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International

Macron dit à Xi compter sur lui pour "ramener Moscou à la raison"

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Emmanuel Macron a rencontré le premier ministre chinois Li Qiang à Pékin. (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Emmanuel Macron a incité jeudi le président chinois Xi Jinping à "ramener la Russie à la raison" vis-à-vis de l'Ukraine et l'a pressé de ne pas livrer d'armes à Moscou, au cours d'un entretien à Pékin qui s'est conclu par des appels à des pourparlers de paix.

"Je sais pouvoir compter sur vous pour ramener la Russie à la raison et tout le monde à la table des négociations", a affirmé le chef de l'Etat français pendant une rencontre en face-à-face au Palais du peuple.

Après tout le cérémonial d'une visite d'Etat - accueil devant les troupes aux abords de la place Tiananmen, hymnes nationaux, 21 coups de canon -, les deux dirigeants ont tenté d'afficher une certaine convergence de vues.

Il faut "une reprise des discussions au plus vite pour bâtir une paix durable", a estimé Emmanuel Macron à l'issue de l'entretien, tandis que Xi Jinping plaidait pour "une reprise des discussions de paix le plus tôt possible".

"Les armes nucléaires ne peuvent pas être utilisées", a souligné le chef de l'Etat chinois qui a condamné toute "attaque contre des civils" ainsi que tout "usage d'armes biologiques et chimiques".

"A cet égard, chacun doit être rappelé à ses devoirs, en particulier la Russie qui a annoncé l'autre jour vouloir déployer en Biélorussie de telles armes" nucléaires, "ce qui est non conforme aux engagements pris à vos égards, à nos égards et au droit international", a renchéri le président français, dans des déclarations devant la presse au côté de Xi Jinping.

Moscou contre une médiation

S'il ne l'a pas dit devant les journalistes, Emmanuel Macron a aussi, selon un diplomate français, "pressé Xi Jinping de ne rien livrer à la Russie qui serve à sa guerre contre l'Ukraine", à un moment où les Occidentaux redoutent que la Chine ne fournisse des armes à Moscou.

Egalement présente pour une réunion trilatérale qui a suivi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est montrée encore plus explicite: "armer l'agresseur irait à l'encontre des lois internationales et cela nuirait significativement à notre relation", a-t-elle prévenu pendant une conférence de presse dans la soirée.

Xi Jinping s'est dit par ailleurs prêt à appeler son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, comme l'espère ce dernier, a-t-on aussi assuré côté français, même s'il a précisé qu'il le ferait au moment qu'il aura lui-même choisi. Un geste d'ouverture qui reste à confirmer mais jugé "positif" par la dirigeante européenne.

Ces dernières semaines, la pression internationale est montée d'un cran sur la Chine pour l'inciter à s'impliquer dans la recherche de la paix.

Jeudi toutefois, le Kremlin a exclu la possibilité d'une médiation chinoise pour stopper les combats, car "la situation avec l'Ukraine est complexe, il n'y a pas de perspectives de règlement politique".

Si Pékin se dit officiellement neutre, Xi Jinping n'a jamais condamné l'invasion russe ni même parlé au téléphone, jusqu'ici, avec M. Zelensky.

A l'inverse, il s'est rendu il y a peu à Moscou pour y réaffirmer son partenariat avec le président russe Vladimir Poutine, aux allures de front anti-occidental.

Différence de ton

"La Chine n'a clairement pas bougé. L'objectif, c'est que la Chine fasse ce qu'elle dit, ce qui n'est pas le cas pour l'instant", a réagi jeudi auprès de l'AFP Antoine Bondaz, chercheur au sein du groupe de réflexion français Fondation pour la recherche stratégique.

Dans ce contexte, Emmanuel Macron a l'ambition d'"être une voix qui unit l'Europe", raison pour laquelle il dit avoir convié la présidente de la Commission européenne à l'accompagner.

Le ton de ces deux responsables a été conforme à leurs déclarations des derniers jours.

Le président français, qui avait jugé la veille que Pékin pouvait jouer un "rôle majeur" pour "trouver un chemin de paix" en Ukraine, a insisté jeudi sur "l'importance" du "dialogue", considérant qu'on "arrive à obtenir des résultats lorsqu'on est respectueux mieux que quand on donne des leçons".

Ursula von der Leyen avait quant à elle adressé une mise en garde nettement plus sévère, la semaine dernière à Bruxelles: "La manière dont la Chine continuera de réagir face à la guerre de Poutine sera un facteur déterminant de l'avenir des relations entre l'UE et la Chine".

Volet économique

Le déplacement du président Macron, qui vise à renouer le dialogue en face-à-face après trois ans à distance en raison de la crise sanitaire, a eu un important volet économique: il était accompagné de plus de 50 chefs d'entreprises françaises.

Jeudi, des accords franco-chinois dans le nucléaire civil ou l'agriculture ont été conclus. Et Airbus va doubler sa capacité de production d'avions en Chine, à partir de 2025, en installant une seconde ligne d'assemblage à Tianjin (nord).

