International
Xi Jinping réaffirme son contrôle du PC, à la veille d'un 3e mandat
Le président chinois Xi Jinping s'est assuré samedi un contrôle total du Parti communiste chinois (PCC), lors d'une cérémonie perturbée par la sortie inattendue de son prédécesseur Hu Jintao. Ce dernier s'est senti mal, selon les médias officiels.
"Osez vous battre pour la victoire", a lancé d'un air triomphal Xi Jinping à l'issue de la cérémonie de clôture du congrès du PCC au Palais du peuple à Pékin, un bâtiment de style soviétique à la décoration intérieure dominée par le rouge.
La composition du nouveau Comité central, sorte de "Parlement" interne au parti, y a été dévoilée. Quatre pointures du PCC dont l'actuel premier ministre Li Keqiang - qui quittera ses fonctions en mars prochain - ne figurent plus sur la liste publiée par l'agence officielle Chine nouvelle.
Le numéro trois chinois Li Zhanshu, le vice-premier ministre Han Zheng et Wang Yang, le président de la Conférence consultative politique du peuple chinois (une assemblée sans pouvoir de décision), tirent également leur révérence.
Considéré comme l'une des voix les plus libérales du Parti, Wang Yang était l'un des favoris comme prochain premier ministre.
Selon des calculs de l'AFP, ce nouveau Comité central est remanié à 65% par rapport à la précédente mouture de 2017.
Ce groupe de 205 personnes dont seulement 11 femmes, une liste longuement égrenée à la télévision d'Etat, doit se réunir dimanche pour la première fois. Il désignera les 25 membres de l'instance de décision du PCC (le Bureau politique) ainsi que son Comité permanent.
Cet organe tout-puissant de sept membres actuellement détient la réalité du pouvoir en Chine.
Couac dans la chorégraphie
Le nouveau Comité permanent, largement remanié, sera composé en "majorité de personnalités loyales à Xi Jinping", subodore Nis Grünberg, de l'Institut Mercator d'études chinoises (Merics) à Berlin.
Nombre de sinologues estiment qu'aucun successeur potentiel ne devrait émerger.
Xi Jinping sera très vraisemblablement reconduit au poste de secrétaire général du PCC. Cette procédure doit permettre à l'homme fort de Pékin de décrocher en mars prochain un troisième mandat présidentiel inédit de cinq ans.
"Ce troisième mandat mettra fin à trois décennies de transition (encadrée) du pouvoir" en Chine, relève Neil Thomas, analyste du cabinet Eurasia Group.
Pour se maintenir au pouvoir, Xi Jinping avait ainsi fait supprimer de la Constitution en 2018 la limite de deux mandats. Agé de 69 ans, il peut donc en théorie présider à vie la République populaire.
Samedi, le Parti communiste a intégré dans sa charte "le rôle central du camarade Xi Jinping", une résolution adoptée à l'unanimité qui semble encore renforcer son pouvoir en interne.
Durant une cérémonie pourtant très chorégraphiée, l'ancien président Hu Jintao, apparu affaibli pendant le congrès, a pour sa part été escorté vers la sortie, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Visiblement contre son gré, l'homme de 79 ans, qui a présidé la Chine de 2003 à 2013, a été incité par des employés à se lever de son siège, situé à côté de Xi Jinping.
Après un long silence radio des médias officiels sur cette sortie, l'agence Chine nouvelle a assuré que Hu Jintao "ne se sentait pas bien".
"Hu Jintao avait insisté pour assister à la séance de clôture ... malgré le fait qu'il avait dû prendre du temps pour récupérer récemment", a assuré l'agence Chine nouvelle sur Twitter. "Lorsqu'il ne s'est pas senti bien pendant la séance, son équipe, pour sa santé, l'a accompagné dans une salle adjacente pour se reposer. Maintenant, il va beaucoup mieux", ajoute l'agence officielle.
"On ne sait pas encore ce qui a provoqué cela, s'il s'agissait de contrer le pouvoir de Xi ou d'un moment désagréable pour une personne âgée", commente l'analyste Neil Thomas.
