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International

En pleine course à l'IA, Google rassure un peu le marché

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Le géant des technologies fait face à une mauvaise conjoncture économique, entre inflation, hausse des taux d'intérêt et crise des banques. Il a annoncé en janvier la suppression d'environ 12'000 postes, soit un peu plus de 6% de ses effectifs totaux (image prétexte). (© KEYSTONE/AP/ALASTAIR GRANT)

Alphabet, la maison mère de Google, a rassuré les marchés mardi avec des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Ce malgré la mauvaise situation économique, un plan social massif et la course aux investissements dans l'intelligence artificielle.

Son bénéfice net a un peu baissé sur un an à 15 milliards de dollars, d'après un communiqué de presse publié mardi. Les analystes tablaient sur moins de 14 milliards.

Et son chiffre d'affaires a augmenté à près de 70 milliards de dollars, soit un milliard de mieux qu'espéré, alors que le numéro un mondial de la publicité subit des coupes budgétaires de la part des annonceurs. Google a en outre annoncé un plan de rachat d'actions de 70 milliards de dollars. Son titre prenait 3,65% dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.

Le géant des technologies fait face à une mauvaise conjoncture économique, entre inflation, hausse des taux d'intérêt et crise des banques, autant de facteurs synonymes de réductions des dépenses des marques. Il a annoncé en janvier la suppression d'environ 12'000 postes, soit un peu plus de 6% de ses effectifs totaux. Ce plan social et la réduction de leurs implantations lui ont coûté 2,6 milliards de dollars au premier trimestre.

Ses recettes publicitaires ont à nouveau légèrement baissé sur un an, comme au dernier trimestre de 2022 et comme pour YouTube (6,7 milliards de dollars au lieu de 6,9 milliards en 2022 à la même période).

"Beaucoup d'efforts"

"Le premier trimestre a été plat pour YouTube. Il va falloir beaucoup d'efforts pour inverser la tendance du déclin des recettes de la plateforme", a noté Evelyn Mitchell d'Insider Intelligence. Le service de vidéos, comme les autres acteurs du streaming (gratuits ou payants), pâtit de la concurrence de l'ultra populaire TikTok.

YouTube, à l'instar d'Instagram et de Snapchat, a copié des éléments du succès de l'application, notamment les "Shorts", un format de vidéos courtes et divertissantes mais le service n'arrive pas encore à en tirer des revenus substantiels. "Les retours initiaux que nous avons sur les compensations financières (...) pour les créateurs de 'Shorts' ont été décevants", a souligné l'analyste.

"Mais les annonceurs américains diversifient leurs investissements dans les réseaux sociaux en cas d'interdiction de TikTok, et la demande pour les espaces publicitaires adossés aux Shorts pourrait augmenter", selon lui. Insider Intelligence table néanmoins sur 180,6 milliards de dollars de revenus publicitaires pour Google en 2023 (+7,2% sur an), soit 28% du marché mondial de la publicité numérique, devant Meta (20%).

La pression de la concurrence est montée brutalement en février, quand Microsoft a ajouté un outil d'intelligence artificielle (IA) générative à son moteur de recherche Bing, jusque-là un acteur minuscule du secteur. Le groupe informatique a créé la surprise en intégrant la technologie de ChatGPT, le chatbot d'OpenAI capable de répondre aux questions des utilisateurs mais aussi de générer différents textes sur commande.

Deuxième trimestre difficile

Pris de court, Google a présenté Bard, son concurrent à ChatGPT, la veille du lancement du nouveau Bing. Alphabet a donc dû mettre le turbo dans ses recherches liées à l'IA, tout en licenciant des milliers de personnes, comme ses rivaux.

Il a aussi interrompu récemment la construction de son nouveau site à San José, dans la Silicon Valley, qui devait s'étaler sur 32 hectares avec des bureaux, parcs, commerces et logements, d'après la chaîne américaine CNBC. Et le trimestre en cours s'annonce aussi mouvementé.

La banque centrale américaine prévoit de continuer à relever les taux pour faire effectivement ralentir l'activité économique et donc lutter contre l'inflation, et ce malgré le risque de récession. Les investisseurs vont aussi surveiller les différentes batailles judiciaires en cours.

Le ministère américain de la Justice a porté plainte fin janvier contre Google pour son "monopole" sur le marché de la publicité sur internet. L'entreprise fait déjà face à d'autres poursuites liées au droit de la concurrence. Une décision de la Cour suprême est attendue avant le 30 juin sur la "Section 230", une loi contestée protégeant les plateformes comme Google et YouTube de poursuites liées aux contenus publiés par les utilisateurs.

