Suisse
Deux semaines de congé paternité : un compromis qui divise Berne
Le compromis sur le congé paternité qui propose deux semaines de congé divise. C'est "un minimum" pour certains, "une politique symbolique" pour d'autres. Pour l'UDC et les patrons, au contraire, c'est même trop.
Actuellement, seule la mère a droit à un congé maternité après la naissance d’un enfant. Celui-ci est d’au moins quatorze semaines. Une initiative populaire demande elle un congé paternité de 20 jours. Le compromis de la commission de la sécurité sociale du Conseil des Etats en consultation jusqu'à samedi propose la moitié, soit dix jours.
Un pas...
Le Parti socialiste se félicite que la commission de la sécurité sociale reconnaisse la nécessité d'accorder aux pères un congé à la naissance de leur enfant. La voie choisie par le contre-projet est judicieuse car elle ancre les dispositions dans la loi. Le congé, à prendre sur six mois, serait financé par les allocations pour perte de gain (APG). C'est un pas dans la bonne direction, estiment les Vert'libéraux.
L'association "le congé paternité maintenant!" rappelle que le coût du congé de quatre semaines s'élève à "400 à 450 millions de francs par an au maximum". Cela représente 0,055% du salaire, soit 3 francs sur un salaire moyen et donc "moins que le prix d'un café".
L'union syndicale suisse (USS) et la faîtière des travailleurs Travail.Suisse saluent tout deux le fait que le contre-projet, comme l'initiative, protège le congé maternité. Mais la proposition reste minimaliste, soulignent-ils à l'instar du PS.
Deux semaines, ce n'est pas un compromis, mais un "lot de consolation", ajoute l'USS. Cette période ne suffit pas à faire évoluer la situation en terme d'égalité, abonde le PS. Celui-ci exhorte la commission à s'en tenir aux exigences de l'initiative populaire. La Suisse accuse un retard insoutenable, ajoute le parti.
... mais trop timide
Pour les Verts aussi, la proposition de la commission est "trop timide et absolument insuffisante". Selon eux, ni deux semaines, ni quatre ne suffisent au père pour prendre sa place au sein de la nouvelle famille.
Ils exigent un congé paternité de huit semaines minimum ainsi qu'une période de 28 semaines de congé parental. Quatorze semaines seraient réservées à la mère et le père pourrait prendre au minimum huit semaines de congé durant les six premiers mois. Le PS exige même 38 semaines de congé parental, dont quatorze pour le père.
La commission fédérale pour les questions familiales estime également qu'un congé de 38 semaines serait bénéfique aux parents, à l'enfant et à l'économie. Les coûts seraient tout à fait supportables au vu des avantages économiques qu'induirait un congé parental.
Positif pour l'économie
Si les mères sentent que les pères les déchargent dans leur quotidien avec leur enfant, elles reprennent plus facilement leur travail, argumente Travail.Suisse. Le congé paternité permet donc à l'économie d'exploiter ce potentiel.
Pour la faîtière, l'augmentation du taux de prélèvement APG resterait modeste et facilement supportable, aussi bien avec l'initiative populaire qu'avec le contre-projet indirect.
Côté bourgeois, le PBD préférerait aussi un congé parental, plus flexible et plus moderne. A défaut, il estime que le contre-projet est supportable, autant pour les entreprises et les PME que pour les assurances sociales.
Pour le Parti démocrate-chrétien aussi, le compromis est supportable pour les PME. Il est également profitable à la famille.
Dogmes égalitaristes
Une vue que ne partage pas l'UDC. "Contrairement aux dogmes égalitaristes qui circulent, un nouveau-né a d'abord besoin de sa mère", s'insurge le parti de droite. Et d'ajouter que le congé paternité engendre des charges supplémentaires quelle que soit sa version et cela sans apporter une réelle contre-valeur.
Ces excès sociaux sont inacceptables pour les groupes de la population et les entreprises qui rencontrent de réels problèmes financiers en raison de la hausse constante des impôts et des charges salariales, poursuit l'UDC. L'union patronale suisse rappelle pour sa part que la majorité des entreprises n'ont que dix employés. Il leur est impossible de mettre en place ce congé paternité, conclut-elle.
