Sport
Football: la Suisse contrainte au nul
L'équipe de Suisse, dans un très mauvais soir, n'a pu prétendre à mieux qu'à un match nul 1-1 en Irlande, dans les éliminatoires de l'Euro 2020.
Un résultat qui ne change pas fondamentalement la donne dans ce groupe D, mais qui sanctionne une fois de plus un craquage helvétique en fin de partie.
Que la copie rendue par cette Suisse dont on espérait qu'elle se sublime fut pâle, dans cet Aviva Stadium qui a lutté comme il put contre l'ennui! Manquant de vitesse - surtout dans la zone 3 - et de justesse technique - dans toutes les zones possibles et imaginables -, la sélection de Vladimir Petkovic est demeurée bien en deçà de son potentiel.
Le Mister endosse probablement une grande responsabilité dans l'affaire. Car ses joueurs n'ont jamais semblé trouver leurs marques ni être à l'aise dans un système - le 3-4-2-1 - qu'ils connaissent pourtant bien. Mais un système peut-être mal adapté à la situation et à l'adversaire.
Car face à cette pauvre Irlande n'évoluant qu'à une pointe, les centraux helvétiques étaient régulièrement en sureffectif tandis que l'axe Zakaria - Xhaka, à plat, se faisait souvent prendre dans le dos par Jeff Hendrick, habile à se placer dans l'intervalle. Et, ainsi, à l'origine de la majeure partie des coups de chaud qu'a subis Yann Sommer.
Embolo à la rue
Un milieu de terrain avec une pointe basse aurait ainsi été plus rassurant défensivement et aurait au moins permis à Granit Xhaka d'agir comme le chef d'orchestre qu'il doit être. Mais qu'il n'a pas été jeudi.
Ajoutez à cela des latéraux Kevin Mbabu (surtout) et Ricardo Rodriguez imprécis dans leurs derniers gestes ainsi qu'un Haris Seferovic trop discret et vous comprendrez aisément pourquoi le match a été si mauvais. La palme revient toutefois à Breel Embolo, incapable d'opérer le bon choix (ou de l'appliquer techniquement) malgré plusieurs situations qui l'avaient vu faire la différence physiquement. On notera, par exemple, un manque d'agressivité dans la surface adverse à la 7e, quelques instants après ne pas avoir pris un tir, une percée mal négociée à la 53e ou encore une glissade à la 62e. Beaucoup pour un seul homme...
Dans cet embourbement collectif - mais pourquoi Petkovic a-t-il attendu la 86e pour effectuer un changement? -, deux joueurs s'en sont un peu mieux sortis que les autres: Remo Freuler, plus haut que d'habitude sans que cela n'altère son intelligence de jeu, et Fabian Schär, qui a à plusieurs reprises traversé les lignes et tenté de créer des déséquilibres. Ce qui a fini par payer, à la 73e, au teme d'une action où les transmissions (à une touche) ont enfin été correctes. Schär, sur passe... d'Embolo, a ainsi ôté un sacré poids des épaules de son sélectionneur et de ses coéqupiers.
Gibraltar fessé par le Danemark
Du moins l'espérait-il car, comme contre le Danemark en mars et le Portugal en juin, la Suisse a une nouvelle fois craqué dans les ultimes minutes, à la 85e. Sur une tête de McGoldrick, vainqueur de son duel aérien face à un Akanji hors du coup à Dublin.
Il s'agira de montrer un tout autre visage dimanche à Sion face à un Gibraltar qui a explosé 6-0 sous les assauts du Danemark. Des Danois qui sont revenus à trois points des Irlandais, avec trois points d'avance sur la Suisse, laquelle compte deux matches de retard sur les Boys in Green et un sur les Scandinaves. Mais il faut retenir que, dans le match à trois qui caractérise ce groupe D, aucun des trois rivaux n'a pour l'heure pris le pas sur un autre (que des nuls 1-1).
Football
Un match particulier aussi pour Remo Freuler
Le Serbie-Suisse de samedi à Leskovac ne sera pas seulement pour Granit Xhaxa un match comme les autres. Il le sera également pour Remo Freuler.
Le Zurichois partage en effet sa vie avec Kristina qui est serbe. Marié depuis 2019, le couple a deux enfants, Romeo et Hana. "La famille de ma femme m’a pardonné pour avoir marqué contre la Serbie lors de la Coupe du monde 2022, sourit Remo Freuler. Samedi, il s’agira avant tout d’un match de foot. Il y aura sans doute des provocations comme il y en a toujours dans de telles rencontres. A nous de garder la tête froide."
