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Perpétuité pour un ex-agent suédois pour avoir espionné pour Moscou

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Selon la justice à Stockholm, l'ex-agent suédois s'était approprié près de 90 documents secrets. Au moins la moitié auraient été transmis au renseignement militaire russe, le GRU, dont on voit ici le siège à Moscou (archives) (© KEYSTONE/AP/PAVEL GOLOVKIN)

La justice suédoise a condamné jeudi à la prison à perpétuité un ex-agent du renseignement suédois reconnu, avec son frère, coupable d'"espionnage aggravé" au profit de la Russie et de son renseignement militaire, le GRU, durant près d'une dizaine d'années.

Son frère cadet a lui écopé de neuf ans et dix mois de prison ferme, a annoncé la cour, qui a considéré que les deux hommes avaient agi par appât du gain. L'affaire a été décrite comme le plus grand scandale d'espionnage de l'histoire récente de la Suède, signe d'une infiltration de l'espionnage russe au coeur du renseignement suédois.

"Les frères, de façon conjointe et concertée, sans autorisation et dans le but de servir la Russie et le GRU ont acquis, transmis et divulgué des informations dont la divulgation à une puissance étrangère peut atteindre à la sécurité de la Suède", selon le tribunal.

Le frère aîné, Peyman Kia, 42 ans, était jugé pour avoir collecté des informations sensibles que son frère cadet a ensuite transmis au GRU, entre 2011 et 2021. Durant cette période, l'accusé a notamment servi au sein de la Sûreté suédoise, Säpo, ainsi qu'au renseignement militaire.

La moitié des documents à Moscou

Peyman Kia "a commis un acte d'espionnage qui entre dans la plus grave des catégories (...) impliquant des sujets de très haute importance", a souligné le juge Måns Wigén.

Son frère de 35 ans, Payam Kia, était lui accusé de l'avoir aidé dans la transmission de ces informations secrètes. Juste avant son arrestation, il avait détruit un disque dur qui a ensuite été retrouvé dans une corbeille.

Visés par une enquête de contre-espionnage depuis 2017, les deux hommes avaient été arrêtés séparément en septembre et novembre 2021.

Selon la justice suédoise, l'aîné s'était approprié près de 90 documents secrets - dont la trace a été retrouvée sur son ordinateur personnel. Au moins la moitié auraient été transmis à la Russie, selon le jugement.

Recours annoncé

Le tribunal a estimé que, malgré "quelques pièces manquantes", l'accusation avait établi "un grand puzzle" de preuves, "suffisamment clair pour que les accusés soient reconnus coupables". Il a largement suivi les réquisitions du procureur, qui avait réclamé la perpétuité pour l'aîné et au moins 12 ans de prison pour le cadet.

L'essentiel du procès, qui a duré près d'un mois fin 2022, s'est tenu à huis clos au nom de la sécurité nationale.

Les deux hommes, issus d'une famille d'origine iranienne, niaient les accusations. Ils comptent faire appel du verdict, selon leurs avocats.

Plusieurs autres affaires

Leur procès a coïncidé avec une autre affaire spectaculaire d'espionnage présumé au profit de la Russie, avec l'arrestation d'un couple d'origine russe fin novembre dans une villa d'une banlieue de Stockholm, par un commando policier venu à l'aube en hélicoptère Blackhawk.

Identifiés sous les noms de Sergueï Skvortsov et Elena Koulkova par le site d'investigation Bellingcat, le couple aurait agi comme agents dormants pour le compte de Moscou, après s'être installés en Suède à la fin des années 1990.

L'homme a été placé en détention provisoire fin novembre pour "activités illégales de renseignement". Sa compagne, suspectée de complicité, a été relâchée mais reste visée par l'enquête.

En septembre 2021, un consultant en technologie suédois avait également été condamné pour avoir vendu à la Russie des informations sensibles sur le fabricant de poids lourds suédois Scania.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La justice colombienne ordonne la chasse des hippopotames d'Escobar

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A la fin 2023, 166 hippopotames avaient été comptabilisés dans le fleuve Magdalena par le ministère colombien de l'environnement (archives). (© KEYSTONE/AP/FERNANDO VERGARA)

Un tribunal colombien a ordonné vendredi des "mesures d'éradication" des hippopotames descendant d'un couple introduit dans le pays dans les années 1980 par le chef du cartel de drogue Pablo Escobar. Se reproduisant de manière incontrôlée, ils sont plus de 150.

