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Le dialogue de sourds continue entre Washington et Moscou

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Joe Biden a jugé jeudi "très élevé" le risque d'une attaque russe contre l'Ukraine, balayant les assurances de Moscou sur un retrait partiel. (© KEYSTONE/AP/Patrick Semansky)

Le dialogue de sourds s'est poursuivi jeudi, dans un contexte toujours plus volatil, entre les Etats-Unis qui redoutent désormais une attaque de l'Ukraine "dans les prochains jours", et la Russie qui a annoncé au contraire de nouveaux retraits militaires.

La confrontation a pris un tour particulièrement solennel à l'ONU: le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est venu devant le Conseil de sécurité exhorter les Russes à "abandonner la voie de la guerre".

"Toutes les indications que nous avons, c'est que (les Russes) sont prêts à entrer en Ukraine, à attaquer l'Ukraine", avait dit auparavant le président américain Joe Biden, jugeant l'offensive possible "dans les prochains jours".

La Russie a, selon les renseignements américains, déployé plus de 150'000 soldats et leurs équipements dans le voisinage de l'Ukraine. Moscou a pour sa part annoncé mardi et mercredi le retrait de ses troupes, images de trains chargés d'équipements à l'appui, mais sans convaincre les Occidentaux.

Joe Biden a répété que la Russie prépare selon lui un prétexte, une "fausse alarme", liée au conflit entre Kiev et des séparatistes pro-russes dans l'Est ukrainien, qui justifierait son intervention.

Ecole bombardée

La région du Donbass, épicentre de ce conflit qui depuis huit ans oppose les forces ukrainiennes à des combattants pro-russes, a connu jeudi des échanges de tirs à l'arme lourde accrus.

L'armée ukrainienne a en particulier dénoncé jeudi une attaque contre la localité Stanitsa Louganska, qui a privé la moitié de cette localité d'électricité et laissé un trou d'obus dans le mur d'une école.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a estimé que "le bombardement sans distinction d'infrastructures civiles était inacceptable", tout en saluant "la retenue" dont fait preuve l'Ukraine selon lui.

Les séparatistes de Lougansk ont eux accusé Kiev d'être responsable d'une multiplication des bombardements à l'arme lourde pour eux-mêmes "pousser le conflit vers une escalade". Le Kremlin a lui estimé que la "concentration extrême des forces ukrainiennes" était responsable de cette situation "extrêmement dangereuse".

Rencontre proposée à Lavrov

Le dialogue de sourds a été parfaitement illustré lors de la séance jeudi du Conseil de sécurité. "Je n'ai aucun doute sur le fait que la réponse à mes déclarations ici aujourd'hui sera faite de nouvelles dénégations du gouvernement russe", a dit le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, tout en proposant une rencontre "la semaine prochaine "à son homologue russe Sergueï Lavrov.

"Le gouvernement russe peut annoncer aujourd'hui" que "la Russie ne va pas envahir l'Ukraine, le dire clairement, le dire pleinement au monde entier, et ensuite le démontrer", a-t-il martelé. "Dans les jours qui suivront, le monde se souviendra de cet engagement, ou du refus d'en faire autant."

Avant lui le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, extrêmement posé, avait refusé de s'étendre sur ce qu'il a qualifié de "spéculations". Il a plutôt énuméré les griefs de Moscou envers l'Ukraine, accusée de ne pas appliquer les accords de Minsk de 2015, censés pacifier l'est séparatiste.

Une éventuelle reconnaissance de ces territoires séparatistes en Ukraine, telle que l'a demandée la chambre basse du parlement russe, représenterait selon la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss une volonté de "confrontation".

Armes nucléaires

La Russie a par ailleurs déroulé une nouvelle fois jeudi le catalogue de ses demandes stratégiques aux Occidentaux, dont beaucoup ont d'ores et déjà été jugées inacceptables par l'Otan, l'UE et les Etats-Unis.

En cas de refus, "la Russie sera forcée de réagir, notamment par la mise en oeuvre de mesures à caractère militaire et technique", a menacé la diplomatie russe. Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, allié de la Russie, a ainsi déclaré jeudi que son pays, aux portes de l'UE, serait prêt à accueillir désormais des "armes nucléaires", dont il ne dispose pas depuis la chute de l'URSS.

Moscou insiste sur "le retrait de toutes les forces et armements des Etats-Unis déployés en Europe centrale et orientale, en Europe du Sud-Est et dans les pays baltes" et attend également des propositions des Occidentaux un "renoncement à tout élargissement futur de l'Otan", à l'Ukraine en particulier.

