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France - Retraites: motions de censure rejetées à l'Assemblée

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EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON
Sans surprise, l'Assemblée a rejeté mardi soir les motions de censure de droite comme de gauche opposées à Edouard Philippe et son recours au 49-3 pour faire passer la réforme des retraites. Cette dernière est de facto adoptée en première lecture.

La motion de LR a recueilli 148 voix et celle des trois groupes de gauche (PCF, PS et LFI) 91 voix, loin de la majorité absolue de 289 suffrages nécessaires pour faire tomber un gouvernement. Seules les voix favorables à la motion sont comptabilisées.

Le Premier ministre avait dénoncé plus tôt à la tribune les "combines procédurales" maniées par la gauche de la gauche pour faire de "l'obstruction" sur ce projet emblématique visant à créer un système "universel" par points.

Un "fiasco"

Après 13 jours d'un parcours hors norme à l'Assemblée en première lecture, Edouard Philippe avait signé samedi la fin de la partie avec le recours surprise au 49-3, cet outil constitutionnel permettant de faire adopter le texte sans vote, en engageant la responsabilité du gouvernement. Aussitôt, LR et les trois groupes de gauche avaient déposé leurs motions.

Le chef de file des députés LR Damien Abad a défendu la première, pointant un "fiasco parlementaire sans précédent" sur une réforme qui fera des Français les "grands perdants".

Le communiste André Chassaigne a fustigé dans la foulée un "désastre démocratique", après le recours à l'arme "funeste" du 49-3 qui "parachève la chronique du fiasco annoncé de cette réforme".

"Calembredaines"

"Vous avez fracturé le pays", a renchéri la socialiste Valérie Rabault, tandis que Jean-Luc Mélenchon (LFI) taclait un 49-3 "décidé sournoisement", promettant la poursuite d'une "guérilla populaire et parlementaire, pacifique".

Opposé aux motions, Jean-Christophe Lagarde (UDI-Agir) a pour sa part regretté le "spectacle lamentable" donné par l'Assemblée. "Nous avons fait cent fois le tour de la loi", a jugé Patrick Mignola (MoDem), tandis que Gilles Le Gendre (LREM) a lancé sous des huées à la gauche de la gauche à l'origine de milliers d'amendements: "le 49-3, c'est vous!".

Après ces interventions contrastées, à l'image des débats depuis deux semaines, le Premier ministre a donné calmement la réplique, insistant sur une réforme de "justice sociale": "ceux qui défendent le statu quo (...) racontent bien trop souvent des calembredaines".

Récusant tout "coup de force", il a observé qu'il aurait fallu "8 semaines", week-end compris, pour arriver au bout. Avoir une minorité qui "bloque systématiquement les questions de fond" n'est pas à l'"honneur du débat parlementaire", a ajouté Edouard Philippe, en vantant un "texte de compromis" avec l'intégration de 180 amendements des différents bancs.

Opposants dans la rue

Dans la rue, les opposants à la réforme, mobilisés depuis le 5 décembre, continuent le combat: ils ont manifesté à nouveau mardi à Paris et en province contre ce "passage en force". Au sein des cortèges clairsemés, les slogans clamaient "Macron traître et retraites" ou "49-3, on n'en veut pas".

Chez les avocats, une des professions les plus hostiles à la réforme, le barreau de Paris a voté la poursuite de la grève "jusqu'au mercredi 25 mars inclus".

La séquence se déroule dans un climat déjà tendu pour l'exécutif, entre coronavirus et élections municipales. En interne, la majorité est aussi confrontée à un enjeu de cohésion, avec des départs au compte-gouttes qui se poursuivent.

Les députés ont encore au menu à partir de mercredi, le projet de loi organique accompagnant la réforme et objet de 1800 amendements.

La réforme poursuivra ensuite son parcours au Sénat, à majorité de droite, en avril, avant de revenir à l'Assemblée, le gouvernement visant toujours une adoption définitive avant l'été. Entre-temps sont attendues les conclusions de la "conférence de financement", dont la CGT et FO ont claqué la porte.

A l'instar de Jean-Luc Mélenchon qui ne veut "aucune violence", plusieurs élus ont appelé à ne pas "attiser" les colères, alors que depuis samedi plusieurs permanences et locaux de campagne ont été ciblés, dont ceux du Premier ministre au Havre, où il brigue son ancienne mairie.

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Culture

Mexico porte l'estocade aux corridas avec mise à mort des taureaux

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Le Mexique renonce à la tauromachie. Photo: Le torero espagnol Diego Urdiales combat un taureau lors d'une corrida de charité organisée dans des arènes à Madrid en 2019. (© KEYSTONE/EPA EFE/KIKO HUESCA)

C'est la fin d'une longue bataille: les corridas avec mise à mort des taureaux ont été interdites mardi par la ville de Mexico, qui abrite la plus grande arène du monde et des collectifs de défense animale très mobilisés.

