Rejoignez-nous

International

Washington "prend au sérieux" la menace nucléaire de Poutine

Publié

,

le

L'Occident essaie de "détruire" la Russie, accuse Vladimir Poutine. (© KEYSTONE/AP)

Vladimir Poutine a mobilisé mercredi des centaines de milliers de réservistes pour relancer son offensive en Ukraine. Il a également brandi la menace d'un recours à l'arme nucléaire que les Etats-Unis ont dit "prendre au sérieux".

Mais cette mobilisation partielle de réservistes a provoqué des manifestations improvisées dans au moins 38 villes de Russie et l'arrestation d'au moins 1332 personnes. Il s'agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l'annonce de l'offensive de Moscou en Ukraine fin février.

A la tribune de l'ONU, le président américain Joe Biden a attaqué frontalement la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, accusée d'avoir "violé de manière éhontée" les principes des Nations Unies depuis son offensive en Ukraine.

Et après que Vladimir Poutine a menacé d'utiliser l'arme atomique, le président américain a insisté: "Il est impossible de gagner une guerre nucléaire et il ne faut pas la mener".

"Aveu de faiblesse"

Quelques heures plus tôt, dans une adresse à la nation, M. Poutine s'est dit prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal face à l'Occident qu'il a accusé de vouloir "détruire" la Russie. "Ce n'est pas du bluff", a-t-il assuré.

La mobilisation de réservistes a été décrite en Europe comme un "aveu de faiblesse" de Moscou, dont l'armée a essuyé ces dernières semaines des revers face aux forces ukrainiennes.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) tiendront une réunion d'urgence informelle mercredi soir à New York sur l'Ukraine. La question de nouvelles sanctions sera "sur la table", selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Se gardant d'annoncer une mobilisation générale, redoutée par des millions de Russes, M. Poutine en a décrété mercredi une "partielle", mesure jugée "urgente et nécessaire". Selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, 300'000 réservistes sont concernés dans un premier temps.

"Non à la guerre"

Signe de l'inquiétude de nombreux Russes, les sites des compagnies aériennes ont été pris d'assaut après l'allocution de M. Poutine et une pétition en ligne contre la mobilisation a déjà recueilli plus de 230'000 signatures.

Et plus de 1300 personnes ont été arrêtées dans des manifestations anti-mobilisation selon OVD-Info, organisation spécialisée dans le décompte des arrestations.

Les journalistes de l'AFP à Moscou ont vu au moins 50 interpellations sur l'une des artères centrales de la capitale. A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, un bus entier d'arrêtés a été emmené par la police dans le centre. Les manifestants scandaient "Non à la guerre!" et "Pas de mobilisation!".

"Rhétorique dangereuse"

Dans une interview à la chaîne allemande Bild TV, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part dit "ne pas croire" à l'utilisation d'armes nucléaires par Moscou. "Je ne crois pas que le monde laissera faire", a-t-il ajouté.

Le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny, a de son côté promis en soirée de "détruire" les Russes qui se rendront en Ukraine pour combattre, y compris ceux qui seront mobilisés après le décret du président Poutine.

De son côté, la Chine, courtisée par la Russie, a semblé prendre certaines distances en appelant au cessez-le-feu et au respect de l'intégrité territoriale des Etats, une référence au projet d'annexion russe d'une partie de l'Ukraine.

Et la Turquie a condamné ces référendums d'annexion "illégitimes" de la Russie, avertissant qu'ils "ne seront pas reconnus par la communauté internationale".

Confronté à l'essoufflement de son offensive en Ukraine, qui entre bientôt dans son huitième mois, M. Poutine tente de redresser la barre après des contre-offensives ukrainiennes dans les régions de Kharkiv (nord-est) et Kherson (sud)

Transferts de prisonniers

Avant même la mobilisation partielle, l'annonce mardi de "référendums" d'annexion dans les régions contrôlées par Moscou en Ukraine, du 23 au 27 septembre, avait signalé un durcissement. La doctrine militaire russe prévoit la possibilité de recourir à des frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués, ce qui pourrait être le cas avec les zones annexées.