Avant l’Euro, Remo Freuler a passé plusieurs jours à Belgrade pour le baptême de sa fille. "Je commence à me débrouiller un petit peu avec la langue", avoue-t-il. Si les choses devaient s’envenimer samedi, nul doute que le Zurichois s’efforcerait de calmer des esprits qui pourraient s’échauffer.
Une fierté à retrouver
Celui qui ne veut pas endosser le costume du garde du corps de Granit Xhaka que l’on s’empresse ces jours à lui donner, en appelle avant tout à la fierté. "La nôtre a été atteinte avec les deux défaites contre le Danemark et l’Espagne, dit-il. Nous devons réagir. Notre fierté le commande. Samedi, il faut prendre les trois points."
Appelé à évoluer au côté de Granit Xhaka en ligne médiane, le joueur de Bologne insiste sur la nécessité de retrouver une certaine stabilité en défense. "Les enseignements des deux premiers matches sont limpides, poursuit-il. Nous avons manqué de rigueur sur le plan défensif. Elle avait été l’une des clés de notre parcours réussi à l’Euro. Il faut être irréprochable derrière. Devant, j’ai la conviction que nous serons toujours capables de marquer à tout moment."
A l’Euro, Remo Freuler l’avait fait en huitièmes de finale face à l’Italie avec l’ouverture du score pour son 10e but en sélection. A 32 ans, le Zurichois, qui honorera sa 75e sélection, livre sans doute sa dernière campagne, celle qui doit le mener jusqu’à la Coupe du monde 2026. "J’ai déjà réfléchi à mon avenir. Je sais de quoi il sera fait, glisse-t-il. Mais je ne tiens pas à le révéler maintenant."
Le même rôle
Aujourd’hui, Remo Freuler estime que son statut n’a pas changé même si les retraites de Yann Sommer, de Fabian Schär et de Xherdan Shaqiri ont bousculé les équilibres dans l’équipe. "Je crois que mon rôle demeure le même. Nous avons trois grands joueurs qui sont partis, trois joueurs qui ont apporté énormément à l’équipe de Suisse. Il revient désormais aux jeunes de saisir leur chance. Le temps est venu qu’ils s’affirment."
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Hockey
Jason Fuchs: "C'est pas comme ça qu'on va gagner des matchs"
Les Lausannois retrouvaient la Champions Hockey League ce mercredi. À la maison, face aux Norvégiens de Strohamar, ils se sont inclinés 2-3 après prolongation. Une issue pour le moins frustrante.
Dans les premières minutes de jeu, on a senti que les deux équipes cherchaient à s'apprivoiser. Il fallait trouver des marques, et trouver les failles. Ce qu'on a tout de suite remarqué également, c'est l’impact du retour de Michael Raffl.
La bonne séquence qu'il a offert au public avec Tim Bozon prédisait du bon. Ça n’a pas manqué.
8e minute, Raffl justement, se trouve devant la cage, reçoit le puck, mais il n'est pas en assez bonne posture pour tirer vers le but. Il passe alors à Andrea Glauser qui, au milieu de la zone offensive, ne se pose pas de questions, tire et ouvre le score (assists: Michael Raffl et Antti Suomela).
À ce moment-là, les Lions sont clairement dans le coup. À partir de là, ils se sont créé de bonnes occasions, notamment grâce à un tir de Nathan Vouardoux. Kevin Pasche, dans la cage, a montré une première moitié de tiers plus que solide. Le deuxième but n’aurait su tarder.
Il est finalement tombé à la 13e. Lukas Frick, tout seul comme un grand, s'est frayé un chemin jusqu'à la ligne bleue où il a armé son tir. La petite déviation d’un norvégien qui se trouvait dans la trajectoire a donné le coup de pouce qu’il fallait au puck pour filer jusqu'aux filets.
Le début de la fin
Après la pause, Jason Fuchs a rapidement pris les devants pour tenter de conforter l'avance des Lions. Mais son excellent tir à la 25e a été arrêté par un gardien norvégien qui semblait requinqué depuis le retour des vestiaires. Et momentum a ainsi commencé à changer de camp dans ce deuxième tiers.
