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Occidentaux et Russes haussent le ton après six mois de guerre

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays. La France a appelé à n'avoir "aucune faiblesse" face à Moscou dans ce conflit qui entrera mercredi dans son septième mois.

Le ton est également monté en Russie, où le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue pro-Kremlin tuée samedi, par les Ukrainiens selon les services de sécurité russes.

Si la France a appelé à ne rien céder à Moscou, sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a dans le même temps discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sur lequel ont eu lieu des frappes dont s'accusent les deux belligérants.

Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.

L'ambassade américaine en Ukraine a averti mardi que la Russie pourrait frapper "dans les prochains jours" des infrastructures civiles et bâtiments gouvernementaux. Elle a appelé les citoyens américains à "quitter l'Ukraine dès maintenant". A Berne, le DFAE réitère sa recommandation aux Suisses de quitter le pays.

Le DFAE suit la situation

"Le Département d'Etat dispose d'informations selon lesquelles la Russie intensifie ses efforts pour lancer des frappes contre l'infrastructure civile et les installations gouvernementales de l'Ukraine dans les prochains jours", a indiqué l'ambassade dans un message publié sur son site internet, sans plus de précision sur les lieux potentiellement concernés.

Interrogé par Keystone-ATS, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) affirme suivre attentivement la situation sur place.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.

La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.

"Aucune faiblesse"

"Nous devons être conscients que demain, des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde dans son traditionnel message-vidéo du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant la fête de l'indépendance mercredi en Ukraine.

"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a-t-il ajouté, après s'être entretenu dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, dont le pays l'appuie de manière inconditionnelle.

Le président français Emmanuel Macron lui aussi a haussé le ton mardi, exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie.

Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky, s'adressant au sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.

Nouvelle livraison d'armes allemandes

Dans leurs adresses au sommet, les autres dirigeants occidentaux ont continué à condamner fermement l'invasion russe. "Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz. Son gouvernement a annoncé que l'Allemagne va livrer à l'Ukraine pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements, dont une partie en 2023.

"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire...) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre déclenchée par Moscou en Ukraine et l'unité des Etats membres nécessite d'être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien à l'AFP.

"Aucune pitié"

En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture. Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.

"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens. Dès samedi, des médias russes avaient accusé Kiev, estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine.

L'Ukraine a démenti en bloc, et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique selon lui de moins en moins favorable à la guerre. "Ce n'est certainement pas notre responsabilité. Ce n'est pas une citoyenne de notre pays. Elle ne nous intéresse pas", a sèchement répliqué mardi le président Zelensky.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Trump maintient son cap économique, accable Biden et les immigrés

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Le président Donald Trump s'est adressé à la nation américaine en direct, gardant son cap économique et fustigeant les immigrés et son prédécesseur. (© KEYSTONE/EPA/Doug Mills / POOL)

"Bonsoir l'Amérique. Il y a onze mois j'ai hérité d'un désastre et je le répare." Voici comment Donald Trump a lancé mecredi une courte allocution de fin d'année.

Au cours de celle-ci, il a fermement maintenu son cap économique malgré le mécontentement croissant des Américains, tout en accablant son prédécesseur démocrate Joe Biden et en s'en prenant violemment aux immigrés.

Seule annonce concrète, dans ce discours diffusé en direct à une heure de grande écoute: l'envoi à 1,45 million de militaires américains de "dividendes du guerrier", des chèques de 1776 dollars rappelant la date de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis.

Pour le reste, le milliardaire de 79 ans a jugé que l'Amérique allait connaître "un boom économique comme le monde n'en a jamais connu" et a accusé son prédécesseur Joe Biden de lui avoir laissé une économie "au bord de la ruine".

Le président républicain a aussi assuré que les prix, principale source d'inquiétude des ménages, baissaient "rapidement", tout en indiquant que la lutte contre l'inflation n'était "pas encore finie".

Chiffre faramineux

Il s'est à nouveau vanté d'avoir résolu huit guerres, un chiffre largement imaginaire selon les spécialistes, et a évoqué le montant faramineux de 18'000 milliards de dollars de nouveaux investissements aux Etats-Unis depuis son retour au pouvoir.

Donald Trump a aussi répété que grâce à lui le prix des médicaments aux Etats-Unis allait baisser de jusqu'à "600%", ce qui est mathématiquement impossible.

Alors même que sa politique protectionniste laisse les Américains sceptiques, il a redit que les droits de douane étaient son "mot préféré". Le républicain a aussi répété sa volonté de mettre fin au système d'assurance-santé subventionné connu sous le nom d'Obamacare, ce qui selon l'opposition démocrate va faire flamber les coûts pour les ménages.

