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Moscou exclu du Conseil des droits de l'homme, nouvelles sanctions

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La Russie a été élue en octobre 2020 pour siéger au Conseil des droits de l'homme à Genève (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Russie, accusée de "crimes de guerre" en Ukraine, a subi un revers à l'ONU jeudi. Elle a été exclue du Conseil des droits de l'homme. Moscou a aussi fait l'objet d'un embargo de l'UE sur son charbon et de nouvelles sanctions du G7 et de Washington.

L'Assemblée générale des Nations unies a voté par 93 voix contre 24 et 58 abstentions la suspension de la Russie de l'instance basée à Genève. Il s'agit de la deuxième suspension dans l'histoire de l'ONU après l'éviction de la Libye en 2011. Le vote, avec 93 voix pour, a toutefois été moins massif qu'au moment de la condamnation par 141 pays début mars de l'invasion déclenchée par Moscou.

Cette initiative fait suite à la vague d'indignation après la découverte de dizaines de morts dans les zones dont s'est retirée l'armée russe et notamment dans la localité de Boutcha, près de Kiev. L'Ukraine et ses soutiens accusent les troupes russes d'être responsables de ces "crimes de guerre".

La Russie dément toute exaction, dénonçant une "provocation" ukrainienne. Elle a dénoncé un vote "illégal" et averti qu'elle comptait "continuer de défendre ses intérêts par tous les moyens légaux".

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a en revanche exprimé dans un tweet la "reconnaissance" de son pays : "Les criminels de guerre n'ont pas leur place dans les organes de l'ONU visant à protéger les droits de l'homme", a-t-il écrit. Son homologue américain Antony Blinken a assuré que la Russie continuait à commettre des "atrocités" en Ukraine "en ce moment même".

Nouvelles sanctions

L'Union européenne a décidé d'une cinquième salve de sanctions contre Moscou, avec notamment un embargo sur le charbon. C'est la première fois que les Européens frappent le secteur énergétique russe, dont ils sont très dépendants. L'UE importe 45% de son charbon de Russie pour une valeur de 4 milliards d'euros par an. Cet embargo entrera en vigueur début août.

Ce paquet "très substantiel" prévoit également l'interdiction d'exportations vers la Russie, notamment de biens de haut technologie, à hauteur de 10 milliards d'euros, de nouvelles sanctions contre des banques russes, selon la même source. Les représentants des Vingt-Sept ont en outre décidé la fermeture des ports européens aux navires russes.

L'UE est prête parallèlement à débloquer 500 millions d'euros de plus pour financer des armes pour l'Ukraine, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel.

De leur côté les pays du G7 ont annoncé de nouvelles sanctions économiques à l'encontre de la Russie, dont une interdiction de tout nouvel investissement dans des secteurs clefs en réaction à "la poursuite de l'escalade de la guerre" en Ukraine. Et les Etats-Unis ont officiellement révoqué le statut commercial de la Russie et du Bélarus, ouvrant la voie à des droits de douane punitifs.

Corps retirés des décombres

Sur le terrain, 26 corps ont été extraits par les secouristes ukrainiens des décombres de deux immeubles d'habitation bombardés à Borodianka, au nord-ouest de Kiev, a annoncé jeudi la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova.

C'est "la ville la plus détruite de la région" de la capitale, a-t-elle souligné sur Facebook. "Seule la population civile a été visée", a-t-elle ajouté, alors que le président Volodymyr Zelensky a affirmé que la situation à Borodianka est "bien plus horrible" qu'à Boutcha.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths, s'est pour sa part rendu à Boutcha. Il a assuré aux responsables locaux que "le monde est profondément choqué" et que "la prochaine étape" consistera en "une enquête".

Dernière chance pour partir

A Marioupol (sud-est), cité portuaire assiégée et dévastée par l'armée russe depuis fin février, le "nouveau maire" proclamé par les forces pro-russes a annoncé jeudi qu'"environ 5000 personnes" étaient mortes parmi la population civile de cette ville ukrainienne.

