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Suisse

La grève générale de 1918 commémorée à Olten

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Il y a cent ans, le 12 novembre 1918, la grève générale débutait en Suisse, après le déploiement de l'armée dans les villes et la dissolution violente d'une manifestation à Zurich (archives). (©KEYSTONE/PHOTOPRESS-ARCHIV/STR)

Près de 1400 personnes ont commémoré la grève générale de 1918 samedi dans les anciens ateliers principaux des CFF à Olten (SO). L'occasion pour Simonetta Sommaruga de rappeler que l'égalité salariale n'est toujours pas une réalité en Suisse.

La conseillère fédérale a rappelé que les femmes s'étaient démenées, en 1918 comme toujours, pour approvisionner les grévistes, soutenir le comité de grève et s'occuper des enfants. Sans récolter le moindre remerciement, a-t-elle précisé selon la version écrite de son allocution.

"Le droit de vote pour les femmes figurait alors tout en haut des revendications", a déclaré la cheffe du Département de justice et police (DFJP). Mais "il dégringole ensuite pour devenir le dernier des soucis des hommes de ce pays."

Des décennies de lutte

"Il a fallu des générations de femmes pour lutter contre la discrimination et l'exclusion, pour secouer les carcans", a poursuivi la ministre. Ainsi en 1969, des femmes marchent sur Berne par milliers. Et posent leurs conditions: le Conseil fédéral pourra signer la Convention européenne des droits de l'homme, mais seulement quand les femmes auront le droit de vote.

Deux ans plus tard, la Suisse devient enfin ce qu'on appelle une démocratie: les femmes ne sont plus des mineures au plan politique. "Nous avons maintenant le droit de vote et d'éligibilité. Mais pas l'égalité dans la réalité", a souligné Mme Sommaruga.

"Combattre ensemble"

La présidente du syndicat Unia, Vania Alleva, a de son côté appelé à une nouvelle grève des femmes en 2019 pour exiger l'égalité salariale. Selon elle, c'est lors d'une grève qu'on distingue le mieux les raisons pour lesquelles les travailleurs ont avantage à se regrouper dans un syndicat et à combattre ensemble pour leurs intérêts.

Mme Alleva a cité à titre d'exemple les actions de protestation des maçons durant les dernières semaines. "La grève est plus actuelle et nécessaire que jamais en Suisse", a-t-elle estimé.

Une étape vers la Suisse moderne

Pour Paul Rechtsteiner, président de l'Union syndicale suisse (USS), la grève nationale de 1918 fait partie des grandes étapes de la Suisse moderne. Elle a donné le coup d'envoi à la construction d'un Etat social.

Après l'ultimatum du Conseil fédéral, le Comité d'Olten, qui avait appelé à la grève générale pour le 12 novembre 1918, a eu la sagesse de la stopper le 14 pour éviter un bain de sang suite à la mobilisation de l'armée, a rappelé M. Rechtsteiner.

Outre le droit de vote des femmes, les grévistes exigeaient notamment une prévoyance vieillesse et la semaine de 48 heures.

De la défaite au succès

Ce qui avait été d'abord une défaite s'est mué de plus en plus en un immense succès, a relevé le président de l'USS, également conseiller aux Etats (PS/SG). "Ce ne sont donc pas les défaites qui importent sur le long terme, mais la volonté et la force de continuer à lutter pour des revendications légitimes".

L'armée suisse ne devrait plus jamais être engagée contre sa propre population, a poursuivi M. Rechsteiner. A l'époque, trois ouvriers avaient été abattus par la troupe à Granges (SO), alors que la grève avait déjà été levée, a-t-il rappelé.

Grave crise politique

La semaine du 7 au 14 novembre 1918 a vu la pire crise politique interne en Suisse depuis la création de l'Etat fédéral en 1848. L'appel du Comité d'Olten à la grève générale pour le 12 novembre intervient après le déploiement de l'armée dans les villes et la dissolution violente d'une manifestation à Zurich le 9 novembre.

Il est suivi par quelque 250'000 travailleurs. Après l'ultimatum du Conseil fédéral aux grévistes, l'escalade menace. Le Comité d'Olten décide alors de lever la grève.

La commémoration d'Olten était organisée par l'Union syndicale suisse, le Parti socialiste et la Société Robert Grimm.

 

(ATS)

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Vaud

Sébastien Cala se porte candidat pour remplacer Rebecca Ruiz

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Sébastien Cala est député au Grand Conseil depuis 2019 et chef de groupe socialiste depuis 2023. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le chef de groupe socialiste au Grand Conseil Sébastien Cala se porte candidat pour succéder à la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz lors de l'élection complémentaire du 8 mars. L'élu de la Vallée de Joux a déposé sa candidature au PS Vaud.

