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International

Julien Bayou, emporté par la vague #Metoo, baisse pavilllon

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Julien Bayou en difficulté. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

La vague #MeToo déferle à gauche: le patron des Verts Julien Bayou a quitté ses fonctions. Il s'estime piégé par une situation "intenable" dans laquelle il ne peut, selon lui, se défendre face à des accusations de violences psychologiques envers une ex-compagne.

"J'ai annoncé ce matin aux adhérents d'Europe Ecologie les Verts ma démission de mes fonctions de Secrétaire national", a expliqué Julien Bayou jeudi matin dans un communiqué.

Il a également annoncé sa "démission de la présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale", poste dont il était déjà suspendu depuis quelques jours.

Il se dit "accusé de faits qui ne (lui) sont pas présentés, dont (ses) accusateurs-ices disent qu'ils ne sont pas pénalement répréhensibles", et dont il ne peut pas se défendre "puisqu'on refuse de (l)'entendre".

"Instrumentalisation"

"Julien Bayou constate avec amertume et colère l'instrumentalisation du juste combat contre les violences sexuelles et sexistes à des fins politiques", a dénoncé son avocate, Me Marie Dosé, dans une déclaration lue à la presse lundi après-midi, en déplorant un "vulgaire déballage".

"Personne n'ignore que le congrès des écologistes se tient en fin d'année, l'ambition politicienne ne saurait justifier toutes les croisades", a-t-elle attaqué.

L'affaire a été révélée en juillet, quand la cellule interne d'EELV sur les violences et harcèlements sexuels s'est autosaisie à la suite d'un courriel de son ex-compagne, dont il s'est séparé en novembre 2021.

Mais aucune plainte n'a été déposée ni aucune enquête judiciaire ouverte.

Selon Me Dosé, Julien Bayou a demandé "à quatre reprises par écrit à être auditionné" par la cellule.

Cela "lui a été purement et simplement refusé", a-t-déploré, dénonçant "une procédure disqualifiée". Son client est "délibérément tenu dans l'ignorance des faits qui lui sont reprochés", a-t-elle ajouté.

Elle a assuré que "Julien Bayou n'a jamais exercé la moindre violence psychologique à l'égard de ses compagnes", rappelant "qu'à aucun moment n'ont été évoquées des violences sexuelles, physiques ou du harcèlement".

Julien Bayou, qui devrait s'exprimer dans les prochains jours, "attend de son parti qu'il mette tout en oeuvre pour que lui, et d'autres, puissent se défendre" dans "le respect des procédures contradictoires", a-t-elle insisté, précisant que son client n'avait pas l'intention de porter plainte contre son ex-compagne.

Dans son communiqué, le député souligne que sa décision "ne remet en question" ni son mandat de député ni son "engagement présent et à venir".

"Santé morale brisée"

L'affaire a pris un nouveau tournant la semaine dernière, lorsque la députée Sandrine Rousseau l'a accusé de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", et a raconté, sur un plateau TV, avoir "reçu longuement" chez elle l'ex-compagne de M. Bayou.

L'écoféministe avait ajouté qu'elles étaient "manifestement plusieurs" à être concernées par ces comportements.

En plein remous de l'affaire Adrien Quatennens - le député Insoumis qui a reconnu des violences conjugales sur son ex-compagne - le bureau du groupe écologiste à l'Assemblée nationale avait suspendu la semaine dernière Julien Bayou de ses fonctions de coprésident, qu'il occupait avec Cyrielle Chatelain.

Le coup de grâce a été porté dimanche par l'ex-candidat à la présidentielle, Yannick Jadot, qui a jugé que "pour la sérénité de l'enquête" interne, il serait "de bonne intelligence (...) qu'on accélère sa mise en retrait du secrétariat national d'EELV".

Julien Bayou devait de toute façon quitter ce poste lors du Congrès de décembre, puisque selon les statuts d'EELV, il ne peut cumuler ses fonctions de député et de chef de parti.

