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Santé

Colère parlementaire contre l'hôpital HRC

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Les députés vaudois soutiennent l'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) à Rennaz, en difficultés financières, non sans être très fâchés contre les organes dirigeants de l'établissement. (©Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)
Le Grand Conseil vaudois a accepté mardi la garantie d'emprunt supplémentaire de 60 millions de francs pour l'Hôpital Riviera-Chablais (HRC), en difficulté financière. Mais les députés ont bien fait comprendre que la confiance était pratiquement rompue avec l'HRC.

Si tous les groupes politiques ont suivi les recommandations de vote positif de la Commission des finances (COFIN) sur ce décret urgent, les critiques et les mots les plus virulents ont fusé avant le vote: "une catastrophe", "un désastre", "un fiasco", "un marasme", "la stupéfaction", "la douche froide", "la consternation", "dysfonctionnements", "incompétence", "faute grave" ou encore "ambiance délétère".

Les parlementaires ont vivement fustigé la gouvernance et le management de l'hôpital ainsi que le dépassement du coût initial de sa construction, de près de +25%. Autre critique: le fait que l'HRC a procédé en début d'année à un emprunt de 20 millions sans garantie dans une banque extérieure au canton, probablement pour le paiement de salaires et de matériel, sans en informer les cantons. Pas illégal en soi, mais très cachottier.

Pour les députés vaudois, la confiance envers les organes dirigeants de l'HRC est désormais "ébréchée", "fortement affectée", "en crise" voire "rompue", selon les différents partis.

"Eviter un lockout ou grounding"

Si la plupart ont regretté d'être mis devant le fait accompli, tous ont insisté pour un vote immédiat. "On n'a pas le choix si on veut éviter un lockout ou un grounding" de l'hôpital de l'Est vaudois, a résumé le PLR Marc-Olivier Buffat. Son parti dit envisager la possible création d'une commission d'enquête parlementaire.

Après plus d'une heure trente de discussions pour le premier débat, les élus ont largement voté en faveur d'un deuxième débat immédiat, qui n'a pas fait l'objet de nouvelles discussions.

Au vote final donc, les députés ont dit oui à l'unanimité à cette garantie temporaire de 60 millions de l'Etat de Vaud à l'hôpital de Rennaz pour les emprunts bancaires contractés par ce dernier. Même unanimité pour prolonger au-delà du 30 septembre 2020 la garantie temporaire de 45 millions de francs accordée à l'HRC pour son fonds de roulement.

Si le Grand Conseil avait refusé, l'hôpital aurait fait face à un manque de trésorerie dès la fin du mois de juin et n'aurait plus pu garantir le paiement des salaires et des factures des fournisseurs, avait rappelé auparavant le rapporteur de la COFIN.

Deux audits très attendus

C'est pourquoi les gouvernements vaudois et valaisans souhaitaient octroyer une garantie d'emprunt de 80 millions de francs, à charge pour trois quarts du canton de Vaud et un quart du Valais. Le Conseil d'Etat valaisan s'est déjà prononcé favorablement sur sa part de 20 millions. Les deux cantons ont aussi ordonné deux audits, très attendus, sur les questions de finance et de gouvernance. Des premiers rapports sont attendus pour le début de l'été.

La situation financière a été qualifié de "grave et extrêmement préoccupante", par la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz. Elle a rappelé que l'hôpital devrait boucler l'année 2019 sur un déficit de 17,9 millions de francs, alors que six millions étaient prévus.

Les coûts de construction ont également pris l'ascenseur. Estimé à 353 millions en 2012, le coût final global devrait atteindre près de 440 millions de francs. Pour 2020, le HRC a déjà présenté un budget aussi largement déficitaire, à hauteur de 16,9 millions de francs. Un montant qui ne comprend pas l'impact financier du Covid-19. "Un budget alarmant", selon les mots de Mme Ruiz.

Inauguré l'été dernier, le site à Rennaz a accueilli en novembre ses premiers patients. Dès ses débuts, il a fait l'objet de critiques, notamment pour des problèmes d'absentéisme, de cohabitation entre nouveaux collègues, de temps d'attente trop longs aux urgences ou d'annulations d'opérations. En mars dernier, la direction avait fini par appeler à la rescousse l'ancien directeur du CHUV, Pierre-François Leyvraz, afin d'examiner l'organisation médicale.

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Santé

Briser les stéréotypes autour de l’autisme

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Pour Autisme Vaud, le personnel soignant spécialisé dans l'autisme manquent à l'appel (image prétexte). © (KEYSTONE/Ennio Leanza)

Mettre en évidence la nécessité d'améliorer la vie des enfants et des adultes autistes: tel est le but de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, qui se tient le 2 avril.

La Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme, c'est l’occasion de faire connaître ce trouble neurodéveloppemental à la population et de briser les stéréotypes. Comme l'explique Autisme Suisse romande, l’autisme comprend un éventail de particularités cognitives d’intensité très variable, toutes regroupées sous le terme générique de Trouble du Spectre Autistique (TSA).

Selon Autisme Europe, ce trouble touche un enfant sur 100. Difficile cependant d'établir un chiffre pour le canton de Vaud.

Nathalie FrancfortAutisme Vaud

En terre vaudoise, peu d’institutions reconnues font des diagnostics et la situation est compliquée. S'il n’existe aucun traitement médicamenteux pour l’autisme, les associations prônent pour davantage de stratégies éducatives et pour la formation de spécialistes.

