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Suisse

ESH Médias va biffer jusqu'à 40 postes

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Cette nouvelle annonce de suppression de poste intervient alors que d'autres coupes ont déjà été annoncées dans d'autres groupes. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Le groupe ESH Médias, qui édite notamment ArcInfo, Le Nouvelliste et La Côte, annonce à son tour une restructuration dans un secteur de la presse en difficulté. Il va biffer jusqu'à 40 postes, avec pour objectif de réduire ses frais fixes annuels de 4 millions. Les rédactions sont sous le choc.

Dans un communiqué publié mardi, ESH Médias indique que cette suppression de 40 postes constitue "un maximum". L'ensemble des activités et des sites du groupe sont concernés. Une dizaine de journalistes devraient être touchés. La réduction des effectifs se fera "dans la mesure du possible" par le biais de fluctuations naturelles, mais des licenciements ne pourront pas être évités. Les personnes concernées par un départ bénéficieront de mesures d'accompagnement. Une période de consultation a démarré et prendra fin le 16 février.

Nouvelle organisation

La direction générale d'ESH dit "déplorer" ces mesures, mais affirme qu'elles sont "indispensables pour assurer la pérennité du groupe et lui permettre d'investir à long terme dans son développement." Les collaborateurs ont été informés mardi. Le nouveau modèle d'organisation se déploiera dès mars. Il doit permettre au groupe de "simplifier son fonctionnement, développer ses pôles d'expertises, sécuriser ses grands équilibres financiers et le mettre en capacité de continuer à porter les missions et valeurs des médias locaux romands." Comme les autres acteurs médiatiques, ESH souffre d'un marché publicitaire en décroissance pour la presse papier. Il relève que les audiences globales des médias locaux progressent, mais que les revenus des abonnements numériques ne parviennent pas à compenser les baisses issues des abonnements papier.

"Malgré de nombreux efforts de numérisation de son portefeuille abonnés et de diversification de ses revenus, notamment à travers l'affichage et le content marketing, le groupe ESH Médias fait face à un marché toujours plus exigeant et doit revoir son modèle d'affaires en profondeur", poursuit le communiqué. Pour l'heure, la direction d'ESH ne souhaite pas faire de commentaires supplémentaires sur "son plan de rationalisation", afin de respecter le processus de consultation.

Sur son site internet, ESH Médias dit compter plus de 180'000 lecteurs "papier" pour ses quotidiens, auxquels s'ajoutent les 90'000 tous-ménages distribués via ses hebdomadaires. Sur internet, ses différents titres attirent environ 85'000 visiteurs par jour.

Stupéfaction des rédactions

ESH Médias a été créé au début des années 2000 par la patron de presse français Philippe Hersant. Celui-ci assure toujours la présidence du groupe, tandis que son fils Sébastien est devenu directeur général en début d'année. Outre ArcInfo, La Côte et Le Nouvelliste, ESH Médias édite le Journal de Cossonay, le Journal de Sierre et la Gazette de Martigny. Le groupe est également actif dans d'autres domaines, notamment l'impression de journaux avec son centre de Monthey (VS).

Dans les deux titres vaudois, la nouvelle a été accueillie avec stupéfaction. La société des rédacteurs se dit profondément inquiète mais désireuse de prendre part à la procédure de consultation qui sera ouverte jusqu’au 16 février, explique Caroline Gebhard, journaliste au sein de « La Côte » et présidente d'impressum.

Caroline Gebhard

Du côté du journal de Cossonay et de sa petite équipe, l’espoir est pour l’heure de passer entre les mailles du filet. Pascal Pellegrino, rédacteur en chef du journal de Cossonay.

Pascal PellegrinoRédacteur en chef du journal de Cossonay

Au sein autres rédactions, c'est aussi la stupeur. "Nous sommes sous le choc. Nous ne sommes que de petites rédactions. Même si ces mesures touchent aussi les autres secteurs de ESH Médias, comment envisager le licenciement de 40 personnes d'un seul coup?", se demande Thierry Brandt, journaliste à ArcInfo et s'exprimant au nom de sa rédaction.

"Le flou des mesures annoncées nous sidère également. Il y a eu beaucoup d'émotion dans notre rédaction. Les journalistes en début de carrière, notamment, sont accablés par cette nouvelle", ajoute-t-il.

"Débâcle"

Avant ESH, de nombreux autres médias suisses ont annoncé des suppressions de postes ces derniers mois, tant chez les grands groupes du pays (TX Group, CH Media, Ringier) qu'au sein de petites rédactions.

