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International

La condamnation de Bill Cosby pour agression sexuelle annulée

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Âgé de 83 ans, le créateur de la série "The Cosby Show" avait été condamné en septembre 2018. (Images d'archives - ©KEYSTONE/AP/MATT ROURKE)

Condamné pour agression sexuelle, le comédien Bill Cosby a été libéré mercredi de prison, juste après l'annulation du jugement par la Cour suprême de Pennsylvanie. Une décision qui représente un camouflet pour le mouvement #MeToo.

"Les condamnations et les peines infligées à Bill Cosby sont annulées et il doit être libéré", a écrit la haute juridiction de l'Etat à la fin d'un long arrêt de 79 pages au sujet du comédien.

Le créateur de la série "The Cosby Show", âgé de 83 ans, est sorti de SCI Phoenix, établissement situé à Collegeville en Pennsylvanie, où il était détenu depuis sa condamnation, en septembre 2018, pour avoir drogué et agressé sexuellement une femme qu'il avait invitée à son domicile en 2004.

William Henry Cosby, Jr, de son nom complet, avait été condamné à une peine minimum de trois années d'emprisonnement (10 ans au maximum), qui correspond quasiment à la durée qu'il a déjà passé en détention.

"Affront au principe d'équité"

Dans sa décision, la Cour suprême rappelle que le premier procureur en charge du dossier avait décidé de ne pas le poursuivre au pénal, tout en l'incitant à témoigner dans une procédure au civil intentée par la plaignante.

Or, ce témoignage a ensuite été retenu contre lui lors de son procès, quand un nouveau procureur a décidé de relancer l'affaire des années plus tard, notent les magistrats, qui ont rendu là une décision technique et non sur le fond du dossier.

"Quand un procureur prend une décision publique avec l'intention de peser sur les actions de l'accusé et que celui-ci le fait à son détriment (et parfois sur les conseils de son avocat), lui refuser le bénéfice de cette décision est un affront au principe fondamental d'équité", jugent-ils.

Première condamnation de l'ère #MeToo

La condamnation de Bill Cosby était considérée comme la première de l'ère #MeToo et une victoire dans la lutte contre les violences sexuelles visant les femmes.

Considéré comme l'incarnation du père idéal dans son show télévisé, l'acteur, l'un des premiers Afro-Américains à percer sur le petit écran, a été accusé par une soixantaine de femmes d'agressions sexuelles et parfois de viol, couverts par la prescription.

"J'espère que cette décision ne va pas dissuader les victimes de signaler des agressions sexuelles", a réagi le procureur Kevin Steele, à l'origine des poursuites, dans un communiqué. "Nous considérons toujours que nul n'est au-dessus de la loi, y compris ceux qui sont riches, célèbres et puissants."

Des dizaines de femmes ont accusé publiquement Bill Cosby de les avoir agressées sexuellement, des faits prescrits dans tous les cas à l'exception d'un dossier, le seul qui ait donné lieu à des poursuites. L'agression sexuelle pour laquelle il avait été condamné a elle même échappé à la prescription à quelques jours près, lorsque le procureur Kevin Steele a décidé d'entamer des poursuites. Sollicité par l'AFP, le procureur Steele n'a pas donné suite.

"Pas innocent"

"Il n'est pas libéré parce qu'il est innocent", a réagi, sur Twitter, l'avocate Lisa Bloom, qui représente trois femmes qui accusent Bill Cosby de les avoir agressées, lesquelles sont "dégoûtées" par la nouvelle. Pour l'avocate, l'ancien humoriste va sortir de prison "parce qu'un procureur lui a promis, il y a des années, qu'il ne serait pas poursuivi".

Interrogée lors de son point de presse quotidien, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a indiqué que Joe Biden n'avait pas de "réponse directe" à cette décision de justice, tout en précisant que "le président est, depuis longtemps, un partisan du combat contre les violences faites aux femmes".

"Bill Cosby reste un violeur malfaisant", a réagi, sur Twitter, Rosanna Arquette, qui a accusé l'ancien producteur Harvey Weinstein de l'avoir harcelé sexuellement.

