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Suisse

Départ d'Alain Berset après 12 ans et une dernière affaire délicate

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Après 12 ans au Conseil fédéral, Alain Berset a présenté sa démission ce 21 juin. (Archives © KEYSTONE/Alessandro della Valle)

Clap de fin pour le benjamin et doyen du Conseil fédéral Alain Berset. Après douze ans au gouvernement, le socialiste quittera la Berne fédérale à la fin de l'année. Au bilan, il aura réussi à faire aboutir la réforme de l'AVS et le relèvement de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. Mais les affaires ont terni son image.

Rarement un ministre suisse aura fait la une des médias pour autant d'"affaires". La dernière en date est la plus grave. Elle concerne des fuites du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) à l'éditeur Ringier sur des décisions du Conseil fédéral durant la crise du coronavirus.

Si son ancien chef de la communication Peter Lauener a été en première ligne, Alain Berset s'est très vite aussi retrouvé en point de mire. L'affaire est remontée jusqu'au Conseil fédéral devant lequel il a répété n'être pas au courant. Mais le soupçon d'une présumée collusion avec les médias a lourdement pesé.

Cette affaire faisait suite à deux autres qui ont aussi suscité l'émoi dans le landerneau politique. Il y a eu l'escapade en avion en France en 2022, interrompue par des avions de chasse français. Aucune poursuite n'a été initiée.

Et il y a encore eu la maîtresse qui a tenté de soutirer 100'000 francs à Alain Berset après une ancienne liaison. L'affaire avait été révélée par la Weltwoche en novembre 2020. Le ministre a toujours invoqué une affaire privée. Il a été blanchi par les commissions de gestion du Parlement.

Bilan contrasté

Face à ces scandales, le Fribourgeois, 51 ans, a toujours fait preuve d'une résistance hors du commun. S'il a bénéficié d'un bon capital de sympathie dans la population, sous la Coupole à Berne, l'ambiance était devenue moins bienveillante ces derniers temps.

En décembre 2022, l'Assemblée fédérale l'a élu à la présidence sur un score médiocre de 140 voix sur 181 bulletins valables. En comparaison, il avait engrangé 190 voix sur 210 bulletins valables pour sa première présidence en 2018. A l'interne au DFI, l'homme est décrit comme très exigeant voire cassant.

Son bilan est plutôt contrasté. Alain Berset restera surtout le ministre qui a réussi à réviser l'AVS, une première depuis 1997. Les femmes travailleront jusqu'à 65 ans, une décision historique avalisée le 25 septembre 2022 par le peuple, mais de justesse.

En revanche, le sort de la prévoyance vieillesse reste encore très incertain. Le Parlement a terminé ses travaux sur la réforme du 2e pilier. Mais la gauche et le Conseil fédéral estiment que les propositions pour compenser les pertes de rentes de la génération transitoire sont insuffisantes. Le référendum est en route.

Coûts de la santé

Les multiples projets pour freiner la hausse des coûts de la santé et l'augmentation constante des primes d'assurance maladie restent aussi une épine dans le pied du ministre de la santé. Cette année étant plus douloureuse que toutes les précédentes avec une hausse de 6,6% en moyenne.

"Nous arrivons au bout de ce que le Conseil fédéral peut faire de lui-même", a déclaré le conseiller fédéral à plusieurs reprises. C'est au Parlement d'agir. Mais celui-ci tarde. Il a reporté plusieurs dossiers et rejeté certaines mesures phares, notamment le prix de référence des génériques.

La crise du Covid

Les années précédentes n'ont pas non plus été de tout repos pour le chef du DFI. La crise du coronavirus a frappé la Suisse comme le reste du monde en mars 2020.

Propulsé sur le devant de la scène, Alain Berset s'est d'abord présenté en homme d'Etat sûr de lui lors de la première vague. Mais son piédestal s'est quelque peu effrité lors de la deuxième vague en automne 2020.

Ayant choisi une voie médiane pour faire face à la crise, le Fribourgeois a toutefois obtenu le soutien de la population lors des trois votations sur le sujet, la dernière en date remontant à dimanche. La maxime du ministre "il faut agir aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire" restera dans les annales.

Dans un registre people pas très éloigné, Alain Berset a aussi frappé les esprits en 2018 lors de sa visite au siège de l'ONU à New York. Une photo du "Swiss president", assis sur le trottoir en train d'étudier ses documents, a fait le tour du monde.

Alain Berset est marié et père de trois enfants.