"Que ce soit délibéré, ou que (Hu Jintao) ait été souffrant, l'effet est le même. Une humiliation complète pour la dernière génération de dirigeants d'avant Xi", a tweeté Alex White, un analyste britannique ayant vécu en Chine.
Lumière sur Taïwan
Ce congrès, le 20e depuis la création du PCC en 1921, s'est tenu dans un contexte délicat pour la Chine, confrontée à un ralentissement de sa croissance en raison de confinements à répétition et de tensions diplomatiques avec l'Occident.
Depuis une semaine, quelque 2300 délégués choisis par les différentes instances du Parti étaient réunis à huis clos, avec pour mission de remanier l'équipe dirigeante du parti, et donc de la deuxième économie mondiale, et de tracer les futures orientations du pays.
Depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, Xi Jinping a accumulé les pouvoirs au sommet de la Chine et présidé à un renforcement de l'autorité du régime.
Chef du Parti, chef des armées, chef de l'Etat... le dirigeant avait plaidé pour la continuité de ses politiques lors d'un discours à l'ouverture du congrès.
La stratégie "zéro Covid" devrait ainsi se poursuivre malgré ses conséquences néfastes sur l'économie et l'exaspération grandissante de la population face aux confinements.
Loin de la diplomatie prudente de ses prédécesseurs, Xi Jinping devrait encore davantage faire entendre la voix de la Chine. Quitte à accroître les tensions avec le grand rival américain, en particulier autour de la question de Taïwan.
Pour la première fois, le PCC a d'ailleurs décidé d'inclure dans sa charte une mention spécifique sur son "opposition" à l'indépendance de l'île de 23 millions d'habitants.
Taipei a appelé samedi Pékin à se défaire de son "ancienne mentalité", après cette décision.
"Nous appelons la nouvelle direction du gouvernement communiste chinois à renoncer à son ancienne mentalité d'invasion et de confrontation et à résoudre les différends par des moyens pacifiques, équitables et réalistes", a affirmé dans un communiqué le Conseil des affaires continentales de Taïwan, l'organisme qui définit la politique du gouvernement taïwanais à l'égard de Pékin.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Poutine a annoncé se présenter à la présidentielle russe de mars
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé vendredi en marge d'une cérémonie de remises de décoration au Kremlin qu'il se présentera à la présidentielle du mois de mars 2024, ont rapporté les trois grandes agences de presse russe. Ce serait son cinquième mandat.
Un combattant russe en Ukraine, Artyom Zhoga, a posé la question au dirigeant lors d'une cérémonie consacrée à la Journée des héros de la Patrie. Vladimir Poutine a répondu par l'affirmative, a-t-il confié aux agences TASS et Ria Novosti.
Depuis une réforme constitutionnelle controversée adoptée en pleine pandémie en 2020, le septuagénaire, arrivé au pouvoir en 2000, a la possibilité de se maintenir au Kremlin jusqu'en 2036.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Chine: la reprise économique à "un stade crucial" (Xi Jinping)
La reprise économique en Chine se trouve à "un stade crucial", a jugé le président chinois Xi Jinping, au moment où les difficultés du secteur immobilier, l'endettement et une consommation atone pèsent sur la croissance de la deuxième économie mondiale.
"Des efforts doivent être entrepris pour accroître la demande intérieure et créer un environnement mutuellement vertueux pour la consommation et l'investissement", a préconisé Xi Jinping selon le compte-rendu, publié vendredi par la télévision d'État, d'une réunion tenue deux jours plus tôt consacrée aux orientations économiques du pays en 2024.
"Les politiques budgétaires proactives doivent être renforcées de manière appropriée", a-t-il insisté.
Cette formulation semble suggérer davantage de mesures ciblées plutôt qu'un plan de soutien massif pour lequel plaidaient ces derniers mois certains économistes, au risque d'augmenter l'endettement du pays.
