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Manifestations mondiales contre les violences faites aux femmes

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Dans de nombreuses villes du monde, comme ici à Santiago au Chili, les femmes sont descendues par milliers dans les rues jeudi à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. (© KEYSTONE/EPA/Alberto Valdes)

Des milliers de manifestants sont descendus jeudi dans les rues d'Europe et d'Amérique latine pour exiger la fin des violences faites aux femmes. La police a dispersé certains rassemblements notamment à Istanbul et Mexico.

De Madrid à Barcelone, de Paris à Londres, du Guatemala au Honduras, les défilés marquaient la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

"Nous ne sommes pas toutes là, il manque celles qui ont été assassinées", chantaient les manifestants réunis à Madrid, portant masques, bonnets et écharpes violettes.

"Ne soyez pas silencieux face à la violence masculine", disaient en écho les banderoles déployées par des centaines de manifestantes à Istanbul.

Elles dénonçaient aussi le retrait de la Turquie d'un traité international protégeant les femmes, la Convention d'Istanbul, accusé par les conservateurs au pouvoir d'encourager l'homosexualité et de menacer la structure familiale traditionnelle. Elles ont été accueillies par des tirs de gaz lacrymogènes au moment où elles tentaient de franchir les barricades de police.

"Un fléau mondial"

L'Espagne, qui compte un puissant mouvement féministe, dispose d'un observatoire public des violences de genres qui a comptabilisé 1118 meurtres de femmes par leur compagnon ou ex-compagnon depuis 2003 dont 37 en 2021.

En Turquie, ce sont 345 femmes qui ont été tuées depuis début 2021, selon la plateforme We Will Stop Feminicide, contre 410 en 2020.

"Au niveau mondial, c'est un fléau... Il est temps que la violence patriarcale cesse contre nos corps, nos vies et nos décisions", a témoigné auprès de l'AFP dans le cortège madrilène Leslie Holguin, une actrice de trente ans. "Nous revendiquons la fin de la prostitution et demandons la fin des assassinats, des mauvais traitements et des viols", a ajouté Maria Moran, une fonctionnaire de 50 ans.

La lutte contre les violences sexistes est une priorité nationale en Espagne, qui a adopté en 2004 la première loi d'Europe faisant du genre de la victime une circonstance aggravante en cas d'agression.

"Nous ne serons une société juste que lorsque nous en aurons fini avec tout type de violence contre les femmes", a insisté sur Twitter le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, dont le gouvernement compte plus de femmes que d'hommes.

Amérique latine

A Mexico, ce sont des milliers de femmes qui sont elles aussi descendues dans la rue. "Elles ne sont pas mortes, ils les ont tuées", disaient les pancartes brandies par les manifestantes de ce pays où chaque jour 10 femmes sont tuées, selon l'ONU.

Des heurts ont opposé de petits groupes de manifestants, munis de marteaux, aux forces de l'ordre, qui ont utilisé des gaz irritants pour les disperser.

Au Guatemala, des centaines de femmes sont aussi descendues dans la rue dans ce pays frappé par une hausse des féminicides (de 30% par rapport à la même période de 2020 selon les autorités) et les grossesses adolescentes.

Des manifestations ont aussi été organisées au Chili, Venezuela, en Bolivie ou en Uruguay. En Amérique latine et aux Caraïbes, quelques 4091 femmes ont été victimes de féminicide en 2020, selon la commission régionale des Nations unies.

Une femme sur trois

Près d'une femme sur trois dans le monde ont subi des violences physiques ou sexuelles, souvent de la part d'une personne qu'elles connaissaient, selon l'ONU.

"La violence contre les femmes est une crise mondiale. Dans tous nos propres quartiers, des femmes et des filles vivent en danger", s'est alarmée Sima Bahous, la directrice exécutive de ONU Femmes, l'organisation des Nations unies défendant les droits des femmes.

