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Économie

Entre inflation et tempête bancaire, la BCE maintient le cap

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La BCE est la première grande banque centrale à rendre une décision monétaire depuis la faillite de trois banques américaines qui ont ravivé le spectre de la crise financière de 2008. (archives) (© KEYSTONE/DPA/FRANK RUMPENHORST)

La BCE ne s'est pas laissé effaroucher par le risque d'une nouvelle crise bancaire et a tranché jeudi pour un nouveau relèvement des taux d'un demi-point afin de combattre l'inflation jugeant que les banques de la zone euro étaient solides et "résilientes".

Les gardiens de l'euro sont toutefois prudents sur la suite du resserrement monétaire et ont renoncé à leur engagement de relever encore "sensiblement" les taux dans les mois à venir.

Après la déroute aux Etats-Unis de la Silicon Valley Bank (SVB), les inquiétudes autour de Credit Suisse auraient pu rebattre totalement les cartes pour l'institution de Francfort engagée depuis l'été dernier dans un tour de vis monétaire sans précédent.

La banque centrale européenne (BCE) est la première grande banque centrale à rendre une décision monétaire depuis la faillite de la SVB et de deux autres banques régionales américaines, qui ont ravivé le spectre de la crise financière de 2008.

Mercredi, c'est Credit Suisse qui a essuyé la pire séance de son histoire en Bourse après un mouvement de panique lié aux déclarations de son premier actionnaire, la Banque nationale saoudienne. L'action avait touché un plus bas historique à 1,55 franc.

La BCE a tenu sa réunion de politique monétaire dans un contexte qu'elle n'avait pas imaginé et est mise au défi de lutter contre l'inflation persistante sans déstabiliser davantage les marchés financiers.

Les taux d'intérêt de la BCE se situent désormais dans une fourchette comprise entre 3% et 3,75%, au plus haut depuis octobre 2008.

"La BCE maintient le cap (...) car tout sursaut aurait été interprété comme une faiblesse", analyse Jens-Oliver Niklasch, de la banque LBBW

Crédibilité

Les autorités et dirigeants de part et d'autre de l'Atlantique ont fait assaut de déclarations minimisant le risque de contagion pour le reste du secteur bancaire et de l'économie. Les superviseurs américains avaient apaisé les investisseurs en assurant garantir l'accès des clients à leur argent déposé à la banque californienne.

Les marchés européens ont aussi repris des couleurs jeudi matin après l'annonce de Credit Suisse qu'il allait faire appel à la banque centrale suisse pour emprunter jusqu'à 50 milliards de francs.

Alors qu'un relèvement de 50 points de base, le troisième d'affilée de cette ampleur, était quasiment acté -puisque la BCE l'avait elle-même annoncé le mois dernier, le scénario d'une hausse d'un quart de point n'était plus exclu par les marchés.

"La prudence voudrait que l'on fasse une pause (dans le resserrement monétaire, ndlr), et que l'on reprenne les hausses plus tard, mais la BCE pourrait juger que sa crédibilité en matière de lutte contre l'inflation, déjà mise à mal, ne peut pas se le permettre", soulignaient les analystes d'ING avant la réunion.

Débat animé

Face à l'envolée des prix dans le sillage de l'offensive russe en Ukraine, la BCE a entamé en juillet un cycle inédit de hausses des taux, stoppant près d'une décennie d'argent pas cher.

Ce resserrement monétaire à marche forcée, opéré par toutes les grandes banques centrales pour renchérir le coût du crédit et ralentir la surchauffe des prix, a aussi contribué à fragiliser les banques commerciales.

De quoi ranimer le débat parmi les banquiers centraux de la zone euro, entre "colombes", prêchant la prudence, et "faucons", qui veulent maintenir le cap du durcissement monétaire et plaideront qu'il n'y a pas de risque de contagion vers l'économie.

Car la bataille contre les prix est loin d'être terminée.

