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Climat

Crues de juillet en Suisse: les mesures prises ont permis de limiter les dégâts

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Le bois flottant a été régulièrement retiré pour garantir l’écoulement. Ici sur l'Aar à Berne. (© KEYSTONE/MARCEL BIERI)

Les dégâts dus aux crues des dernières semaines sont limités malgré les inondations, indiquent de premières estimations. Les mesures de protection prises par la Confédération, les cantons et les communes ont fait leurs preuves.

Les quantités de pluie tombées en juillet figurent parmi les cinq plus élevées depuis le début des mesures à de nombreuses stations de MétéoSuisse, constate vendredi l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

L’épisode principal, du 12 au 15 juillet, s’est traduit par des cumuls de précipitations supérieurs à 100 mm dans quasiment toute la Suisse. Le versant nord des Alpes et le Tessin ont même enregistré plus de 150 mm de façon généralisée, ce qui correspond à la quantité de pluie tombant généralement sur l’entier du mois de juillet.

Après un mois de juin humide, ces précipitations se sont abattues sur un système hydrologique bien rempli, provoquant une nouvelle montée rapide des eaux et, partant, des crues et des inondations en maints endroits.

Services préparés, population informée

Les mesures de protection prises à titre préventif ont permis d’éviter des inondations de grande ampleur, estime l'OFEV. Aucun mort n'est en outre à déplorer. Les services d’intervention ont pu se préparer grâce aux prévisions et aux alertes, et la population a été informée en continu via différents canaux.

Des barrières de protection contre les crues, telles que des boudins Beaver, ont été érigées et le bois flottant a été régulièrement retiré pour garantir l’écoulement. Les galeries d’évacuation ont été activées à Thoune (BE) et à Lyss (BE).

Un orage particulièrement violent conjugué à de la grêle a frappé la région zurichoise dans la nuit du 12 au 13 juillet. Pour éviter une forte hausse de la Limmat, le niveau du lac de Sihl (SZ) a été abaissé préventivement.

À Bâle, la navigation a été suspendue durant six jours en raison du niveau élevé du Rhin. Afin de pouvoir faire baisser le plus rapidement possible les lacs du pied du Jura, l’OFEV et les cantons concernés – Berne, Vaud, Fribourg, Neuchâtel, Soleure et Argovie – ont décidé d’un commun accord le 16 juillet d’accroître temporairement le débit de l’Aar à la sortie du lac de Bienne.

Sur une plus longue période qu'en 2005

En termes de surface touchée et de quantités de précipitations tombées, les crues de juillet sont comparables à celles d’août 2005 (six morts et des dégâts se chiffrant à environ 4 milliards de francs). Durant ce mois, plus de 200 mm étaient tombés sur le versant nord des Alpes en 72 heures.

Or, en juillet de cette année, les précipitations se sont étalées sur une plus longue période. C’est pourquoi elles ont certes entraîné des débits plus importants, mais les débits de pointe ont été moins élevés dans les cours d’eau qu’en 2005. Seules quelques stations de mesure ont enregistré des valeurs supérieures aux records de 2005, comme sur la Reuss à Lucerne.

La saturation des sols et les précipitations persistantes, combinées aux orages et à la grêle, ont engendré en plusieurs lieux des phénomènes tels que laves torrentielles, glissements de terrain et ruissellement. Des routes et des lignes ferroviaires ont été coupées en partie durant plusieurs jours, comme dans les cantons de Schwytz, d’Uri ou de Vaud.

Les précipitations ont également provoqué des glissements de terrain au Tessin. Ainsi, l’axe nord-sud (A2) a été interrompu pendant plusieurs heures. Tel a également été le cas de routes dans les vallées latérales. Le ruissellement a également causé bon nombre de dégâts. L’eau s’est infiltrée dans des bâtiments, inondant garages, caves et passages souterrains.

Adapter la protection en permanence

Ces événements ont montré l’importance de mesures de protection contre les crues. Dans le contexte du réchauffement climatique, mais aussi de l’utilisation des surfaces d’habitat et d’infrastructure, la protection contre ces phénomènes doit constamment être adaptée, estime l'OFEV.

Les enseignements tirés des derniers évènements viendront alimenter l’amélioration de ces mesures, y compris en terme de construction, conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Inondations et coulées de lave froide en Indonésie

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Les intempéries se sont déroulées dans les districts d'Agam et Tanah Datar. (© KEYSTONE/EPA/GIVO ALPUTRA)

Au moins 34 personnes sont mortes et 16 sont portées disparues après des inondations et des coulées de lave froide sur l'île de Sumatra, dans l'ouest de l'Indonésie. Un précédent bilan faisait état de 12 morts.

