International
Gaza: Palestiniens interdits de travailler en Israël après des tirs
Israël a annoncé samedi son intention d'interdire aux Palestiniens de Gaza de travailler sur son territoire à partir de dimanche. Cette mesure a été prise après le tir de nouvelles roquettes depuis l'enclave.
La décision de fermer le passage d'Erez, le seul pour la circulation de personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien, va affecter des milliers de Palestiniens de l'enclave pauvre soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Hormis le point de passage de Rafah entre le sud de ce micro-territoire d'environ 2,3 millions d'habitants et l'Egypte, Israël contrôle toutes les entrées et sorties de l'enclave, aussi bien celles des marchandises que des personnes.
"Après des tirs de roquettes vendredi, les commerçants et travailleurs de Gaza ne seront pas autorisés à traverser le passage d'Erez dimanche. La décision de le rouvrir sera prise après une évaluation de la situation sécuritaire", a indiqué dans un communiqué le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Recrudescence
Vendredi soir et samedi, trois roquettes ont été lancées depuis la bande de Gaza limitrophe du sud d'Israël et contrôlée par le Hamas, vers le territoire israélien, sans faire de victime. Depuis lundi, plusieurs roquettes ont été tirées. Elles n'ont pas fait de victimes et la plupart des projectiles ont été interceptés par le bouclier antimissile israélien.
Ces tirs de roquettes sont les plus importants depuis la guerre meurtrière de 11 jours ayant opposé en mai 2021 le Hamas à l'armée israélienne après des heurts entre policiers israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est qui avaient fait des centaines de blessés palestiniens.
Heurts à Jérusalem
La nouvelle escalade est intervenue après quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril derniers, qui ont fait 14 morts au total. Deux des attentats ont été perpétrés dans la métropole de Tel-Aviv par des Palestiniens originaires de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
L'armée israélienne a mené plusieurs opérations en Cisjordanie après ces attaques, dont certaines meurtrières. Dans ce contexte et en plein mois sacré musulman du ramadan, des affrontements opposent depuis une semaine manifestants et fidèles palestiniens aux forces israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.
Les affrontements ont fait plus de 250 blessés palestiniens et les autorités israéliennes qui contrôlent l'accès à l'esplanade ont fermé les points de passage permettant aux Palestiniens de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem.
Vendredi avant les tirs de roquettes, le Hamas a organisé une importante manifestation dans l'enclave en solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem-Est où des heurts sur l'esplanade des Mosquées ont fait le même jour une cinquantaine de blessés.
Enclave pauvre
La présence sur l'esplanade pendant le ramadan de nombreux juifs, autorisés à visiter le lieu à des heures précises sans y prier d'après le statu quo en vigueur, et le déploiement de forces policières ont été largement perçus par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme un geste de "provocation".
L'enclave palestinienne souffre d'un taux de pauvreté avoisinant les 60% et d'un chômage endémique oscillant autour de 50%. Fin mars, Israël avait annoncé porter de 12.000 à 20.000 le nombre de permis de travail accordés à des Palestiniens de Gaza.
Ces derniers travaillent en Israël, notamment dans les secteurs de la construction et de l'agriculture, où ils perçoivent des salaires cinq fois plus élevés de ce qu'ils gagneraient à Gaza.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Kering, toujours plombé par Gucci, voit son bénéfice s'effondrer
Le groupe de luxe Kering (Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta...) a fait part mardi d'un bénéfice net en chute de 62% en 2024, quelques jours après le départ du styliste Sabato de Sarno, un énième changement pour redresser sa marque phare Gucci, à la peine.
Pour le directeur général (CEO) François-Henri Pinault, cité dans un communiqué, le groupe est arrivé "à un point de stabilisation, à partir duquel nous reprendrons progressivement notre trajectoire de croissance".
Le chiffre d'affaires a plongé de 12% en 2024, s'élevant à 17,19 milliards d'euros (environ 16,15 milliards de francs) ,et le bénéfice net s'est affiché à 1,13 milliard d'euros.
La marge opérationnelle courante s'est établi à 14,9%, contre 24,3% en 2023.
Au quatrième trimestre 2024, le chiffre d'affaires s'est replié de 12% à 4,39 milliards d'euros malgré une "amélioration des ventes" en Chine et aux Etats-Unis, selon la directrice financière Armelle Poulou qui répondait à des journalistes.