Et la Commission européenne a rappelé mardi que dix-neuf très grandes plateformes, dont cinq services de Google (moteur de recherche, Maps, YouTube, etc), seront soumises à des contrôles renforcés à partir de fin août dans le cadre de la loi sur les services numériques.

Elles doivent lutter efficacement contre la désinformation, les publications sur internet à caractère haineux ou les contrefaçons. Elles risquent des amendes pouvant atteindre 6% du chiffre d'affaires mondial de leur groupe en cas d'infraction.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'économie britannique rebondit "plus vite que prévu", selon le FMI

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Selon des données britanniques officielles publiées début mai, le pays a connu une progression du PIB de 0,6% sur les trois premiers mois de l'année. (archive) (© KEYSTONE/AP/KIRSTY WIGGLESWORTH)

Le Fonds monétaire international (FMI) a amélioré mardi ses prévisions pour l'économie britannique, qui rebondit "plus vite que prévu", mais l'institution alerte sur des "choix difficiles" à l'horizon pour stabiliser la dette publique.

"Avec une reprise de la croissance plus rapide que prévu, l'économie britannique se dirige vers un atterrissage en douceur, après une légère récession technique en 2023", a indiqué le FMI dans un rapport.

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni est désormais attendu en progression de 0,7% pour l'ensemble de 2024, en amélioration par rapport à une hausse estimée de 0,5% dans ses projections publiées en avril.

Selon des données britanniques officielles publiées début mai, le pays a connu une progression du PIB de 0,6% sur les trois premiers mois de l'année.

Après avoir atteint un pic à plus de 11% fin 2022, l'inflation au Royaume-Uni "a diminué plus rapidement que prévu l'année dernière et devrait revenir durablement début 2025" à l'objectif de 2% visé par la Banque d'Angleterre, a poursuivi le FMI.

L'institution prévoit que le PIB progressera de 1,5% en 2025, à mesure que la réduction de l'inflation soutiendra le pouvoir d'achat et que les conditions financières s'assoupliront.

A quelques mois d'élections nationales pour lesquelles son parti est donné largement perdant face à l'opposition travailliste, le ministre des Finances conservateur Jeremy Hunt a salué mardi un rapport qui "montre clairement (...) que l'économie britannique a franchi un cap".

Pour autant, "des choix difficiles devront être faits à moyen terme pour stabiliser la dette publique, compte tenu des pressions importantes sur les services publics et des besoins d'investissement critiques", a prévenu le FMI.

Le fonds a notamment suggéré d'accroître les recettes fiscales tout en faisant preuve de mesure sur les dépenses et en améliorant l'efficacité des services publiques.

M. Hunt, qui a diminué ces derniers mois les cotisations sociales à deux reprises, a au contraire promis vendredi des baisses d'impôts si les conservateurs restent au pouvoir lors de la prochaine législature.

Le FMI a "déconseillé" mardi "toute réduction d'impôts supplémentaire, à moins qu'elle ne favorise de manière crédible la croissance et soit correctement compensée par des mesures soignées de réduction du déficit".

L'institution internationale appelle à "des réformes structurelles ambitieuses", alors que les perspectives à long terme du Royaume-Uni restent pénalisées par une "faible productivité au travail et des niveaux d'inactivité légèrement plus élevés que prévu en raison de maladies de longue durée".

Les autorités britanniques doivent aussi "maintenir le cap en matière de politique climatique", selon le FMI, qui souligne que les politiques et les dépenses actuellement prévues seront insuffisantes pour atteindre les objectifs du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Intenses combats dans le nord-est de l'Ukraine, Baerbock inquiète

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La cheffe de la diplomatie allemande visite une centrale thermique endommagée par les bombardements russes en compagnie du ministre ukrainien de l'énergie Herman Halushchenko. (© KEYSTONE/AP/Evgeniy Maloletka)

D'intenses combats se déroulent mardi dans le nord-est de l'Ukraine, où les troupes russes poursuivent leur offensive. La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, en visite à Kiev, s'inquiète d'une situation qui s'est "dramatiquement aggravée" pour Kiev.

Mme Baerbock a estimé que, pour la protéger de la "pluie de missiles et de drones russes", l'Ukraine avait "besoin de toute urgence d'une défense antiaérienne renforcée", après une nouvelle attaque nocturne russe de drones explosifs sur la ville de Kharkiv et sur d'autres régions ukrainiennes.