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Climat

Lausanne: des TL 100% électriques en 2030

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@ Keystone ATS

Les transports publics de la région lausannoise entendent faire passer l'entier de leur flotte de véhicules à l'ère électrique d'ici environ 5 ans, à l'exception de quelques minibus. Le remplacement de 162 autobus diesel par des véhicules électriques est prévu.

A l'heure actuelle, trois quarts des 126 millions de passagers que transportent les TL chaque année voyagent à bord d'un véhicule électrique. "L'entreprise entend porter ce chiffre à 100% d'ici à l'horizon 2030", annonce-t-elle lundi. Les investissements supplémentaires liés à la décarbonation de la flotte avoisinent les 130 millions de francs. La mesure s'inscrit dans le cadre des Plans climat des collectivités publiques.

A Lausanne, la mobilité représente en effet près d'un quart des émissions directes de gaz à effet de serre. "La Ville vise zéro émission directe dès 2030 dans le domaine de la mobilité. La décarbonation de la flotte TL nous permet d'avancer vers cet objectif", a déclaré Florence Germond, citée dans un communiqué.

Florence GermondConseillère municipale en charge de la mobilité de la Ville de Lausanne

Nombreux défis

Les bus diesel seront remplacés "au fur et à mesure de leur fin de vie". Le délai final de 2030 sera tenu "si toutes les procédures d'achat, d'infrastructure et d'équipement nécessaires (...) peuvent être réalisées", avertissent les TL. Ceux-ci qualifient les défis techniques de "nombreux mais clairement identifiés".

Pour parvenir à leurs fins, les TL misent sur deux technologies différentes, à savoir les trolleybus avec recharge en mouvement et les autobus électriques à batterie (e-bus) avec recharge au terminus et/ou au dépôt.

Delphine MorlierDirectrice des Routes des TL

Le passage au 100% électrique implique en outre une consommation accrue d'électricité pour les TL, ce qui pousse l'entreprise à des réflexions sur son approvisionnement en énergie. Un programme de production d'énergie solaire sur les bâtiments, ainsi qu'une recherche de sobriété et d'efficacité énergétiques sont prévus afin de limiter l'accroissement des besoins en électricité.

Moins de bruit et de pollution

Outre la diminution des gaz à effet de serre, la décarbonation de la flotte doit amener d'autres bénéfices à la population de l'agglomération lausannoise. Parmi ceux-ci, une "amélioration de la qualité de l'air et une réduction du bruit aujourd'hui causé par les moteurs thermiques".

Tinetta MaystrePrésidente du Conseil d'administration des TL

Le réseau de trolleybus de Lausanne, présent depuis 1932, constitue par ailleurs le pilier de la stratégie de décarbonation des TL, souligne l'entreprise. Ce réseau, déjà en cours d'extension, va être encore étendu d'ici 2030, avec notamment le prolongement de la ligne 9, le passage de la ligne 18 en trolleybus et le prolongement de la ligne 21 au Mont-sur-Lausanne.

Yann Rossier avec Keystone ATS

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Lausanne

Lausanne: trois fois plus de policiers dans les rues

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Le municipal Pierre-Antoine Hildbrand (à gauche) et le commandant de la police Olivier Botteron ont annoncé lundi une réorganisation de la police lausannoise. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La lutte contre le deal de rue se renforce à Lausanne. Police-secours et Proximité ne forme qu’une seule et même division depuis le début du mois. Une fusion qui permet de renforcer la présence policière, jour et nuit, dans les rues.

La Police de Lausanne resserre les rangs. Ses effectifs sont au cœur d’un projet-pilote depuis le début du mois : la fusion des divisions Police-secours et Proximité. L’idée est de renforcer la présence des patrouilles dans les rues. Car si jusqu’ici seuls une cinquantaine de policiers sillonnaient la ville, ils sont désormais près de 200. L’objectif : sécuriser l’espace public, alors que le sentiment d’insécurité va croissant dans la capitale vaudoise notamment face au deal de rue. Pierre-Antoine Hildbrandt, municipal chargé de la sécurité.