Nathalie FrancfortAutisme Vaud

Autisme Vaud est la section cantonale de l’association Autisme Suisse romande, qui œuvre pour les droits et l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec autisme et leur famille. Elle met notamment à disposition une helpline.

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Lausanne

PFAS dans les sols et l'eau mais pas de risque pour la population

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Le site du Centre de formation de la Rama, à Montheron (Cugy), est pollué par des PFAS. La Ville de Lausanne rassure toutefois: il n'y a pas de risque au niveau de l'eau du robinet.

Le Centre de formation de la Rama est utilisé par les sapeurs-pompiers pour des exercices. Des préoccupations ont été émises concernant les PFAS dans cette zone, car on retrouve notamment ces produits dans les mousses anti-incendie. C’est pour cela que le site de la Rama a été analysé. Des évaluations menés par le Service de l'eau, le Service de protection et sauvetage (SPSL) et l'Unité environnement de la Ville
de Lausanne, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement de l’Etat de Vaud. Et les tests ont confirmé la présence de ces PFAS dans les sols et les eaux.

Pour rappel, il s’agit de produits chimiques polluants éternels, connus notamment pour leurs propriétés hydrofuges, antigraisse et antisalissure. Mais concernant les résultats, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie, se veut rassurant.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

Il n'y a effectivement pas d'usage à risque du site, comme une place de jeu où les enfants risqueraient de porter de la terre à la bouche. Il n'y a donc pas de risque pour les sapeurs-pompiers qui s'exercent.

Une pollution qui date et qui reste

Le problème principal de ces PFAS, c'est qu'ils ne se dégradent pas naturellement. D'ailleurs, la pollution du site de la Rama ne date pas d'aujourd'hui. On l'a dit, les mousses extinctrices contiennent des PFAS. Celles comportant les substances les plus problématiques ne sont plus utilisées dans le Canton de Vaud depuis 2011, mais on peut dire que "le mal était fait".

"Ils ne perdent pas leur caractère dangereux, développe Pierre-Antoine Hildbrand. On a quelque chose qui s'accumule dans les tissus des animaux par exemple. Et nous, on est en bout de chaîne alimentaire et on risque de développer des cancers ou des maladies à force d'accumuler ces substances dans notre corps."

Le Canton de Vaud a donc inscrit le site au cadastre des sites pollués comme «site pollué, nécessite une investigation». Qu’est-ce que ça signifie? Les explications de Pierre-Antoine Hildbrand.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

D'après les observations et la topologie du site, les risques de propagations sont cependant faibles.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

De manière plus large, ces produits posent également problème du côté du droit. Il n'y a en effet pas de bases légales spécifiques au niveau fédéral pour les PFAS dans le sol. "Nous découvrons cette pollution. Les pays qui nous entourent, les pays européens, les États-Unis, la Grande-Bretagne, sont plus avancés que nous face à ce phénomène et ont mis des normes plus élevées. Il faut qu'on s'aligne sur ces normes pour continuer à bénéficier d'un environnement sain."

S'il est nécessaire de traiter cette question à l'échelle du pays, cela n'a pas empêché la Ville de s'aligner sur nos voisins européens.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

 

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Santé

L'Association suisse des fibromyalgiques appelle à l'aide

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La fibromylagie est un trouble fréquent, se manifestant par une douleur chronique dans plusieurs parties du corps (image d'illustration). © (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les personnes atteintes de fibromyalgie souffrent d’un manque de reconnaissance: alors que l'Organisation mondiale de la santé reconnaît la maladie, ce n'est pas le cas de l'Assurance Invalidité en Suisse.

La fibromyalgie touche entre 1 et 5% de la population dans les pays industrialisés occidentaux, et les femmes sont deux à cinq fois plus touchées que les hommes. La maladie provoque notamment des douleurs musculaires, comme l'explique Philippe Schüpbach, président de l’Association suisse des fibromyalgiques.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

La fibromyalgie est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, mais pas par l’Assurance Invalidité en Suisse. Un réel problème, selon Philippe Schüpbach.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

Plus d'informations sur le site de l'Association suisse des fibromyalgiques.

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Santé

Briser le tabou autour de la prématurité

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La prématurité concerne une naissance sur dix dans le monde (photo d'illustration). (© KEYSTONE/Gaetan Bally)

C’est la Journée mondiale de la prématurité, une situation qui concerne une naissance sur dix dans le monde. Et qui est souvent difficile à vivre pour les parents.

Un bébé sur dix naît de manière prématurée, c’est-à-dire avant 36 semaines de grossesse. Et l’association Né trop tôt a été créée pour accompagner les parents de bébés nés prématurément et hospitalisés en néonatologie. Les bénévoles de l’association sont tous des parents qui ont vécu une naissance hors norme. Ils apportent du soutien matériel, mais aussi et surtout émotionnel, car l’expérience peut s’avérer traumatisante pour les parents. Cristina Guillet, coordinatrice générale pour l’association Né trop tôt.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Le sujet de la prématurité reste tabou, même dans le milieu médical.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Cristina Guillet nous explique par quel biais les parents sont soutenus par l'association "Né trop tôt".

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

L’association "Né trop tôt" organise aussi régulièrement des cafés-discussions. Ce vendredi 17 novembre, à l'occasion de la journée mondiale de la prématurité, elle est présente au CHUV à Lausanne, aux HUG à Genève, Pourtalès à Neuchâtel, au HFR à Fribourg et dans les établissements du Nord-Vaudois à Yverdon pour faire de la sensibilisation.

Né trop tôt

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