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En Espagne, un gouvernement au profil très "politique"

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Samedi, près de 170'000 personnes ont manifesté à Madrid à l'appel de la droite, en accusant Pedro Sánchez de "trahison". (© KEYSTONE/AP/Alicia Leon)

Reconduit à la tête d'un pays plus divisé que jamais, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a maintenu lundi à leur poste la plupart des poids lourds du gouvernement. L'opposition est elle remontée à bloc contre son projet controversé d'amnistie.

"Au même titre que l'Europe et le monde, l'Espagne est confrontée à d'énormes défis", a justifié le chef de file socialiste, investi jeudi par le Parlement pour un nouveau mandat de quatre ans grâce à l'appui des indépendantistes catalans, en échange d'une amnistie pour les responsables de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

Le nouveau gouvernement offre donc "un profil très politique", avec des ministres capables d'"offrir de la sécurité" et de "la stabilité au pays", a ajouté le responsable de 51 ans, en dévoilant les noms de ses 22 ministres, parmi lesquels figurent douze femmes.

Accord avec l'extrême-gauche

Ce nouveau gouvernement Sánchez intègre cinq ministres issus des rangs de Sumar, plateforme d'extrême gauche dirigée par la communiste Yolanda Díaz, avec laquelle les socialistes ont conclu un accord de gouvernement et qui se voit elle-même reconduite au ministère du Travail.

Parmi les autres poids lourds confirmés à leur poste figurent le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, la ministre de la Transition écologique Teresa Ribera, celle de la Défense Margarita Robles et celui de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska.

La ministre de l'Economie et vice-présidente sortante Nadia Calviño conserve également son portefeuille, dans l'attente de son éventuelle élection courant décembre à la présidence de la Banque européenne d'investissement (BEI).

Des membres du premier cercle de Sánchez se sont vus par ailleurs confier plus de responsabilités à l'image de la ministre du Budget Maria Jesus Montero, qui hérite de l'une des quatre vice-présidences de l'exécutif.

Felix Bolaños, jusqu'ici ministre de la Présidence, se retrouve lui à la tête d'un "super-ministère" élargi au portefeuille de la Justice après s'être fortement investi dans les négociations avec les indépendantistes catalans.

Une "parenthèse" pour la droite

Parmi les nouveaux venus au sein de l'exécutif figurent deux proches de Yolanda Diaz, membres de Sumar: Ernest Urtasun, chargé de la Culture, et Mónica García, anesthésiste de formation, qui hérite de la Santé.

Le nouveau gouvernement Sánchez ne comprend en revanche aucun ministre issu de Podemos, formation de gauche radicale avec laquelle le socialiste gouvernait depuis trois ans sur fond de tensions récurrentes.

Podemos n'est plus maintenant que l'une des composantes de Sumar et essaie tant bien que mal de maintenir son autonomie. Le parti, qui dispose de cinq députés, avait menacé ce week-end de ne pas soutenir l'exécutif en cas de "veto" à sa présence au sein du gouvernement.

"Podemos n'est pas présent dans le gouvernement parce que Pedro Sanchez et Yolanda Diaz ne l'ont pas souhaité, ni plus ni moins", a dénoncé lundi l'un des porte-paroles de cette formation, Pablo Fernandez, sans préciser à ce stade s'il allait continuer de soutenir l'exécutif.

Le nouveau gouvernement aura la lourde tâche d'apaiser le pays, confronté à de vives tensions en raison de la décision prise par Pedro Sánchez de concéder l'adoption prochaine d'une loi d'amnistie aux séparatistes catalans.

Samedi, près de 170'000 personnes ont ainsi manifesté à Madrid à l'appel de la droite, en accusant Pedro Sánchez de "trahison". Et des rassemblements parfois émaillés de violences ont lieu quotidiennement, depuis plus de deux semaines, devant le siège du Parti socialiste à Madrid.

Ce nouvel exécutif "est un navire à la dérive qui fait le pari de la confrontation" entre les Espagnols, a dénoncé Borja Semper, le porte-parole du Parti Populaire (PP), principale formation de l'opposition de droite.

Et il "ne sera qu'une parenthèse", a voulu croire, dans le quotidien El Mundo, le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, arrivé en tête des élections de la fin juillet mais incapable de se hisser au pouvoir faute de soutiens suffisants au Parlement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Le Barça valide son 28e titre de champion

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Le FC Barcelone a validé son 28e titre de champion d'Espagne jeudi soir (© KEYSTONE/AP/Jose Breton)

Le FC Barcelone est mathématiquement assuré de décrocher son 28e titre de champion d'Espagne.