"Environ 60 à 70% du parc de logements a été détruit ou partiellement détruit", a ajouté Konstantin Ivachtchenko, nommé à la tête de la ville mercredi par Denis Pouchiline, dirigeant des séparatistes de Donetsk. Les autorités ukrainiennes ont avancé des bilans beaucoup plus lourds.

Mais c'est l'est de l'Ukraine qui fait désormais figure de principal objectif des forces russes, qui ont subi "des pertes militaires importantes", a reconnu jeudi le porte-parole du Kremlin, évoquant "une immense tragédie".

Craignant une offensive contre ces régions, les autorités ont à nouveau appelé la population civile à les quitter. "Les prochains jours sont peut-être la dernière chance pour partir. Toutes les villes libres de la région de Lougansk sont sous le feu ennemi" et les forces russes sont" en train de couper toutes les voies possibles de sortie", a averti le gouverneur Serguiï Gaïdaï.

Ce nouvel appel concerne notamment la ville de Severodonetsk, la plus à l'est tenue par les forces ukrainiennes. La ville est régulièrement pilonnée par les troupes russes et où des journalistes de l'AFP ont vu jeudi des civils évacués par cars, pendant que des explosions retentissaient régulièrement à sa périphérie.

Des armes "maintenant"

Pour se préparer à contrer l'offensive attendue dans le Donbass, Kiev réclame l'aide des Occidentaux. M. Kouleba s'est rendu à Bruxelles pour demander des livraisons immédiates d'armes à ses homologues de l'Alliance atlantique.

"Soit vous nous aidez maintenant (...), soit votre aide arrivera trop tard. Et beaucoup de gens vont mourir, beaucoup de civils vont perdre leur maison, beaucoup de villages vont être détruits si cette aide arrive trop tard", a-t-il martelé devant la presse à l'issue de la réunion.

Et d'assurer que "la bataille pour le Donbass est en cours". "Cela va malheureusement s'aggraver. La bataille pour le Donbass vous rappellera" la "Deuxième Guerre mondiale", avec "des milliers de chars, de véhicules blindés, des avions, de l'artillerie".

Le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, a de son côté assuré que "les alliés étaient conscients de l'urgence de fournir plus de soutien à l'Ukraine". Il a évoqué un "soutien significatif", tout en estimant "préférable de ne pas se montrer trop précis sur les armements qui seront fournis".

Le volet diplomatique de la crise ne laisse transparaître aucun signe de progrès, au contraire. Moscou a accusé jeudi l'Ukraine d'être revenu sur certaines des propositions qu'il avait faites au cours de pourparlers fin mars à Istanbul et que la Russie avait dit accueillir positivement.

Kiev a immédiatement répliqué, en appelant Moscou à "réduire son degré d'hostilité". M. Kouleba a même accusé son homologue russe Sergueï Lavrov d'être "complice des crimes" commis par l'armée russe en les justifiant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Tirs nouris et explosions au 2e jour de l'opération à Jénine

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Selon Benjamin Netanyahu, l'opération israélienne vise à "éradiquer le terrorisme" à Jénine. (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

La ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, était mercredi matin prise sous les tirs nourris et les explosions, au deuxième jour de l'opération militaire israélienne "Mur de Fer", présentée comme "antiterroriste".

"La situation est très difficile. L'armée d'occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l'hôpital", a déclaré à l'AFP le gouverneur de la ville, Kamal Abu Rub. "Il y a des tirs et des explosions. Un avion survole la zone", a-t-il ajouté, faisant état de nombreuses arrestations.

Au lendemain de l'investiture du nouveau président américain Donald Trump, dont le gouvernement israélien espère un soutien marqué, l'armée a annoncé mardi avoir "lancé une opération antiterroriste" dans cette ville du nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Dix morts

Le dernier bilan mardi soir faisait état de dix morts et 35 blessés, selon le ministère de la Santé palestinien. L'armée israélienne a de son côté affirmé mercredi avoir "frappé plus de dix terroristes" au cours de l'opération.

"Des frappes aériennes sur des infrastructures terroristes ont été menées et de nombreux explosifs installés sur les routes par les terroristes ont été démantelés", a-t-elle indiqué.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a justifié l'opération "Mur de fer" dans le camp de réfugiés de Jénine, promettant qu'il représenterait "un changement dans l'approche de sécurité" de l'armée israélienne dans la région.

