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Suisse

COP27: des ONG suisses exigent une transition écologique rapide et équitable

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Les règles de mise en oeuvre de l'accord de Paris doivent encore être précisées lors de la 27e conférence sur le climat qui débute dimanche à Charm el-Cheikh. (© KEYSTONE/AP/Thomas Hartwell)

A l'ouverture de la Conférence de l'ONU sur le climat en Egypte, des ONG suisses exigent une transition plus rapide vers des énergies respectueuses de l'environnement. Elles veulent aussi des compensations financières de la Suisse vers des pays en développement.

Les organisations non gouvernementales (ONG) suisses WWF, Alliance Sud, l'Entraide protestante suisse (EPER) et Terre des hommes constatent dans des communiqués à l'occasion de la Conférence Mondiale sur le Climat (COP27) qui s'ouvre dimanche à Charm el-Cheikh que le changement climatique progresse toujours plus rapidement. Ses conséquences sont particulièrement destructrices pour les habitants des pays du Sud.

Le monde est loin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. Actuellement, on se dirige plutôt vers 2,4 à 3 degrés, constate Patrick Hofstetter, expert climatique au WWF Suisse.

Passer à la vitesse supérieure

La Suisse doit donc s'engager pour un tempo plus rapide en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'EPER parle d'une "possible dernière chance de renverser la vapeur" et demande des compensations adéquates pour les dommages climatiques subis.

Selon les ONG, la réaction de la communauté mondiale à la crise climatique ne doit pas se limiter à des mesures écologiques. La transition doit être juste et socialement acceptable. Ce sont les habitants des régions les plus pauvres du monde qui en paient le plus lourd tribut. La Suisse devrait donc s'engager pour un soutien renforcé des pays du Sud dans les questions de financement.

Il est essentiel de prendre en compte les besoins de ces pays sur un pied d'égalité, souligne Christina Aebischer, qui participera à la conférence pour Helvetas. La Suisse doit donc "soutenir activement les solutions consensuelles en tant que bâtisseuse de ponts".

Les entreprises suisses contribuant significativement au changement climatique ont également des obligations, estime Alliance Sud. Elles devraient participer à un fonds pour la compensation des dommages et des pertes liés au climat.

Aide au développement

Les pays industrialisés doivent enfin tenir leur promesse et débloquer 100 millions de dollars (à peu près l'équivalent en francs) par an pour atténuer les conséquences du changement climatique dans les pays en développement les plus touchés, revendiquent les ONG. Alliance Sud critique la mauvaise "morale de paiement" des plus grands émetteurs. La Suisse aussi ne remplit qu'insuffisamment ses obligations.

"Au lieu de débloquer des moyens supplémentaires, la Suisse utilise principalement des fonds qui étaient budgétés pour la coopération au développement", constate Angela Lindt, de Caritas Suisse. La protection du climat et la lutte contre la pauvreté sont ainsi mises en opposition.

L'association Swiss Youth for Climate, qui enverra huit délégués à la conférence, déplore pour sa part le recours excessif de la Suisse aux compensations carbone à l'étranger au lieu de privilégier des réductions dans le pays. La Suisse doit également assumer ses responsabilités au regard de la finance climatique.

Une délégation suisse de haut niveau

La conférence aura lieu du 6 au 18 décembre dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh. La délégation suisse officielle, dirigée par l'ambassadeur Franz Perrez, chef de la division des affaires internationales de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), veut "s'engager pour un programme de travail ambitieux pour la période allant jusqu'à 2030, menant à des décisions concrètes des Etats en faveur de la protection du climat".

La conférence doit permettre de préciser davantage les règles de mise en oeuvre de l'accord de Paris. La manière dont les Etats pourront appliquer d'ici à 2030 les objectifs climatiques convenus afin de limiter le réchauffement à 1,5 degré sera au coeur des discussions.

Il est également prévu d'adopter des règles de mise en oeuvre pour le mécanisme de marché adopté lors de la COP26. Ce système permet aux pays de mettre en oeuvre des projets de protection climatique à l'étranger et de comptabiliser les réductions d'émissions ainsi obtenues dans leur propre objectif climatique.

Le président de la Confédération Ignazio Cassis représentera la Suisse lundi en ouverture de la COP27, lors de la réunion des chefs d'Etat de gouvernement. La ministre de l'environnement Simonetta Sommaruga participera aux discussions de ses homologues durant la deuxième semaine de la conférence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Les vétérinaires veulent rendre le puçage des chats obligatoire

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Seuls 30 à 40% des chats sont pucés et enregistrés en Suisse (image d'illustation). (© KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH)

Les vétérinaires suisses estiment le puçage des chats nécessaire pour contrôler la population féline. Les chats retournés à la vie sauvage ou chats errants sont un problème croissant en Suisse. Ils demandent aussi que les chats sans propriétaires et non pucés soient castrés.