Le tribunal administratif de Cundinamarca a fixé un délai de trois mois au ministère de l'environnement pour qu'il émette "une règlementation visant des mesures d'éradication de l'espèce", qui affecte "l'équilibre écologique", selon la décision publiée sur son site en ligne. Les magistrats ont précisé que les mesures devraient inclure "la chasse contrôlée et la stérilisation" des hippopotames.

Le ministère avait déjà annoncé à la fin 2023 un plan visant à stériliser une partie de la population de l'espèce envahissante et à euthanasier les autres. Mais les stérilisations avancent au ralenti et aucun animal n'a encore été euthanasié. Un projet de transporter quelques spécimens vers le Mexique, l'Inde et les Philippines n'a jamais abouti.

Plus de 1000 en 2035

Les premiers hippopotames sont arrivés en Colombie sur un caprice de Pablo Escobar, qui a fait venir un couple d'Afrique dans son zoo personnel de l'hacienda Napoles, dans la région du Magdalena Medio (centre-nord).

Après la mort du célèbre trafiquant de drogue, tué par la police en 1993, et la saisie de ses biens, les mammifères ont été laissés sans surveillance et ont commencé à se reproduire. Certains ont attaqué des pêcheurs sur le fleuve Magdalena, le plus important du pays.

A la fin 2023, 166 hippopotames ont été comptabilisés. Selon les estimations du ministère de l'environnement, leur population pourrait croître à 1000 individus d'ici à 2035 si leur expansion n'est pas arrêtée.

Les experts affirment que la croissance incontrôlée de la population menace les espèces locales telles que le lamantin. Mais les défenseurs des droits des animaux et les professionnels du tourisme s'opposent à la chasse de ces mastodontes à la peau rose.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un "attentat terroriste" contre des juifs déjoué à New York

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Avec six millions de juifs, les Etats-Unis sont le pays qui en compte le plus après Israël (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

Un "attentat terroriste" contre des juifs à New York, qui aurait été perpétré autour du 7 octobre au nom de l'EI, a été déjoué, ont indiqué vendredi les Etats-Unis. Un Pakistanais habitant au Canada a été arrêté.

Le jeune homme de 20 ans, "Muhammad Shahzeb Khan, alias Shazeb Jadoon, a tenté d'entrer aux Etats-Unis pour commettre une tuerie de masse dans un centre juif de New York", a révélé dans un communiqué le ministère américain de la justice. Il "a été arrêté le 4 septembre au Canada suite à une requête du parquet fédéral" de Manhattan.

"L'accusé est soupçonné d'avoir planifié une attaque terroriste autour du 7 octobre cette année avec l'objectif déclaré de massacrer, au nom de l'Etat islamique, le plus de juifs possible", a dénoncé le ministre Merrick Garland.

Pour le directeur de la police fédérale (FBI) Christopher Wray, le jeune Pakistanais était "déterminé à tuer des juifs ici aux Etats-Unis, près d'un an après l'attaque atroce du Hamas contre Israël", le 7 octobre 2023.

Sous surveillance

D'après l'enquête du FBI et du parquet fédéral à New York, cités dans le communiqué, l'homme, résidant au Canada, a tenté de se rendre à New York où "il avait l'intention de perpétrer au moyen d'armes automatiques et semi-automatiques une tuerie de masse en soutien à l'EI contre un centre juif à Brooklyn".

Le jeune homme était sous surveillance depuis novembre dernier, notamment pour ses messages sur les réseaux sociaux, ses communications cryptées et la "distribution de vidéos et de littératures de propagande de l'EI", selon le ministère de la justice.

Le ministre Garland s'est déclaré "profondément reconnaissant envers [ses] partenaires canadiens pour avoir agi de manière rapide et placé en détention l'accusé".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La capsule Starliner de Boeing quitte l'ISS pour rentrer sur terre

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La capsule Starliner doit mettre plusieurs heures avant d'atterrir sur une base du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des Etats-Unis. (© KEYSTONE/AP)

La capsule Starliner de Boeing a quitté vendredi de la station spatiale internationale (ISS) pour débuter son retour vers la Terre. Les deux astronautes qu'elle avait emmenés à l'aller sont cependant restés dans l'ISS, en raison d'inquiétudes sur la sûreté de l'engin.

"La séparation est confirmée", a déclaré la NASA dans une retransmission en direct à 00h4 (en Suisse), ajoutant: "Starliner s'éloigne désormais de la station et commence son retour sur terre". Son atterrissage sur une base du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des Etats-Unis, est prévu à 06h03 samedi (heure suisse).

La réputation du géant américain de l'aéronautique, déjà cabossée par de nombreux problèmes récents sur ses avions de ligne, a pris un nouveau coup en juin lorsque des défaillances du propulseur et des fuites d'hélium sur la capsule ont été détectées au moment du vol habité inaugural.