Le PLR, opposé à l'initiative populaire, n'a pas encore pris position sur le contre-projet.
(KEYSTONE-ATS)
Vaud
Un centre de santé pour les personnes précaires à Yverdon
En partenariat avec Médecins du Monde Suisse, Yverdon-les-Bains a ouvert un Centre d'accueil en santé et orientation. Ce projet-pilote vise à offrir aux personnes précaires et/ou vulnérables un accès gratuit à des soins et conseils. Le centre a ouvert ses portes mardi à la Maison Pré-du-Canal, dans le quartier des Moulins, pour une période-test de quatre mois.
Durant cette phase, il s'agira notamment de tester une gamme restreinte de prestations: soins infirmiers, accompagnement social et administratif, identification des besoins pédiatriques, prévention bucco-dentaire, ateliers de prévention et éducation à la santé.
Un infirmier responsable de projet, une infirmière ainsi qu'une intervenante sociale seront présents au centre tous les mardis (09h00-18h00) et les mercredis (13h00-21h00). Cette phase-pilote permettra d'étudier "la pertinence d'une telle offre, afin de pouvoir statuer sur une éventuelle mise en oeuvre pérenne", selon les autorités yverdonnoises.
Ce projet est évidemment accès sur la santé et les soins, mais également sur des offres sociales ou administratives :
A noter que cette expérience repose sur une collaboration étroite avec les Etablissements hospitaliers du Nord Vaudois, dont les médecins seront consultés pour tout avis médical nécessaire, initialement par téléphone. De quoi permettre "une évaluation rapide des besoins et une orientation appropriée vers les soins spécialisés si requis".
L'origine de ce projet remonte à janvier 2022 et à un postulat de la conseillère communale écologiste Céline Ehrwein. Celle-ci demandait d'étudier la possibilité de créer à Yverdon une telle structure, inexistante dans le Nord vaudois.
Suisse
Vif débat sur le budget de l'armée
Le débat sur le budget de l'armée est vif. Gauche et droite s'affrontent sur l'orientation de l'armée jusqu'en 2035 et le plafond des dépenses. Le National est entré en matière mercredi sur les deux projets ainsi que sur les crédits pour l'armée.
C'est ce dernier point qui a donné lieu aux plus vifs affrontements. Le Conseil fédéral a placé le plafond des dépenses pour les années 2025 à 2028 à 25,8 milliards. Le Conseil des Etats l'a augmenté de 4 milliards afin d'atteindre 1% du PIB d'ici 2030 et non 2035 comme le demande le Conseil fédéral. En compensation, il propose de couper 2 milliards dans la coopération internationale.
Sur le principe, le National est favorable à une augmentation du plafond des dépenses. Mais, a souligné Jean-Luc Addor (UDC/VS) au nom de la commission, "la question est de savoir comment financer".
Le National doit trouver une solution parmi pléthore de propositions entre compensations dans d'autres domaines ou fonds spécial temporaire et remboursable. Martin Candinas (C/GR) a parlé de "concours d'idées".
L'essentiel, selon lui, est que le budget de l'armée soit augmenté. "Notre pays a besoin de plus de moyens pour la sécurité de la population". Et Isabelle Chappuis (C/VD) de rappeler que "nous ne pouvons pas laisser une dette sécuritaire à la génération future."
Fonds ou compensations
"Est-il vraiment plausible que l'armée russe se retrouve à nos portes?", lui a demandé Priska Seiler-Graf (PS/ZH). Même le Conseil fédéral répond par la négative. Pour la gauche, la sécurité doit être comprise de manière globale et prendre en compte les autres menaces comme le terrorisme, les cyberattaques ou le changement climatique. Le parti socialiste est favorable à un fonds temporaire.
L'UDC y est clairement opposée. "Ce n'est pas sérieux de devoir rembourser", a critiqué Thomas Hurter (UDC/SH). Si cette solution est adoptée, le parti conservateur refusera le plafond. Il préfère clairement passer par des compensations.
Une solution également préconisée par le PLR. "Il existe des moyens de compenser l'augmentation du budget de l'armée. De nombreuses subventions peuvent être remises en question", a lancé Jacqueline de Quattro (PLR/VD).