"Nous frapperons de manière décisive les tentacules de la pieuvre jusqu'à ce qu'ils soient sectionnés", a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de ne pas laisser ces structures réapparaître une fois l'opération terminée, "une leçon clé tirée des tactiques de raids répétés utilisés à Gaza".

Jénine, et en particulier son camp de réfugiés, est régulièrement la cible d'opérations militaires israéliennes contre des membres ou des dirigeants de groupes armés. Ces derniers mois, les opérations se sont succédé, laissant des quartiers entiers coupés les uns des autres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Nuri Sahin n'est plus l'entraîneur du Borussia Dortmund

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Nuri Sahin: son passage sur le banc du Borussia Dortmund a été un échec (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

Nuri Sahin a été limogé de son poste d'entraîneur du Borussia Dortmund. Les mauvais résultats du club ont incité les dirigeants à actionner le couperet. Sahin était en place depuis l'été 2024.

L'ancien milieu de terrain du club avait succédé à Edin Terzic, dont il était l'assistant depuis janvier 2024. La saison dernière, le BVB s'était hissé en finale de la Ligue des champions. Après la défaite 2-0 à Wembley contre le Real Madrid, Terzic avait annoncé sa démission.

Sous la houlette de Sahin (36 ans), le Borussia Dortmund n'a gagné que 12 matches en 27 rencontres officielles. En Bundesliga, le club végète à une décevante 10e place. En Ligue des champions, après son revers 2-1 mardi à Bologne, il occupe le 13e rang avec 12 points. Gregor Kobel et ses coéquipiers restent sur quatre défaites de suite, toutes compétitions confondues.

Le BVB n'a pas encore dévoilé l'identité de celui qui prendra la succession de Sahin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Les employés des programmes de diversité suspendus aux Etats-Unis

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Donald Trump a déclaré avoir enjoint à son équipe "d'identifier activement et de destituer plus de 1000 personnes nommées par la précédente administration". Des personnes "qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l'Amérique", a-t-il précisé sur Truth Social. (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

Donald Trump a suspendu les employés des programmes de diversité en les mettant en congé forcé d'ici mercredi soir. Le nouveau président s'est aussi lancé dans une charge violente contre l'évêque de Washington pour son sermon en faveur des migrants et des transgenres.

"Les employés travaillant dans les programmes de diversité, dont Trump a ordonné la fermeture, seront suspendus d'ici mercredi soir", a confirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur le réseau social X.

Elle a confirmé un message du Bureau fédéral de la gestion du personnel qui demande d'informer "tous les employés des bureaux DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité) qu'ils sont placés en congé administratif payé avec effet immédiat".

Membres de l'ex-administration destitués

L'administration "prend des mesures pour fermer/mettre fin à toutes les initiatives, bureaux et programmes DEIA", poursuit le message, publié sur X mardi soir, alors que par ailleurs Trump a demandé la destitution de plus d'un millier de responsables de l'ancienne administration démocrate.

Peu avant, c'est l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, qui était dans le collimateur du septuagénaire, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'était inquiétée de la peur semée par le dirigeant chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.

"Radicale de gauche" et "méchante"

"Cette pseudo-évêque (...) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement", a écrit celui-ci tôt mercredi sur sa plateforme Truth Social.

"Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n'était ni convaincant ni intelligent... Elle et son église doivent des excuses au public !", poursuit-il.

Lors du service religieux à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque avait exhorté Trump, assis au premier rang, à la "miséricorde".

"Il y a des enfants homosexuels, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes dont certains craignent pour leurs vies", avait-elle lancé, ajoutant que "la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels".

"Service très ennuyeux"

Investi lundi pour la deuxième fois président des Etats-Unis, le milliardaire avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres.

S'il était resté impassible durant le service religieux, sur Truth Social, l'homme s'est lâché: "Le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n'est pas très douée dans son travail !".

Venger la "trahison"

Dans le même élan, Donald Trump a pris l'engagement de venger la "trahison" qu'a constituée, selon lui, l'élection en 2020 à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden.