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International

Expulsions de migrants aux Etats-Unis: "graves préoccupations"

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Volker Türk estime que la situation "soulève de graves préoccupations concernant un large éventail de droits qui sont fondamentaux à la fois pour le droit américain et le droit international" (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme de l'ONU s'est alarmé mardi du grand nombre d'étrangers expulsés des Etats-Unis, en particulier des centaines de Vénézuéliens et d'autres personnes envoyées dans une méga-prison au Salvador.

"Cette situation soulève de graves préoccupations concernant un large éventail de droits qui sont fondamentaux à la fois pour le droit américain et le droit international", a déclaré Volker Türk dans un communiqué, citant notamment les droits à la protection contre la détention arbitraire et la torture ou encore les droits à l'égalité devant la loi.

"Les familles avec lesquelles nous avons parlé ont exprimé un sentiment d'impuissance totale face à ce qui s'est passé et leur douleur de voir leurs proches étiquetés et traités comme des criminels violents, voire des terroristes, sans qu'aucun tribunal n'ait statué sur la validité de ce qui leur est reproché", a-t-il indiqué.

Le président américain Donald Trump a invoqué mi-mars une loi de 1798 sur "les ennemis étrangers", jusqu'alors utilisée exclusivement en temps de guerre, pour arrêter des personnes soupçonnées d'appartenir à des gangs et les expulser sans autre forme de procès vers le Salvador.

Ce pays d'Amérique centrale a accepté de les incarcérer, pour la plupart au Cecot, une méga-prison de haute sécurité aménagée par le président salvadorien Nayib Bukele pour les membres de gangs, en échange de six millions de dollars, selon la Maison Blanche.

Selon M. Türk, "la manière dont certaines personnes ont été détenues et déportées - y compris en utilisant des chaîne - ainsi que la rhétorique humiliante utilisée à l'encontre des migrants, sont aussi profondément inquiétantes".

Quelque 142'000 personnes ont été expulsées des Etats-Unis entre le 20 janvier et le 29 avril, indique le Haut-Commissariat citant des données officielles américaines.

Sort incertain

Le sort d'au moins 245 Vénézuéliens et d'une trentaine de Salvadoriens expulsés vers le Salvador restent incertains, ajoute le Haut-Commissariat.

À ce jour, indique-t-il, aucune liste officielle des détenus n'a été publiée par les autorités américaines ou salvadoriennes, et leur statut juridique au Salvador reste "incertain".

Un juge fédéral du Texas a considéré début mai que le recours à la loi sur "les ennemis étrangers" pour expulser des immigrés était "illicite". Des tribunaux et cours d'appel ainsi que la Cour suprême ont également bloqué provisoirement le recours à cette loi au motif que les personnes expulsées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.

"J'ai appelé le gouvernement des Etats-Unis à prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect des procédures légales, pour donner rapidement et pleinement effet aux décisions de ses tribunaux, pour sauvegarder les droits des enfants et pour cesser le renvoi de tout individu vers tout pays où il y a un risque réel de torture ou d'autres préjudices irréparable", a indiqué M. Türk.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Djokovic se sépare d'Andy Murray

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Novak Djokovic va tenter de se relancer avec un nouveau coach. (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Novak Djokovic, en panne de résultats cette saison, met fin de sa collaboration avec Andy Murray, l'ancien joueur britannique qui était son entraîneur depuis la fin de l'année dernière.

Cette décision est annoncée la veille du Geneva Open et de Roland-Garros.

"Merci, coach Andy, pour tout le dur labeur, les bons moments et le soutien ces six derniers mois, sur et hors des courts. J'ai vraiment apprécié approfondir notre amitié", a écrit sur ses réseaux sociaux le lauréat de 24 titres du Grand Chelem.

Âgé de 37 ans, le Serbe, no 6 mondial, connaît une période délicate, à douze jours du début de Roland-Garros, deuxième Majeur de la saison.

Avant Paris, il est (très) attendu dès dimanche au Geneva Open, qu'il compte mettre à profit pour faire ses derniers réglages. L'an dernier, Djokovic avait atteint les demi-finales aux Eaux-Vives, peu avant sa finale à Wimbledon et son titre olympique à Paris.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Agressions sexuelles: 18 mois de prison avec sursis pour Depardieu

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L'acteur Gérard Depardieu (archives). (© KEYSTONE/AP/Musa Sadulayev)

Gérard Depardieu a été condamné mardi à Paris à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage d'un film en 2021. L'acteur, qui n'était pas présent à l'audience, va faire appel.

