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L'UE va pour la première fois encadrer l'intelligence artificielle

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"L'UE devient le premier continent à fixer des règles claires pour l'utilisation de l'IA", a déclaré le commissaire européen Thierry Breton, à l'origine du projet présenté en avril 2021 (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

L'Union européenne s'est accordée vendredi sur une législation inédite au niveau mondial pour réguler l'intelligence artificielle (IA). Ce après trois jours de négociations intenses entre les Etats membres et le Parlement européen.

Les colégislateurs de l'UE ont trouvé un "accord politique" sur un texte qui doit favoriser l'innovation en Europe, tout en limitant les possibles dérives de ces technologies très avancées.

"Historique! L'UE devient le premier continent à fixer des règles claires pour l'utilisation de l'IA", s'est félicité le commissaire européen Thierry Breton, à l'origine du projet présenté en avril 2021. Depuis cette date, les discussions ont traîné en longueur. Le dernier round de négociation, démarré mercredi après-midi, aura lui-même durée près de 35 heures...

Le processus avait été percuté en fin d'année dernière par l'apparition de ChatGPT, le générateur de textes de la société californienne OpenAI, capable de rédiger des dissertations, des poèmes ou des traductions en quelques secondes.

Plus de transparence

Ce système, comme ceux capables de créer des sons ou des images, ont révélé au grand public le potentiel immense de l'IA. Mais aussi certains risques. La diffusion sur les réseaux sociaux de fausses photographies, plus vraies que nature, a par exemple alerté sur le danger de manipulation de l'opinion.

Ce phénomène des IA génératives a été intégré dans les négociations en cours, à la demande des eurodéputés qui insistent sur un encadrement spécifique pour ce type de technologies à fort impact. Ils ont réclamé notamment plus de transparence sur les algorithmes et les bases de données géantes au coeur de ces systèmes.

Les Etats membres craignaient qu'une régulation excessive tue dans l'oeuf leurs champions naissants, comme Aleph Alpha en Allemagne et Mistal AI en France, en rendant prohibitifs les coûts de développement.

"Autonomie stratégique"

L'accord politique trouvé vendredi soir doit être complété par un travail technique pour finaliser le texte. "Nous allons analyser attentivement le compromis trouvé aujourd'hui et nous assurer dans les prochaines semaines que le texte préserve la capacité de l'Europe à développer ses propres technologies d'intelligence artificielle et préserve son autonomie stratégique", a réagi le ministre français du Numérique, Jean-Noël Barrot.

Le secteur de la tech se montre critique. "La rapidité semble avoir prévalu sur la qualité, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l'économie européenne", a estimé Daniel Friedlaender, responsable Europe du CCIA, un de ses principaux lobbies. Selon lui, "un travail technique" est désormais "nécessaire" sur des détails cruciaux.

Sur les IA génératives, le compromis prévoit une approche à deux vitesses. Des règles s'imposeront à tous pour s'assurer de la qualité des données utilisées dans la mise au point des algorithmes et pour vérifier qu'ils ne violent pas la législation sur les droits d'auteur. Les développeurs devront par ailleurs s'assurer que les sons, images et textes produits seront bien identifiés comme artificiels.

Rares interdictions

Des contraintes renforcées s'appliqueront aux seuls systèmes les plus puissants. Le texte reprend les principes des réglementations européennes existantes en matière de sécurité des produits qui imposent des contrôles reposant d'abord sur les entreprises. Le coeur du projet consiste en une liste de règles imposées aux seuls systèmes jugés à "haut risque", essentiellement ceux utilisés dans des domaines sensibles comme les infrastructures critiques, l'éducation, les ressources humaines, le maintien de l'ordre...

Ces systèmes seront soumis à une série d'obligations comme celles de prévoir un contrôle humain sur la machine, l'établissement d'une documentation technique, ou encore la mise en place d'un système de gestion du risque. La législation prévoit un encadrement particulier des systèmes d'IA qui interagissent avec les humains. Elle les obligera à informer l'utilisateur qu'il est en relation avec une machine.