Il a ainsi déclaré avoir enjoint à son équipe "d'identifier activement et de destituer plus de 1000 personnes nommées par la précédente administration".

"Pas alignées avec notre vision"

Des personnes "qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l'Amérique", a-t-il précisé sur Truth Social. Il a assuré que quatre personnes avaient déjà été "virées" - dont l'ancien chef d'état-major des armées Mark Milley, l'une de ses bêtes noires, démis d'une fonction de conseil.

L'amirale Linda Fagan, nommée par Joe Biden à la tête des Gardes-côtes américains et première femme à diriger l'une des six branches de l'armée, a par ailleurs été limogée.

La nouvelle administration a aussi retiré la protection policière dont jouissait John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche sous le premier mandat du républicain, devenu un féroce critique. Interrogé à ce sujet, Donald Trump a lancé que son ancien conseiller était un homme "stupide".

Miliciens d'extrême droite graciés

Il a aussi défendu sa décision de gracier 1500 personnes condamnées pour avoir attaqué le 6 janvier 2021 le Capitole afin d'empêcher l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, ou de commuer leurs peines pour certains.

Parmi les bénéficiaires de cette clémence, figurent les meneurs de deux milices d'extrême droite, les Oath Keepers et les Proud Boys.

"Leurs peines étaient ridicules et excessives", a lancé Donald Trump, qui juste avant cette attaque avait chauffé à blanc ses partisans par un discours sur une élection "truquée" - une affirmation mensongère qu'il maintient.

Investissements massifs dans l'IA

Mardi, le président républicain, soucieux de rendre à l'Amérique son "âge d'or", a vanté devant la presse le projet "Stargate", promettant des investissements d'"au moins 500 milliards de dollars" dans des infrastructures technologiques aux Etats-Unis.

Il doit générer "quasi-immédiatement plus de 100'000 emplois", a assuré le milliardaire.

Stargate réunit le spécialiste du "cloud" (informatique à distance) Oracle, la société d'investissement japonaise SoftBank, et la start-up d'IA générative OpenAI, dont les dirigeants étaient présents à la Maison Blanche.

Le patron de SoftBank, Masayoshi Son, a précisé que la coentreprise allait "commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars", avec l'objectif d'atteindre un total de 500 sur quatre ans.

"Nous n'aurions pas pu faire ça sans vous", a déclaré Masayoshi Son, dont le titre de la compagnie s'est envolé de plus de 10% en clôture à la Bourse de Tokyo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Deuxième saison pour l'adaptation américaine de la série "HPI"

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C'est l'actrice Kaitlin Olson qui reprend le rôle incarné en France par Audrey Fleurot (archives). (© KEYSTONE/AP Invision/ANDY KROPA)

Le succès du remake américain de la série télévisée française "HPI" se confirme: renommé "High Potential" aux Etats-Unis, ce feuilleton policier rempli d'humour va rempiler pour une seconde saison, a annoncé mardi la chaîne ABC.

Cette série, qui met en scène une femme de ménage surdouée recrutée comme consultante par la police, a fait un véritable carton d'audience en France. Aux Etats-Unis, elle a aussi trouvé son public.

Depuis son lancement en septembre, l'épisode-pilote de "High Potential" a ainsi été vu par "30 millions de téléspectateurs", tous supports de diffusion confondus, selon un communiqué d'ABC. La série est diffusée le mardi soir sur la chaîne américaine et sur la plateforme de streaming Hulu.

De Lille à Los Angeles

L'intrigue y est transposée de Lille à Los Angeles. Au lieu de Morgane Alvaro, femme de ménage extravagante avec un quotient intellectuel (QI) de 160 incarnée par Audrey Fleurot, on y suit Morgan Gilliroy, une autre mère célibataire jouée par Kaitlin Olson

Kaitlin Olson.

Avant son lancement, le scénariste Todd Harthan avait confié à l'AFP être persuadé que la série avait "le potentiel de toucher un énorme public".

Outre cette adaptation américaine, la série originale "HPI" s'est également exportée dans une centaine de pays en dehors de France.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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