Donald Trump a assuré que nombre des difficultés rencontrées par ses concitoyens étaient le résultat d'une "invasion" d'immigrés pendant le mandat de Joe Biden.

Le président américain, qui mène une politique d'expulsions massives accompagnée de sévères restrictions à l'immigration, s'est félicité d'avoir enclenché un processus de "migration inversée" ou de "remigration".

Il a accusé les immigrés d'avoir créé une crise du logement, d'avoir "volé" des emplois, d'avoir "submergé" les hôpitaux et, pour résumer, d'avoir vécu aux dépens des contribuables.

Sondage

La vision optimiste de l'économie du président américain tranche avec l'inquiétude exprimée dans les sondages sur le coût de la vie.

Selon une enquête d'opinion PBS News/NPR/Marist publiée mercredi, 61% des Américains jugent que la conjoncture ne leur est pas favorable personnellement, contre 57% en mai.

La déception des Américains quant à la politique économique de Donald Trump, reposant en grande partie sur les droits de douane, inquiète les républicains à moins d'un an des élections législatives de mi-mandat.

Donald Trump, après un meeting la semaine dernière en Pennsylvanie (nord-est), sera vendredi en Caroline du Nord (sud-est) pour tenter de mobiliser les électeurs.

Il a laissé éclater récemment sa frustration face aux sondages, en écrivant sur son réseau Truth Social: "Quand dira-t-on enfin que j'ai créé, sans inflation, peut-être la meilleure économie de l'histoire de notre pays? Quand les gens vont-ils comprendre ce qu'il se passe?"

Vance

Si Donald Trump maintient que la conjoncture est meilleure que la perception qu'en ont ses compatriotes, d'autres responsables demandent aux Américains d'être patients.

L'un des principaux conseillers économiques de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a réagi mardi à la progression du taux de chômage en novembre en rappelant que la croissance économique restait forte et en déclarant: "Généralement, les créations d'emplois suivent."

Il a prédit qu'il faudrait six mois pour que l'emploi industriel rebondisse, grâce selon lui aux investissements rendus possibles par le président américain.

Les électeurs "savent que Rome ne s'est pas faite en un jour. Ils savent que ce que Joe Biden a cassé ne sera pas réparé en une semaine", a déclaré de son côté le vice-président JD Vance, pendant un meeting mardi en Pennsylvanie.

"Nous devons persévérer. Nous devons continuer à travailler pour ramener de bons emplois et de l'argent aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Australie: l'incitation à la haine sera plus sévèrement punie

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Incitation à la haine: le Premier ministre australien Anthony Albanese (au centre de la photo) a annoncé que son pays allait serrer la vis. (© KEYSTONE/EPA/DEAN LEWINS)

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a promis jeudi des sanctions plus sévères contre "la haine, la division et la radicalisation" en réponse à l'attentat de la plage de Bondi à Sydney qui a tué 15 personnes.

"Il est clair que nous devons faire plus pour combattre ce fléau néfaste, beaucoup plus", a souligné le dirigeant, s'engageant à lutter contre le discours d'incitation à la haine de certains prédicateurs et d'annuler les visas des personnes partageant ce discours.

Sajid Akram et son fils Naveed ont tué dimanche 15 personnes participant à une fête juive sur la plage de Bondi, un acte motivé par l'idéologie du groupe Etat islamique selon M. Albanese.

Selon la chaîne publique australienne ABC, Naveed Akram, 24 ans, était un adepte d'un prédicateur projihadistes basé à Sydney.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Brésil: loi pour réduire la peine de Bolsonaro approuvée

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Des manifestants avaient défilé dans diverses villes brésiliennes dimanche pour montrer leur désaccord quant au projet de loi. (© KEYSTONE/EPA/ISAAC FONTANA)

Le Congrès brésilien a approuvé mercredi une proposition de loi pour réduire la peine de prison de l'ex-président Jair Bolsonaro. Ce dernier avait été condamné en septembre à 27 ans de réclusion pour tentative de coup d'Etat.

Le texte, porté par la majorité conservatrice et adopté à 48 voix contre 25 mercredi par le Sénat, pourrait réduire sa durée d'incarcération à deux ans et quatre mois.

Son approbation par la Chambre des députés la semaine dernière avait suscité de nombreuses critiques. Des manifestations contre la mesure, organisées dimanche, ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans plusieurs grandes villes du pays.