L'inflation en zone euro a reculé en février pour le quatrième mois d'affilée, à 8,5% en glissement annuel, mais l'inflation dite "sous-jacente", hors énergie et alimentation, a grimpé au niveau record de 5,6%.

Dans ses nouvelles prévisions publiées jeudi, la BCE estime que la zone euro devrait connaître une inflation moins élevée et une croissance plus forte que prévu initialement en 2023, sur fond d'accalmie des prix de l'énergie et de "meilleure résistance de l'économie".

L'inflation devrait atteindre 5,3% en 2023, contre 6,3% prévu fin décembre, puis 2,9% en 2024 et 2,1% en 2025. La zone euro devrait connaître une croissance de son PIB de 1,0% cette année, contre 0,5% prévu auparavant, avant 1,6% en 2024 et 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le Seco noue des contacts avec la nouvelle administration Trump

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La secrétaire d'Etat Helene Budliger Artieda était à Washington mardi (Archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La cheffe du Seco Helene Budliger Artieda a rencontré mardi à Washington le chef d'état-major du représentant américain au commerce Jamieson Greer. Le but de la rencontre était de nouer des contacts avec les représentants de la nouvelle administration américaine.

Il s'agissait aussi d’avoir un échange sur les différents dossiers du portefeuille commercial et d’explorer les possibilités de renforcer les relations économiques bilatérales, a indiqué le Secrétariat à l'économie.

"Dans une atmosphère conviviale, la délégation helvétique a également pu faire valoir que le reproche fait à la Suisse d’avoir recours à des "pratiques commerciales déloyales" était infondé, précise le Seco à Keystone-ATS.

Washington aurait déjà placé la Suisse sur une "liste" de pays aux "méthodes commerciales déloyales", Berne ayant une balance commerciale positive avec les Etats-Unis pour les biens. Samedi, le Seco précisait à Keystone-ATS qu'il ne s'agit pour l'instant que d'une consultation et que la Suisse ne figure pas sur cette liste.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Un crédit de 77,8 millions accordé pour le gymnase d'Echallens

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Les voyants sont au vert pour le futur gymnase d'Echallens (image prétexte). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le Grand Conseil vaudois a accepté mardi à l'unanimité un crédit d'ouvrage de 77,8 millions de francs pour la construction du gymnase d'Echallens. Il s'est en outre prononcé en faveur d'un crédit d'investissement de 5,5 millions pour la compagnie du LEB afin d'adapter le passage inférieur de la gare d’Echallens permettant l’accès au nouvel établissement.

La plupart des députés et des partis ont salué un projet "nécessaire" et "répondant à un besoin" de la population du Gros-de-Vaud et du canton en général. Deux d'entre ont toutefois questionné le bien-fondé de la démarche.

"Est-ce qu'on manque de gymnases ou est-ce qu'il y a trop de gymnasiens?", s'est interrogé le Vert-libéral Jerome De Benedictis, regrettant "l'absence de réflexion sur l'avenir de la formation dans le canton". Il a été rejoint dans ses propos par le PLR Guy Gaudard. "Le discours sur la formation est très contradictoire: on veut plus d'apprentis, mais on ne construit que des gymnases", a dénoncé ce dernier.

Les conseillers d'Etat Isabelle Moret et Frédéric Borloz ont rétorqué que le canton investissait également dans les écoles professionnelles. Ils ont cité les exemples de la nouvelle Ecole professionnelle de Payerne qui doit ouvrir ses portes pour la rentrée 2027 ou de l'Ecole de soins et santé communautaire regroupée sur le site de Saint-Loup, à Pompaples, prévue à l'horizon 2026.

Vote unanime

Attendu de longue date et destiné à accueillir environ 1000 élèves, le gymnase d'Echallens comprendra 40 salles de classe, douze salles de sciences, huit salles spécialisées, une aula, une bibliothèque et diverses infrastructures sportives. Sa construction se veut exemplaire en matière de développement durable, sachant notamment que le bâtiment sera conçu en bois bostryché provenant des forêts de la région.