Un accord avec la Cité interdite a aussi été annoncé par le château de Versailles pour une exposition en 2024 en Chine sur les échanges entre les deux pays au XVIIIe siècle.

Emmanuel Macron terminera vendredi sa visite par une étape à Canton, où il dînera une dernière fois avec Xi Jinping.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Hyundai va investir un montant record en Corée du Sud

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L'investissement du constructeur coréen Hyundai portera notamment sur l'IA et la robotique (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK)

Le géant automobile sud-coréen Hyundai Motor Group a promis un investissement sans précédent de 85,8 milliards de dollars (68,2 milliards de francs) dans le pays au cours des cinq prochaines années.

Cette décision constitue "l'engagement d'investissement domestique le plus important de l'histoire de l'entreprise", annonce lundi Hyundai dans un communiqué de presse.

"Une part significative de l'investissement sera consacrée à de nouvelles activités basées sur des technologies avancées d'IA, telles que la robotique, contribuant au développement de l'écosystème d'innovation en IA et robotique de la Corée", ajoute l'entreprise.

La feuille de route "met en évidence l'agilité du groupe à répondre activement à l'environnement commercial mondial en rapide évolution", ajoute la même source.

Environ 40% des dépenses totales seront destinées à développer "l'IA, les SDV (des véhicules qui fonctionnent sur logiciel, ndlr), l'électrification, la robotique et l'hydrogène", a précisé l'entreprise, qui ajoute que cet investissement contribuerait à augmenter les exportations de véhicules fabriqués en Corée du Sud de 13% pour atteindre 2,47 millions d'unités d'ici 2030.

Le groupe Hyundai Motor, qui inclut le constructeur automobile Kia, a vendu plus de 7,2 millions de véhicules l'année dernière en Corée du Sud et à l'étranger.

Ces engagements d'investissement font suite à la conclusion par Séoul d'un nouvel accord commercial avec Washington, selon lequel les exportations sud-coréennes, y compris les véhicules Hyundai, bénéficieront d'un tarif réduit de 15%, contre 25% auparavant.

Le nouveau taux reste encore nettement supérieur au précédent taux de 2,5% appliqué dans le cadre d'un pacte de libre-échange.

Le groupe Samsung, un autre grand conglomérat dont l'entreprise phare est Samsung Electronics, a également promis dimanche d'investir 310 milliards de dollars sur la même période, principalement dans les technologies liées à l'IA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Bangladesh: l'ex-Première ministre Sheikh Hasina condamnée à mort

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Sheikh Hasina a été reconnue coupable d'avoir ordonné la répression meurtrière des émeutes qui ont causé la chute de son gouvernement à l'été 2024. (© KEYSTONE/AP/Rajesh Kumar Singh)

L'ex-Première ministre en exil du Bangladesh Sheikh Hasina, 78 ans, a été condamnée lundi à mort pour avoir ordonné la répression meurtrière des manifestations qui ont causé sa chute pendant l'été 2024. Elle a aussitôt dénoncé un verdict "politiquement motivé".

Au terme de cinq mois de procès, un tribunal de la capitale Dacca a estimé que la "bégum de fer" était coupable de crimes contre l'humanité, notamment pour avoir incité et ordonné des meurtres.

"Tous les éléments (...) constitutifs du crime contre l'humanité sont réunis", a déclaré le juge Golam Mortuza Mozumder en rendant son verdict, "nous avons décidé de lui infliger une seule peine, la peine de mort".

"Tribunal illégal"

Depuis son exil en Inde, Mme Hasina, qui a toujours nié les accusations portées contre elles, a aussitôt dénoncé un jugement "politiquement motivé", ordonné par "un tribunal illégal, nommé et présidé par un gouvernement non élu et sans mandat démocratique".

"Ce verdict de culpabilité était préétabli", a-t-elle ajouté dans un communiqué. "Je n'ai pas peur d'être confrontée à mes accusateurs devant un tribunal impartial où les preuves seront entendues honnêtement".

En juillet et août 2024, les manifestations antigouvernementales qui l'ont contrainte à quitter le pays après quinze ans de règne ont fait au moins 1400 morts, selon l'ONU, pour la plupart des civils.

Dans un pays sous fortes tensions politiques déjà tourné vers les élections législatives prévues dans trois mois, la décision était très attendue.

"Bouc-émissaire"

La police de la capitale avait été placée en alerte et déployée en nombre pour procéder à des contrôles stricts autour du tribunal et dans tous les points névralgiques de la ville, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Au terme des débats, le représentant de l'accusation, Tajul Islam, avait requis le mois dernier la condamnation de Sheikh Hasina à la peine capitale.

"Pour un simple meurtre, la peine de mort est la règle. Pour 1.400 meurtres, elle la mérite 1.400 fois", avait-il déclaré devant les juges. "Elle est une criminelle endurcie et n'a fait preuve d'aucun remord pour sa brutalité".

Dans le communiqué qu'elle a publié lundi, Sheikh Hasina a rejeté les éléments retenus contre elle par l'accusation, notamment des enregistrements suggérant qu'elle avait autorisé le recours aux "armes létales" contre la foule.