Sur franceinfo, la députée européenne EELV Karima Delli "prend acte" de sa démission, expliquant que "nous sommes à un moment où les violences faites aux femmes sont des sujets prioritaires".

"On est aujourd'hui dans un monde étrange où la justice se rend sur les plateaux de télévision", a regretté le député européen François-Xavier Bellamy (LR), sur Sud Radio, tandis que le patron du MoDem François Bayrou a condamné sur franceinfo "le procédé qui consiste à aller sur un plateau pour mettre en accusation quelqu'un de son propre parti", sans preuve.

A l'extrême droite, Marion Maréchal a aussi dit ne pas aimer "quand la justice médiatique se substitue à la justice tout court".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Pedro Rocha désigné président de la Fédération

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Pedro Rocha est le nouveau patron de la fédération espagnole de football (© KEYSTONE/AP/PAUL WHITE)

Pedro Rocha a été nommé vendredi à la présidence de la Fédération espagnole (RFEF), a annoncé celle-ci dans un communiqué. Il est pourtant inculpé dans l'affaire de corruption qui secoue la RFEF.

"Pedro Rocha a été désigné aujourd'hui nouveau président de la Fédération espagnole, après avoir reçu le soutien de la majorité de l'assemblée de l'institution", a écrit la RFEF dans un communiqué. Il était le seul candidat à des élections qui devaient initialement se tenir le 6 mai si plusieurs personnes s'étaient présentées.

Cette annonce intervient au lendemain de la décision du gouvernement espagnol de placer sous tutelle la Fédération. Celle-ci est en crise depuis le scandale du baiser forcé de Luis Rubiales, ex-président de l'instance dont Pedro Rocha assurait l'intérim depuis le mois d'août.

Concrètement, "une commission de supervision, de normalisation et de représentation" créée par le Conseil supérieur du sport (CSD), un organisme dépendant du ministère des Sports, exercera "la tutelle de la RFEF durant les prochains mois", dans "l'intérêt de l'Espagne", future organisatrice du Mondial 2030 conjointement avec le Portugal et le Maroc, avait annoncé jeudi le CSD.

Enquête pour corruption

Déjà secouée par le scandale du baiser forcé à la championne du monde Jenni Hermoso après le sacre mondial de la "Roja" en août, qui a mené à la démission de Rubiales, la RFEF est désormais au centre d'une enquête pour corruption dans laquelle l'ancien homme fort du foot espagnol et Pedro Rocha ont été mis en examen.

Cette affaire porte sur des irrégularités dans les contrats signés par la RFEF au cours des cinq dernières années, pendant la présidence de Luis Rubiales, dont le juteux contrat conclu pour délocaliser la Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Chine et Etats-Unis doivent être "partenaires", dit Xi à Blinken

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Le président chinois Xi Jinping (à dr.) et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à Pékin (archives). (© KEYSTONE/AP/Leah Millis)

Le président chinois Xi Jinping a déclaré vendredi au secrétaire d'Etat américain Antony Blinken que les deux pays devaient "être des partenaires, pas des rivaux" même si "de nombreux problèmes" subsistaient, selon la télévision publique CCTV.

Lors de sa rencontre avec M. Blinken à Pékin, M. Xi a déclaré que les deux pays avaient "réalisé des progrès positifs" depuis la fin 2023.

"De nombreux problèmes doivent encore être résolus et des efforts supplémentaires sont encore possibles", a-t-il toutefois souligné.

"J'ai proposé trois grands principes: le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant", a ajouté le président chinois.

"La Terre est suffisamment grande pour que la Chine et les Etats-Unis puissent chacun se développer et prospérer."

Antony Blinken effectue depuis mercredi sa deuxième visite en Chine en moins d'un an, dans un contexte de rapprochement diplomatique entre les deux pays malgré des tensions persistantes sur Taïwan, le commerce ou la mer de Chine méridionale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Zelensky commémore Tchernobyl et alerte contre le risque nucléaire

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Le site de Zaporijja, source d'inquiétudes pour Volodymyr Zelensky. (© KEYSTONE/AP/LIBKOS)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a alerté vendredi contre le risque d'incident nucléaire du fait de l'occupation russe de la centrale de Zaporijjia. Cette mise en garde intervient à l'occasion du 38e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.