Les interdictions seront rares. Elles concerneront les applications contraires aux valeurs européennes comme les systèmes de notation citoyenne ou de surveillance de masse utilisés en Chine, ou encore l'identification biométrique à distance des personnes dans les lieux publics pour éviter une surveillance de masse des populations. Sur ce dernier point, les Etats ont toutefois obtenu des exemptions pour certaines missions des forces de l'ordre comme la lutte contre le terrorisme.

Contrairement aux codes de conduite volontaires de certains pays, la législation européenne sera dotée de moyens de surveillance et de sanctions avec la création d'un office européen de l'IA, au sein de la Commission européenne. Il pourra infliger des amendes jusqu'à 7% du chiffre d'affaires, avec un plancher de 35 millions d'euros, pour les infractions les plus graves.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Venezuela: l'opposition veut libérer des "prisonniers politiques"

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Des dizaines d'opposants vénézuéliens ont manifesté dimanche à Caracas pour la libération des "prisonniers politiques". (© KEYSTONE/AP/Ariana Cubillos)

Des dizaines d'opposants vénézuéliens ont manifesté dimanche à Caracas pour la libération des "prisonniers politiques", la plupart arrêtés pendant les protestations contre la réélection du président Nicolas Maduro.

La manifestation avait été convoquée par la cheffe de file de l'opposition, Maria Corina Machado, entrée en clandestinité et absente du rassemblement dans la capitale.

Les manifestants ont demandé que la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête déjà pour des crimes contre l'humanité, fasse pression pour obtenir la libération de plus de 1900 détenus, dont 42 mineurs, selon les chiffres de l'ONG Foro Penal.

Des opposants au président Maduro se sont également rassemblés dans d'autres villes du monde comme Bogota, Buenos Aires, Washington, Madrid ou encore Tokyo.

"Je suis fatiguée de vivre dans un pays avec une telle dictature, je veux la liberté", a dit une manifestante de Caracas qui a refusé de donner son nom, de peur de se retrouver en prison.

La réélection de Nicolas Maduro le 28 juillet, pour un troisième mandat de six ans, a été vivement contestée par l'opposition, qui estime que son candidat, Edmundo González Urrutia, l'aurait emporté sans les fraudes du pouvoir.

La proclamation de sa victoire a entraîné des protestations et des affrontements avec les forces de l'ordre, avec un bilan de 28 morts et près de 200 blessés.

Parallèlement, Nicolas Maduro a présidé dimanche un événement "pour la défense de Noël". "J'ai commencé décembre en paix et c'est comme ça que ça doit continuer", a déclaré le dirigeant sur lequel la CPI enquête déjà pour la répression des manifestations antigouvernementales de 2017, qui avaient fait 125 morts.

Les partisans du chavisme portaient des chapeaux de saint Nicolas et la première dame, Cilia Flores, un pull-over à l'effigie d'un renne, symbole de Noël aux États-Unis.

Au coeur de la crise autour de sa réélection, Nicolas Maduro avait décrété en septembre qu'il avançait le lancement des festivités de Noël au 1er octobre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Après Damas, le chef de la diplomatie iranienne à Ankara

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Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi (à gauche) est arrivé à Ankara dimanche soir, quelques heures après s'être entretenu à Damas avec le président syrien Bachar al-Assad. (© KEYSTONE/AP)

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi est arrivé à Ankara dimanche soir, quelques heures après s'être entretenu à Damas avec le président syrien Bachar al-Assad de l'offensive lancée mercredi par des rebelles contre Alep, ont annoncé des médias turcs.

M. Araghchi doit rencontrer lundi son homologue turc Hakan Fidan, avant un entretien avec le président Recep Tayyip Erdogan, selon des responsables.

Bachar al-Assad a souligné dimanche, en recevant Abbas Araghchi, l'importance du "soutien des alliés" pour "faire face aux attaques terroristes", a rapporté la présidence syrienne.

