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International

Uber: les oppositions veulent des explications de Macron

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Le Monde s'est intéressé aux liens entre Uber et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Economie (2014-2016) (archives). (© KEYSTONE/EPA/Lavandeira Jr)

Les oppositions à gauche et au RN, mais aussi la CGT, ont haussé le ton lundi après la révélation par la presse d'échanges privilégiés entre Uber et Emmanuel Macron quand il était à Bercy. Elles somment désormais le président de s'expliquer.

Le député LFI Alexis Corbière envisage déjà la création d'une commission d'enquête parlementaire, tandis que le RN demande un "droit de suite" à une précédente commission sur l'affaire Alstom, après les informations des "Uber Files", une enquête reposant sur des milliers de documents internes à Uber adressés par une source anonyme au quotidien britannique The Guardian et transmis au Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et à 42 médias partenaires.

Dans ce cadre, Le Monde s'est intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Economie (2014-2016). Le journal conclut à l'existence d'un "deal" secret entre Uber et Emmanuel Macron à Bercy.

"C'est très grave, l'idée que Monsieur Macron a, dans ce pacte secret avec une entreprise, dérégulé la réglementation en matière de taxis", a accusé le député de Seine-Saint-Denis.

"J'ai une certaine idée de la République, qui fait que le président ou celui qui veut être président, ne peut pas être un lobbyiste au service d'intérêts privés et d'une entreprise nord-américaine", a poursuivi M. Corbière.

Commission d'enquête

"Quelles leçons en tirer? Evidemment poser la question lorsqu'on peut s'adresser au gouvernement, une commission d'enquête également", a-t-il suggéré.

"Vu l'ampleur de la chose, ça peut bousculer peut-être un calendrier qu'on avait prévu, ça nécessite une discussion politique", a précisé M. Corbière. Le groupe LFI à l'Assemblée comptait initialement utiliser son droit de tirage pour une commission d'enquête sur l'inflation.

Selon lui, "c'est la moindre des choses" que le président s'exprime sur ces révélations et "s'il ne le fait pas, on est dans l'irresponsabilité présidentielle de la Ve République".

"Scandale Uber"

Le député RN Sébastien Chenu a dénoncé lors d'une conférence de presse "le premier scandale du quinquennat d'Emmanuel Macron, le scandale Uber".

Selon son collègue Jean-Philippe Tanguy, les élus RN demandent "un droit de suite" sur l'affaire Alstom qui avait fait l'objet d'une commission d'enquête parlementaire présidée par Olivier Marleix (LR), ce dernier ayant saisi la justice en 2019.

Ils ne sont "pas contre" une commission d'enquête sur Uber mais pour M. Tanguy, il "n'a sans doute pas beaucoup de sens de refaire une commission d'enquête puisque l'essentiel des éléments d'enquête d'investigation et de témoignages ont été faits par la commission Marleix entre 2017 et 2018".

"Une mission d'information pourrait ressortir ces éléments et les remettre au goût du jour", a ajouté M. Tanguy.

"Pas de contrepartie"

"Le minimum, c'est qu'il explique ce qu'il a fait et comment il a contribué à non seulement faire en sorte qu'Uber s'implante en France, mais, grâce à une loi qui s'appelle la loi Macron, découdre une partie du code du travail pour favoriser ce type d'activité, et notamment les conséquences sociales sur les salariés", a déploré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.

"Ce n'est pas une nouvelle qu'Uber soit à ce point dans une logique de lobbying pour déréguler, pour se faire de l'argent en tenant assez peu compte de ce qui existe en termes de droit dans les pays et surtout en terme de droits des travailleurs concernés", a relativisé en revanche le patron de la CFDT Laurent Berger.

Pour le communiste Fabien Roussel, Emmanuel Macron "fait le choix du monde des affaires, de ces multinationales, au lieu de penser à la protection des Français, la protection du travail".

La patronne des députés LREM Aurore Bergé a balayé ces critiques, jugeant "formidable un pays qui s'offusque qu'un ministre de l'Économie reçoive des chefs d'entreprise de manière totalement public dans un débat qui était un débat parlementaire".

"Il n'y a pas de deal, il n'y a pas de contrepartie, il y a un ministre qui a reçu de grands chefs d'entreprise et c'est normal", a-t-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un an de prison avec sursis requis contre Nicolas Sarkozy en appel

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L'accusation a requis en appel une peine d'un an sans s'opposer au sursis, contrairement à la première instance, quand Nicolas Sarkozy avait été condamné à un an ferme. (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra)

Un an de prison avec sursis a été requis jeudi contre l'ancien président Nicolas Sarkozy au procès en appel sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue en 2012.

En première instance, en septembre 2021, l'ex-chef de l'Etat avait été condamné à un an d'emprisonnement ferme pour avoir dépassé le plafond légal des dépenses autorisées pour cette campagne.