Faut-il rendre le puçage des chats obligatoires ? La réponse est oui pour la Société des vétérinaires suisses (SVS). Fin novembre, la Conférence des présidents à adopté un papier de position en ce sens.  Ils demandent l’instauration du puçage obligatoire pour tous les chats, à l’instar des chiens. L’objectif : mieux contrôler la population féline et le nombre de chats errants souvent en très mauvaise santé. Une problématique qui inquiète les organisations de protection des animaux et de la nature depuis plusieurs années. Aujourd'hui, on dénombre près de deux millions de chats en Suisse. Quelles sont les conséquences de cette surpopulation ? La réponse de Marc-Alain Tièche, président des vétérinaires vaudois.

Marc-Alain Tièche Président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la SVPA

Pour le président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la Société vaudoise pour la protection des animaux, la surpopulation féline peut entraîner la propagation de maladies et des problèmes d'hygiène.

Marc-Alain Tièche Président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la SVPA

En Suisse, seuls 30 à 40% des chats sont enregistrés. Pour les vétérinaires, l’instauration du puçage systématique des chats permettrait aussi de retrouver plus rapidement leur propriétaire en cas de fugue ou d’accident ainsi que soulager les refuges souvent surchargés.

Aujourd’hui, le prix pour faire pucer et enregistrer son félin varie généralement entre 80 et 100 francs. Les détenteurs de chats seraient-ils prêts à prendre en charge ces coûts supplémentaires ?

Marc-Alain Tièche Président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la SVPA

A noter  que la société des vétérinaires suisse propose aussi d’autoriser la castration des chats errants et non pucés pour limiter les naissances incontrôlées.

 

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Culture

L'année 2025 sous le crayon des dessinateurs de presse à Morges

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L'exposition réunit près de 180 dessins de 37 artistes de toute la Suisse. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Maison du dessin de presse à Morges (VD) présente du 6 décembre au 8 février une rétrospective de l'année 2025. L'exposition réunit près de 180 dessins de 37 artistes de toute la Suisse. Son maître-mot: l'effondrement.

L'effondrement peut être celui de la montagne à Blatten (VS), des villes subissant la guerre ou celui de la démocratie, avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pour illustrer ces phénomènes, l'exposition se présente sous la forme de décombres au milieu desquels s'imbriquent les dessins, disposés de façon chronologique, explique la Maison du dessin de presse.

Les dessinateurs passent en revue les moments forts de l'actualité, comme, en janvier, les dix ans de la commémoration des attentats contre Charlie Hebdo ou l'élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York en novembre. Forcément, il est beaucoup question du président américain Donald Trump, de ses taxes douanières, de ses velléités de conquête du monde et du Nobel de la Paix.

Dessinateurs exposés en hausse

L'Euro féminin de football, la violence urbaine, la famine à Gaza, la guerre en Ukraine, la mort du pape François, l'incarcération de Nicolas Sarkozy ou les inégalités se retrouvent sous le crayon bien taillé des dessinateurs. En Suisse, la chute du glacier au-dessus de Blatten a enseveli le village, marquant tous les esprits.

Le nombre de dessinateurs exposés est en augmentation. "De nouveaux auteurs, jeunes et motivés par l'actualité, font leur apparition, ce qui rend la sélection d'autant plus difficile", note le musée. Deux dessins au minimum sont exposés par artiste.

La rétrospective s'accompagne d'un catalogue. Celui-ci réunit 93 dessins choisis parmi ceux de l'accrochage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Ecole de commerce dans quatre régions: nouveau cursus adopté

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Le ministre vaudois Frédéric Borloz a annoncé en mai qu'à partir de la rentrée 2026, le cursus d'Ecole de commerce ne pourra plus se faire en gymnase comme à ce stade, mais uniquement dans les écoles professionnelles commerciales de Lausanne, d'Aigle, de Nyon et désormais aussi d'Yverdon (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

L'Etat de Vaud a adopté le nouveau cursus de ses Ecoles de commerce pour la rentrée 2026. Les élèves suivront une grille horaire qui renforce les bases théoriques ainsi qu'un apprentissage pratique progressif pour mieux les préparer tant aux études supérieures qu'à une entrée sur le marché du travail.

Le gouvernement avait annoncé en mai qu'à partir de la rentrée 2026, le cursus d'Ecole de commerce ne pourra plus se faire en gymnase comme c'est le cas actuellement, mais uniquement dans les écoles professionnelles commerciales de Lausanne, d'Aigle et de Nyon. Vendredi, le Canton a annoncé que cette formation serait aussi dispensée à Yverdon-les-Bains (au Centre professionnel du Nord vaudois - CPNV).

