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"Jusqu'à Wimbledon, j'ai pensé que je pouvais le faire"

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Federer a arrêté sa décision lors du dernier Wimbledon (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Roger Federer s'est confié à la presse suisse avant le dernier match de sa carrière prévu à la Laver Cup. "Jusqu'à Wimbledon, j'ai pensé que je pouvais" revenir à la compétition, a-t-il souligné.

- Roger Federer, comment avez-vous traversé ces dernières semaines ?

"J'ai longtemps eu une boule à l'estomac. Cela va mieux désormais. Ecrire ma lettre d'adieux ne fut pas simple. Je sais que ce moment devait bien venir un jour. Maintenant que c'est derrière moi, je me sens libéré."

- Avez-vous hésité avant de franchir ce pas ?

"Je n'ai nourri aucun doute dans ma tête. Mais ce fut épuisant de tout garder en moi. Je voyais bien qu'il n'y avait aucun progrès avec mon genou. Je n'avais plus de marge. Je me retrouvais à la croisée des chemins en quelque sorte. Mettre un terme à ma carrière était bien la seule décision qui s'imposait."

- Jusqu'à quand avez-vous caressé l'espoir d'un retour à la compétition ?

"Jusqu'à Wimbledon, j'ai pensé que je pouvais le faire. Au début de l'été, j'étais prêt à pousser vraiment mon corps. Mais mon genou n'a pas tenu vraiment face à cette nouvelle charge de travail. Je me suis dit alors que cela allait être à la fois très long et très compliqué."

- Quand avez-vous arrêté votre décision ?

"Lors de la cérémonie du centenaire du Centre Court de Wimbledon, j'ai pensé que c'était peut-être la dernière fois que je me retrouvais à cet endroit. Ensuite en vacances, j'ai plutôt cherché à éluder la question. Ce fut aussi difficile pour mes proches. Ils voyaient bien que tout était devenu bien compliqué pour moi. Ils ne savaient pas comment répondre aux questions sur mon retour. Et de mon côté, j'étais vraiment très fatigué. J'avais tout donné lors de la rééducation. Je voulais toujours être positif par rapport à mon genou. Ce n'était plus possible de continuer ainsi..."

Agréablement surpris par son niveau de jeu

- Comment va votre genou aujourd'hui ?

"Je me suis entraîné lundi et mardi ici à Londres avec Stefanos Tsitsipas. Il est clair depuis longtemps que je ne jouerai pas un simple lors de la Laver Cup. Il était clair aussi que je ne pourrais pas m'aligner aux Swiss Indoors. Mais le format de la Laver Cup me permet de jouer un double. Vendredi soir très certainement. Je vais donc tenter le coup. Je dois préciser que j'ai été favorablement surpris par mon niveau de jeu ces derniers jours."

- Vous n'avez jamais décrit de manière précise les douleurs que vous avez pu ressentir avec votre genou...

"Et je ne le ferai pas. D'une part, cela ne regarde que moi et, d'autre part, il est difficile de trouver les mots pour expliquer la nature de cette blessure. L'an dernier, mon retour fut vraiment éprouvant. J'étais très loin d'être à 100 %. Le dernier set de mon quart de finale à Wimbledon contre Hurkacz perdu 6-0 fut sans doute l'un des moments les plus durs de ma carrière. J'avais la tête en ébullition. Je me demandais ce que je devais dire devant la presse. Mais d'un autre côté, j'appréciais toujours de jouer au tennis sur ce Centre Court."

Des exhibitions, notamment

- Votre genou vous fait-il souffrir dans la vie de tous les jours ?

"Non. Le but est que je puisse à nouveau jouer au foot et skier. Cela n'a rien à voir avec faire du vélo ou nager. On verra bien."

- Vous avez toutefois promis à vos fans de continuer à jouer au tennis...

"Oui. Je trouve dommage que des anciens champions ne jouent plus pour le fun après avoir mis un terme à leur carrière. On n'a, ainsi, pas vu Björn Borg sur un court pendant 25 ans. J'aime trop ce sport pour m'en éloigner. J'ai la possibilité de jouer des exhibitions. Mon premier souhait est ainsi d'organiser d'ici six à neuf mois un match auquel assisteront tous mes anciens coaches et mes amis. Cela sera une belle manière de dire merci et adieu."

- Avez-vous des projets concrets quant à votre avenir ?

"Pas encore. Je me laisse toutes les options ouvertes. Pourquoi pas commenter des matches, à Wimbledon par exemple. Cela me permettrait de garder le contact avec les acteurs du Circuit. Mais je n'ai pas encore nourri une véritable réflexion quant à mon avenir. J'ai la chance de pouvoir prendre tout mon temps."

Un immense soulagement pour Mirka

- Comment votre femme et vos enfants ont-ils accueilli votre décision ?