En réaction mardi à cette nouvelle restructuration, l'association professionnelle des journalistes impressum a dit se "désoler d'apprendre que la débâcle continue dans les rédactions de la presse romande."

Caroline Gebhard

Cité dans un communiqué, son secrétaire central pour la Suisse romande, Etienne Coquoz, affirme que "les collaboratrices et les collaborateurs des rédactions touchées ont été surpris par la nouvelle." Il ajoute que le personnel s'organise déjà pour entamer la période de consultation "le mieux armé possible".

Isabelle Bertolini avec Keystone ATS

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Économie

Banque Cramer dopée en 2023 par la hausse des taux d'intérêt

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La hausse des taux d'intérêt a dopé les résultats 2023 de Banque Cramer & Cie à Genève (photo prétexte). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'augmentation des volumes de gestion et l'amélioration de la marge d'intérêts ont permis à Banque Cramer & Cie de soigner sa rentabilité en 2023. Le bénéfice net a bondi de 59,7% à 9,1 millions de francs.

Le résultat opérationnel s'est lui envolé de 72% à 14,8 millions de francs, indique jeudi l'établissement genevois, actif dans la gestion de patrimoine et les services financiers aux entrepreneurs et clients fortunés. Un montant de 4,5 millions a été attribué à la réserve pour risques bancaires généraux.

Les recettes ont gonflé de 15,3% à 50 millions de francs, grâce principalement à la progression enregistrée dans les opérations d'intérêt. Les hausses de taux décidées par la Banque nationale suisse (BNS) ont eu une influence positive sur la marge d'intérêt, comme pour l'ensemble du secteur bancaire helvétique. Les charges ont pris 5% à 34,2 millions. Le rapport entre les dépenses et les revenus a été amélioré de 4,9 points de pourcentage à 82%.

La masse sous gestion s'est enrobée de 7,3% à 3,2 milliards de francs, grâce notamment à des entrées nettes d'argent de 398 millions, davantage que les 333 millions de l'exercice précédent.

Depuis mars, l'établissement est dirigé par Thomas Müller, dans l'optique de sa prochaine entrée au capital de Norinvest Holding, actionnaire unique de Banque Cramer & Cie. Le nouveau patron a été "appelé pour franchir une nouvelle étape dans le développement de la banque", précise le communiqué.

Autre changement dans les instances dirigeantes, le conseil d'administration est désormais présidé par Alain Sierro, qui a dirigé l'établissement de 2005 à 2008 et qui siège à l'organe de surveillance depuis 2019. Le président sortant Massimo Esposito continuera à oeuvrer en qualité d'administrateur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les HUG "sur de bons rails", selon Bertrand Levrat

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Bertrand Levrat a quitté la direction des HUG à fin avril (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sont sur de bons rails. "Ils sont au sommet sur leurs trois missions essentielles: soins, enseignement et recherche", affirme leur ex- directeur général Bertrand Levrat, qui a terminé son mandat fin avril.

"Durant ces onze ans, je n’ai cessé de me demander si j’enverrais les membres de ma famille dans n’importe quel service. En cas de doute, j’intervenais", relève Bertrand Levrat dans une interview de bilan publiée jeudi par le quotidien Le Temps. "Je rends les clés d’un hôpital d’excellence avec des professionnels très engagés", poursuit-il.

L'ancien directeur a le sentiment de laisser un hôpital en meilleur état au moment de partir qu’à son arrivée. "Notamment parce que j’ai donné le goût et l’envie d’entreprendre durant mon mandat. J’ai introduit une culture de l’entrepreneuriat dans l’hôpital: chacun peut réaliser des projets s’il a une bonne idée", raconte-t-il.

Engagement extraordinaire

La crise du Covid a évidemment marqué son ère. "Personne, de l’extérieur, ne peut comprendre ce qu’on a vécu, les décisions qu’il a fallu prendre. A un moment, il ne restait que trois jours d’anesthésiants pour toute la Suisse romande", illustre-t-il.

"Tout le monde s’est engagé de manière extraordinaire: les médecins et les soignants, mais aussi les nettoyeurs, les transporteurs et les cuisiniers. Et cela dans la durée. Il y a eu sept vagues et on a accueilli près de 12'000 patients covid. Comme en Italie, on a été au bord de la rupture. Une telle expérience marque autant qu’elle soude", souligne-t-il.

Et de relever que le "soutien des autorités politiques a été très fort. Nous avons subi des déficits importants, parce qu’on a dû entièrement se mobiliser pour les patients covid au détriment d’autres activités, chirurgicales notamment. C’est ce qui explique l’écart avec le budget. L’Etat a compensé nos pertes, à hauteur de plusieurs centaines de millions de francs".