L'Ecole de commerce propose une formation à plein temps en école, pendant trois ans, suivie d'une année de stage en entreprise. A l'issue de ce cursus, les élèves obtiennent simultanément leurs deux diplômes: un Certificat de capacité (CFC) et une maturité professionnelle (MP) "Economie et services, type économie". Le but est d'offrir le choix entre la poursuite d'études dans une HES ou l'entrée dans la vie active, rappelle le canton.

Allemand renforcé

"La nouvelle grille horaire renforce les disciplines fondamentales et les domaines-clés du commerce pour favoriser la réussite des élèves. Les mathématiques, les finances et la comptabilité bénéficient de davantage d'heures. Dès le début du cursus, les élèves consolideront aussi leur maîtrise du français et de l'allemand", expliquent les services du conseiller d'Etat en charge de l'éducation Frédéric Borloz.

Plusieurs choix ont dû être opérés. L'italien a été retiré du tronc commun au profit du renforcement de l'allemand, tout en restant disponible dans les spécialisations à choix. Dans le complément au CFC, les arts visuels et la musique ne figurent plus au programme.

Une approche philosophique, notamment à travers l'enseignement des principes éthiques, est intégrée aux cours de français, d'économie et de droit. En résumé, selon le Département de la formation (DEF), la culture générale est développée, avec des bases plus solides et une orientation commerciale.

Pas d'impact pour le cursus en cours

Ces modifications n'ont pas d'impact pour les élèves qui sont déjà en formation, souligne le DEF. Les élèves déjà engagés dans l'Ecole de commerce au sein d'un gymnase pourront d'ailleurs continuer leur formation en restant dans le même établissement jusqu'en 2029.

Pour rappel, la sortie de l'Ecole de commerce des gymnases vaudois a suscité les critiques et les inquiétudes des syndicats de l'enseignement. Ils ont dénoncé une décision "unilatérale et opaque" de la part des services de M. Borloz. Ils regrettent "la fin de non-recevoir du DEF à leurs revendications", soit l'ouverture de négociations, des garanties sur le transfert des enseignants touchés et leurs conditions de travail.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'initiative vaudoise contre la "publicité indécente" est invalidée

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Les initiants voulaient taxer la publicité afin de lutter contre la surconsommation et les émissions de gaz à effet de serre qu'elle entraîne (image d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'initiative populaire cantonale "Pour une taxe progressive sur les dépenses publicitaires indécentes" est définitivement invalidée. Le Tribunal fédéral confirme la décision de la justice vaudoise.

Le texte avait été déposé en 2022 devant le Conseil d'Etat vaudois. Afin de réduire la consommation et les émissions de gaz, le mouvement citoyen Ag!ssons proposait d'introduire une taxe progressive sur la publicité, s'échelonnant entre 10% pour la tranche de 10'000 à 100'000 francs, de 50% pour 100'000 à 1 million de francs et de 100% au-delà.

Le gouvernement avait émis des doutes sur sa mise en oeuvre mais laissé au peuple le soin de trancher. Attaquée par des particuliers proches des milieux patronaux, cette décision a été annulée par le Tribunal cantonal vaudois qui a jugé disproportionnée l'atteinte à la liberté économique car il n'était pas démontré que l'impôt proposé puisse avoir un effet sur les émissions de gaz à effet de serre au niveau du canton.

Impact positif pas démontré

Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral se rallie à cette position. Même s'ils ont invoqué le plan climat du canton, le rapport 2023 du GIEC et diverses études scientifiques, les initiants n'ont pas démontré que la taxe agirait sur le comportement des consommateurs vaudois dans un sens positif pour l'environnement et la santé. Ce point ayant déjà été soulevé par le Conseil d'Etat, il incombait aux recourants de l'étayer, précisent les juges de Mon Repos.

L'initiative porte aussi atteinte de manière disproportionnée à la liberté économique, ajoute la 1ère Cour de droit public. Les acteurs du secteur de la publicité seraient particulièrement impactés. Enfin, la taxe serait difficile à prélever hors du canton, voire impossible à l'international.

Débat empêché

Dans un communiqué, Ag!ssons conteste point par point les arguments du Tribunal fédéral. "Dès que nous proposons des solutions crédibles pour sortir de l'austérité, le Centre patronal active ses réseaux pour empêcher le débat. Cette décision ne nous fera pas taire: la démocratie appartient à celles et ceux qui s'engagent, pas aux lobbys qui veulent la confisquer", réagit Steven Tamburini, co-initiant et membre d'Ag!ssons.

Pour l'organisation, des dizaines d'études démontrent le lien entre publicité, surconsommation et empreinte carbone. Plusieurs Etats luttent ainsi contre certains types de publicité. Et la régulation des données, du tabac ou des produits financiers montre qu'il est possible d'agir au niveau international.

Enfin, une taxe progressive est le moyen le plus juste pour reconnaître la responsabilité des plus gros pollueurs, affirme le mouvement citoyen. (arrêt 1C_413/2024 du 7 novembre 23025)

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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