"Nous avons reçu sa candidature", a indiqué vendredi en fin de journée à Keystone-ATS Romain Pilloud, président de la section vaudoise du parti socialiste. Les personnes intéressées ont encore jusqu'à samedi minuit pour déposer leur candidature, précise-t-il.

Député au Parlement vaudois depuis 2019, Sébastien Cala a été désigné quatre ans plus tard comme chef de groupe de son parti dans les rangs du Grand Conseil. L'ancien sauteur à skis et actuel chercheur en sciences du sport à l'Université de Lausanne (UNIL), âgé de 37 ans, est notamment très actif dans les domaines du sport, de la santé et de l'action sociale.

M. Cala a récemment eu des mots très sévères sur les coupes budgétaires prévues dans le budget de l'Etat 2026, prenant notamment la tête du combat des hôpitaux régionaux, dont celui de sa région, malmenés par les mesures d'économie. Il est d'ailleurs le président du Comité directeur du Pôle santé Vallée de Joux (PSVJ) depuis quatre ans.

"C'était une longue réflexion avec ma famille et avec le parti. Je me suis décidé parce que cela fait plusieurs mois que nous travaillons à positionner le parti par rapport à ce que fait le gouvernement. Je voulais porter cette dynamique. Notre travail au Grand Conseil démontre que nous avons la possibilité de faire autrement, que nous pouvons trouver une solution pour toutes et tous et pas uniquement pour les plus privilégiés", confie Sébastien Cala dans une interview dans le 24 heures.

Deuxième candidat

Il est le deuxième candidat à se déclarer pour la candidature socialiste pour conserver le deuxième siège PS au gouvernement vaudois après l'annonce de la démission de la ministre de la santé et de l'action sociale Rebecca Ruiz, la semaine passée, pour des raisons de santé. L'ex-conseiller national Roger Nordmann a, lui, annoncé sa candidature mercredi après-midi. A ce stade, il n'y a que les candidatures de MM. Nordmann et Cala, selon le PS Vaud.

Plusieurs ténors du parti avaient indiqué renoncer à cette élection. Il s'agit de la conseillère nationale et ex-présidente du PS Vaud Jessica Jaccoud, de la conseillère nationale et municipale d'Yverdon-les-Bains Brenda Tuosto, du syndic de la même ville Pierre Dessemontet, du président actuel du Grand Conseil Stéphane Montangero ou encore du député et municipal nyonnais Alexandre Démétriadès.

Le congrès du PS Vaud qui désignera la candidature officielle se tiendra le samedi 13 décembre. Les Vert-e-s ont déjà annoncé qu'ils soutiendraient la candidature socialiste et ne lanceraient donc personne dans la course.

A ce jour, seule l'UDC a désigné son candidat à cette élection complémentaire au Conseil d'Etat. Il s'agit du député et ex-président du Grand Conseil Jean-François Thuillard. Cet agriculteur est aussi actuellement syndic de Froideville. Il est soutenu par le PLR et le Centre au sein de l'Alliance vaudoise.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Aéroport de Zurich: bientôt la fin de la limitation des liquides

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Grâce à la nouvelle infrastructure de contrôles, les liquides peuvent rester dans les bagages à main et les bacs qui transportent ces derniers sont ramenés automatiquement à leur point de départ, une fois vidés. (© KEYSTONE/CLAUDIO THOMA)

Présenter ses produits liquides en quantité limitée et son ordinateur portable avant de prendre l'avion à Zurich ne sera plus nécessaire dès l'été prochain. Le plus grand aéroport de Suisse introduit des scanners de nouvelle génération pour ses contrôles de sécurité.

Les passagers de l'aéroport de Zurich découvriront les nouveaux scanners progressivement dès lundi prochain. Le rez-de-chaussée, secteur dévolu aux contrôles de sécurité, en sera alors entièrement équipé. Les points de contrôle des autres étages suivront par la suite.

Bouteilles de 2 litres dès l'été 2026

Grâce aux nouveaux scanners, liquides et appareils électroniques peuvent rester dans les bagages. Ils n'ont plus à y être présentés séparément. Les engins détectent les objets en 3D et non plus seulement en 2D. Ce système de détection plus performant équipe déjà plusieurs aéroports dans le monde. Il permet notamment de détecter des explosifs solides et liquides.

"C'est un grand bond en avant dans la technologie des contrôles", s'est réjoui vendredi Reto Lanz, chef adjoint des contrôles de la police de l'aéroport, face aux médias réunis sur place. Une autre innovation attend les voyageurs: une fois le contrôle passé, les conteneurs pour bagages à main retournent automatiquement à leur point de départ.

Pour l'instant, la limitation des produits liquides à des récipients de 100 ml reste en vigueur, en attendant que les quatre étages du secteur des contrôles soient équipés des nouveaux scanners. D'ici à l'été prochain, tous les scanners auront été remplacés. Il sera alors possible de transporter des liquides dans des récipients contenant jusqu'à deux litres. L'Union européenne a levé, depuis l'été dernier, toute limitation en la matière pour les contrôles avec les nouveaux scanners.