En 2024, les ventes de la seule marque Gucci ont chuté de 23% à 7,65 milliards d'euros. Au quatrième trimestre, elles ont reculé de 24% passant sous les 2 milliards d'euros.
Gucci avait annoncé jeudi se séparer de son styliste arrivé il y a deux ans seulement à la direction créative de la marque de luxe italienne, dont les contre-performances plombent l'activité de la maison mère Kering.
"C'était écrit", estime l'analyste Luca Solca, dans une note de la banque Bernstein. "Le style discret de Sabato de Sarno ne correspondait pas à l'image exubérante que se sont fait les clients de Gucci ces trente dernières années", selon lui.
Gucci a connu des années fastes entre 2015 et 2019, où son chiffre d'affaires a triplé. En 2022, les ventes ont même franchi le seuil des 10 milliards d'euros, toujours tirées par les créations baroques d'Alessandro Michele.
Puis la tendance s'est inversée. En 2023, alors que Gucci représentait près de la moitié du chiffre d'affaires de Kering et générait deux tiers de son bénéfice opérationnel, ses ventes ont reculé de 6%.
Le ralentissement du marché mondial du luxe en 2024 n'a fait qu'accentuer les difficultés de la marque italienne, pesant sur tout le groupe Kering, dirigé par François-Henri Pinault.
A l'automne, Kering a nommé Stefano Cantino au poste de directeur général de Gucci, succédant à Jean-François Palus, un proche de François-Henri Pinault qui avait été dépêché en juillet 2023 de manière transitoire à la tête de Gucci pour reprendre en main la griffe et la mettre sur la voie du redressement.
Le départ de Sabato de Sarno "suggère que la direction cherche encore ses repères", estime la banque Bernstein, mais il lui "offre l'opportunité de réévaluer sa stratégie".
Du côté de la marque florentine au double G, on indique simplement que "la nouvelle direction artistique sera annoncée en temps voulu".
Stratégie immobilière
"Heureusement", relève Luca Solca, "Kering a probablement accumulé une importante réserve de liquidités grâce à ses récentes transactions immobilières."
Mi-janvier, Kering a annoncé avoir signé un accord avec la société d'investissement Ardian pour la vente de 837 millions d'euros d'actifs immobiliers à Paris.
Le portefeuille d'actifs, dans lesquels Kering gardera une participation de 40%, comprend l'hôtel de Nocé place Vendôme et deux immeubles avenue Montaigne.
"Cette stratégie va se poursuivre", a déclaré mardi Armelle Poulou.
Les autres marques de couture de Kering ne sont pas non plus en grande forme.
En 2024, le chiffre d'affaires de la marque Yves Saint Laurent, qui a un nouveau directeur général depuis l'automne, Cédric Charbit, s'élève à 2,9 milliards d'euros, en baisse de 9%.
Les ventes des "autres maisons" (Balenciaga, Alexander McQueen, Brioni...) baissent de 8% à 3,2 milliards d'euros.
Les ventes de Bottega Veneta résistent et progressent de 4% à 1,7 milliard d'euros mais la marque vient de perdre Matthieu Blazy, son créateur artistique depuis 2021, débauché par Chanel en décembre.
Le chiffre d'affaires de Kering Eyewear et Corporate, qui comprend désormais Kering Beauté, s'élève à 1,9 milliard d'euros (+24%).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Nouveaux séismes au large de Santorin, le plus fort de 5,2
Plusieurs séismes ont de nouveau secoué l'île grecque de Santorin et sa voisine Amorgos, dans la nuit de lundi à mardi, selon l'Institut géodynamique de l'Observatoire d'Athènes. La région est depuis plusieurs semaines touchée par de nombreux tremblements de terre.
La plus forte secousse sismique, de 5,2, s'est produite lundi à 21h16 en mer, au sud de l'île d'Amorgos et à environ 37 km au nord-est de Santorin, île volcanique mondialement célèbre. Ce séisme a été ressenti jusqu'à Athènes, à plus de 200 km de l'épicentre, et n'a provoqué ni dégâts ni blessés.
Deux heures plus tard, dans la même zone de la mer Egée, un nouveau séisme de magnitude 5 a été enregistré, suivi en quelque 10 minutes de deux autres secousses de magnitude 4. A partir de 6h00, de nouvelles secousses ont été répertoriées, dont l'une de 4,4 au sud-est d'Amorgos.