Selon le ministère public, Nicolas Sarkozy "a enfreint en connaissance de cause la limitation légale des dépenses électorales".

"Cette pente dépensière n'avait rien de fatal", a estimé l'avocat général Bruno Revel dans ses réquisitions. "Elle résulte du choix imposé par le candidat".

Mais il a expliqué demander une peine entièrement assortie du sursis, l'ancien président (2007-2012) "ne se voyant pas reprocher d'être à l'origine du système mis en place" ni d'"en avoir été informé".

Lors du premier procès, le parquet avait requis une peine d'un an de prison dont six mois avec sursis et l'ex-chef de l'Etat avait finalement été condamné en septembre 2021 à un an d'emprisonnement ferme, le tribunal correctionnel demandant toutefois que cette peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: l'inflation ralentit en octobre, à 3,0% sur un an (Indice PCE)

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Aux Etats-Unis, même l'inflation sous-jacente - hors alimentation et énergie - qui a tiré les prix à la hausse pendant des mois, a baissé en octobre. (archives) (© KEYSTONE/AP/DAVID ZALUBOWSKI)

L'inflation a continué à ralentir en octobre aux Etats-Unis, tombant à 3,0% sur un an, contre 3,4% en septembre, au plus bas depuis le printemps 2021, selon l'indice PCE, jauge privilégiée par la Fed, et publié jeudi par le département du Commerce.

Sur un mois, les prix sont restés stables en novembre, alors qu'ils avaient augmenté de 0,4% le mois précédent. C'est mieux qu'attendu, puisque les analystes prévoyaient une légère hausse de 0,1%, selon le consensus de Briefing.com.

Cette mesure de l'inflation progresse dans la même direction qu'un autre indice, le CPI, publié plus tôt dans le mois, et sur lequel sont notamment indexées les retraites des Américains.

Celui-ci, en effet, a ralenti en octobre, à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, grâce notamment à la baisse des prix de l'essence à la pompe. Sur un mois, l'indice CPI est lui aussi tombé à zéro, avec des prix identiques à ceux de septembre.

Et même l'inflation dite sous-jacente, qui exclut l'alimentation et l'énergie, et a tiré les prix à la hausse pendant des mois, a baissé en octobre. Elle est tombée à 0,2% sur un mois et 3,5% sur un an.

Pour faire ralentir l'inflation, la banque centrale américaine (Fed) a relevé ses taux progressivement depuis mars 2022. Cela rend l'accès au crédit plus onéreux pour les ménages et les entreprises, les encourageant à moins consommer ou investir.

Et en effet, les ménages ont fortement ralenti leurs dépenses en octobre, celles-ci n'ont augmenté que de 0,2%, contre 0,7% le mois précédent. Leurs revenus, eux, ont progressé de 0,2% seulement en octobre, contre 0,4% en septembre.

"La légère hausse des dépenses de consommation en octobre (...) confirme que la croissance de la consommation réelle est sur la bonne voie pour ralentir au quatrième trimestre", a commenté Michael Pearce, économiste pour Oxford Economics, dans une note.

Ces chiffres, publiés deux semaines avant la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), devraient peser dans la balance, en faveur d'un maintien des taux à leur niveau actuel.

Ralentissement économique

L'inflation reste, cependant, supérieure à l'objectif de 2,0%.

"Nous prévoyons de nouveaux progrès réguliers en matière d'inflation des services au cours de l'année prochaine pour ramener l'inflation sous-jacente en dessous de 2,5% d'ici la fin de l'année prochaine, ce qui, selon nous, permettra à la Fed de commencer à réduire ses taux", anticipe cependant Michael Pearce.

Cela passera par un ralentissement économique attendu dès le 4e trimestre de cette année, après une croissance encore très vigoureuse au cours de l'été.

"La croissance devrait ralentir mais restera positive, et l'inflation devrait encore ralentir, ce qui constitue une évolution positive pour les responsables de la Fed", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE.

Selon elle, "la prochaine mesure de la Fed consistera en une baisse des taux, probablement d'ici le milieu de l'année prochaine".

Les taux de la Fed se situent actuellement dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, depuis juillet.

La Fed les a laissés à ce niveau lors de ses réunions monétaires de septembre et novembre, afin de ne pas peser trop fort sur l'activité économique, car les pleins effets des hausses de taux mettent du temps à se faire sentir entièrement dans l'économie réelle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Gaza: deux otages israéliennes remises au CICR (armée israélienne)

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A l'image de ces jours précédents, des otages ont été remis jeudi au CICR. (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

L'armée israélienne a annoncé jeudi que "deux otages israéliennes" ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la bande de Gaza et étaient "en route pour Israël", après avoir été libérés dans le cadre d'un accord entre Israël et le Hamas.