Le pape François s'est également exprimé sur Twitter: "Les différentes formes de maltraitance que subissent de nombreuses femmes représentent une dégradation pour les hommes et pour toute l'humanité. Nous ne pouvons pas détourner le regard".

En Afrique, plusieurs chefs d'Etat africains réunis jeudi à Kinshasa pour un sommet sur la "masculinité positive" se sont solennellement engagés à lutter contre les discriminations et les violences contre les femmes, des viols pendant les conflits aux mutilations génitales.

Nous "lançons la campagne de l'Union africaine pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles et mettons en oeuvre une politique de tolérance zéro dans les situations de conflit et de post-conflit", ont dit les chefs d'Etat, dont le président de RDC Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame, dans une déclaration commune.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Allemand Jonas Folger remplacera Pol Espargaro, blessé

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L'Allemand Jonas Folger sera à l'ouvrage dès le Grand Prix des Amériques à Austin. (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/Z1036/_HENDRIK SCHMIDT)

L'Allemand Jonas Folger va remplacer l'Espagnol Pol Espargaro, blessé, à partir du Grand Prix des Amériques, 3e manche de la saison de MotoGP disputée mi-avril.

L'Allemand Jonas Folger va remplacer l'Espagnol Pol Espargaro, blessé, à partir du Grand Prix des Amériques, 3e manche de la saison de MotoGP disputée mi-avril. L'annonce a été faite vendredi par l'équipe GasGas-Tech3 en marge du GP d'Argentine qui a lieu ce week-end.

Espargaro, 31 ans, a lourdement chuté vendredi dernier durant les essais du Grand Prix de Portimao, au Portugal, manche inaugurale de la saison. Le Catalan souffre d'une contusion pulmonaire et de fractures de la mâchoire et d'une vertèbre.

La durée de son absence n'est pas encore connue. Mais Folger le remplacera à partir du Grand Prix des Amériques, à Austin (Texas), du 14 au 16 avril. Sa seule saison en MotoGP remonte à 2017, avec Yamaha. L'Allemand avait disputé 13 courses cette année-là et était monté une fois sur le podium grâce à sa deuxième place au GP d'Allemagne. Il avait terminé 10e du championnat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La demande de libération conditionnelle d'Oscar Pistorius refusée

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Oscar Pistorius avait été condamné pour le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp. (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

La demande de libération conditionnelle de l'ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, a été refusée vendredi, a-t-on appris auprès de l'avocate de la famille de la victime. Il avait été condamné pour le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp.

"Je ne sais pas pour quels motifs la demande a été refusée, on nous a seulement informés qu'elle avait été refusée et qu'elle serait réexaminée dans un an", a affirmé à l'AFP Tania Koen. Une audience devant une commission ad hoc s'était tenue dans la matinée et devait informer les avocats des deux parties après délibération.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Italie bloque le robot conversationnel ChatGPT

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l'Autorité italienne de protection des données personnelles prévient que sa décision a un "effet immédiat" et accuse ChatGPT de ne pas respecter la réglementation européenne et de ne pas avoir de système pour vérifier l'âge des usagers mineurs. (© KEYSTONE/AP/RICHARD DREW)

L'Italie a annoncé vendredi bloquer le robot conversationnel ChatGPT. Deux mois après avoir déjà banni Replika, un autre programme commercialisé comme un "ami virtuel", Rome dit avoir des craintes liées à l'utilisation des données.

Dans un communiqué, l'Autorité italienne de protection des données personnelles prévient que sa décision a un "effet immédiat" et accuse ChatGPT de ne pas respecter la réglementation européenne et de ne pas avoir de système pour vérifier l'âge des usagers mineurs.

Cette décision aura pour conséquence "la limitation provisoire du traitement des données des utilisateurs italiens vis-à-vis d'OpenAI", l'entreprise à l'origine de l'application, ajoute-t-elle.

ChatGPT est apparu en novembre et a rapidement été pris d'assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à répondre clairement à des questions difficiles, à écrire des sonnets ou du code informatique.