"Les dernières années furent également difficiles pour Mirka. Je pense que ma décision est un immense soulagement pour elle. J'ai prévenu les enfants mercredi dernier, soit la veille de la diffusion du message sur les réseaux sociaux. Ils étaient tristes. Ils me demandaient si nous n'irions plus à Wimbledon, à Indian Wells ou à Halle. Mais d'un autre côté, ils me disaient d'arrêter le tennis pour que nous puissions skier ensemble."

- Et vous, comment vous sentiez-vous les jours d'après ?

"J'ai dû faire le deuil de ma carrière en quelque sorte. Il y a eu une sorte de tristesse au début. Mais aujourd'hui, tout cela est derrière moi. Je peux en parler. Ecrire cette lettre ne fut pas facile. J'ai dû la reprendre une vingtaine de fois pour trouver les mots justes. Quant aux réactions, elles m'ont, bien sûr, touché. Surtout celles qui s'adressaient à l'homme et non au tennisman."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Corée du Sud: destitution contre le premier ministre rejetée

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Han Duck-soo, à gauche sur le cliché, redevient président ad interim en attendant de connaître le sort du titulaire Yoon Suk-yeol, également visé par une procédure de destitution (archives). (© KEYSTONE/EPA YNA/YONHAP)

La cour constitutionnelle sud-coréenne a rejeté lundi la motion de destitution contre le premier ministre Han Duck-soo, selon l'agence Yonhap. Il redevient président ad interim en attendant de connaître le sort du titulaire Yoon Suk-yeol, visé par la même procédure.

"La procédure de destitution de Han a été rejetée à cinq votes contre un par les huit juges de la cour", a précisé l'agence de presse Yonhap. M. Han avait été suspendu par les députés en décembre, après un premier court intérim.

La Corée du Sud est plongée dans le chaos politique depuis le coup de force de son président en titre, Yoon Suk-yeol, dans la nuit du 3 au 4 décembre. L'ancien procureur avait déclaré la loi martiale par surprise et envoyé l'armée au Parlement pour tenter de le réduire au silence.

Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour rapidement contrecarrer ses plans en votant à l'unanimité le retour au régime civil. Contraint par la constitution, M. Yoon avait dû obtempérer.

Décision sur Yoon attendue

Les députés ont voté le 14 décembre une première motion de destitution contre le dirigeant, alors suspendu de ses fonctions. Puis le 27 contre son premier remplaçant, Han Duck-soo, accusé d'entraver les procédures contre le président. L'intérim était, jusqu'à la décision de la cour constitutionnelle lundi, assuré par le ministre des finances Choi Sang-mok.

Concernant M. Yoon, les experts prédisent un verdict de la cour constitutionnelle dans les jours qui viennent, mais la date précise n'a pas été annoncée. Si les juges prononcent sa déposition définitive, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours. Sinon, il sera rétabli dans ses fonctions.

Yoon Suk-yeol est par ailleurs jugé au pénal dans un procès parallèle pour "insurrection", après sa brève imposition de la loi martiale. Il avait été arrêté au début janvier puis placé en détention, avant d'être remis en liberté le 8 mars pour vice de procédure.

En Corée du Sud, l'insurrection est un crime passible de la prison à vie voire de la peine de mort.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Une détérioration en Ukraine n'est pas exclue, selon la Croix-Rouge

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Les combats se poursuivent sur les centaines de kilomètres de front entre l'Ukraine et la Russie (archives). (© KEYSTONE/AP/Oleg Petrasiuk)

La directrice de la Croix-Rouge suisse Nora Kronig Romero n'exclut pas une détérioration de la situation en Ukraine malgré les négociations en vue d'une trêve partielle. C'est pourquoi le droit international humanitaire est d'autant plus important, rappelle-t-elle.

"S'il se passe quelque chose sur le plan politique, il peut se passer encore beaucoup de choses sur le plan militaire. Cela pourrait signifier des victimes supplémentaires", déclare Mme Kronig Romero dans un entretien diffusé lundi par le journal Blick.

Les discussions politiques au niveau international laissent entrevoir des évolutions imminentes, remarque la responsable. Elle espère une amélioration, mais se dit très sceptique quant à la possibilité d'arriver à un cessez-le-feu. Les règles de protection de la population civile doivent être respectées même en temps de guerre, martèle-t-elle.

Retour incertain

Au regard de la situation incertaine, elle estime qu'un retour rapide dans leur pays des Ukrainiens réfugiés en Suisse est actuellement irréaliste. Il ne faut pas non plus sous-estimer la dimension psychologique de la sécurité, ajoute-t-elle. Les projets de la Croix-Rouge suisse dans l'ouest du pays montrent que même dans des régions qui semblent sûres à première vue, il y a un facteur de stress, note-t-elle.