Le drame s'est produit samedi vers 22h30 locales dans les districts d'Agam et Tanah Datar, dans l'ouest de l'île de Sumatra, a indiqué dimanche l'agence de recherches et de secours de Sumatra. Des pluies diluviennes se sont abattues pendant plusieurs heures sur la région, provoquant des crues subites et des coulées de lave froide provenant du mont Marapi, un volcan de l'île.

La lave froide est un magma formé par les diverses matières qui composent les parois d'un volcan: cendres, sable et roches. Sous l'effet de la pluie, celles-ci peuvent se mélanger et couler le long du cratère.

"En l'état de nos informations, 34 personnes ont péri: 16 à Agam et 18 à Tanah Datar. Au moins 18 personnes sont blessées. Nous sommes également toujours à la recherche de 16 autres personnes", a déclaré le porte-parole Ilham Wahab. "Nous allons poursuivre les recherches dans les deux districts", a-t-il dit.

Le gouvernement local a ouvert des centres d'évacuation et des postes de prise en charge d'urgence dans plusieurs zones des deux districts. Des secouristes se déplacent en canots pneumatiques pour rechercher les personnes manquantes et transférer des habitants dans des zones épargnées par l'eau.

Les glissements de terrain et les inondations sont courants en Indonésie durant la saison des pluies. En mars, au moins 26 personnes ont été retrouvées mortes après des glissements de terrain et des inondations dans l'ouest de l'île de Sumatra.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

"La peur" face aux nouvelles pluies qui frappent le Sud inondé

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Pas moins de 125 personnes sont toujours portées disparues. (© KEYSTONE/EPA/Sebastiao Moreira)

Le sud du Brésil, dévasté par des inondations historiques dont le bilan ne cesse de s'alourdir, est de nouveau frappé par d'intenses pluies qui doivent encore se renforcer. Ce qui complique le travail des équipes de secours et fait craindre de nouveaux dégâts.

"Beaucoup de gens voient la pluie et sont traumatisés. On voit que les gens ont peur", raconte à l'AFP Enio Posti, un pompier de Porto Alegre, la capitale de l'Etat du Rio Grande do Sul, en grande partie encore inondé.

"Nous savons que quand il pleut, l'eau finit par monter encore davantage", poursuit-il, protégé de la pluie par sa combinaison néoprène. Les fortes averses du début du mois dans cet Etat agricole du sud du pays ont provoqué le débordement des cours d'eau, affectant près de deux millions de personnes et faisant 136 morts et 806 blessés, selon le dernier bilan de la Défense civile samedi soir.

Quelque 125 personnes sont toujours portées disparues, tandis que plus de 537'000 ont été contraintes d'abandonner leur domicile en raison de cette catastrophe, que les experts des Nations unies et le gouvernement brésilien associent au changement climatique et au phénomène El Niño.

"Dévastation"

Quelque 81'000 autres personnes se sont réfugiées dans des abris ouverts par les autorités, tandis que plus de 92'000 habitations ont été endommagées ou détruites par les inondations, selon la Confédération nationale des municipalités.

Dans un communiqué publié samedi, le président américain Joe Biden s'est dit "attristé" par la "dévastation" au Brésil et assuré que Washington "travaille à fournir l'aide nécessaire" aux populations en coordination avec les autorités locales. Depuis le retour des pluies vendredi à Porto Alegre et dans d'autres zones déjà touchées, les autorités restent en alerte et multiplient les messages demandant à la population de ne pas retourner dans les zones sinistrées.

La région s'attend à des "averses et tempêtes isolées", qui se prolongeront jusqu'au début de la semaine prochaine, selon l'Institut météorologique national, qui met en garde contre les risques d'"inondations et de décharges électriques".

Selon les prévisions, les volumes de précipitations les plus importants devraient se produire entre dimanche et lundi. La météorologue Catia Valente a alerté sur le risque de nouveaux glissements de terrain sur la côte nord notamment.

"Ma famille"

Malgré les pluies, le Guaiba, une étendue d'eau qui borde Porto Alegre - autant considérée comme un fleuve, un lac ou un estuaire - a atteint 4,57 mètres samedi, son niveau le plus bas depuis le 3 mai, selon le gouvernement de l'Etat. Les premiers débordements surviennent à partir de trois mètres.