Le comédien de 76 ans, représenté à l'audience par son avocat, a été reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement Amélie, 54 ans aujourd'hui, et Sarah (prénom modifié), 34 ans, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film "Les Volets verts" de Jean Becker.

Le tribunal correctionnel a en outre prononcé une peine d'inéligibilité de deux ans et son inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles, conformément aux réquisitions du parquet.

A la sortie de l'audience, l'avocat de Gérard Depardieu a vivement critiqué la décision du tribunal, arguant qu'"à partir du moment où vous êtes mis en cause aujourd'hui dans une affaire dite d'agression sexuelle, vous êtes automatiquement condamné". L'acteur va faire appel, a ajouté Jérémie Assous.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Honda prévoit un effondrement de 70% de son bénéfice net en 2025/26

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Honda évalue à 450 milliards de yens l'impact net des droits de douane prohibitifs de l'administration Trump sur son bénéfice d'exploitation annuel, après mise en place de mesures correctrices (archives). (© KEYSTONE/AP/DAVID ZALUBOWSKI)

Le géant automobile japonais Honda prévoit un effondrement de 70% de son bénéfice net sur l'exercice 2025/26. La chute reflète notamment l'impact des surtaxes douanières américaines,quand bien même le groupe dispose d'une importante production aux Etats-Unis.

Sur l'exercice entamé début avril, Honda, deuxième constructeur nippon par le nombre de véhicules vendus, anticipe ainsi un bénéfice net de 250 milliards de yens (1,43 milliard de francs).

Le groupe évalue à 450 milliards de yens l'impact net des droits de douane prohibitifs de l'administration Trump sur son bénéfice d'exploitation annuel, après mise en place de mesures correctrices par le groupe.

Pour l'exercice écoulé 2024-25, achevé fin mars, Honda a déjà enregistré une chute de 24,5% du bénéfice net, à 835 milliards de yens, pour un chiffre d'affaires en progression de 6,2%, à 21'689 milliards de yens.

Les prévisions de Honda étaient scrutées après que son rival Toyota, numéro un mondial du secteur, a annoncé anticiper un plongeon de 35% du bénéfice net sur l'exercice 2025-26 entamé en avril, notamment à cause de l'offensive douanière de Washington.

L'administration du président américain Donald Trump impose depuis début avril des surtaxes de 25% sur les voitures importées aux Etats-Unis, mais aussi les importations de pièces détachées.

Honda est certes plus épargné que ses concurrents, en raison de sa forte production sur place: il a ainsi produit sur l'année 2024 un peu plus d'un million de voitures dans ses 12 usines aux Etats-Unis.

Et il a annoncé mi-avril relocaliser du Japon aux Etats-Unis la production de sa voiture Civic à motorisation hybride, dont il avait exporté quelque 5.300 unités depuis le Japon l'an dernier.

Par ailleurs, Washington a récemment assoupli largement les surtaxes pour l'importation de pièces détachées destinées à des véhicules assemblés sur le sol américain.

Une bonne nouvelle pour Honda, qui fabrique localement plus de 60% des véhicules qu'il vend aux États-Unis, le pourcentage le plus élevé des constructeurs japonais, indique à l'AFP Tatsuo Yoshida, analyste de Bloomberg Intelligence. L'impact des droits de douane sera "relativement moindre pour Honda", estime-t-il.

En revanche, Honda pourrait être touché sur son modèle-phare, le SUV CR-V, fabriqué au Canada.

Dans l'immédiat, Honda a cependant connu en mars une envolée de 13,2% sur un an de ses ventes aux Etats-Unis, à près de 147'800 véhicules -à comparer avec une progression de seulement 3,1% de l'ensemble de ses ventes mondiales-, grâce aux consommateurs concrétisant leur achat avant le couperet des surtaxes douanières annoncées.

Honda avait par ailleurs ouvert fin 2024 avec son compatriote Nissan, massivement endetté et plombé par l'effritement de ses ventes, des négociations en vue d'un mariage pouvant donner naissance au troisième constructeur mondial.

Avec l'idée d'affronter ensemble le crucial virage des voitures électriques, où l'industrie japonaise est très en retard.

Mais Honda et Nissan ont mis fin aux discussions mi-février: Honda, en situation de force, souhaitait transformer Nissan en simple filiale, ce que ce dernier a farouchement refusé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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