Une secousse de magnitude 5,2 avait déjà été enregistrée la semaine dernière, la plus forte depuis le début de cette intense activité sismique. Les experts, tout en se montrant rassurants, estiment que cette séquence sismique, qui a poussé plus de 11'000 personnes à quitter Santorin depuis le début février, pourrait durer encore des semaines.
Milliers de séismes
Plus de 12'800 tremblements de terre ont été enregistrés entre le 26 janvier et le 8 février dans la zone maritime entre ces deux îles touristiques de l'archipel des Cyclades, selon le laboratoire de sismologie de l'Université d'Athènes (EKPA). Pour la seule journée du 9 février, 102 séismes ont été détectés.
"Cette séquence continuera (...) Cela prendra des semaines pour que ce phénomène cesse", a prévenu le professeur de sismologie Kostas Papazachos, cité par la chaîne publique ERT. "La communauté locale doit s'adapter, et nous devons envisager un scénario où tout le mois de février se déroulera dans des conditions similaires", a-t-il poursuivi.
L'île volcanique de Santorin, dont de nombreuses maisons et hôtels sont accrochés à la falaise, a été décrétée en état d'urgence par la Protection civile grecque jusqu'au 3 mars. Les écoles de l'île ainsi que d'Amorgos et de leurs voisines, fermées depuis le 3 février, le resteront jusqu'à vendredi.
En déplacement à Santorin vendredi, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exclu un scénario catastrophe. "Nous ne croyons pas qu'il arrivera quelque chose de catastrophique", a-t-il assuré.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Montée des eaux: l'Australie envisage d'évacuer les îles Cocos
Le gouvernement australien a proposé de déplacer des centaines d'habitants des îles Cocos dans les décennies à venir en raison de la montée des eaux, un projet qui suscite l'indignation des résidents.
Les îles Cocos, territoire de l'océan Indien rattaché à l'Australie, sont menacées par l'érosion des côtes et la montée des eaux provoquées par le changement climatique.
Ce groupe de 27 petits atolls situé à quelque 2900 kilomètres de la côte ouest de l'Australie culmine à seulement cinq mètres d'altitude environ.
Parmi les 600 habitants figurent de nombreux descendants de travailleurs malaisiens emmenés sur les îles pour travailler dans les plantations de noix de coco dans les années 1830.
Les Britanniques ont colonisé ces îles en 1857 avant que la souveraineté sur le territoire ne soit transférée à l'Australie en 1955.
La proposition, qui émane du gouvernement fédéral, a été rendue publique en janvier et suggère que les résidents et les équipements comme les centrales électriques, les routes et les commerces soient déménagés dans les 10 à 50 prochaines années
Cette "retraite gérée sur le long terme" est l'option la plus "viable pour protéger les vies d'une manière socialement, économiquement et écologiquement respectueuse", écrit le rapport, sans préciser le lieu où seraient déplacées ces populations.
Selon les projections du gouvernement, le niveau des eaux pourrait monter de 18 centimètres en 2030 sur les îles Cocos, comparé au niveau de 1992.
"Pas une décision à prendre à la légère"
Frank Mills, le directeur général du comté des îles Cocos a indiqué être "déçu" que le gouvernement n'envisage pas des stratégies à long terme qui permettraient aux personnes de rester définitivement sur l'île. Il n'exclut pas des recours légaux pour contrer le gouvernement.
De nombreux habitants vivent sur les îles Cocos depuis trois à cinq générations et la décision de partir ne sera pas facile pour eux, explique M. Mills. Un porte-parole du gouvernement a assuré que la proposition n'avait pas encore été finalisée et que la communauté serait consultée.
Les îles Cocos font partie des nombreuses nations insulaires de faible altitude contraintes de réfléchir à leur avenir. L'année dernière, l'Australie, un pays gros émetteur de gaz à effet de serre, a conclu un traité historique avec les Tuvalu, un micro-Etat du Pacifique, proposant à ses habitants de vivre en Australie si la montée des eaux submergeait leur pays d'origine.
Les îles Fidji ont d'ores et déjà transféré des populations sur des terrains plus élevés depuis 2014.
"L'Australie devrait faire tout son possible pour que les gens qui vivent sur ces îles depuis plusieurs générations puissent y rester et y maintenir leur culture", a déclaré M. Morgan.