La Russie et l'Iran sont les principaux alliés du régime de Bachar al-Assad, tandis que la Turquie est un soutien des factions rebelles. Ces derniers mois, le président turc a néanmoins cherché à se rapprocher de son homologue syrien.

Les forces turques et les factions rebelles soutenues par la Turquie contrôlent une grande partie du nord de la Syrie. Quelque 3,2 millions de réfugiés syriens vivent actuellement en Turquie, selon l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Norvège suspend ses projets d'extraction minière sous-marine

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Selon Oslo, le plateau continental du pays recèle très probablement d'importants gisements de minéraux, comme le cuivre, le cobalt, le zinc et des terres rares. Des minéraux qui entrent dans la composition de batteries électriques, de turbines d'éoliennes, d'ordinateurs et de téléphones portables. (© KEYSTONE/AP/MANISH SWARUP)

La Norvège ne délivrera pas, comme initialement prévu, de permis de prospection minière sous-marine dans ses eaux en 2025. C'est ce qu'a annoncé dimanche un parti allié au gouvernement de centre-gauche.

Le parti de la Gauche socialiste a indiqué avoir arraché cette concession dans le cadre de négociations avec le gouvernement, minoritaire au Parlement, pour l'aider à faire adopter son projet de budget 2025.

"Nous avons arrêté les projets d'extraction de minerais dans les fonds sous-marins", a déclaré Kirsti Bergstoe, cheffe de la Gauche socialiste, lors d'une conférence de presse. Dans un communiqué, le parti précise que cette suspension vaut pour 2024 et 2025.

Malgré les objections de scientifiques, d'ONG et d'autres Etats, la Norvège comptait attribuer ses premiers permis d'exploration minière sous-marine l'an prochain, ce qui aurait pu en faire l'un des premiers pays au monde à exploiter les fonds sous-marins.

Aires propices désignées

En janvier, le Parlement norvégien avait donné son feu vert à l'ouverture d'une partie des fonds sous-marins à la prospection minière, sur 280'000 km2, soit plus que la superficie totale du Royaume-Uni.

Le ministère de l'Energie avait ensuite désigné des aires propices, représentant 38% de cette surface, en mer de Norvège et en mer du Groenland, pour un premier cycle d'attribution de licences prévu en 2025.

Nombreuses oppositions

Cette ouverture progressive des fonds sous-marins à l'exploration minière, réversible et assortie de garde-fous selon le gouvernement, avait suscité de nombreuses oppositions de la part d'ONG, d'institutions internationales telles que le Parlement européen, de scientifiques ou encore de multinationales.

Jeudi s'est ouvert à Oslo le procès intenté à l'Etat norvégien par le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui réclame une suspension de ce processus d'ouverture ainsi que des études d'impact.

Ecosystème méconnu et déjà fragilisé

Selon de nombreuses ONG, l'ouverture des fonds sous-marins aux activités minières fait planer une menace supplémentaire sur un écosystème méconnu et déjà fragilisé par le réchauffement climatique.

Parmi les possibles dangers, la destruction directe d'habitats et d'organismes des fonds marins, la pollution sonore et lumineuse, le risque de fuites chimiques provenant des machines ainsi que le déplacement accidentel d'espèces.

Minéraux essentiels

Les autorités norvégiennes font valoir de leur côté l'importance de ne pas dépendre de pays comme la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition énergétique et assurent que la prospection permettrait de recueillir les connaissances qui font actuellement défaut.

Selon Oslo, le plateau continental du pays recèle très probablement d'importants gisements de minéraux, comme le cuivre, le cobalt, le zinc et des terres rares. Des minéraux qui entrent dans la composition de batteries électriques, de turbines d'éoliennes, d'ordinateurs et de téléphones portables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Unrwa suspend la livraison d'aide par un point de passage clé

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L'arrêt des livraisons par l'Unrwa est de "très mauvais augure" et "dramatique dans un contexte qui l'était déjà" a réagi le président de Médecins du Monde. "Les indicateurs de mortalité sont exponentiels et hallucinants", du fait notamment du manque de nourriture, de médicaments et d'accès à l'eau. (© KEYSTONE/AP/FATIMA SHBAIR)

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé dimanche suspendre la livraison d'aide dans la bande de Gaza depuis un point de passage clé avec Israël. Motif: l'acheminement est devenu "impossible".