"Mentalité de la Guerre froide"

La Chine s'est mêlée au débat jeudi en estimant, lors de la réunion du Conseil de sécurité, que "l'expansion constante de l'Otan, dans le sillage de la Guerre froide, (allait) à l'encontre de notre époque." Evoquant implicitement les Etats-Unis, l'ambassadeur chinois à l'ONU, Zhang June a souligné que le monde comptait "un pays qui refuse de renoncer à sa mentalité de la Guerre froide, qui dit une chose et en fait une autre pour parvenir à une supériorité militaire".

Illustration des tensions en cours, le département d'Etat américain a révélé jeudi que la Russie avait "expulsé" le numéro deux de son ambassade à Moscou, le diplomate Bart Gorman, disant étudier une "riposte".

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que cette mesure répondait à la récente expulsion "injustifiée" d'un diplomate russe en poste à Washington.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hermès inaugure sa 23e maroquinerie, dans le Puy-de-Dôme

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Face à une demande croissante, le français Hermès augmente sa capacité de production, à raison d'une nouvelle maroquinerie par an en moyenne depuis dix ans (archives). (© KEYSTONE/DPA/ROLF VENNENBERND)

Hermès annonce avoir inauguré vendredi à Riom (Puy-de-Dôme) sa 23e maroquinerie qui accueillera 250 artisans alors que la demande mondiale du groupe dans cette activité connaît une croissance soutenue.

La maroquinerie-sellerie, coeur de métier du groupe de luxe, a vu ses ventes du premier semestre progresser de 15,7% sur un an et dépasser les 3,2 milliards d'euros (3 milliards de francs). Le chiffre d'affaires du groupe sur cette période a lui augmenté de 12% à 7,5 milliards d'euros.

Pour faire face à cette demande croissante, Hermès augmente sa capacité de production, à raison d'une nouvelle maroquinerie par an en moyenne depuis dix ans.

La maroquinerie de Riom vient compléter le pôle auvergnat du groupe qui comprend également la maroquinerie de Sayat, installée depuis plus de 20 ans, et une école Hermès des savoir-faire à Riom depuis 2022.

A Riom, le groupe de luxe a rénové sur 7000 m2, l'une des ailes de la Manufacture des tabacs, ancien site industriel inscrit au titre des monuments historiques depuis 2004 et situé en centre-ville, selon un communiqué.

Hermès a confié au cabinet Tracks-Architectes la réhabilitation de ces bâtiments.

Le projet "répond à la démarche écoresponsable de la maison qui vise à limiter l'artificialisation des surfaces, à choisir des entreprises partenaires locales et à sourcer et utiliser des matériaux durables pour la rénovation", selon le communiqué.

La manufacture emploie 250 artisans auxquels s'ajoute une trentaine de collaborateurs dans des fonctions d'encadrement, de ressources humaines ou de logistique.

Trois autres projets de manufactures sont en cours, à L'Isle-d'Espagnac (Charente), Loupes (Gironde) et Charleville-Mézières (Ardennes) où les recrutements et les formations sont en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Alinghi face à Britannia en demi-finale de la Louis Vuitton

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Alinghi défiera Britannia en demi-finale (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Alinghi Red Bull Racing défiera Britannia, vainqueur du Round Robin, dès samedi en demi-finale de la Coupe Louis Vuitton.

Le premier défi qui remportera cinq régates se qualifiera pour la finale des Challengers, où il affrontera Luna Rossa ou American Magic.

Le défi britannique, emmené par Sir Ben Ainslie, légendaire barreur de 47 ans aux quatre titres olympiques, a donc choisi d'affronter Alinghi au stade des demi-finales. Il a conclu la phase préliminaire avec six succès pour deux défaites, comme les Italiens de Luna Rossa qu'il a battus en barrage pour la 1re place.

Premier projet à avoir défié le Defender néo-zélandais en vue de la 37e Coupe de l'America, Britannia a bénéficié d'un statut privilégié en tant que "Challenger of Record". C'est avec lui que se sont faites les négociations ayant conduit à la rédaction du protocole officiel de cette compétition.

Britannia - qui bénéficie du soutien du géant anglais de la chimie Ineos, propriétaire notamment du FC Lausanne-Sport - a nettement dominé les deux matches disputés face à Alinghi durant le Round Robin. Les Britanniques se sont imposés pour 1'25 le 31 août, et pour 53 secondes le 7 septembre.