Nouvelle détection corporelle

Les centaines d'images réalisées par scanners pour chaque bagage sont analysées dans une pièce séparée en cas de doute ou d'objet suspect. Ce contrôle à distance permet d'accélérer davantage encore le flux des passagers.

L'acquisition des nouveaux équipements de sécurité coûte 34 millions de francs à l'aéroport. Des scanners de fouille corporelle en font également partie. Ils détectent des objets métalliques et remplacent en grande partie les fouilles manuelles.

Un pictogramme à taille humaine y montre à chaque personne où se placer et comment se positionner. En cas de détection, il indique aussi dans quelle zone du corps un objet suspect se trouve. "Mais il faut continuer à vider ses poches et à enlever sa veste", précise Reto Lanz.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'OSCE reste polarisée après le Conseil ministériel de Vienne

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Les délégations des 57 Etats membres et des onze Etats partenaires de l'OSCE se sont réunies pendant deux jours dans l'ancien palais impérial la Hofburg de Vienne (archives). (© KEYSTONE/EPA/MAX SLOVENCIK)

L'OSCE ne dispose pas encore de budget pour l'année à venir et l'organisation n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une présidence pour 2027. La Suisse, qui assurera cette fonction pour 2026, espère que des solutions seront rapidement trouvées.

Un budget adopté est nécessaire, a souligné vendredi l'ambassadeur suisse auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Raphael Nägeli, à Vienne. Il faut en outre "d'urgence" une présidence pour 2027, a-t-il déclaré lors de la séance de clôture du Conseil ministériel de l'organisation, qui s'est étendu sur deux jours. Il représentait le conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui est parti jeudi soir.

En tant que future présidente, la Suisse se dit consciente des limites de la fonction. Elle ne peut que faire des propositions et préparer des réunions. Les décisions doivent être prises en commun, a expliqué M. Nägeli. A l'OSCE, la prise de décision nécessite en effet le consensus des 57 Etats membres.

Lors du Conseil des ministres, une seule décision a été prise, a communiqué l'actuelle présidence finlandaise: un terme sera mis à la mission de l'OSCE en Arménie et en Azerbaïdjan, en lien avec le conflit au Haut-Karabakh.

Préparation à l'après-guerre

Depuis la guerre de la Russie contre l'Ukraine, l'OSCE est en quelque sorte dans l'impasse. "Ce n'est plus aussi simple qu'avant", a déclaré jeudi la ministre finlandaise des affaires étrangères Elina Valtonen, à la tête de l'organisation jusqu'à la fin de l'année.

L'OSCE se prépare toutefois à l'après-guerre, a déclaré vendredi aux médias le vice-ministre finlandais des affaires étrangères Pasi Rajala, qui représentait Mme Valtonen. L'organisation pourrait alors entamer une mission avec un mandat approprié, par exemple pour observer un cessez-le-feu sur la ligne de contact.

Les délégations des 57 Etats membres et des onze Etats partenaires de l'OSCE se sont réunies pendant deux jours dans l'ancien palais impérial la Hofburg de Vienne. Tous les pays européens, à l'exception du Kosovo, mais y compris la Russie, la Biélorussie et la Turquie, font partie des membres. Les Etats-Unis et le Canada ainsi que des Etats d'Asie centrale comme le Kazakhstan ou l'Ouzbékistan y participent également.

L'organisation a pour objectif d'assurer une stabilité durable, la paix et la démocratie grâce au dialogue politique. Elle est considérée comme la plus grande organisation régionale de sécurité au monde.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Un Valaisan à la tête de l’Association suisse de chiropratique

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Le Valaisan Alexandre Emery est le premier Romand à être président de l'association ChiroSuisse. (© Association ChiroSuisse)

Le docteur en chiropratique Alexandre Emery a été élu vendredi en tant que nouveau président de ChiroSuisse. Etabli à Sierre (VS), l'homme de 50 ans est le premier Romand à assumer cette fonction au sein de l'association professionnelle.

Le Valaisan dispose de plus de vingt ans d'expérience clinique en tant que chiropraticien, soit en tant que spécialiste du diagnostic, du traitement et de la prévention des troubles mécaniques de l’appareil locomoteur. S'y ajoute une longue expérience dans des fonctions de direction, notamment en tant que président de ChiroValais, souligne l'organisation nationale dans un communiqué vendredi.

Alexandre Emery entend "renforcer la position de la chiropratique dans le système de santé suisse". Il devrait mettre l'accent sur le développement de la formation professionnelle, l'établissement d'une chaire de chiropratique à Lausanne et la promotion de la relève dans le cursus de médecine chiropratique à l'Université de Zurich.

Il succède à Beatrice Wettstein, qui a dirigé l’association depuis mai 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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