Ukrainiens et Américains ont tenu de nouvelles discussions dimanche en Arabie saoudite en vue d'une trêve partielle dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie, à la veille de pourparlers russo-américains. Les discussions ont été "productives", a déclaré dimanche soir le ministre ukrainien de la défense, Rustem Umerov, à la tête de la délégation ukrainienne.

"Nous avons abordé des points-clés, notamment l'énergie", a-t-il déclaré, ajoutant que l'Ukraine s'efforçait de concrétiser son objectif d'une "paix juste et durable".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Venezuela: les fonctionnaires travaillent moins faute d'électricité

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Le rationnement de l'électricité est courant depuis plus de 15 ans au Venezuela (archives). (© KEYSTONE/AP/NATACHA PISARENKO)

Le gouvernement du Venezuela a annoncé dimanche une réduction des horaires de travail de la fonction publique à cause d'une situation d'"urgence climatique" qui a réduit drastiquement la production d'hydroélectricité. La mesure doit débuter le lundi 24 mars.

Elle reflète celles appliquées en 2016 et 2018 après une réduction du débit du barrage hydroélectrique de Guri, qui génère 80% de l'énergie du pays, en raison de la sécheresse.

"En raison de l'urgence climatique qui a entraîné une hausse des températures dans le monde entier, nous sommes confrontés à un événement météorologique qui affecte le niveau d'eau des réservoirs qui produisent de l'électricité dans la région andine", a déclaré le gouvernement dans un communiqué. Pour cette raison, "les horaires de travail seront réduits de 8h00 à 12h30 pendant les six prochaines semaines".

Rationnement électrique courant

Les fonctionnaires bénéficieront aussi d'un jour de congé pour un jour travaillé, réduisant à trois les jours d'ouverture des services publics, sauf pour ceux chargés des services essentiels. Le gouvernement a en outre appelé la population à accompagner ces mesures, notamment en ajustant " la température des climatiseurs à 23 degrés, en profitant de la lumière naturelle et débranchant les appareils électroniques" lorsqu'ils ne sont pas utilisés.

En 2019, après une panne d'électricité massive, la journée de travail des fonctionnaires avait également été réduite et les cours ont été suspendus.

Le rationnement de l'électricité est courant depuis plus de 15 ans à l'intérieur du pays, un important producteur d'hydrocarbures mais soumis à des sanctions américaines et en proie à une grave crise économique depuis une décennie.

Entre 2019 et 2024, le Venezuela a connu des pannes d'électricité qui l'ont plongé dans l'obscurité pendant plusieurs jours. Des experts ont attribué ces pannes à un manque de maintenance tandis que le gouvernement a dénoncé des actes de sabotage.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Super-G de Sun Valley: doublé autrichien, von Allmen 3e

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Marco Odermatt, 5e du Super-G des finales, avec son globe (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les Autrichiens ont dominé le Super-G des finales de la Coupe du monde à Sun Valley. Lukas Feurstein a devancé Raphael Haaser, alors que Franjo von Allmen a terminé 3e.

Il a fallu attendre la dernière course de vitesse de la saison pour voir l'Autriche se placer devant la Suisse. Un rare doublé avec la première victoire de Lukas Feurstein, qui ne comptait qu'un podium lors du Super-G de Beaver Creek. Visiblement, l'homme apprécie la neige américaine.

Les Suisses ont réalisé un tir groupé derrière leurs meilleurs ennemis. Sur un tracé censé être plus favorable aux géantistes, Franjo von Allmen a prouvé qu'il était vraiment un skieur complet. Le chien fou de Boltigen a attaqué du haut en bas pour échouer à 0''42 de Feurstein. Derrière le Bernois, on retrouve les cadors Stefan Rogentin, dauphin de la discipline, et Marco Odermatt, vainqueur du globe.

Marco Odermatt devra peut-être attendre le géant des finales pour signer son 46e succès en Coupe du monde. Assuré du globe de la discipline, le Nidwaldien n'est pas parvenu à faire parler son instinct sur une piste qui aurait pourtant dû lui convenir. Il a fini à 0''96 de Feurstein.

Pour se rendre compte de la performance hallucinante de Lara Gut-Behrami quelques minutes avant, il suffit de se dire qu'elle aurait fini au 10e rang de cette course masculine, puisque hommes et femmes ont eu droit au même tracé. La Tessinoise n'a concédé que 0''43 à Marco Odermatt!

Justin Murisier a marqué quelques points avec sa 14e place. 17e, Loïc Meillard repart bredouille puisque seuls les quinze premiers inscrivent des points.

Premier Suisse à s'élancer, Alexis Monney n'a pas rallié l'arrivée. Le Fribourgeois, pourtant vainqueur du seul entraînement de descente, s'est fait surprendre juste après le premier temps intermédiaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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