Les lances, les épées et les banderilles vont être interdites dans la place de Mexico (42'000 places), au terme de cette proposition de la maire de gauche Carla Brugada, largement adoptée par son Congrès local (61 votes pour, un contre).

Seul sera autorisé "l'usage de la cape et de la muleta" (drap rouge), d'après le Congrès largement dominé par le parti de gauche au pouvoir Morena.

Cette réforme cherche à "harmoniser la tradition culturelle avec l'obligation constitutionnelle de reconnaître et protéger" le droit des animaux, a déclaré le député local Víctor Hugo Romo, du parti Morena (Mouvement pour la régénération nationale).

Mexico interdit donc "la mort du taureau à l'intérieur et à l'extérieur de l'arène". En bref, l'animal retourne dans son élevage une fois le spectacle terminé.

Sont interdits les objets tranchants "qui provoquent des blessures ou la mort du taureau" (épées, lances, banderilles).

"Spectacle taurin libre de violence"

Une nouvelle figure juridique de "spectacle taurin libre de violence" sort de cette législation, qui cherche aussi à maintenir les retombées économiques et les emplois liés à la tauromachie.

Les organisateurs de corridas avaient pris les devants la semaine dernière en s'opposant aux spectacles sans mise à mort: "C'est une menace claire contre une des traditions culturelles les plus enracinées dans notre pays" qui "dénature complètement" l'essence des corridas, avait indiqué vendredi un communiqué de la Plaza México.

Le débat existe ailleurs en Amérique latine. À Bogota (Colombie) et Quito (Équateur), il est aussi interdit de tuer les taureaux. Le Venezuela a annulé certaines corridas, tandis qu'au Pérou les tribunaux ont statué contre l'interdiction.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Tempête Laurence: deux personnes portées disparues en Espagne

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L'Espagne a subi le passage de la tempête Laurence. (© KEYSTONE/EPA/RAFA ALCAIDE)

Deux personnes sont portées disparues après le passage de la tempête Laurence, qui provoque de fortes pluies notamment dans le sud de l'Espagne. Un couple dont la voiture a été retrouvée vide mardi dans la province de Séville après avoir été emportée par les eaux.

Le véhicule du couple "a chaviré et a été emporté par le courant" à Constantina, un village, à environ 85km au nord-est de Séville, a expliqué une porte-parole du Consorcio de la province, qui regroupe plusieurs institutions de la région.

Dans la zone où les pompiers cherchaient le couple, le corps d'une femme a été retrouvé, ont rapporté des médias espagnols, sans que les autorités aient confirmé à l'AFP qu'il s'agisse de l'épouse disparue.

Dans les villes de Séville et Cordoba (sud), les autorités surveillaient la montée du fleuve Guadalquivir, qui menace de déborder.

La mairie de Séville a annoncé avoir ordonné "l'évacuation préventive des zones potentiellement inondables sur la rive gauche" du fleuve.

Plusieurs provinces du sud, du sud-est, de l'est et du centre de l'Espagne avaient été placées en alerte orange mardi en raison des pluies, des vents et d'une forte houle, au deuxième jour du passage de la dépression Laurence sur l'Espagne.

Une nouvelle tempête arrive

À partir de jeudi, une nouvelle tempête arrive "avec des pluies généralisées et des vents intenses", a mis en garde l'Agence nationale de météorologie (Aemet) dans un communiqué.

Dans la région de Murcie, "neuf personnes, prises au piège dans leurs véhicules" ont été retrouvées saines et sauves par les secours dans la localité d'Aguilas, ont par ailleurs signalé les services d'urgence locaux.

Pour le deuxième jour consécutif, les pluies ont perturbé la circulation routière et des trains et ont augmenté le débit des cours d'eau, déjà très fournis après presque trois semaines de pluies pratiquement ininterrompues dans toute l'Espagne.

Les dernières semaines de précipitations en Espagne sont sur le point de mettre fin à la grave sécheresse qu'elle a subie entre 2021 et 2024.

Les réserves d'eau y ont augmenté de jusqu'à 65,8%, alors qu'il y a un an elles étaient à 56,8% et que la moyenne des 10 dernières années à cette période était de 59,1%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump et Poutine d'accord pour un cessez-le-feu limité en Ukraine

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Des poupées traditionnelles russes en bois appelées Matryoshka représentant le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump sont exposées à la vente parmi d'autres dans une boutique de souvenirs à Saint-Pétersbourg. (© KEYSTONE/AP/Dmitri Lovetsky)

Vladimir Poutine a accepté mardi d'interrompre 30 jours les frappes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine, a indiqué le Kremlin à l'issue d'un appel avec Donald Trump, au cours duquel le président russe a fixé ses conditions pour un cessez-le-feu global.