La reprise post-Covid prometteuse du début d'année est désormais entravée par un manque de confiance des Chinois envers l'avenir qui pénalise la consommation, un chômage élevé chez les jeunes, et une demande molle à l'international qui se répercute sur les exportations.
Une crise inédite dans l'immobilier, avec son lot de promoteurs au bord de la faillite et de logements inachevés, est également un frein important à l'activité.
Ce secteur en souffrance a longtemps représenté avec la construction environ un quart du produit intérieur brut (PIB) de la Chine.
Il est également une source importante de revenus pour les collectivités locales, dont les finances sont exsangues après trois ans de dépenses faramineuses pour lutter contre le Covid.
L'agence de notation Moody's a abaissé mardi de "stable" à "négative" la perspective de la note de crédit de la Chine, arguant de l'endettement du pays et d'une croissance atone.
"(Nous) devons nous prémunir résolument contre les risques systémiques", a souligné le dirigeant chinois, au moment où le risque de faillite d'un certain nombre de promoteurs immobiliers (Evergrande, Country Garden...) menace le système financier et la stabilité sociale.
Pour relancer un secteur à la peine, le pouvoir a bien multiplié les mesures de soutien ces derniers mois, mais les résultats demeurent peu probants.
La Chine vise "environ 5%" de croissance cette année, un objectif qui pourrait être difficile à atteindre, estiment certains économistes.
L'an dernier, le PIB du géant asiatique avait progressé de 3%, loin de l'objectif officiel de 5,5%, et l'un des rythmes les plus faibles enregistrés par le pays depuis quatre décennies.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
La COP28 suspendue à un nouveau texte sur les énergies fossiles
La 28e conférence de l'ONU sur le climat est suspendue vendredi à la publication d'1 nouveau projet d'accord et peut-être de nouvelles formules sur les énergies fossiles. La dernière ligne droite des négociations est engagée dans une atmosphère plus tendue que jamais.
"S'il vous plaît, finissons le travail!" a lancé le président de la COP 28, Sultan Al Jaber, vendredi matin aux négociateurs des pays, après la journée traditionnelle de pause de jeudi. Il a mis au travail quatre binômes de ministres des pays développés et du Sud pour débloquer les discussions.
Il a demandé une troisième version du projet d'accord dès vendredi après-midi. "Sortie juste et ordonnée" ou réduction, allusion au captage des émissions... Les délégués scruteront les formules autour des énergies fossiles.
Réduction "inévitable", mais
Interrogé en conférence de presse par l'AFP, il n'a pas promis que charbon, gaz et pétrole figureraient dans le texte final, mais il a répété, comme il le fait depuis six mois, que la réduction des fossiles était "inévitable".
"Il est certain que le déclin de la consommation d'énergies fossiles va se produire, à terme," a-t-il répondu. Mais, en allusion à sa position habituelle qu'il ne faut pas débrancher trop vite le pétrole, il s'est redit "réaliste, pragmatique". "Nous devons être justes. Nous devons être équitables. Nous devons être ordonnés et responsables dans la transition énergétique", a-t-il soutenu.
Sultan Al Jaber, par ailleurs patron de la compagnie pétrolière Adnoc, a prévenu les 197 pays participants qu'il voulait clôturer la COP à l'heure, mardi à 11h00, ce qui serait exceptionnel: les quatre dernières COP ont toutes débordé de plus de 24 heures.
La Chine constructive?
"Faisons de cette COP la plus importante depuis Paris", a lancé le Danois Dan Jorgensen, l'un des ministres à la manoeuvre.
Malgré son opposition à une sortie brusque des fossiles, dont elle est la première consommatrice mondiale, la Chine est considérée comme "constructive", rapportent des participants. Son négociateur, Xie Zhenhua, multiplie les réunions, semblant indiquer que son pays ne souhaite pas de fiasco final.
"La Chine est le plus gros producteur mondial d'éolien et solaire. Et elle a la capacité de répondre au changement climatique sur le même pied que les pays riches tout en partageant les mêmes inquiétudes que les pays en développement", souligne vendredi Yuan Ying, de Greenpeace East Asia. "Ce rôle intermédiaire permet à la Chine de débloquer ces négociations engluées dans la deuxième semaine", espère l'experte.