"La situation en Ukraine s'est encore une fois dramatiquement aggravée avec les frappes aériennes russes massives sur les infrastructures civiles et la brutale offensive russe dans la région de Kharkiv", a déclaré Mme Baerbock après son arrivée en train de nuit dans la capitale ukrainienne.

Crainte d'une offensive plus large

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l'assaut russe déclenché le 10 mai dans le secteur pourrait être la "première vague" d'une offensive beaucoup plus large.

Le chef de l'administration d'occupation dans la région ukrainienne de Kharkiv a affirmé mardi que l'armée russe contrôlait désormais "environ 40%" de la localité de Vovtchansk, l'une des deux zones frontalières du nord-est où elle est passée à l'attaque.

Les soldats russes "continuent d'avancer vers la Vovtcha, la rivière qui divise la ville en deux parties (...). La partie nord de la ville a déjà été complètement libérée", a déclaré Vitali Gantchev à la chaine de télévision russe Pervy Kanal.

"Des forces (ukrainiennes) très puissantes se rapprochent, essayant de déloger nos combattants", a-t-il ajouté.

Soutien de l'Allemagne et de l'UE

Selon un porte-parole des forces ukrainiennes dans la région, la situation sur le terrain "reste difficile et change vite".

En réponse à Mme Baerbock au sujet des livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, le Kremlin a, comme d'habitude, dit que même si celles-ci augmentaient, cela ne modifierait pas l'avantage dont dispose actuellement la Russie sur le front.

"Cela ne permettra pas aux forces armées ukrainiennes de changer d'une manière ou d'une autre la dynamique sur les fronts", a déclaré aux journalistes le porte-parole Dmitri Peskov.

Il s'agit de la huitième visite de la cheffe de la diplomatie allemande en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

L'objectif de sa visite est d'assurer les interlocuteurs ukrainiens du soutien de l'Allemagne et de l'UE, même compte tenu de l'aggravation de la situation militaire, selon le ministère des Affaires étrangères.

"Kiev gagnera cette guerre"

"Notre soutien repose sur la profonde conviction que l'Ukraine gagnera cette guerre", a souligné Mme Baerbock. Le président russe, Vladimir Poutine, table sur le fait qu'"à un moment donné, nous manquerons d'air mais nous avons la capacité de tenir", a-t-elle ajouté.

Kiev réclame aux Occidentaux plus de systèmes de défense antiaérienne pour protéger la région de Kharkiv, frontalière de la Russie et qui est régulièrement la cible de bombardements.

L'armée de l'air ukrainienne a par ailleurs annoncé mardi avoir abattu 28 des 29 drones explosifs Shahed envoyés dans la nuit par la Russie, notamment sur la ville de Kharkiv, la deuxième d'Ukraine, et des régions du sud et du centre.

A Kharkiv, une trentaine de camions, de bus et de voitures ont été endommagés et deux maisons, un garage et un minibus incendiés par la chute de débris de drones, a précisé le gouverneur régional, Oleg Synegoubov.

Deux personnes ont par ailleurs été blessées tôt dans la ville, "à la suite d'une attaque de roquettes contre une entreprise de transport", a-t-il ajouté.

Plus de 14'000 déplacés

Dans l'ensemble de cette région, ce sont plus de 14'000 personnes qui ont été déplacées par les combats, a déploré mardi l'Organisation mondiale de la santé mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Clap de fin cet été pour l'international allemand Toni Kroos

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Toni Kroos: une immense carrière remplie de trophées (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Toni Kroos (34 ans) mettra fin à sa carrière professionnelle après l'Euro cet été. Le milieu de terrain allemand du Real Madrid l'a annoncé sur Instagram.

Le meneur de jeu a précisé vouloir arrêter à son meilleur niveau. Kroos s'est construit un immense palmarès tant avec ses clubs qu'avec le maillot de l'équipe nationale allemande. Il a ainsi gagné la Coupe du monde 2014 avec la Mannschaft.

Avec le Bayern Munich, il a gagné la Ligue des champions (2013), la Bundesliga (2008, 2013, 2014), la Coupe d'Allemagne (2008, 2013, 2014) et le Mondial des clubs (2013). Au Real Madrid, qu'il a rejoint à l'été 2014, il a accumulé quatre Ligues des champions (2016, 2017, 2018, 2022), quatre titres de champion d'Espagne (2017, 2020, 2022, 2024), une Coupe d'Espagne (2023) et cinq Coupes du monde des clubs (2014, 2016, 2017, 2018, 2022).