L'Ukraine, qui cible de son côté régulièrement les raffineries et infrastructures pétrolières et gazières russes, avait dans un premier temps formulé cette proposition d'une trêve mutuelle dans les frappes, qui a ensuite été reprise dans la proposition de cessez-le-feu plus globale portée par les Etats-Unis.

Face à cette proposition de cesser les frappes sur le secteur énergétique, Vladimir Poutine a "réagi positivement à cette initiative et immédiatement donné aux militaires russes un ordre correspondant", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

Mais les deux dirigeants ne se sont pas accordés pour le cessez-le-feu inconditionnel et total voulu par Donald Trump, déjà accepté par Kiev.

"La partie russe a souligné un certain nombre de points essentiels concernant le contrôle effectif d'un éventuel cessez-le-feu sur l'ensemble de la ligne de contact, la nécessité de mettre fin à la mobilisation forcée en Ukraine et au réarmement des forces armées ukrainiennes", a rapporté le Kremlin.

"Arrêt complet" de l'aide militaire occidentale

Vladimir Poutine a en outre réclamé "l'arrêt complet" de l'aide militaire occidentale et du partage de renseignements fourni à l'Ukraine.

Il s'agit, selon la présidence russe, d'une "condition clé pour empêcher une escalade du conflit et oeuvrer à sa résolution par des voies politiques et diplomatiques".

Donald Trump avait déjà suspendu début mars l'aide militaire et le partage de renseignement avec l'Ukraine, ne le rétablissant que lorsque Kiev avait entériné son projet de cessez-le-feu.

Les présidents russe et américain ont eu une conversation "détaillée et franche", a indiqué le Kremlin mardi.

"Le président russe a déclaré qu'il était prêt à travailler avec ses partenaires américains sur un examen approfondi des voies possibles d'un règlement, qui devrait être global, stable et durable", selon cette même source.

Des "groupes d'experts russes et américains" sont "en train d'être mis en place" dans ce but, selon le Kremlin.

La Russie et l'Ukraine procéderont en outre mercredi à un échange de 175 prisonniers de guerre de chaque camp, a-t-il indiqué à l'issue de cette conversation.

Les deux dirigeants ont aussi convenu de "normaliser" les relations entre leurs deux pays, notamment dans les secteurs de l'économie et de l'énergie, toujours selon le Kremlin.

Parallèlement à leurs échanges sur le conflit ukrainien, lancé il y a trois ans par l'assaut russe, Donald Trump et Vladimir Poutine ont parlé de la situation au Moyen-Orient et de la circulation en mer Noire, mais aussi de hockey, selon la présidence russe.

"Donald Trump a soutenu l'idée de Vladimir Poutine d'organiser des matchs de hockey aux États-Unis et en Russie entre des joueurs russes et américains" jouant dans les ligues des deux pays, a indiqué cette source.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Sinner annoncé au tournoi de Hambourg, juste avant Roland-Garros

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Jannik Sinner sera présent à Hambourg (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Suspendu jusqu'au 4 mai après un contrôle positif à un anabolisant, le no 1 Jannik Sinner disputera le tournoi ATP 500 de Hambourg (18-24 mai). Les organisateurs allemands l'ont indiqué mardi.

"Pour la première fois de sa carrière, Jannik Sinner s'alignera à l'Open d'Hambourg 2025", ont-ils annoncé sur le réseau social X (ex-Twitter).

Disputé sur terre battue, le tournoi allemand sera la deuxième épreuve disputée par le no 1 mondial à son retour de suspension. Il est programmé juste avant Roland-Garros (25 mai-8 juin).

Le tournoi de reprise de l'Italien de 23 ans sera le Masters 1000 de Rome (7-18 mai), également sur terre battue, a confirmé l'entourage du triple lauréat en Grand Chelem.

Testé positif en mars 2024 au clostebol, un produit anabolisant, Jannik Sinner a été suspendu trois mois après un accord avec l'Agence mondiale antidopage (AMA), annoncé mi-février.

Décrié par plusieurs figures du tennis mondial comme le Suisse Stan Wawrinka ou l'Australien Nick Kyrgios, cet accord prive l'Italien de quatre Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Madrid) mais d'aucun des trois tournois du Grand Chelem devant encore être disputés en 2025.

Depuis le début de l'affaire, Jannik Sinner a plaidé la contamination accidentelle au clostebol, à l'occasion d'un massage prodigué par un membre de son staff.

Une explication retenue par l'AMA, qui a dit en février accepter "que M. Sinner n'avait pas l'intention de tricher, que son exposition au clostebol ne lui a procuré aucun avantage en termes d'amélioration des performances et qu'elle s'est produite à son insu".

L'instance basée à Montréal a néanmoins infligé une suspension de trois mois à Sinner, arguant qu'"un sportif est responsable de la négligence de son entourage."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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