"Formulations originales" attendues
Beaucoup de diplomates voient un signe très positif dans la déclaration commune Etats-Unis et Chine de novembre. Les deux puissances proposaient d'"accélérer suffisamment le déploiement des énergies renouvelables" pour "accélérer le remplacement de la production d'électricité à partir du charbon, du pétrole et du gaz".
Des formulations originales peuvent encore surgir: "ce n'est pas binaire ou trinaire, il faudra trouver quelque chose qui permette d'avoir un consensus", confie un négociateur du camp de la sortie des fossiles.
Obstruction saoudienne
Le groupe des pays arabes et l'Arabie saoudite en particulier sont "très obstructionnistes", confie un observateur membre d'une ONG.
"Ryad veut montrer clairement qu'ils ne changeront pas leur politique énergétique sous pression des militants climatiques", analyse pour l'AFP Umar Karim, expert du pays à l'université de Birmingham.
En même temps, souligne Kristian Ulrichsen, expert du Moyen Orient à la Rice University, "les Saoudiens ne veulent pas apparaître comme isolés". Il estime que le royaume cherchera à faire alliance avec d'autres pays, dont la Russie et la Chine.
"Gardez le carbone dans le sol"
Des dizaines de jeunes activistes se sont rassemblés vendredi pour appeler à la fin des fossiles, lors d'une manifestation organisée par les "Fridays for Future", le mouvement de la grève de l'école lancée par la Suédoise Greta Thunberg, absente.
"Plus de charbon, plus de pétrole, gardez le carbone dans le sol", ont scandé les manifestants, alors que des représentants de la jeunesse en Equateur, au Congo, au Pakistan, au Soudan, en Afghanistan ou dans les territoires palestiniens se relayaient au mégaphone pour dénoncer l'inaction de la communauté internationale sur le climat, mais aussi sur les conflits en cours, à Gaza ou en Ukraine.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Chine: les ventes automobiles encore vigoureuses en novembre
Les ventes automobiles en Chine ont été robustes en novembre en dépit d'une consommation des ménages morose sur le premier marché mondial, selon des chiffres publiés vendredi par une fédération professionnelle.
Un total de 2,08 millions de voitures particulières ont été vendues le mois dernier (+26% sur un an), a indiqué la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA).
Avec 653.000 véhicules entièrement électriques écoulés en novembre, les ventes pour ce type de modèles affichent toujours une forte progression sur l'immense marché chinois (+15,2% sur un an).
Des dizaines de marques locales innovantes ont vu le jour ces dernières années en Chine et elles rivalisent avec des constructeurs étrangers qui peinent à s'adapter.
En novembre, le chinois BYD était encore le champion incontesté de l'électrique dans son pays (plus de 300'000 voitures vendues), loin devant l'américain Tesla (plus de 80'000), qui dispose d'une gigantesque usine à Shanghai et prépare l'implantation d'une deuxième pour fabriquer des batteries.
BYD, qui commercialise ses voitures dans une cinquantaine de pays, y compris en Europe, fait partie de cette multitude de constructeurs chinois à mettre désormais le turbo à l'étranger.
Logiquement, les exportations de véhicules chinois à nouvelle énergie ont augmenté le mois dernier, de 8% sur un an.
L'Union européenne, qui s'inquiète pour ses constructeurs de la forte progression des marques chinoises sur son marché, a ouvert en septembre une enquête sur des soupçons de concurrence déloyale.
Bruxelles veut s'assurer que les subventions publiques chinoises aux automobiles électriques ne permettent pas des "prix artificiellement bas".
La Chine et l'UE ont tenu jeudi à Pékin un sommet portant notamment sur le déséquilibre des échanges commerciaux entre les deux partenaires.
La question des véhicules électriques chinois et les soupçons de subventions illégales pour les produire à bas prix devait figurer aux discussions.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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