Il aura l'occasion d'ajouter une nouvelle Ligue des champions le 1er juin à Wembley en finale contre Borussia Dortmund. Ce sera son dernier match avec le club madrilène.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Seize entreprises d'IA prennent de nouveaux engagements

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Plusieurs entreprises mondiales d'intelligence artificielle (IA), dont les représentants sont réunis à Séoul, ont pris des engagements pour assurer le développement en toute sécurité de cette science. (© KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon)

Seize des principales entreprises mondiales d'intelligence artificielle (IA), dont les représentants sont réunis mardi à Séoul, ont pris de nouveaux engagements pour assurer le développement en toute sécurité de cette science, a annoncé le gouvernement britannique.

"Ces engagements garantissent que les principales entreprises d'IA du monde feront preuve de transparence et de responsabilité quant à leurs projets de développement d'une IA sûre", a déclaré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, dans un communiqué publié par le ministère britannique de la Science, de l'Innovation et de la Technologie.

L'accord, signé notamment par OpenAI (ChatGPT), Google DeepMind et Anthropic, s'appuie sur les consensus atteint lors du premier "sommet" mondial sur la sécurité de l'IA, l'an dernier à Bletchley Park, au Royaume-Uni. Ce second "sommet" à Séoul est organisé conjointement par les gouvernements sud-coréen et britannique.

Les entreprises d'IA qui n'ont pas encore rendu publique la façon dont elles évaluent la sécurité des technologies qu'elles développent s'engagent à le faire.

Risques "intolérables"

Il s'agit notamment de déterminer quels sont les risques "jugés intolérables" et ce que les entreprises feront pour s'assurer que ces seuils ne sont pas franchis, explique le communiqué.

Dans les circonstances les plus extrêmes, les entreprises s'engagent également à "ne pas développer ou déployer un modèle ou un système" si les mesures d'atténuation ne permettent pas de maintenir les risques en deçà des seuils fixés". Ces seuils seront définis avant le prochain "sommet" sur l'IA, en 2025 en France.

Parmi les entreprises qui acceptent ces règles de sécurité figurent également les géants américains de la technologie Microsoft, Amazon, IBM et Meta, le français Mistral AI et le chinois Zhipu.ai.

Le succès fulgurant de ChatGPT peu après sa sortie en 2022 a déclenché une ruée dans le domaine de l'IA générative, les entreprises technologiques du monde entier investissant des milliards de dollars dans le développement de leurs propres modèles.

Avantages et risques

Les modèles d'IA générative peuvent produire du texte, des photos, du son et même des vidéos à partir de simples invites. Leurs partisans les présentent comme une percée qui améliorera la vie des citoyens et des entreprises dans le monde entier.

Mais les défenseurs des droits humains et les gouvernements craignent aussi leur utilisation à mauvais escient dans un grand nombre de situations, notamment pour manipuler les électeurs par le biais de fausses nouvelles ou de photos et de vidéos "deepfake" de dirigeants politiques.

Beaucoup exigent que des normes internationales soient instituées pour encadrer le développement et l'utilisation de l'IA.

"Le domaine de la sécurité de l'intelligence artificielle évolue rapidement et nous sommes particulièrement contents de soutenir les engagements" pris à l'occasion de ce sommet dans ce domaine, a déclaré Anna Makanju, vice-président d'OpenAI pour les affaires globales, dans un communiqué annonçant les nouveaux engagements mardi.

Accusée par l'actrice Scarlett Johansson d'avoir volontairement et à son insu copié sa voix, l'entreprise avait annoncé peu avant qu'elle allait en changer la tonalité, quelques jours seulement après la dissolution de son équipe en charge d'atténuer les éventuels dangers à long terme d'une IA trop intelligente.

L'annonce avait été marquée par le départ d'un des cofondateurs de l'entreprise, Ilya Sutskever, ainsi que du responsable de l'équipe, Jan Leike.

Outre la sécurité, le "sommet" de Séoul examinera comment les gouvernements peuvent contribuer à stimuler l'innovation (notamment la recherche sur l'IA dans les universités) et comment la technologie pourrait contribuer à résoudre des problèmes tels que le changement climatique et la pauvreté.

La réunion de Séoul, qui dure deux jours, se tient partiellement de façon virtuelle, certaines séances se déroulant à huis clos tandis que d'autres sont ouvertes au public dans la capitale sud-coréenne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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