Financé par le géant informatique Microsoft qui l'a ajouté à plusieurs de ses services, il est parfois présenté comme un potentiel concurrent au moteur de recherche Google.

L'Autorité italienne souligne dans son communiqué que ChatGPT "a subi le 20 mars une perte de données concernant les conversations des utilisateurs et les informations relatives au paiement des abonnés au service payant".

Pas de base juridique

Elle lui reproche aussi "l'absence d'une note d'information aux utilisateurs, dont les données sont récoltées par OpenAI, mais surtout l'absence d'une base juridique justifiant le recueil et la conservation en masse des données personnelles, dans le but d''entraîner' les algorithmes faisant fonctionner la plateforme".

En outre, alors que le robot est destiné aux personnes ayant plus de 13 ans, "l'Autorité met l'accent sur le fait que l'absence de tout filtre pour vérifier l'âge des utilisateurs expose les mineurs à des réponses absolument non conformes par rapport à leur niveau de développement".

Désinformation et logiciels malveillants

La même institution avait bloqué début février l'application Replika, qui propose de bavarder avec un avatar sur-mesure. Certains utilisateurs s'étaient plaints de recevoir des messages et images trop osés, proches du harcèlement sexuel.

Cette fois, l'Autorité demande à OpenAI de "communiquer d'ici 20 jours les mesures entreprises" pour remédier à cette situation, "sous peine d'une sanction allant jusqu'à 20 millions d'euros ou jusqu'à 4% du chiffre d'affaires mondial annuel", le maximum prévu par le Règlement européen sur les données personnelles (RGPD).

Cette affaire montre que le RGPD, qui a déjà entraîné pour les géants de la tech des milliards de dollars d'amendes, pourrait devenir également l'ennemi des nouvelles IA génératrices de contenus.

L'Union européenne prépare en outre un projet de loi pour réguler l'intelligence artificielle qui pourrait être finalisé fin 2023 ou début 2024, pour une application encore quelques années plus tard.

Car l'IA nourrit des craintes bien plus profondes que la seule exploitation des données personnelles.

L'agence de police européenne Europol a averti lundi que les criminels étaient prêts à tirer parti de l'intelligence artificielle comme le robot conversationnel ChatGPT pour commettre des fraudes et d'autres cybercrimes.

Du hameçonnage (phishing) à la désinformation ou aux logiciels malveillants, les capacités en constante évolution des robots de conversation ("chatbots") sont susceptibles d'être rapidement exploitées par des personnes mal intentionnées, a estimé Europol dans un rapport.

Pause souhaitée

Ils peuvent également être utilisés pour tricher lors d'examens et ChatGPT avait été bloqué peu après sa sortie dans plusieurs écoles ou universités dans le monde. De grandes sociétés ont aussi déconseillé à leurs employés d'utiliser l'application, par crainte de fuite de données sensibles.

Enfin, le milliardaire Elon Musk, l'un des fondateurs d'OpenAI dont il a ensuite quitté le conseil d'administration, et des centaines d'experts mondiaux ont signé mercredi un appel à une pause de six mois dans la recherche sur les intelligences artificielles plus puissantes que GPT-4, la dernière version du logiciel sur lequel repose ChatGPT lancée lancé mi-mars, en évoquant "des risques majeurs pour l'humanité".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Début officiel d'une campagne à risques pour Erdogan

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Kemal Kilicdaroglu, leader de l'opposition, est pour l'heure donné en tête dans les sondages. (© KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN)

Vingt ans de pouvoir et il en redemande: le président Recep Tayyip Erdogan se rend de nouveau dans le sud de la Turquie, meurtri par le séisme du 6 février, pour lancer vendredi la campagne officielle en vue de sa réélection qui s'annonce à haut risque.