L'armée russe occupe dans le sud ukrainien depuis plus de deux ans l'immense centrale, qui produisait auparavant 20% de l'électricité du pays.

"Cela fait maintenant 785 jours que les terroristes russes prennent en otage la centrale de Zaporijjia", a déploré vendredi Volodymyr Zelensky sur X (ex-Twitter).

"Il incombe au monde entier de faire pression sur la Russie pour que la centrale de Zaporijjia soit libérée et qu'elle revienne sous le contrôle de l'Ukraine", a-t-il appuyé, estimant que "c'est le seul moyen d'éviter de nouvelles catastrophes" comme celle de Tchernobyl.

Le 26 avril 1986, quand l'Ukraine faisait encore partie de l'URSS, un réacteur de la centrale de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, avait explosé.

L'accident nucléaire, considéré comme le pire de l'Histoire, a contaminé de vastes zones surtout en Ukraine, au Bélarus et en Russie. Une grande partie du reste de l'Europe a également subi des retombées radioactives.

Le premier jour de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février 2022, des troupes de Moscou sont entrées par le Bélarus dans la zone d'exclusion hautement radioactive entourant Tchernobyl et ont occupé le site de la centrale qui n'est plus en activité depuis 2000.

Elles y sont restées un mois avant de se replier en saccageant, selon Kiev, du matériel scientifique.

La centrale de Zaporijjia, elle, a continué à fonctionner les premiers mois de l'invasion russe, malgré sa prise par les forces russes et des périodes de bombardements, avant d'être mise à l'arrêt à l'automne 2022.

Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement à plusieurs reprises d'avoir bombardé le site, ces frappes faisant resurgir le spectre d'un "nouveau Tchernobyl".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

La BBC et Voice of America suspendus deux semaines au Burkina

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Les autorités de Ouagadougou accusent la BBC et VOA d'avoir publié "d'énormes déclarations péremptoires et tendancieuses contre l'armée burkinabè sans éléments de preuve tangible" (archives). (© KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN)

Les radios britannique BBC et américaine Voice of America (VOA), sont suspendues pour deux semaines au Burkina Faso, a annoncé jeudi soir l'autorité de la communication burkinabé. Elles avaient diffusé un rapport de HRW accusant l'armée "d'exactions" sur des civils.

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) "a décidé de la suspension des programmes des deux radios internationales (BBC et VOA) émettant à Ouagadougou pour une durée de deux semaines à compter de la notification de ladite décision", indique-t-il dans un communiqué.

L'autorité justifie cette décision par la "diffusion jeudi sur les ondes et les plateformes numériques de BBC-Afrique et de VOA d'un article accusant l'armée burkinab

Plus de 200 civils exécutés

Dans son rapport publié jeudi, HRW a accusé l'armée burkinabè, aux prises avec les groupes armés djihadistes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils" dont au moins 56 enfants lors de deux attaques dans le Nord du pays. Des accusations auxquelles les autorités, sollicitées par l'AFP, n'avaient pas réagi depuis.

Le CSC indique également avoir "enjoint" aux fournisseurs d'accès à internet "de suspendre" l'accès aux sites et "autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de l'ONG Human Rights Watch (HRW) à partir du territoire burkinabè".

Il estime que "l'approche" des deux radios "porte atteinte aux principes cardinaux du traitement de l'information, en ce qu'elle constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l'armée burkinabè" et "est, en outre, susceptible de créer des troubles à l'ordre public".

Mise en garde

L'autorité de la communication invite "l'ensemble des médias à s'abstenir de relayer, à travers leurs différents supports, cet article tendancieux (...) de nature subversive". Et d'avertir que "tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur".

Le Burkina Faso, dirigé par des militaires issus de coups d'Etat en 2022, a déjà suspendu temporairement ou sine die la diffusion de plusieurs chaînes de télévision ou de radio et expulsé des correspondants étrangers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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