Pierre-Antoine HildbrandtMunicipal lausannois chargé de la sécurité

Aucune formation supplémentaire n’est nécessaire pour les agents, puisque l’école de police leur a enseigné tous les fondamentaux. Reste à savoir si ce renforcement des patrouilles se fait au détriment de certaines autres tâches. Réponse du Commandant du corps de police de Lausanne, le colonel Olivier Botteron.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

Notons que la fusion de ces divisions Police secours et Proximité n’est qu’une première étape, selon Olivier Botteron. Pour le Colonel, il est aujourd’hui indispensable que la police innove en repensant son fonctionnement. Un fonctionnement basé, donc, davantage sur les patrouilles en villes. Mais n’y a-t-il pas un risque de simplement déplacer le problème ? Réponse du commandant du Corps de police de Lausanne.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

Renforts en vue

La nouvelle division compte donc actuellement 186 équivalents plein temps. Et l’effectif sera bientôt revu à la hausse. On retrouve une dernière fois le Colonel Olivier Botteron.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

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Économie

Les prix des logements en propriété continuent d'augmenter

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Une maison coûte désormais moins cher sur l'arc lémanique qu'en Suisse centrale. (archive) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

En Suisse, autant les prix des maisons individuelles que ceux des propriétés par étage (PPE) ont augmenté au troisième trimestre 2024. Selon les régions, les disparités sont marquées: une maison coûte désormais moins cher sur l'arc lémanique qu'en Suisse centrale.

Les maisons individuelles ont coûté 1,6% de plus qu'au trimestre précédent et les PPE, 0,9% de plus, selon l'indice des prix des transactions Raiffeisen paru lundi. Sur un an, les prix des maisons individuelles ont progressé de 3,3% et ceux des PPE, de 2,8%.

"La dynamique des prix sur le marché suisse des logements en propriété a cessé de s'affaiblir récemment et son point le plus bas devrait donc être derrière nous. Les conditions de financement, déjà nettement plus favorables, et la perspective de nouvelles baisses des taux d'intérêt devraient stimuler la demande d'achat de logements", a expliqué dans le communiqué Fredy Hasenmaile, chef économiste de Raiffeisen Suisse.

Par région, les plus fortes hausses concernant le prix des maisons individuelles ont été enregistrées en Suisse centrale (+13,7%) et en Suisse méridionale (+6,2%). En revanche, les prix des maisons ont légèrement baissé dans la région de Berne (-2,1%) et du Léman (-3,4%). En ce qui concerne les PPE, c'est en Suisse centrale (+7,9%) et en Suisse orientale (+6,6%) que les prix ont le plus augmenté en comparaison annuelle. En revanche, en Suisse méridionale (+1,7%) et sur l'arc lémanique (+0,4%), les prix des appartements n'ont que légèrement augmenté par rapport à l'année précédente.

Selon le type de commune, la répartition de l'évolution des prix montre que les prix des maisons dans les communes urbaines ont connu la plus forte hausse en un an (+4,6%). Dans les communes rurales, les prix des maisons ont légèrement baissé (-0,7%). Les plus fortes hausses des prix dans le segment des PPE ont été atteintes dans les communes urbaines (+3,6%). Avec une hausse des prix de 1,4%, les propriétés par étage dans les centres n'ont en revanche que légèrement augmenté cette année.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lausanne

Plan directeur cantonal: enquête pour sonder les envies des Vaudois

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Selon un sondage en ligne, les Vaudois citent l'adjectif "vert" pour décrire à quoi devrait ressembler le territoire cantonal en 2025 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Via un sondage mené par l'Etat de Vaud, 6205 personnes ont donné leur avis sur le territoire vaudois à l'horizon 2050. Leurs réponses seront analysées en vue de la révision complète du Plan directeur cantonal vaudois (PDCn).

Ce vaste chantier comprend plusieurs étapes participatives sous le thème "C'est quoi le plan ?". La première s'est déroulée l'automne dernier sous la forme d'un questionnaire disponible en ligne, dont les résultats ont été publiés lundi.

Plusieurs questions à choix multiples ou ouvertes étaient soumises aux participants. Par exemple, à la question "Demain, j'aimerais vivre dans...", la majorité des personnes sondées (34%) ont répondu "dans une localité calme, proche d'une ville et facilement accessible". A l'opposé, d'autres préfèrent "une ville active qui vibre 24h sur 24" (7%) ou "un territoire sauvage" (6%).

Pour décrire à quoi devrait ressembler le territoire vaudois en 2050, les participants ont majoritairement utilisé l'adjectif "vert" (cité 632 fois), devant "naturel" (471) et "agréable" (390).

Les différents résultats de cette enquête constitueront "une des bases sur lesquelles s'appuieront les réflexions menées lors de la suite de la démarche participative" au PDCn, relève l'Etat de Vaud dans son communiqué. Sa prochaine étape réunira les acteurs du terrain: les communes, les structures d'agglomération et les associations économiques régionales. Une première série de huit ateliers se déroulera entre le 28 octobre et le 29 novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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