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Tesla veut bousculer le marché émergent des camions électriques

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Selon le patron de Tesla, Elon Musk, le camion chargé, avec un poids total de près de 37 tonnes, peut parcourir 805 kilomètres sans recharge, quand les véhicules actuellement proposés offrent une autonomie de 400 à 480 kilomètres. (© KEYSTONE/AP/Patrick Pleul)

Avec Elon Musk au volant, Tesla a livré jeudi son premier camion électrique, tentant ainsi de marquer de son empreinte le marché naissant des poids lourds sans émission en promettant de rouler sur de longues distances sans avoir à s'arrêter à la borne de recharge.

Le patron du constructeur est arrivé aux manettes du véhicule, freinant à quelques mètres d'un parterre d'invités pour la remise des clés au groupe alimentaire PepsiCo, à l'usine de Tesla dans le Nevada.

Avec sa cabine aux lignes arrondies pour l'aérodynamisme et au siège conducteur placé au milieu, le camion avait été présenté en 2017. Mais le lancement de sa production à grande échelle, initialement prévu en 2019, a pris du retard.

"C'est dingue tout ce qui s'est passé en cinq ans (...) mais on y est, c'est pour de vrai", a lancé Elon Musk au début de sa présentation.

D'autres constructeurs ont déjà investi le créneau, qu'il s'agisse des traditionnels fabricants de poids lourds comme Daimler, Volvo, Traton (filiale de Volkswagen) et le chinois BYD, ou des start-up comme l'américaine Nikola. Les livraisons débutent tout juste mais de nombreuses commandes ont été passées.

Le camion de Tesla était particulièrement attendu car si le groupe tient ses promesses, "cela va faire une grosse différence", remarque Dave Mullaney, spécialiste des transports au cabinet de développement durable RMI.

Elon Musk l'a répété jeudi: le camion chargé, avec un poids total de près de 37 tonnes, peut parcourir 500 miles (805 kilomètres) sans recharge, quand les véhicules actuellement proposés offrent une autonomie de 250 à 300 miles (400 à 480 kilomètres).

Physiquement possible?

Pour pouvoir transporter de lourdes charges sur de longues distances, "la batterie doit être très grosse; c'est lourd, ça prend de la place et c'est très cher", rappelle Mike Roeth, directeur du Conseil nord-américain pour l'efficacité du fret (NACFE). "Les acteurs du secteur se sont longtemps demandé s'il était physiquement possible d'avoir une batterie suffisamment puissante sans être trop lourde pour faire le boulot."

La transition vers l'électrique des camionnettes faisant des livraisons en ville ou sur de courtes distances a débuté depuis un certain temps.

Si les poids lourds électriques peuvent parcourir 800 kilomètres sans avoir à recharger, cela ouvre le créneau des trajets longue distance, avec retour au dépôt le soir même ou sur plusieurs jours si le chauffeur peut trouver une borne là où il prend une pause.

Fabricants et transporteurs sont poussés par la réglementation. Aux Etats-Unis, la Californie a voté une loi prévoyant l'élimination progressive des camions à moteur thermique, imitée depuis par d'autres Etats. L'Union européenne doit discuter de nouvelles normes dans les prochains mois.

Les entreprises font aussi de plus en plus attention à se montrer soucieuses de l'environnement afin de préserver leur réputation. Elles "veulent être du bon côté de l'Histoire", remarque Marie Chéron, de l'association européenne Transport & Environnement.

Selon Tesla, les gros camions représentent 1% des véhicules aux Etats-Unis mais produisent 20% des émissions de gaz à effet de serre.

Autre incitation pour des transporteurs confrontés à une pénurie de routiers, ces derniers semblent apprécier les camions électriques, silencieux, sans odeur de carburant, sans grosse secousse, plus facile à conduire.

Elon Musk a d'ailleurs mis ce point en avant jeudi en vantant l'allure du Semi: "si vous voulez le camion qui déchire le plus sur la route, c'est celui-là."

Même coût

Pour que l'adoption des camions électriques accélère, il faut que l'autonomie corresponde vraiment aux promesses et idéalement que les batteries rétrécissent, remarquent plusieurs analystes interrogés par l'AFP.

Les infrastructures doivent aussi s'adapter, avec plus de bornes de recharge et un réseau électrique suffisamment solide pour permettre par exemple à dix camions de se brancher en même temps sur un parking. Le prix sera décisif.