Ce qui inclut, souligne-t-il, de réduire ses émissions et de sortir du gaz et du charbon, dont le pays est un des principaux exportateurs mondiaux.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a déterminé avec un degré élevé de certitude que la hausse moyenne du niveau des mers augmentait à des rythmes inédits depuis au moins 3000 ans, sous l'influence du changement climatique induit par les activités humaines.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Mélanie Meillard, un exemple de résilience
Ultra régulière en slalom cette saison, Mélanie Meillard aborde les Mondiaux de Saalbach avec des ambitions légitimes. Pourquoi ne fêterait-elle pas son premier podium dans la discipline samedi?
Voir Mélanie Meillard tout sourire avant une grande compétition est significatif. Grand espoir du ski suisse, la Valaisanne d'origine neuchâteloise avait vu sa carrière stoppée net à Pyeongchang à 20 ans en 2018, lors d'un entraînement juste avant ses premiers JO. Plateau tibial, ménisque, ligament et une rééducation gâchée par une réopération quelques mois plus tard, ou quand la vie se charge de rappeler que tout n'est pas rose dans la carrière d'une athlète, qui plus est en ski alpin.
Sept ans plus tard, la skieuse d'Hérémence voit la vie en rose, au propre comme au figuré. "Le pull, les ongles, la montre, le natel, je n'ai pas fait les choses à moitié", dit-elle en laissant éclater un rire sonore qui envahit l'hôtel des Suissesses à Saalbach. Cette saison, la petite soeur de Loïc affiche une constante plus vue depuis...sept ans. Sur les sept slaloms disputés jusqu'ici, elle a terminé à chaque fois dans le top 10, ce qui lui permet d'être 7e (!) du classement de la spécialité dominé par sa copine Camille Rast.
Une "chance" d'être blessée jeune
"Même avant les JO, j'avais fait de bons résultats, mais pas aussi bons que cette fois", avoue-t-elle. Trois fois 5e, trois fois 7e, Mélanie Meillard tourne autour de ce podium qui ne s'est proposé qu'une fois, lors d'un slalom parallèle à Oslo en 2018 (3e).
Où voit-elle la différence majeure dans sa résurrection? "Je peux skier sans douleur, c'est déjà un gros point. J'ai pu construire la confiance avec les années. Et j'ai maintenant une condition physique nettement meilleure qu'à mes débuts."
Ce qui impressionne le plus chez Mélanie Meillard, c'est cette capacité de résilience. Beaucoup auraient abandonné après autant de déboires et de bas. La Valaisanne le reconnaît, "ce n'était pas facile tous les jours".
"J'ai eu de la chance d'arriver jeune et d'avoir fait des résultats quand j'étais jeune, poursuit-elle. Alors quand je me suis blessée, je me suis dit que j'avais encore le temps. Si cela s'était passé à 28 ans, cela n'aurait pas été pareil parce que tu sais que quatre ou cinq ans après, ta carrière peut être terminée."
Accepter que cela ira mieux demain
La grande copine de Camille Rast se pose en modèle de patience. Accepter que cela ira mieux demain, que le genou ne fera plus mal, que les résultats finiront bien par arriver. Quand on lui demande si elle a travaillé avec un préparateur mental, Mélanie Meillard acquiesce: "Cela doit faire trois ou quatre ans, je ne me souviens même plus. Et ce n'est pas toujours la même personne. Mais alors honnêtement, même si c'est un ensemble de facteurs, le fait de ne plus avoir mal au genou change la donne."
La patience aussi pour que tout se remette en place. "Je savais que j'avais envie de faire ça, que j'avais fait de bons résultats et que j'en étais capable, explique-t-elle. Il a fallu beaucoup plus de temps que ce que j'aurais voulu. J'ai dû crocher parce que je savais que je voulais faire ça."
Pas de pression
Et en sept ans, il s'en est passé des choses. "Le matériel a évolué, de même que ma condition physique, juge celle qui fera équipe avec Malorie Blanc lors du combiné par équipe mardi. Moi-même, je me demande comment j'obtenais des résultats en skiant comme je skiais il y a sept ans!"
Heureuse de faire partie de cette nouvelle aventure du combiné par équipe, Mélanie Meillard se réjouit aussi bien sûr de prendre le départ du slalom de samedi. Sans se mettre inutilement la pression. "Je ne sais pas s'il faut prendre plus de risques, se questionne-t-elle. Je pars comme si c'était une course de Coupe du monde. On dit souvent qu'un globe est tout aussi important qu'une médaille parce que cela récompense la régularité. Je me satisferais d'un podium, en Coupe du monde comme aux Mondiaux."
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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