Le Conseil d'Etat avait sollicité en novembre dernier le crédit d'ouvrage de 77,8 millions pour financer la construction du gymnase. En vote final, les députés l'ont accepté à l'unanimité, par 118 oui, sans aucun non, ni abstention.

Le second crédit de 5,5 millions de francs est un crédit d'investissement sous forme de subvention à fonds perdus. Les députés l'ont également largement accepté en vote final, par 101 oui, un non et 9 abstentions.

D'autres crédits avaient déjà été accordés auparavant, à savoir un crédit d'étude de 5,8 millions et un autre destiné notamment à l'achat du terrain (6,3 millions), sur le site de Court-Champ, à proximité du centre du bourg et près de la gare du LEB.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Fed débute sa réunion sur les taux dans un contexte fébrile

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Le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, a dit sans équivoque qu'il préférait le statu quo en attendant d'y voir plus clair. (archive) (© )

Les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont entamé mardi matin leur deuxième réunion de politique monétaire sous la présidence de Donald Trump, à l'issue de laquelle un statu quo sur les taux est attendu.

La réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) "a débuté à 09h00 (14h00 en Suisse) comme prévu", a indiqué un porte-parole à la presse.

Les observateurs prévoient, quasi unanimement, que les discussions, qui se tiennent jusqu'à mercredi, débouchent sur un maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

Le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, a dit sans équivoque qu'il préférait le statu quo en attendant d'y voir plus clair sur les conséquences des décisions prises au pas de charge par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.

"Nous n'avons pas besoin de nous presser, et sommes bien placés pour attendre plus de clarté", a-t-il déclaré le 7 mars dans un discours.

La Fed est potentiellement confrontée à une situation qui impliquerait de modifier ses taux d'intérêt dans des directions contraires.

D'un côté, les nouvelles taxes sur les importations sont susceptibles de provoquer un regain d'inflation, sa bête noire.

De l'autre, les analystes anticipent un ralentissement de l'économie américaine et commencent même à évaluer la possibilité d'une récession, une situation que la Fed doit aussi éviter, le plein-emploi étant inscrit dans son mandat.

La Fed publiera sa décision mercredi à 14h00 (19h00 en Suisse) et Jerome Powell tiendra une conférence de presse 30 minutes plus tard.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Environ un frontalier sur 70 en Suisse travaille en Valais

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Près de 15'000 frontaliers franchissent quotidiennement la douane à Saint-Gingolph pour venir travailler en Valais ou dans le canton de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/OLIVIER MAIRE)

Fin 2024, 5537 frontaliers travaillaient en Valais. Cela correspondait à 1,4% de tous les travailleurs transfrontaliers en Suisse, la plus faible proportion de frontaliers en comparaison cantonale.

Ce chiffre de 1,4% est très éloigné de cantons comme Genève (28,2%) ou le Tessin (19,3%), précise le Service de statistique et de péréquation dans un communiqué diffusé mardi.

En Valais, la plupart des travailleurs venant de l’étranger résident en Italie (51%) ou en France (47%). La part des femmes est de 33%. Deux tiers des frontaliers travaillent dans le secteur des services, un tiers dans le secteur secondaire. En Valais, les frontaliers occupent 2,8% des postes de travail.

Une hausse de 254% en 20 ans

Entre 2004 et 2024, le nombre de frontaliers est passé de 1565 à 5537 personnes. Rien qu’au cours des dix dernières années, ce nombre a plus que doublé.

Des hausses annuelles de 10% et plus ont été enregistrées entre 2010 et 2012 et entre 2019 et 2023, à l’exception de 2020 (pandémie de Covid-19), où le nombre de travailleurs résidant à l’étranger n’a augmenté que de 8,4% par rapport à l’année précédente. Cette croissance a toutefois ralenti en 2024. Elle n’est plus que de 4,2%.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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