Kevin Pasche s'est fait avoir à la 29e. Cole Schneider, sur la droite du portier lausannois, a tenté un premier tir. Pasche l’a repoussé, mais Gavin Bayreuther n’a pas réussi à dégager. L’attaquant norvégien a donc récupéré le puck et fait la passe à droite pour Kenneth Pappalardo Gulbrandsen. Le numéro 83 de Storhamar a ainsi pu profiter d'une demi cage vide pour inscrire le 2-1, Kevin Pasche étant resté sur ses appuis de l’autre côté du but.
Le reste du tiers et les deux minutes en supériorité numérique dont ont profité les Lausannois ensuite ne leur auront pas permis de refaire leur avantage.
Une égalisation qui tombe (encore) mal
Et puis les Lausannois ont peu à peu coulé. Dans la dernière période, ils ont encore bénéficié de temps en powerplay. Mais la deuxième unité notamment (Riat, Suomela, Jäger, Oksanen, Bayreuther) a eu toutes les peines à poser son jeu et s’est même fait peur en laissant Pappalardo Gulbrandsen s’échapper.
Lauri Pajuniemi a bien failli failli creuser l’écart à la 51e, mais son tir a heurté la latte. Ce genre d’action, les Lausannois vont les regretter 7 minutes plus tard.
Il restait 2min45 au compteur. Deux petites minutes. Mais Kevin Pasche a dû s’avouer vaincu une seconde fois. Le portier vaudois, un peu en avant de la cage, peu aidé de ses coéquipiers, a vu Håvard Østrem Salsten glisser le puck juste derrière lui (58e, assists: Joe Gatenby et Sverre Rønningen).
L’issue du match s’est donc jouée en prolongation. Et si Raffl avait jusque-là fait une bonne performance pour son retour après sa blessure, notamment avec ce rôle décisif sur le 1-0, c’est aussi lui qui a en quelque sorte précipité les siens vers la défaite. L’Autrichien s’est en effet vu punir pour un coup de crosse. Le première et unique pénalité lausannoise de la soirée a mené les Norvégiens vers le but de la victoire (65e, Andreas Dahl, assists: Stefan Espeland et Austin Cangelosi).
Des corrections à faire
Un but qui aura, scène très rare, fait perdre les nerfs à Kevin Pasche qui en a cassé sa canne contre la cage. Alors pas besoin d’être un grand théoricien pour comprendre qu’il y avait de la frustration dans le vestiaire à la sortie de la glace.
Le premier tiers avait pourtant paru facile pour les Lions. Que s’est-il donc passé après la première pause?
Jason Fuchs parle de “changer notre façon de jouer”. On a remarqué pas mal de brassage dans les lignes dans la deuxième partie du match. Mais l’attaquant est clair, cela ne les déstabilise pas. “C’est quelque chose que le coach décide en fonction de ce qu’il ressent par rapport au match, de ce que certains joueurs apportent, explique l’attaquant lausannois. Il veut peut-être aussi essayer certaines choses, et c’est le moment de le faire plutôt qu’en championnat. On a l’habitude de jouer un peu avec tout le monde, donc c’est pas vraiment le problème. Je pense plutôt à des petits détails.”
Ce qui a fait mal au LHC ce mercredi, c’est ce but égalisateur encaissé juste avant la sirène. Cela devient une mauvaise manie depuis de le début de la saison. Mais comment l’expliquer? Y a-t-il une variable commune à tous ces buts ou est-ce simplement la faute à pas de chance?
Malgré la défaite le Lausanne HC a validé son ticket pour les playoffs de la Champions Hockey League. Les Lions rejoignent ainsi Zurich, Salzburg, Karlstad, Fribourg, Växjö et Skellefteå. Et la semaine n'est pas terminée pour les Lions puisqu'ils accueilleront Gottéron vendredi avant de se déplacer à Langnau samedi.
Hockey
Lausanne battu mais qualifié, Genève s'incline
Lausanne s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Champions League. Mais les Vaudois ont été battus 3-2 ap par Storhamar Hamar.
Les Vaudois, qui enregistraient le retour de Michael Raffl, avaient pourtant idéalement commencé après avoir ouvert le score dès la 8e grâce à Glauser sur une passe de...Raffl. Le 2-0 est tombé à la 13e de la canne de Lukas Frick après une montée décidée. Le tir du futur davosien a été dévié par un Norvégien.
Les Lions auraient dû plier l'affaire durant le tiers médian, mais Jason Fuchs n'a pas su profiter d'un caviar de Théo Rochette pour inscrire le 3-0. Au contraire, ce sont les Norvégiens qui sont revenus dans la partie avec un peu de chance sur une réussite de Pappalardo (29e), puis qui ont égalisé à la 58e par Salsten. Et en prolongation, une bête pénalité de Raffl a permis aux Scandinaves d'être en power-play et de l'emporter.