Comme à Gaziantep, le chef de l'Etat multiplie à six semaines du scrutin les promesses de reconstruction et les visites dans les tentes aux rescapés du séisme du 6 février (plus de 50'000 morts, trois millions de déplacés et des centaines de milliers de familles sinistrées), serrant contre lui les vieilles femmes en fichu et les enfants.

Mais pas sûr que cette empathie démonstrative suffise cette fois face à la crise économique et l'inflation à deux chiffres qui appauvrit les classes moyennes et aux conséquences du tremblement de terre qui a laminé l'économie et l'emploi dans les onze provinces touchées.

Face à M. Erdogan, 69 ans, trois candidats validés cette semaine par la commission électorale comptent bien lui compliquer la vie, avec un espoir de succès pour l'opposition.

Selon un sondage de l'institut TAG Research, 51,8% des électeurs souhaitent voir le chef du CHP (le principal parti d'opposition) Kemal Kiliçdaroglu à la présidence contre 42,6% pour M. Erdogan.

"J'arrive!"

M. Kiliçdaroglu - souriant sur ses affiches de campagne sous le slogan: "Bonjour, je suis Kemal, j'arrive!" - représente une alliance de six partis, de la gauche à la droite nationaliste et a reçu le soutien tacite du parti pro-kurde HDP (10 à 13% des électeurs) dont le leader, Selahattin Demirtas, est emprisonné.

Quand le chef de l'Etat arpente le pays et semble omniprésent à la télévision, M. Kiliçdaroglu, économiste et ancien haut-fonctionnaire de 74 ans, s'adresse sur Twitter à chaque segment de la société via des messages vidéo, depuis sa cuisine en formica et mal éclairée - 3,3 millions de vues pour le dernier, jeudi, à l'attention des femmes conservatrices.

L'Eurasia Group, consultant en risques politiques, affirme dans une note du 22 mars que depuis l'annonce de sa candidature, le chef du CHP n'a cessé "d'élargir sa base" (de 30 à 40% des intentions de vote) tandis que celle de M. Erdogan s'érode (de 60 à 50%).

"Le principal défi de Kiliçdaroglu sera de gagner les électeurs anti-Erdogan - qui constituent la majorité - sans déclencher de bagarres au sein de l'opposition", juge l'Eurasia Group.

Or, Kemal Kiliçdaroglu doit compter avec la réapparition de Muharrem Ince, candidat malheureux contre M. Erdogan en 2018 et décidé à jouer les trouble-fêtes.

M. Ince, qui avait disparu sans même saluer ses partisans au soir du premier tour, a rencontré le candidat du CHP cette semaine, en vue d'un possible accord.

Mais pour l'heure, selon les politologues dont ceux de l'institut Metropoll, ce revenant pourrait attirer la jeunesse qui reproche au chef du CHP son manque de charisme.

Or le vote jeune sera l'une des composantes importantes de cette élection: 70% du corps électoral a moins de 34 ans et six millions de jeunes Turcs voteront pour la première fois le 14 mai.

Enfin, un ancien député, Sinan Ogan (extrême-droite), devrait faire acte de présence au premier tour.

Comme un goût de déjà vu

Outre la grave crise économique (plus de 50% d'inflation et jusqu'à 85% à l'automne) qui plombe le revenu des ménages, le séisme a fait apparaître les failles de l'Etat tout-puissant rêvé par M. Erdogan.

Le président, qui avait fait campagne en 2003 sur les ruines du séisme de 1999 à Izmit (nord-ouest, 17'000 morts) en dénonçant l'impéritie du système, risque à son tour de payer pour ce sol turc toujours en colère.

Alors qu'il célébrait le 24 mars le chantier d'un futur hôpital à Antakya (sud), particulièrement dévastée, les caméras ont montré que l'édifice - censé ouvrir le 10 mai - n'avait aucune fondation. Comme ces résidences qui se sont couchées comme des Lego le 6 février.

D'ailleurs, comme un augure, la terre a de nouveau tremblé (4.6) vendredi à Gaziantep, quelques heures avant l'arrivée du chef de l'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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