Malgré les tentatives du constructeur de convaincre la NASA de la sûreté de son appareil, l'agence spatiale a préféré faire rentrer Butch Wilmore et Suni Williams via le concurrent de Boeing, SpaceX, et sa capsule Crew Dragon. Les deux astronautes, qui ne rentreront pas avant l'an prochain, resteront plus de huit mois dans l'ISS alors qu'ils devaient initialement effectuer une mission de huit jours.

Propulseurs

Le responsable du programme de vols commerciaux habités de la NASA, Steve Stich, a déclaré cette semaine que malgré la certitude affichée par Boeing sur ses projections, l'agence spatiale "n'était pas à l'aise" pour procéder avec Starliner "en raison de l'incertitude autour du modèle".

Un vol retour sans accroc vendredi sera essentiel pour le constructeur américain, non seulement pour son amour-propre, mais aussi pour ses chances futures d'obtenir de nouveaux agréments de vols habités.

Pendant le vol retour, les équipes au sol doivent surveiller la performance de Starliner sous tous ses aspects, particulièrement ses propulseurs - qui ont connu des problèmes - durant la poussée devant lui permettre de quitter son orbite et de pénétrer à nouveau dans l'atmosphère terrestre.

La NASA a commandé il y a dix ans à Boeing et SpaceX un nouveau vaisseau chacun pour acheminer ses astronautes vers l'ISS. Avec deux véhicules, elle souhaite ne pas se retrouver sans solution en cas de problème sur l'un ou sur l'autre. Mais l'entreprise d'Elon Musk a largement battu Boeing et joue seule le rôle de taxi spatial américain depuis déjà quatre ans.

Ce premier vol de Starliner avec équipage, réalisé avec des années de retard à cause de déconvenues au cours de son développement, devait être le dernier test avant le lancement d'opérations régulières.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Mort de Sergio Mendes, légende de la bossa nova brésilienne

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En 1966, Mendes connaît un succès international avec son album "Sergio Mendes & Brasil 66" et le célèbre "Mas Que Nada", adaptation d'une chanson de Jorge Ben. Ici, une photo de 2021. (archives) (© KEYSTONE/AP/Chris Pizzello)

Le musicien et pianiste brésilien Sergio Mendes, légende de la bossa nova dans le monde entier, est décédé à l'âge de 83 ans à Los Angeles, a annoncé vendredi sa famille.

Sergio Mendes "est mort paisiblement" jeudi à son domicile de Los Angeles, entouré de sa femme et de ses enfants, a déclaré sa famille dans un communiqué.

"Ces derniers mois, sa santé avait été affectée par les effets d'un covid prolongé", a-t-elle ajouté.

En 1966, Mendes connaît un succès international avec son album "Sergio Mendes & Brasil 66" et le célèbre "Mas Que Nada", adaptation d'une chanson de Jorge Ben.

Il a enregistré plus de 35 albums et a tourné avec de grands artistes américains tels que Frank Sinatra.

"Repose en paix, cher génie", a écrit sur Instagram Milton Nascimento, icône de la musique populaire brésilienne et l'une des premières célébrités à réagir à la mort de Mendes, saluant des "nombreuses années d'amitié, de collaborations et de musique".

Célébrité rapide

Lancé sur la scène brésilienne au début des années 1960, à l'apogée de la vague bossa nova, Sergio Mendes accède rapidement à la célébrité. Ses talents de pianiste et de compositeur d'arrangements suscitent l'intérêt d'Antonio Carlos Jobim.

Sa maîtrise du jazz impressionne et le saxophoniste américain Cannonball Adderley choisit son groupe, "Sexteto Rio", pour enregistrer l'album "Cannonball's Bossa Nova" en 1963.

Tout au long de sa carrière, Mendes n'a cessé d'exploiter le filon inépuisable d'une musique captivante, dans laquelle il mêlait habilement la cadence de la samba, le groove du jazz, les subtiles harmonies vocales de la bossa nova et le raffinement de la pop californienne.

Mais derrière le célèbre musicien et l'aspect commercial de ses chansons, parfois à la limite de l'"easy listening", se cache un artiste doté d'une grande spontanéité.

"Je suis très curieux, j'aime apprendre, c'est pour ça que je parle français à l'oreille", confiait Sergio Mendes lors d'un entretien avec l'AFP à Paris en 2014.

"Les racines de ma musique sont brésiliennes. Au Brésil, nous avons une belle diversité culturelle et musicale, entre la musique de Bahia, de Rio de Janeiro, la musique classique, les rythmes d'Afrique", avait-il alors rappelé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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