Ben Ainslie et ses coéquipiers avaient à chaque fois fait la différence avant même d'avoir franchi la ligne de départ, poussant le défi cher à Ernesto Bertarelli à la faute dans la zone de pré-départ. Alinghi ne pourra pas se permettre de répéter encore la même erreur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Davantage de répression contre les Iraniennes (enquêtrices)

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Les membres de la Mission internationale d'établissement des faits sur l'Iran demandent aux Etats de poursuivre les responsables de violations contre les femmes iraniennes qui seraient dans leur pays (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La répression contre les Iraniennes a augmenté depuis avril, selon la Mission internationale d'établissement des faits sur l'Iran. Le gouvernement souhaite éliminer leurs droits fondamentaux et "écraser" ce qui reste de leur activisme, a-t-elle dit vendredi à Genève.

Dans son rapport il y a quelques mois, la mission avait estimé que des actes équivalant à des crimes contre l'humanité avaient été perpétrés dans la répression des manifestants après le décès de la jeune Mahsa Amini en 2022. Celle-ci était décédée dans un commissariat après avoir été arrêtée pour avoir mal porté le voile islamique.

Les trois enquêtrices, qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU, avaient alors évoqué des meurtres, des emprisonnements, des actes de torture, des viols et d'autres formes de violences sexuelles, des persécutions, des disparitions forcées et d'autres actes inhumains.

Vendredi, elles ont dénoncé le plan national annoncé en avril par le chef de la police de Téhéran, qui "encourage, autorise et soutient des violations des droits humains des femmes qui bafouent la règle du voile obligatoire". Dès le premier jour, environ 500 femmes auraient été arrêtées, selon les médias iraniens.

"Les forces de sécurité ont encore augmenté les modèles de violences physiques en vigueur", affirme la mission qui a pu évaluer des vidéos. De même, la surveillance du port du voile s'est étendue, y compris par des drones.

La mission avait déjà alerté sur un projet de loi, qui pourrait être approuvé prochainement, qui prévoit des "amendes exorbitantes, de longues peines de prison" et d'autres restrictions contre les femmes qui violent les règles. Elle demande que celui-ci ne soit pas validé et se dit "très inquiète" d'indications de peines capitales contre des femmes activistes.

Elle appelle de nouveau à mettre un terme aux exécutions et à la libération des détenus arbitraires. Elle demande aux autres pays de poursuivre les responsables de toutes ces violations qui seraient présents sur leur territoire. Et d'accueillir les personnes qui ont été blessées ou sont ciblées par le régime iranien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Deutsche Bahn cède sa filiale Schenker pour 14 milliards d'euros

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Le logisticien DB Schenker, présent notamment à l'Aéroport de Genève, passe en mains danoises (archives). (© KEYSTONE/EPA/MADS CLAUS RASMUSSEN)

Le fournisseur de services logistiques danois DSV a été choisi pour acquérir sa rivale Schenker, filiale de Deutsche Bahn, une opération à 14,3 milliards d'euros (13,4 milliards de francs) qui doit contribuer à désendetter l'opérateur ferroviaire allemand en crise.

"Avec cette acquisition, nous réunissons deux entreprises solides, créant ainsi un leader mondial du transport et de la logistique", s'est félicité dans un communiqué vendredi Jens Lund, le patron de DSV, fondé en 1976 et numéro trois du secteur.

Ensemble, les deux entreprises, présentes dans plus de 90 pays, rassemblent un chiffre d'affaires combiné de près de 40 milliards d'euros et quelque 147'000 employés. Elles vont compter parmi les poids lourds du secteur aux côtés de groupes comme DHL, UPS ou Fedex.

La compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn (DB) avait lancé fin 2023 la vente de sa filiale logistique, activité la plus rentable du groupe, dans le but de contribuer à réduire sa dette colossale de plus de 30 milliards d'euros, alors que l'entreprise fait face à un besoin d'investissements massifs sur son réseau vieillissant, miné par les dysfonctionnements.

DSV "prévoit des investissements d'environ un milliard d'euros en Allemagne au cours des trois à cinq prochaines années", s'est félicité DB vendredi dans un communiqué.

Son patron Richard Lutz, cité dans le texte, note que la réduction de la dette "contribuera de manière substantielle à la viabilité financière" de l'entreprise ferroviaire publique, détenue à 100% par l'Etat allemand.

"Au cours des trois prochaines années, l'accent sera mis sur l'assainissement structurel de l'infrastructure, de l'exploitation ferroviaire et de la rentabilité" du groupe, ajoute-t-il.

Deutsche Bahn a affiché l'an dernier une perte nette de 2,35 milliards d'euros, multipliée par dix en un an.

La vente de Schenker s'est jouée entre DSV et un consortium dirigé par le fonds CVC Capital Partners. "DSV s'est imposé avec l'offre clairement la plus avantageuse économiquement pour Deutsche Bahn", assure vendredi l'opérateur public.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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