Depuis vendredi, le mouvement islamiste palestinien relâche chaque jour une dizaine d'otages et Israël libère trois fois plus de détenus palestiniens de ses prisons. "D'autres otages israéliens seront remis au CICR dans les prochaines heures", précise d'ailleurs l'armée israélienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Zelensky sur le front est, six morts dans des frappes russes

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Une fresque a été dévoilée jeudi à Kiev en présence d'ouvriers du secteur énergétique et de soldats, symbolisant la reconstruction et la défense de l'Ukraine. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu jeudi sur le front est près de Koupiansk, menacée depuis plusieurs mois par les Russes, dont des bombardements ont tué six civils dans l'est et le sud de l'Ukraine.

Au 22e mois d'un conflit figé dans le sud et l'est après une contre-offensive ukrainienne estivale sans percée majeure, le président Zelensky a visité un poste de commandement près de Koupiansk, dans la région de Kharkiv (nord-est).

"Je vous souhaite la victoire, soyez fort et ne perdez pas l'initiative", a-t-il dit lors d'une remise de décorations à des soldats, selon une vidéo publiée par la présidence sur Telegram.

Dans la soirée, il a précisé avoir assisté à deux réunions avec les militaires consacrées aux fortifications défensives, alors que les troupes russes ont repris ces derniers mois l'initiative en lançant des assauts près de Koupiansk et d'Avdiïvka, dans l'Est.

Selon M. Zelensky, la discussion a porté sur "toutes les zones importantes où nous devons stimuler et accélérer la construction de structures" défensives.

Il s'était déjà rendu début octobre dans cette région, cible d'attaques russes à l'été et où les autorités ukrainiennes avaient alors appelé la population vivant à proximité à évacuer ce secteur.

Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé jeudi avoir "repoussé deux attaques" de l'armée ukrainienne près du village de Synkivka, à moins de 10 km de Koupiansk, avec l'aide de l'artillerie et d'avions de combat.

Un bébé blessé

Des bombardements russes nocturnes ont fait au moins deux morts et dix blessés - dont quatre enfants - dans trois localités proches de la ville d'Avdiïvka (est), que les forces de Moscou tentent d'encercler et prendre depuis près de deux mois.

Au total, six missiles S-300 ont touché les villes de Pokrovsk, Myrnograd et Novogrodivka, situées à une quarantaine de km au nord-ouest d'Avdiïvka, selon le ministre ukrainien de l'Intérieur.

A Novogrodivka, les corps de deux hommes ont été retrouvés sous les décombres d'un immeuble d'habitation où les secours recherchaient encore trois autres personnes disparues, dont un enfant, ont précisé les secours dans un nouveau bilan.

A Pokrovsk, un bébé de six mois et deux garçons de 16 et 13 ans ont été blessés, a indiqué le ministre de l'Intérieur.

Depuis mi-octobre, la ville industrielle d'Avdiïvka fait face aux attaques incessantes des forces de Moscou, qui cherchent à s'en emparer depuis des années.

Les forces russes se trouvent à l'est, au nord et au sud de la localité, toute proche de Donetsk, la capitale régionale occupée par la Russie depuis 2014.

Dans le secteur d'Avdiïvka, "l'ennemi poursuit ses attaques actives d'infanterie terrestre (...) Dans certains endroits, ils utilisent des véhicules blindés", a déclaré Oleksandr Tarnavsky, responsable des combats dans l'est.

Dans le sud, l'armée russe continuait ses bombardements, faisant des victimes notamment parmi la population civile.

Dans la région de Kherson (sud), trois personnes ont ainsi été tuées dans la matinée par des tirs d'artillerie sur le village de Sadové, sur la rive droite du fleuve Dniepr, contrôlée par les forces ukrainiennes, selon les autorités ukrainiennes locales.

Echanges de prisonniers bloqués

C'est en amont de cette localité que l'armée ukrainienne s'efforce depuis plusieurs semaines de grignoter du terrain sur la rive gauche du fleuve, occupée par les Russes dans la région de Kherson.

L'armée de l'air ukrainienne a par ailleurs déclaré jeudi matin avoir abattu 14 des 20 drones d'attaque russes lancés dans la nuit au-dessus des régions du sud, de l'est et du centre du pays.

Selon Oleksandr Tarnavsky, les forces ukrainiennes ont repoussé plus de 20 attaques russes contre plusieurs villes et villages autour d'Avdiïvka et ont capturé des dizaines de soldats russes ce dernier mois.

Au sujet des prisonniers de guerre, le commissaire ukrainien aux droits de l'Homme a accusé jeudi la Russie de bloquer tout échange entre les deux pays, alors que des milliers seraient détenus par chaque camp et que le dernier échange, selon les médias, date d'août dernier.

"Les échanges n'ont pas lieu car la Russie ne le veut pas", a déclaré sur Telegram Dmytro Loubinets, commissaire aux droits de l'Homme du Parlement ukrainien.

Il avait indiqué en août que Kiev avait réussi à récupérer près de 2.600 de ses prisonniers depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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