24 novembre permettraient aux propriétaires immobiliers de mettre les locataires à la porte plus facilement (photo d'illustration). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Les deux révisions du droit du bail en votation le 24 novembre auraient des "conséquences dramatiques" pour les locataires, a dénoncé mardi une alliance menée par l'Asloca. Les propriétaires veulent pouvoir résilier le bail plus facilement pour louer plus cher.

Les locataires font déjà face à des loyers en hausse constante et à la pénurie de logements. Or, les deux révisions avalisées par le Parlement représentent une attaque supplémentaire, a critiqué mardi une alliance de gauche devant les médias à Berne.

Le premier objet soumis à votation a pour but d'empêcher les sous-locations abusives. Le second vise à simplifier les résiliations du bail pour besoin propre des propriétaires.

Les deux objets s'inscrivent dans une "stratégie perfide du lobby immobilier" visant à faciliter la résiliation de baux pour augmenter les loyers, selon Carlo Sommaruga, président de l'Association des locataires (Asloca). L'alliance regroupe des associations de défense des droits des consommateurs, des retraités, des étudiants ainsi que le PS et les Vert-e-s.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

UBS sommé de retravailler son plan d'urgence

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UBS doit satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises, a souligné la Finma. (archive) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) exige d'UBS une révision des plans de stabilisation et d'urgence en raison du rachat de Credit Suisse (CS).

Elle estime que l'intégration de CS rend nécessaires des adaptations afin de garantir la capacité d'assainissement et de liquidation de la banque aux trois clés.

L'approbation annuelle des plans de stabilisation et d'urgence a conséquemment été suspendue, indique mardi le gendarme des marchés financiers dans un communiqué. La Finma attend d'UBS qu'elle développe davantage sa planification de liquidation en cas de nécessité. Conformément au rapport du Conseil fédéral sur la stabilité des banques, la loi doit en outre être adaptée pour offrir davantage d'options et de flexibilité en cas de crise.

Des exigences particulières

En tant que banque d'importance systémique à l'échelle mondiale, UBS doit en effet satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises. Elle doit ainsi élaborer des plans de stabilisation et d'urgence qui sont l'un comme l'autre évalués chaque année par la Finma.

Le plan de stabilisation décrit comment l'établissement peut éviter par ses propres moyens une situation de déstabilisation ou un risque d'insolvabilité. Le plan d'urgence démontre comment les fonctions d'importance systémique peuvent être maintenues si la stabilisation ne réussit pas.

Tirer les leçons de la crise

Dans son évaluation de la capacité d'assainissement et de liquidation d'UBS du 31 décembre 2023, la Finma a constaté des problèmes du fait de l'intégration de Credit Suisse. UBS continue de répondre aux exigences, notamment en matière de capacité d'absorption des pertes. Mais son plan de liquidation doit être développé afin d'élargir les possibilités d'action en cas de risque d'insolvabilité.

Ainsi, pour la Finma, UBS devrait tenir compte dans ses hypothèses des enseignements tirés de la dernière crise, notamment en ce qui concerne la rapidité et l'ampleur des retraits de dépôts. La grande banque devrait pouvoir mettre en oeuvre plus rapidement les mesures décrites dans ses plans et de manière plus indépendante les unes des autres. Par ailleurs, UBS devrait accorder davantage d'attention aux mesures génératrices de liquidités afin de suivre la dynamique créée par la numérisation.

Dans son plan d'urgence, UBS doit notamment revoir la planification des liquidités et le refinancement de l'entité suisse. La planification d'urgence doit en particulier tenir compte des adaptations du modèle comptable en lien avec les activités allant au-delà des fonctions d'importance systémique.

"Les travaux ont déjà commencé" ___

En réaction au communiqué de la Finma, UBS a tenu à préciser qu'elle remplissait les conditions requises pour être dissoute en cas de crise, conformément à sa stratégie de restructuration privilégiée.

"UBS s'appuie sur un modèle économique durable et dispose d'une capacité d'absorption de pertes d'environ 200 milliards de dollars. L'expérience de la crise de Credit Suisse nécessite désormais de développer davantage la planification de liquidation afin d'élargir spécifiquement les plans existants. UBS a déjà commencé les travaux", indique mardi un porte-parole de la banque aux trois clés.

A l'approche de 10h30, la nominative UBS cédait 1,3% à 27,545 francs, dans un SMI en petite hausse de 0,02%.

cw/jh

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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