Mais avec leurs 11 points, les Vaudois sont assurés d'être dans le top 16 et donc en huitièmes de finale, comme Zurich.
Plus compliqué pour Genève
Exilé à Neuchâtel, Genève a vécu le même match que leurs collègues lémaniques. Les Genevois ont mené 2-0 pour finalement s'incliner 3-2 ap face à Klagenfurt.
Le GSHC avait lui aussi la chance de pouvoir compter sur le retour d'un blessé en la personne de Sami Vatanen. Et comme Raffl avec le LHC, le Finlandais n'a pas perdu de temps en ouvrant la marque en power-play à la 21e. Les Aigles ont ensuite pris deux longueurs d'avance grâce à Alessio Bertaggia (29e), mais sur une erreur ils ont laissé les Autrichiens revenir à la fin de la période médiane en donnant trop d'espace à Obersteiner (39e). Klagenfurt est revenu à hauteur à la 46e avant de finalement cueillir un deuxième point à la 64e grâce à Fraser sur un contre rondement mené et à la suite d'une bourde genevoise en zone offensive.
Les Grenat ont encore un match à disputer en Hongrie mardi prochain face à Fehervar qui compte cinq défaites en autant de matches. Les hommes de Jan Cadieux sont actuellement 18es avec 7 points, mais tout reste ouvert pour eux.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Football
Equipe de Suisse: Dan Ndoye doit assumer un nouveau statut
Après s'être fait un nom à travers l'Europe cet été en Allemagne, Dan Ndoye a choisi de rester dans son club de Bologne. En Italie comme avec l'équipe de Suisse, il veut confirmer son nouveau statut.
"Cette saison, on attend de moi que je fasse la différence, que je marque des buts. C'est aussi pour ça que je suis resté à Bologne, car c'est un rôle qui me convient", déclare Dan Ndoye. Le Vaudois de 23 ans n'a pas souhaité quitter l'Emilie-Romagne, alors que certaines rumeurs l'envoyaient du côté de l'Inter Milan après son Euro réussi.
"Je suis resté, car j'ai senti que c'était le bon choix pour ma carrière de faire une saison de plus. J'avais encore des choses à faire à Bologne, et pouvoir jouer la Ligue des champions était une grosse opportunité", explique-t-il.
Début de saison décevant
Avec Remo Freuler et Michel Aebischer, Ndoye a toutefois dû s'adapter à un nouvel entraîneur, Thiago Motta ayant cédé aux sirènes de la Juventus de Turin. Il a été remplacé par l'ex-coach de la Fiorentina Vincenzo Italiano.
"C'est une nouvelle philosophie, un nouveau coach avec des nouvelles idées. Il faut un peu de temps pour tout assimiler, d'autant plus que de nombreux joueurs de l'effectif ont eu une préparation tronquée à cause de l'Euro", rappelle Dan Ndoye. Résultat, après un exercice 2023/24 bouclé à la 5e place, Bologne effectue un début de saison décevant (une seule victoire en Serie A) et peine à marquer des buts (7 buts en 9 matches).
Il revient donc en partie à Dan Ndoye de régler la mire, mais le Vaudois n'est pas connu pour être un "serial buteur". La saison dernière, il n'a marqué qu'une fois en championnat.
"C'est dans ce domaine que mon jeu doit s'améliorer le plus. Je travaille depuis plusieurs années là-dessus", admet-il. "Il me faudrait peut-être un déclic sur une saison, et après ça s'enchaînera. Je sais que le travail va payer. Je ne sais pas quand, mais je sais que ça va arriver."
S'inspirer de Shaqiri
L'équipe de Suisse aussi a besoin d'un Ndoye efficace devant le but. Avec la retraite internationale de Xherdan Shaqiri, elle a perdu un joueur capable de faire la différence à tout moment. "Je peux m'inspirer de sa persévérance. Donner mon maximum tout au long d'un match pour être capable d'en changer le cours à tout moment. Shaq' avait cette capacité", admire Dan Ndoye.
Mais l'ancien du LS ne veut pas non plus perdre sa polyvalence. D'abord aligné comme attaquant en phase de groupes à l'Euro, il a également dépanné en tant que piston droit après la suspension de Silvan Widmer. "Mon poste de prédilection reste celui d'ailier, mais le coach sait que je peux jouer à plusieurs positions", affirme Dan Ndoye.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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