Ces enregistrements sont "fragmentaires et ont été sortis de leur contexte", a argué l'ex-cheffe du gouvernement. "Les dirigeants du Bangladesh ont agi de bonne foi et avec le souci de minimiser les pertes en vies humaines".

Mme Hasina en a également profiter pour dénoncer le gouvernement provisoire mené par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus qui a pris sa succession jusqu'aux élections prévues en février prochain.

Ella a notamment dénoncé sa décision d'interdire son parti, la Ligue Awami, d'y participer. "Leur but consiste à faire de la Ligue Awami des bouc-émissaires pour détourner l'attention du monde de (leurs) échecs", a-t-elle lancé.

Ex-ministre condamné

Dans l'opposition sous le règne de Mme Hasina, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) est considéré comme le grand favori du prochain scrutin.

Après ce verdict, "la perspective de voir Sheikh Hasina organiser un retour au Bangladesh apparaît extrêmement mince", a commenté Thomas Kean, analyste à l'ONG International Crisis Group (ICG).

Le tribunal a également condamné à mort lundi l'ancien ministre de l'Intérieur, Asaduzzaman Khan Kamal, lui aussi en fuite. L'ex-chef de la police, Chowdhury Abdullah Al Mamun, en détention et qui a plaidé coupable, s'est vu lui infliger une peine de cinq ans d'emprisonnement.

Le parcours judiciaire de Sheikh Hasina ne se limite pas à ce procès. Elle fait également l'objet de multiples plaintes pour les meurtres, enlèvements et séquestrations dont l'ont accusé, tout au long de ses mandats, ses adversaires politiques et les ONG.

Une commission d'enquête a récemment chiffré à plus de 250 le nombre de disparitions d'opposants ordonnées par son gouvernement.

Mme Hasina a une nouvelle fois balayé ces accusations lundi. "Je suis très fière du bilan de mon gouvernement en matière de respect des droits humains et de développement", a-t-elle insisté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Vietnam: au moins six morts dans des glissements de terrain

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Un des éboulements s'est produit au col de Khan Le. (© KEYSTONE/AP/Dang Tuan)

Des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies dans le sud-est du Vietnam ont fait au moins six morts et plus d'une douzaine de blessés, ont indiqué lundi des responsables. Un bus a été écrasé dimanche par des éboulements sur le col de Khanh Le.

Cinq personnes au moins ont péri dans la catastrophe et 18 autres ont été blessées, a précisé l'agence chargée des catastrophes naturelles. Dans la même région, une personne est morte et une autre a disparu dimanche dans un glissement de terrain sur un refuge pour travailleurs dans le col de Khanh Son.

Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

Au Vietnam, les catastrophes naturelles ont déjà fait au moins 279 morts ou disparus cette année et causé plus de deux milliards de dollars de dégâts, selon l'office national des statistiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump soutient finalement la publication du dossier Epstein

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Donald Trump avait promis pendant la campagne présidentielle des révélations fracassantes sur l'affaire Epstein, avant de tenter de clore le dossier une fois de retour au pouvoir. (© KEYSTONE/AP/Manuel Balce Ceneta)

Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche soutenir un vote à la chambre des représentants des Etats-Unis pour la publication du dossier du délinquant sexuel Jeffrey Epstein. Avant ce revirement, il s'opposait à cette publication.

"Les républicains de la chambre devraient voter pour publier le dossier Epstein, parce que nous n'avons rien à cacher et qu'il est temps de mettre ce canular démocrate derrière nous", a écrit le président sur son réseau social Truth Social.

La chambre des représentants doit examiner cette semaine une proposition de loi qui forcerait le ministère de la justice à publier le "dossier Epstein".

"Le ministère de la justice a déjà rendu publiques des dizaines de milliers de pages sur 'Epstein' et s'intéresse à plusieurs agents démocrates" concernant leur "relation avec Epstein", a ajouté Donald Trump, citant "Bill Clinton, Reid Hoffman, Larry Summers".

"Je m'en fiche"

Le président est accusé d'essayer de dissimuler des éléments l'impliquant dans cette affaire en bloquant ce vote, ce que l'intéressé a démenti. Sa position a semé la division dans le camp républicain, habituellement loyal.

Donald Trump a pris ses distances avec des proches alliés "MAGA", dont des parlementaires comme Marjorie Taylor Greene, à laquelle il a retiré ce week-end son soutien pour les élections de 2026. "Certains 'membres' du parti républicain sont 'utilisés' et on ne peut pas laisser cela se produire", a lancé le dirigeant.

"La commission de surveillance de la chambre peut avoir tout ce à quoi elle a légalement droit. Je m'en fiche", a-t-il encore affirmé dans son message.

L'affaire Epstein a été relancée la semaine dernière par la publication de courriers électroniques du financier new-yorkais Epstein, au carnet d'adresses particulièrement bien rempli. Donald Trump "savait à propos des filles" agressées sexuellement et a même "passé plusieurs heures" avec l'une d'elles, affirment des emails de Jeffrey Epstein, dévoilés par des parlementaires démocrates.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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