Dans la capitale régionale de 1,4 million d'habitants, les opérations de distribution d'aide alimentaire, d'eau potable, de médicaments ou de vêtements se poursuivent malgré la pluie. Institutions gouvernementales, entreprises, personnalités politiques et sportives, artistes ou simples citoyens, le pays entier se mobilise pour venir en aide aux sinistrés.

Le président Luiz Inacio Lula da Silva s'est félicité samedi sur le réseau social X du "plus grand élan de dons jamais enregistré dans l'histoire de notre pays". Dans le quartier de Sao Joao, en grande partie toujours sous l'eau, des pompiers et des volontaires s'affairent, ont constaté des journalistes de l'AFP. A bord de canots pneumatiques, barques ou jet-skis, ils distribuent l'aide aux sinistrés.

"Ils m'ont secouru en passant en bateau, j'ai appelé, ils se sont arrêtés et m'ont secouru. Je cherchais ma famille", raconte à l'AFP Everton Machado, un habitant de 36 ans. Le flux de bateaux vers les zones touchées, où de nombreuses personnes sont restées chez elles par crainte des pillages, s'est cependant réduit.

L'eau en bouteille reste rare dans la ville, et nuit et jour des camions-citernes approvisionnent abris, hôpitaux, immeubles ou hôtels. Malgré les nouvelles pluies et le chaos, des habitants tentent de retrouver un semblant de normalité. Certains magasins rouvrent, tandis que l'eau a commencé à se retirer par endroits. Ailleurs, des camions pompent l'eau boueuse qui envahit encore rues et bâtiments.

Inondations historiques, feux de forêt d'un niveau record, vagues de chaleur sans précédent, sécheresse, les événements climatiques extrêmes se sont enchaînés au Brésil ces derniers mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des crues subites font 50 morts en une journée dans le nord

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Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations ont fait une centaine de morts en Afghanistan. Le pays a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols. (archives) (© KEYSTONE/EPA/SHAMRIZ SABAWOON)

Au moins 50 personnes, "en majorité des femmes et des enfants", sont mortes vendredi lors de crues subites dans la province de Baghlan, dans le nord de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP un responsable local.

"Le bilan jusqu'ici est de 50 morts selon l'hôpital du district de Baghlan-e-Markazi", a affirmé Hedayatullah Hamdard, chef de l'autorité provinciale en charge de la gestion des catastrophes naturelles, et "il pourrait augmenter".

"Les pluies saisonnières ont provoqué des crues subites et les gens, qui n'avaient pas pu se préparer, n'ont pas pu se sauver", a-t-il ajouté. Des équipes de secours "cherchent s'il y a des victimes prises dans la boue ou sous les décombres", a-t-il encore dit dans la soirée.

Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays dont aucune région n'a été épargnée, selon les autorités. L'Afghanistan a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Les chaleurs extrêmes ont déjà fait 61 morts en Thaïlande en 2024

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61 personnes sont mortes d'insolation en Thaïlande depuis le début de l'année 2024, contre 37 pendant toute l'année 2023 (image symbolique). (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

En Thaïlande, 61 personnes sont mortes depuis le début de l'année en raison de la chaleur extrême qui a frappé le pays pendant des semaines, a déclaré le ministère de la Santé vendredi.

Pendant près d'une semaine en avril, les autorités de Bangkok ont émis quotidiennement des avertissements de chaleur extrême, la "température ressentie" ayant dépassé les 52°C.

Selon un communiqué du ministère, 61 personnes sont mortes d'insolation à travers le pays depuis le début de l'année 2024, contre 37 pendant toute l'année 2023.

Le nord-est de la Thaïlande, essentiellement constitué de terres agricoles, a connu le plus grand nombre de décès, a précisé le ministère.

Le changement climatique induit par l'homme entraînera des canicules plus fréquentes, plus longues et plus intenses, avertissent régulièrement les scientifiques.

Si le phénomène El Niño contribue au climat exceptionnellement chaud de cette année, l'Asie se réchauffe également plus rapidement que la moyenne mondiale, selon l'Organisation météorologique mondiale de l'ONU.

Apichart Vachiraphan, responsable du service de contrôle des maladies au ministère thaïlandais, a conseillé aux personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents de limiter leurs sorties.

Cette année, un temps chaud et sec a perduré plus longtemps que d'habitude sur le pays, où la saison des pluies tarde à arriver.

Des orages ont éclaté cette semaine dans certaines régions, faisant baisser les températures mais conduisant les autorités à mettre en garde contre les inondations soudaines.

En avril, le royaume a enregistré une température de 44,2°C dans la province de Lampang (nord), tout près du record national enregistré l'an dernier à 44,6°C.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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