Pour l'instant, un camion électrique coûte encore à l'achat environ 70% de plus qu'un camion diesel mais revient moins cher en énergie et en maintenance, remarque Dave Mullaney.

Tesla avait indiqué en 2017 qu'il proposerait deux versions, à 150.000 dollars et 180.000 dollars (presque autant en francs), mais n'a pas depuis redonné d'indications sur le prix.

Elon Musk, par ailleurs bien occupé depuis le rachat de Twitter, a indiqué fin octobre qu'il ambitionnait de construire 50.000 Semi en 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Zelensky commémore Tchernobyl et alerte contre le risque nucléaire

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Le site de Zaporijja, source d'inquiétudes pour Volodymyr Zelensky. (© KEYSTONE/AP/LIBKOS)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a alerté vendredi contre le risque d'incident nucléaire du fait de l'occupation russe de la centrale de Zaporijjia. Cette mise en garde intervient à l'occasion du 38e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.

L'armée russe occupe dans le sud ukrainien depuis plus de deux ans l'immense centrale, qui produisait auparavant 20% de l'électricité du pays.

"Cela fait maintenant 785 jours que les terroristes russes prennent en otage la centrale de Zaporijjia", a déploré vendredi Volodymyr Zelensky sur X (ex-Twitter).

"Il incombe au monde entier de faire pression sur la Russie pour que la centrale de Zaporijjia soit libérée et qu'elle revienne sous le contrôle de l'Ukraine", a-t-il appuyé, estimant que "c'est le seul moyen d'éviter de nouvelles catastrophes" comme celle de Tchernobyl.

Le 26 avril 1986, quand l'Ukraine faisait encore partie de l'URSS, un réacteur de la centrale de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, avait explosé.

L'accident nucléaire, considéré comme le pire de l'Histoire, a contaminé de vastes zones surtout en Ukraine, au Bélarus et en Russie. Une grande partie du reste de l'Europe a également subi des retombées radioactives.

Le premier jour de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février 2022, des troupes de Moscou sont entrées par le Bélarus dans la zone d'exclusion hautement radioactive entourant Tchernobyl et ont occupé le site de la centrale qui n'est plus en activité depuis 2000.

Elles y sont restées un mois avant de se replier en saccageant, selon Kiev, du matériel scientifique.

La centrale de Zaporijjia, elle, a continué à fonctionner les premiers mois de l'invasion russe, malgré sa prise par les forces russes et des périodes de bombardements, avant d'être mise à l'arrêt à l'automne 2022.

Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement à plusieurs reprises d'avoir bombardé le site, ces frappes faisant resurgir le spectre d'un "nouveau Tchernobyl".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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La BBC et Voice of America suspendus deux semaines au Burkina

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Les autorités de Ouagadougou accusent la BBC et VOA d'avoir publié "d'énormes déclarations péremptoires et tendancieuses contre l'armée burkinabè sans éléments de preuve tangible" (archives). (© KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN)

Les radios britannique BBC et américaine Voice of America (VOA), sont suspendues pour deux semaines au Burkina Faso, a annoncé jeudi soir l'autorité de la communication burkinabé. Elles avaient diffusé un rapport de HRW accusant l'armée "d'exactions" sur des civils.

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) "a décidé de la suspension des programmes des deux radios internationales (BBC et VOA) émettant à Ouagadougou pour une durée de deux semaines à compter de la notification de ladite décision", indique-t-il dans un communiqué.

L'autorité justifie cette décision par la "diffusion jeudi sur les ondes et les plateformes numériques de BBC-Afrique et de VOA d'un article accusant l'armée burkinab

Plus de 200 civils exécutés

Dans son rapport publié jeudi, HRW a accusé l'armée burkinabè, aux prises avec les groupes armés djihadistes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils" dont au moins 56 enfants lors de deux attaques dans le Nord du pays. Des accusations auxquelles les autorités, sollicitées par l'AFP, n'avaient pas réagi depuis.

Le CSC indique également avoir "enjoint" aux fournisseurs d'accès à internet "de suspendre" l'accès aux sites et "autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de l'ONG Human Rights Watch (HRW) à partir du territoire burkinabè".

Il estime que "l'approche" des deux radios "porte atteinte aux principes cardinaux du traitement de l'information, en ce qu'elle constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l'armée burkinabè" et "est, en outre, susceptible de créer des troubles à l'ordre public".