L'ancien dirigeant d'extrême droite (2019-2022) a commencé à purger sa peine fin novembre dans les locaux de la Police fédérale à Brasilia.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva peut apposer son veto à la loi de réduction de peine, mais celui-ci peut à son tour être annulé par le Congrès.

En l'état, Jair Bolsonaro, 70 ans, pourrait demeurer incarcéré environ huit ans avant de bénéficier d'un éventuel aménagement de sa peine, selon le Tribunal d'exécution des peines de la capitale brésilienne.

Le nouveau texte prévoit également d'accorder la liberté conditionnelle à des dizaines de ses partisans condamnés pour les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.

Ce jour-là, des milliers de bolsonaristes avaient saccagé le Parlement, le palais présidentiel et la Cour suprême, réclamant une intervention militaire pour déloger du pouvoir le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, une semaine après son investiture.

Texte reformulé

Le sénateur centriste Renan Calheiros a qualifié le vote de "farce" et quitté la séance, accusant les alliés du gouvernement d'avoir laissé passer le texte en échange de soutien à une initiative augmentant la fiscalité sur certaines entreprises.

Le sénateur du Parti des travailleurs au pouvoir Randolfe Rodrigues a nié tout accord de ce type.

Au sein d'un Parlement à forte majorité conservatrice, les bolsonaristes tentent en vain depuis février de faire voter un texte permettant à Jair Bolsonaro de bénéficier d'une amnistie totale.

Mais à l'approche des vacances parlementaires de fin d'année, ils ont estimé que la réduction de sa peine constituait "une première étape".

La semaine dernière, la proposition de loi avait été approuvée par les députés à l'issue d'une séance houleuse.

Le rapporteur de la proposition de loi à la chambre haute, Espiridao Amin, allié de M. Bolsonaro, a changé la formulation du texte pour que la réduction de peine ne concerne que les personnes condamnées "pour des crimes contre l'Etat de droit".

Cela concerne donc l'ancien président et ses proches collaborateurs condamnés pour tentative de coup d'Etat, ainsi que les émeutiers du 8 janvier 2023.

"Voué au veto"

L'entrée en vigueur d'une éventuelle réduction de peine pour Jair Bolsonaro pourra être retardée si le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva décide de censurer le texte avant sa promulgation.

"Ce texte est voué au veto", a dit aux journalistes le sénateur de gauche Randolfe Rodrigues, le qualifiant de "lamentable".

Mais le Parlement aura le dernier mot et pourrait voter l'annulation du veto présidentiel.

Le rapporteur de la proposition de loi à la chambre basse, Paulinho da Força, l'a qualifiée de "geste de réconciliation" dans un pays fortement polarisé.

En septembre, à l'issue d'un procès historique, Jair Bolsonaro a été reconnu coupable par la Cour suprême d'être le leader d'une "organisation criminelle" ayant conspiré pour son maintien au pouvoir malgré sa défaite à la présidentielle de 2022.

Selon l'accusation, ce projet putschiste, qui prévoyait même l'assassinat de Lula après son élection au second tour, a échoué faute de soutien du haut commandement militaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le canal de Panama rapporte des taxes record pour l'Etat

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Le canal du Panama a rapporté un montant record de taxes au pays. (© KEYSTONE/AP/MATIAS DELACROIX)

Le Panama a enregistré un niveau de taxes record provenant du transit maritime sur son canal interocéanique. L'augmentation du nombre de passages de bateaux après deux années de récession en raison de la sécheresse en est la raison.

Le Trésor national a perçu 2,965 milliards de dollars de taxes, selon une annonce effectuée lors d'une cérémonie en présence du président panaméen, José Raúl Mulino, qui a reçu un chèque symbolique des mains de plusieurs ouvriers.

"Je vous félicite avec fierté" pour cette réussite, a déclaré M. Mulino aux employés lors d'une visite des installations portuaires.

La voie faite d'écluses, remplies par des bassins d'eau potable, a été durement affectée en 2023 et 2024 par une sécheresse qui a contraint à réduire considérablement le nombre de bateaux en transit.

En 2025, "la moyenne quotidienne des transits à fort tirant d'eau a été de 33, contre 27 l'année précédente", a indiqué l'Autorité du canal de Panama dans un communiqué.

Construit par les Etats-Unis en 1914 pour relier l'Atlantique au Pacifique, le canal de Panama, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial, a rapporté plus de 30 milliards de dollars à l'Etat depuis son passage sous contrôle panaméen en 1999.

Les taxes perçues des bateaux de commerce qui y transitent représentent 6% du PIB, et un cinquième des recettes courantes du budget national.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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