Ces scrutins se dérouleront dans les régions de Donetsk et de Lougansk, qui forment le Donbass (est), ainsi que dans les zones occupées de Kherson et de Zaporijjia, dans le sud. Ces votes ont été critiqués par Kiev et ses alliés occidentaux, qui les ont qualifiés de "simulacres" de scrutins sans valeur juridique.

Par ailleurs, dix prisonniers de guerre de plusieurs pays dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont été transférés de Russie en Arabie saoudite, dans le cadre d'un échange entre Moscou et l'Ukraine, selon le ministère saoudien des Affaires étrangères. Les prisonniers sont également originaires de Suède, du Maroc et de Croatie. La Première ministre britannique Liz Truss a salué l'annonce "extrêmement bienvenue" de la libération de cinq Britanniques.

La situation se dégrade à Zaporijjia

Sur le terrain, la mobilisation pourrait annoncer un redoublement de violences à l'aube du 8e mois de conflit. Les autorités ukrainiennes ont accusé la Russie d'avoir à nouveau bombardé mercredi le site de la centrale de Zaporijjia (sud de l'Ukraine), la plus grande d'Europe.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a averti mercredi que la situation à la centrale de Zaporijjia "se dégrade encore". "On ne peut pas se permettre le luxe d'attendre que quelque chose de catastrophique se produise", a déclaré M. Grossi après une réunion sur la situation à la représentation française auprès de l'ONU.

"Même dans les pires conditions, la diplomatie ne devrait jamais s'arrêter (...) C'est notre responsabilité de le faire avec des propositions pragmatiques et réalistes, et c'est ce que nous essayons de faire", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Prêtre ayant prononcé une oraison funèbre pour Navalny sanctionné

Publié

le

Alexeï Navalny, principal ennemi politique du Kremlin, est mort le 16 février dans des circonstances restées troubles, dans une prison de l'Arctique où il était soumis à des conditions de détention particulièrement sévères. (© KEYSTONE/AP/EBRAHIM NOROOZI)

Un prêtre ayant prononcé une oraison funèbre pour l'opposant Alexeï Navalny le mois dernier ne pourra plus conduire d'office religieux pendant 3 ans. C'est ce qu'indique un décret signé par le chef de l'Église orthodoxe publié sur le site du Patriarcat de Moscou.

Outre cette interdiction, le prêtre, Dimitri Safronov, ne peut plus "porter la soutane et la croix", peut-on lire dans ce décret signé par le patriarche Kirill le 15 avril.

Dimitri Safronov, qui officiait jusque-là dans une église du centre de Moscou, exercera désormais les fonctions de sacristain dans une autre église de la capitale russe, selon ce décret, qui ne précise pas les raisons de cette sanction.

"Les raisons de l'interdiction ne sont pas indiquées dans le document (mais nous comprenons bien pourquoi)", a écrit l'équipe de Navalny dans un communiqué partagé mardi sur Telegram.

Selon les partisans d'Alexeï Navalny, Dimitri Safronov avait prononcé cette oraison funèbre le 26 mars, soit 40 jours après la mort de l'opposant, conformément à la tradition orthodoxe. Le service s'était déroulé en présence de la famille et de sympathisants de l'opposant, au cimetière moscovite de Borissovo où Alexeï Navalny est enterré.

Autorités accusées de meurtre

Alexeï Navalny, principal ennemi politique du Kremlin, est mort le 16 février dans des circonstances restées troubles, dans une prison de l'Arctique où il était soumis à des conditions de détention particulièrement sévères. Les autorités russes ont affirmé qu'il était mort de causes naturelles, mais les proches de l'opposant les accusent de meurtre.

La répression des voix dissidentes en Russie s'est considérablement accrue depuis le début de l'offensive russe en Ukraine. Des milliers de Russes ont été arrêtés pour avoir manifesté leur désaccord avec l'offensive et des centaines d'entre eux ont été condamnés à des peines de prison.