Mise en garde

L'autorité de la communication invite "l'ensemble des médias à s'abstenir de relayer, à travers leurs différents supports, cet article tendancieux (...) de nature subversive". Et d'avertir que "tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur".

Le Burkina Faso, dirigé par des militaires issus de coups d'Etat en 2022, a déjà suspendu temporairement ou sine die la diffusion de plusieurs chaînes de télévision ou de radio et expulsé des correspondants étrangers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Saab de nouveau porté par la forte demande en armement

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Tiré par la course mondiale à l'armement, Saab revoit son objectif de croissance de ses ventes à la hausse, autour de 15 à 20% pour 2024 contre un précédent objectif de 12 à 16% (archives). (© KEYSTONE/EPA MTI/SANDOR UJVARI)

Le groupe suédois d'armement et d'aéronautique Saab a vu son bénéfice net croître de 7% au premier trimestre. La performance reflète le réarmement provoqué par la guerre en Ukraine et l'adhésion de la Suède à l'Otan, a-t-il annoncé vendredi.

"Saab a entamé l'année 2024 en enregistrant une augmentation des commandes, une forte croissance des ventes et une amélioration de sa rentabilité", a constaté le directeur général Micael Johansson, cité dans un communiqué.

Tiré par la course mondiale à l'armement, le groupe revoit son objectif de croissance de ses ventes à la hausse, autour de 15 à 20% pour 2024 contre un précédent objectif de 12 à 16%.

Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net a augmenté de 7%, à 784 millions de couronnes (environ 66 millions de francs) contre 735 millions un an plus tôt.

Les prises de commandes ont progressé de 9% tandis que le chiffre d'affaires a grimpé de 24%, à 14,2 milliards de couronnes.

Saab cite en particulier un gros contrat signé avec la Pologne pour la livraison d'armes antichars Carl-Gustaf, d'une valeur de 12,9 milliards de couronnes.

Pour faire face à la forte demande globale, le groupe a augmenté ses investissements et recruté 700 personnes depuis fin 2023.

En Suède, Micael Johansson dit être prêt, depuis l'adhésion du pays scandinave à l'Otan, à "pleinement soutenir la Suède et les partenaires de l'alliance dans leurs efforts pour mettre en place la préparation à la défense dont elles ont tant besoin".

Stockholm "doit franchir plusieurs étapes importantes, telles que l'intégration à l'alliance et l'adoption des objectifs de capacité de l'OTAN", a-t-il ajouté.

Outre l'avion de surveillance GlobalEye, le Gripen - qui équipe les armées suédoise brésilienne et hongroise -, Saab est un important fabricant d'armes antichar, très demandées par l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Des données personnelles perdues... à cause du vent au Japon

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Mais pour éviter qu'un tel incident embarrassant ne se reproduise, le département d'Aichi a décidé de passer dorénavant au format électronique pour transmettre ces documents entre ses services (image d'illustration). (© KEYSTONE/LUKAS LEHMANN)

L'administration japonaise, qui peine parfois à se convertir au numérique, pourrait méditer les déboires du département d'Aichi (centre): celui-ci s'est récemment excusé d'avoir perdu des données personnelles en format papier, emportées par le vent.

Vendredi dernier, un agent territorial transportait dans la rue au moyen d'un chariot des liasses de documents de locataires de logements appartenant au département, selon les autorités locales. Mais l'employé a fait une chute, faisant aussi tomber au sol les documents, dont il n'existait pas de copies numériques. Ces feuilles se sont aussitôt éparpillés dans la rue à cause de bourrasques.

Plus d'une dizaine d'employés ont essayé de récupérer tous les documents pendant plusieurs heures, mais "certains d'entre eux ont été emportés par les vents violents et des informations personnelles de 121 foyers ont été perdues", indique le département d'Aichi dans un communiqué.

En soirée, les autorités locales ont commencé à prévenir les personnes affectées et à s'excuser par téléphone auprès d'eux. Des employés ont continué à passer la zone au peigne fin pendant deux jours, tout en continuant à joindre des personnes affectées par l'incident.

Pour ceux n'ayant pu eu être contactés par téléphone ou qui étaient absents de leur domicile, le département d'Aichi leur a envoyé des lettres. En version papier, évidemment.

Mais pour éviter qu'un tel incident embarrassant ne se reproduise, le département d'Aichi a décidé de passer dorénavant au format électronique pour transmettre ces documents entre ses services.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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