Les Vert-e-s ont été les seuls à s'opposer à une augmentation du budget de l'armée. Le peuple doit pouvoir s'exprimer, a dit Marionna Schlatter (Vert-e-s/ZH). Un doublement des dépenses d'ici 2030 est "inutile" et "le résultat d'une propagande alarmiste de l'armée".
Orientation stratégique
Deuxième point de friction: l'orientation stratégique de l'armée. Cette orientation doit permettre d'éviter des lacunes de sécurité, a expliqué la ministre de la défense Viola Amherd. L'armée doit pouvoir répondre à différents types d'attaques.
Il s'agit pour le Parlement de définir "les capacités dont nous voulons doter l'armée d'ici 2035", a souligné M. Addor. Et Mme de Quattro de rappeler qu'il faut "rassembler nos forces pour atteindre l'objectif qui est de défendre notre pays et sa population".
Pour Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE), ce projet est "un grand bazar". Le Conseil fédéral a retenu un scénario qui permet de ne pas faire de choix et de "coller aux envies de l'armée". Cela lui permet de continuer à développer ses capacités conventionnelles et s'adapter aux menaces comme le cyberterrorisme, les ruptures de chaînes d'approvisionnement en énergie, etc., a critiqué le Neuchâtelois.
Cette orientation n'est "qu'une vague déclaration d'intention" qui ne prend pas suffisamment au sérieux les menaces réelles. "La sécurité de la Suisse ne doit pas être assurée uniquement par des chars, mais aussi par la diplomatie", a lancé Gerhard Andrey (Vert-e-s/FR).
La gauche souhaite orienter plus fortement l'armée sur les capacités de protection de la population ou l'aide en cas de catastrophes. Mais les partis bourgeois font barrage. L'armée doit pouvoir agir en cas de menace militaire à distance et de conflit hybride. L'UDC veut que l'exercice en vaille la peine et demande de tirer un bilan au terme de la période.
Au final, les députés sont entrés en matière par 129 voix contre 59. Seule la gauche était opposée au projet.
Le débat se poursuit.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Suisse
Mandat à la Suisse pour une réunion sur les Conventions de Genève
L'Assemblée générale de l'ONU a donné le mandat à la Suisse d'organiser une réunion des parties aux Conventions de Genève dans les six mois sur le conflit au Proche-Orient. Dans un texte adopté mercredi, elle exige la fin de l'occupation israélienne dans les 12 mois.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Une Nuit des Musées étoilée dans la région lausannoise
Il est temps de vadrouiller de musée en musée. La Nuit des musées revient pour une 23ème édition dans la région lausannoise ce samedi. Curieux et curieuses pourront découvrir 30 institutions entre Pully et Ecublens. Une exploration qui se fera sur le thème des étoiles.
Un samedi placé sous le signe de la culture. La Nuit des musées revient pour une 23ème édition dans la région lausannoise. En tout, ce sont 30 institutions entre Pully et Ecublens qui sont de la partie entre 14h et 2h du matin. Et l’une d’elle participe pour la première fois. Julien Friderici, coordinateur de la Nuit des Musées.
Et c’est bien là un des objectifs de la manifestation organisée par l’entité « Lausanne Musées » : encourager le public à découvrir des institutions qui sont parfois méconnues.
30 étoiles dans le ciel muséal
Le thème de cette 23ème édition : des étoiles plein les yeux. Une manière, évidemment, de rappeler le nom de la manifestation. A chaque musée de s’approprier ce thème comme il l’entend. On retrouve Julien Friderici, coordinateur de la Nuit des musées.
Le thème de l’astronomie permet aussi à Lausanne Musées de tracer une carte des constellations formées par les institutions. Une idée plutôt pratique pour s’y retrouver, comme nous l’explique le coordinateur de la Nuit des Musées.
La manifestation, organisée par l’entité « Lausanne Musées », se tiendra donc ce samedi. Rendez-vous est donné sur la place des Pionnières à Lausanne.
Pour profiter de la Nuit des Musées, il faudra débourser 10 francs par adulte. La manifestation est gratuite pour les enfants jusqu’à 16 ans.
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