Vainqueur 2-0 de l'Espanyol Barcelone jeudi soir, le Barça ne peut plus être dépassé par son éternel rival, le Real Madrid, 2e avec sept longueurs de retard à deux journées de la fin.

Une réussite du prodige Lamine Yamal, auteur d'une nouvelle splendide frappe enroulée du pied gauche à la 53e minute, a mis les Blaugrana sur orbite dans ce derby catalan. Fermin Lopez a scellé le score à la 95e, sur un service de Yamal, un quart d'heure après l'expulsion du défenseur de l'Espanyol Leandro Cabrera.

Barcelone s'est montré impressionnant cette saison, et son sacre revêt une importance particulière après des années difficiles sur le plan financier. Sous la houlette de leur nouvel entraîneur Hansi Flick, les Catalans ont non seulement fait preuve d'efficacité, mais ils ont aussi à nouveau assuré le spectacle grâce notamment à leurs deux ailiers Raphinha et Yamal.

Jusqu'à l'élimination en demi-finale de la Ligue des champions contre l'Inter Milan, Hansi Flick pouvait même rêver d'un deuxième triplé après celui réalisé avec le Bayern Munich en 2020. Mais ce doublé Championnat/Coupe du Roi reste remarquable. D'autant plus que le Real Madrid a été mis en échec quatre fois cette saison (deux en championnat, une en Supercoupe et une en finale de Coupe). En encaissant au total 16 buts.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Un programme réduit à deux jours à Philadelphia

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Le Grand Slam Track créé par Michael Johnson va se dérouler sur 2 jours au lieu de 3 (© KEYSTONE/AP/MANU FERNANDEZ)

Le nouveau circuit de meetings Grand Slam Track réduit la durée de sa prochaine compétition à Philadelphie à deux jours, au lieu de trois. Deux courses sont supprimées, ont précisé les organisateurs.

Après deux compétitions à Kingston en avril puis Miami début mai, Grand Slam Track s'installe à Philadelphie les 31 mai et 1er juin, en supprimant le vendredi 30 mai pour condenser son programme sur le week-end.

"Nous avons toujours dit que nous voulons écouter les fans, les athlètes et les entraîneurs (...) nous voulons être la ligue la plus flexible, adaptable et dédiée aux fans dans le monde du sport, et nous pensons que ces changements vont améliorer l'expérience Grand Slam Track pour tous", explique le créateur Michael Johnson, ex-légende de la piste, dans un communiqué.

Grand Slam Track propose à douze groupes de huit athlètes deux courses, pour un classement cumulé qui offre notamment 100'000 dollars au vainqueur, la compétition ayant pour ambition de dépoussiérer l'athlétisme. Les groupes "longue distance" hommes et femmes ne disputeront plus qu'une seule course, un 3000 m, pour une prime réduite à 50'000 dollars.

L'Américaine Sydney McLaughlin-Levrone, l'une des têtes d'affiche de la compétition double championne olympique du 400 m haies, a décidé d'intégrer le groupe des "haies hautes" à Philadelphie, et s'alignera donc sur un 100 m haies et un 100 m. Elle aura notamment pour adversaire la Bernoise Ditaji Kambundji, première représentante de l'athlétisme suisse à être invitée sur le Grand Slam Track.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le Parlement belge abroge la sortie du nucléaire

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Le Parlement belge renonce à sortir du nucléaire (photo symbolique). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La Belgique a acté jeudi son renoncement à sortir du nucléaire par un vote des députés abrogeant une loi emblématique de 2003, conformément au voeu du gouvernement dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever.

Concrètement le nouveau texte supprime toute référence à une sortie de l'atome en 2025, ainsi que l'interdiction qui était faite à la Belgique de construire de nouvelles capacités de production nucléaire. Il a été adopté par une large majorité de 102 voix pour, 8 contre et 31 abstentions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Poutine limoge le commandant des forces terrestres de l'armée russe

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Le président Poutine a limogé le commandant des forces terrestres de l'armée (archives). (© KEYSTONE/AP/Alexander Kazakov)

Le président Vladimir Poutine a limogé le commandant des forces terrestres de l'armée russe, Oleg Salioukov, selon un décret publié jeudi par le Kremlin, avant des négociations directes attendues avec les Ukrainiens à Istanbul.

Oleg Salioukov est nommé secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, un important organe consultatif qui se réunit régulièrement autour de Vladimir Poutine, et "est déchargé de ses fonctions actuelles", peut-on lire dans ce décret.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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