La quasi-totalité des opposants d'envergure sont derrière les barreaux ou en exil à l'étranger.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

Continuer la lecture

Économie

Contrôleurs aériens en France: un syndicat lève le préavis de grève

Publié

le

Le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens a levé son préavis de grève prévue jeudi en France (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/ARMANDO FRANCA)

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé mercredi la levée de son préavis de grève pour jeudi, un mouvement qui s'annonçait massivement suivi.

"Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis", a expliqué l'organisation dans un court message sur son site internet, à l'issue d'une conciliation de "dernière minute" dans la nuit de mardi à mercredi avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Contactée par l'AFP, l'administration n'a pas confirmé cette information dans l'immédiat.

Deux autres syndicats, l'Unsa Icna et l'Usac-CGT, avaient également appelé à la grève. Le SNCTA n'a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Il protestait contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait demandé aux compagnies de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Des chevaux en cavale en plein centre de Londres

Publié

le

Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent deux animaux, l'un blanc et couvert de sang et l'autre noir, galoper sur une avenue de Londres. (© KEYSTONE/AP/Jordan Pettitt)

Des chevaux en liberté ont été vus galopant à vive allure à travers le centre de Londres mercredi, à la stupéfaction des passants et automobilistes, selon la police et des médias.

Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent deux animaux, l'un blanc et couvert de sang et l'autre noir, galoper sur une avenue, dépassant un scooter et semblant un moment percuter un taxi après avoir grillé un feu rouge.

Ils portent selles, brides et mors. Selon le site du Telegraph, cinq chevaux en tout ont été vus en liberté.

La police de Londres a indiqué sur X (ex-Twitter) avoir été avertie vers 08h40 que des animaux se trouvaient en liberté et en avoir rattrapé et maitrisé deux sur une avenue du quartier de Limehouse, à l'est de la ville.

"Nous attendons un box de l'armée pour les récupérer et les transporter vers un vétérinaire", a-t-elle précisé. Plusieurs régiments militaires disposent d'écuries dans le centre de Londres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

Continuer la lecture

International

Détention préventive pour un vice-ministre accusé de corruption

Publié

le

Timour Ivanov est inculpé pour "prise de pots-de-vin à grande échelle", un crime passible de 15 ans de prison. (© KEYSTONE/AP)

La justice russe a placé en détention provisoire un vice-ministre de la Défense, Timour Ivanov, arrêté pour corruption. Son train de vie avait été dénoncé en 2022 dans une enquête de l'organisation de l'opposant Alexeï Navalny.

Il s'agit d'un cas rare d'arrestation au plus haut niveau de l'armée russe, en plein conflit avec l'Ukraine.

Dans un communiqué publié mercredi, le service de presse des tribunaux moscovites a indiqué que Timour Ivanov est placé en détention préventive pour au moins deux mois, jusqu'au 23 juin, dans l'attente de son procès.

Il est apparu mercredi à l'audience en uniforme militaire, dans la cage en verre réservée aux détenus, selon des images publiées par la justice russe.

"Prise de pots-de-vin à grande échelle"

Selon une source sécuritaire anonyme citée par l'agence TASS, il sera en détention provisoire à Lefortovo, une prison de Moscou administrée par les services de sécurité russes (FSB). C'est là aussi qu'est détenu le journaliste américain Evan Gershkovich.

Timour Ivanov est inculpé pour "prise de pots-de-vin à grande échelle", un crime passible de 15 ans de prison. Un complice présumé, Sergueï Borodine, est visé par les mêmes accusations et a également été placé en détention provisoire.

M. Ivanov était en charge du bâtiment au sein du ministère de la Défense, notamment de travaux dans des installations militaires. Selon les enquêteurs, il aurait fait partie d'un schéma de corruption dans le cadre de "la réalisation de travaux contractuels et de sous-traitance pour les besoins du ministère de la Défense."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X