"Nous suspendons l'acheminement de l'aide par Kerem Shalom, le principal point de passage de l'aide humanitaire à Gaza". Une "décision difficile (...) alors que la faim s'aggrave rapidement" dans le territoire déchiré par la guerre depuis près de 14 mois, a indiqué sur X le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini.

La plupart des camions contenant de l'aide humanitaire entrent par le point de passage de Kerem Shalom à la frontière entre Israël et le sud de la bande de Gaza, avant d'y être inspectés.

"Bandes armées"

Or, "la route qui sort de ce point de passage n'est pas sûre depuis des mois. Le 16 novembre, un important convoi de camions d'aide a été volé par des bandes armées", et des camions de nourriture ont subi le même sort samedi, a ajouté M. Lazzarini.

A Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre déclenchée après l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, "les opérations humanitaires sont devenues impossibles", selon M. Lazzarini.

Trois humanitaires tués par Israël

Samedi, trois collaborateurs de l'ONG américaine World Central Kitchen ont été tués dans une frappe de l'armée israélienne à Khan Younèes (sud). Save the Children a annoncé dimanche avoir également perdu un membre de son équipe ce même jour.

"La responsabilité de la protection des travailleurs humanitaires et du matériel incombe à l'Etat d'Israël en tant que puissance occupante", rappelle le chef de l'Unrwa, qui appelle à un cessez-le-feu.

"Seuls 7% de l'aide acheminée dans la bande de Gaza en novembre ont été coordonnés par l'Unrwa", a affirmé sur X le Cogat. "Des dizaines d'organisations humanitaires opérant dans la bande de Gaza continuent à jouer un rôle croissant dans l'acheminement de l'aide", assure l'organisme du ministère israélien de la Défense chargée de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens.

Berlin: Israël n'a "aucune excuse"

Les dirigeants des pays membres du Conseil de coopération du Golfe ont appelé dimanche à un cessez-le-feu immédiat ainsi qu'à "la livraison de l'aide humanitaire". En écho, un haut représentant de la diplomatie allemande a estimé qu'Israël n'avait "aucune excuse" pour empêcher l'acheminement" des ravitaillements.

Après plus d'un an de guerre, Gaza a sombré dans l'anarchie, avec une hausse de la famine et des pillages généralisés alors que l'ordre public s'est effondré, alertaient vendredi des responsables onusiens.

La veille, lors d'un voyage de presse organisé par les autorités israéliennes accusées d'obstruction, un responsable militaire avait montré des cargaisons d'aide, affirmant que les marchandises attendent souvent "des mois" du côté palestinien de Kerem Shalom.

Seulement 1358 camions en un mois

Le 13 novembre, Israël avait annoncé l'ouverture d'un nouveau point de passage, juste avant une date butoir fixée par les Etats-Unis pour l'augmentation des livraisons.

Mais selon l'Unrwa, seulement 1358 camions sont entrés dans Gaza en novembre, contre une moyenne de 500 par jour avant la guerre. Le mauvais état des routes et les bombardements et combats ajoutent à la complexité des opérations.

"Mortalité exponentielle"

L'arrêt temporaire des livraisons par l'Unrwa est donc de "très mauvais augure" et "dramatique dans un contexte qui l'était déjà" a réagi dimanche Jean-François Corty, président de Médecins du Monde selon qui "les indicateurs de mortalité sont exponentiels et hallucinants", du fait notamment du manque de nourriture, de médicaments, et d'accès à l'eau.

Pour Claire Nicolet, chef de mission pour Médecins sans Frontières, c'est "catastrophique", les livraisons "commerciales ont été arrêtées, il n'y a plus de boulangerie, et l'agence onusienne est la colonne vertébrale de l'aide pour l'approvisionnement en nourriture et matériel", et une partie du médical.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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