Des erreurs

Parmi les autres événements marquants, Bertrand Levrat cite la mort d'Adeline, qui l’a profondément marqué et affecté. "J’étais à la tête des HUG depuis trois mois lorsqu’elle a été assassinée (...).. Je n’ai pas le sentiment d’avoir fait des erreurs, mais je me suis impliqué personnellement. J’ai beaucoup réfléchi à la situation, à ce qu’on aurait pu faire mieux ou différemment".

Dans un contexte moins dramatique, Bertrand Levrat avoue s'être "planté" en voulant changer les badges. "Une autre fois, j’ai aussi été la risée de tous les employés: les salaires des quelque 13'000 collaborateurs ont été versés deux fois. On parle de 120 millions de francs! (...). Nous avons récupéré tout l’argent. Je n’y étais pour rien, mais, en tant que directeur, j’étais responsable de tout".

Transition assurée

Quant à la transition avec son successeur Robert Mardini qui entrera en fonction en septembre, elle est assurée par l’ensemble de la direction qui est "solide", certifie-t-il. "De plus, le directeur médical, Arnaud Perrier, reste précisément pour cela jusqu’à la fin de l’année (...) avant de partir à la retraite. Pour ma part, la décision n’a pas été prise sur un coup de tête. Après plus de dix ans passés dans l’institution, j’avais envie de mener d’autres projets".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Plus de 160 délégations invitées à la conférence sur la paix en Ukraine

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La Conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine se tiendra les 15 et 16 juin au Bürgenstock au-dessus du Lac des Quatre Cantons (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Les invitations pour la conférence pour la paix en Ukraine les 15 et 16 juin au Bürgenstock (NW) ont été officiellement envoyées. Le Conseil fédéral a convié quelque 160 délégations nationales, indique-t-il jeudi. La Russie n'est pas invitée pour l'instant.

La conférence vise notamment à fournir une plateforme de dialogue pour parvenir à la paix en Ukraine et à définir conjointement une feuille de route sur la manière d'impliquer les deux parties, rappelle le gouvernement. La participation d'un grand nombre d'Etats est déterminante pour atteindre ces objectifs.

Parmi les invités figurent des membres du G7, du G20, des BRICS, de nombreux autres pays de tous les continents ainsi que l'UE, trois organisations internationales, dont l'ONU, et deux représentants du monde religieux, comme le Vatican. En revanche, la Russie n'a pour l'heure pas été conviée.

Quant à la venue du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le gouvernement écrit que "la liste définitive des participants ne sera connue que très peu de temps avant la conférence".

"Importance au-delà de l'Ukraine"

Viola Amherd avait reçu à Berne le président ukrainien Volodymyr Zelensky et lui avait assuré que la Suisse était prête à organiser le sommet mondial pour la paix en Ukraine souhaité par M. Zelensky. Sur X, la présidente de la Confédération s'est dite "honorée d'inviter des dirigeants mondiaux au premier sommet pour la paix en Ukraine".

Quant au président ukrainien, il est "certain que toutes les nations pacifiques du monde souhaitent participer à ce sommet, car son importance va bien au-delà de l'Ukraine. Il s'agit du rôle mondial de chaque nation, ainsi que du véritable respect du droit international et de la coexistence pacifique dans le monde entier".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'ATE contre l'extension "démesurée" des autoroutes

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L'ATE s'oppose aux projets de développement autoroutier du Conseil fédéral et du Parlement (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le référendum contre l'extension "démesurée" des autoroutes, probablement soumis à votation cet automne, fait partie des priorités de l'ATE pour les mois à venir. L'association met aussi l'accent sur le 30 km/h, la protection contre le bruit et les transports publics.

L'Association transports et environnement (ATE) a présenté jeudi ses thèmes prioritaires pour une mobilité plus respectueuse de l'environnement. Elle s'oppose en particulier aux projets de développement autoroutier du Conseil fédéral et du Parlement.

L'ATE tient aussi à la limitation de vitesse à 30 km/h. Elle regrette que ce modèle soit remis en question au Parlement, qui veut limiter le pouvoir de décision des cantons et des communes en la matière.

Le développement des transports publics fait aussi partie des priorités de l'ATE. Il ne faut pas se concentrer uniquement sur la route. L'ATE estime qu'il faut agir en particulier en ce qui concerne le raccordement de la Suisse au trafic ferroviaire international.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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