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Santé

La sécurité des patients au coeur d'une semaine de sensibilisation

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La sécurité des patients est un domaine des soins qui vise à prévenir et réduire les risques, les erreurs et les préjudices causés aux patients lorsqu'ils sont pris en charge dans des établissements hospitaliers (Image symbolique © Keystone/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Sujet sensible, le risque d'erreurs médicales est au coeur de l'action de la fondation Sécurité des patients. Celle-ci mène cette semaine une action nationale s'ajoutant à la Journée mondiale pour laquelle plusieurs bâtiments seront illuminés en orange vendredi

"Assurer la sécurité des patients passe par la libération de la parole des soignants", explique jeudi Yvonne Pfeiffer, responsable de la semaine d'action pour la fondation. Un exemple: il y a quelques années, un chirurgien a opéré un patient du mauvais côté. L'enquête menée par la suite a montré que dans la salle plusieurs personnes avaient un doute sur l'opération, mais n'ont pas osé en parler, ajoute-t-elle.

Or il est important de "mettre fin à ce tabou", car les informations au sujet d'un patient ne sont pas toujours transmises à tous les échelons de la prise en charge. "Nous l'avons encore vu durant la pandémie, lorsque l'information selon laquelle un patient était positif au Covid-19 avait du mal à circuler entre les différentes unités d’organisation", relève-t-elle.

"Le secteur y travaille"

Cette semaine d'action s'adresse autant aux professionnels qui sont en première ligne qu'au grand public. "C'est important que la population suisse ait confiance en son système de santé, mais elle doit aussi savoir que des améliorations sont possibles, et surtout que le secteur y travaille", note Yvonne Pfeiffer. Et il est tout aussi important de donner aux soignants les moyens de le faire.

La fondation a ainsi publié onze cartes mettant en scène des situations de prise en charge médicale (accouchement, chirurgie dentaire, polytraumatisme après un accident de vélo,...) qui peuvent se produire au cours d'une vie. Chacune de ces cartes développe notamment une liste de mesures qui préviennent et réduisent les risques, les erreurs et les préjudices, explique Yvonne Pfeiffer. Les retours des centres hospitaliers "sont très bons", ajoute-t-elle.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, Sécurité des patients a appelé les institutions suisses de toutes sortes à éclairer en orange bâtiments ou monuments ou d'y suspendre une bannière de la même couleur afin de sensibiliser les habitants à cette thématique, se joignant ainsi à l'appel international lancé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Fondée fin 2003

Quelques-unes ont déjà répondu présentes, comme l'atteste la carte de la Suisse publiée sur le site internet de la fondation. Le canton du Valais illuminera par exemple le Château de Stockalper à Brigue, La Grenette à Sion et l’Hôtel de Ville de Martigny. Sur Vaud, une façade des locaux de la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV) sera éclairée, de même que le CHUV, le Réseau Santé Balcon du Jura et plusieurs cliniques.

La Haute école de santé de Genève participe également à l'action, tout comme plusieurs cliniques et hôpitaux à Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Berne, Bienne, Zurich, Bâle ou encore au Tessin. L'an passé quelque 130 bâtiments ou monuments dans 35 pays avaient été illuminés.

La fondation Sécurité des patients Suisse a été fondée à la fin 2003 par les offices fédéraux de la santé publique et des assurances sociales (OFSP et OFAS), de nombreuses associations professionnelles et l’Académie suisse des sciences médicales. Elle est à l'origine notamment en 2013 de la mise en place en Suisse d'une check-list chirurgicale pour chaque opération, développée par l'OMS.

Selon les données recensées par cette dernière, les estimations montrent qu’environ un patient sur dix dans les pays à revenu élevé subit un préjudice lors de soins hospitaliers. Ce préjudice peut être causé par toute une série d'événements indésirables dont près de 50% sont évitables.

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Santé

Sensibiliser à la prévention du cancer de la peau

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Si les dermatologues recommandent d'appliquer de la crème solaire régulièrement, ils conseillent avant tout de limiter l'exposition aux rayons UV (photo d'archives). KEYSTONE/Laurent Gilliéron

Principaux cancers diagnostiqués en Suisse, les cancers de la peau touchent toujours plus les Suisses. En cause, le vieillissement d'une population qui s'est beaucoup exposée au soleil. Mais détectées à temps, la plupart des tumeurs se traitent facilement.

Plus de 25'000 cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année en Suisse, un chiffre qui a doublé en trente ans. Selon une statistique de la plateforme allemande derma.plus, la Suisse serait même le troisième pays le plus exposé, après l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Une information à prendre avec des pincettes, car la Suisse répertorie mieux les maladies que d'autres pays dans le monde, nous rend attentif le Dr Olivier Gaide, responsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du Service de dermatologie et vénéréologie du CHUV. Il y a néanmoins des raisons qui expliquent pourquoi le cancer de la peau est celui qui touche le plus les Suisses.

Dr Olivier Gaideresponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Mais détecté tôt, un cancer de la peau est souvent facile à traiter. Les recommandations du Dr Gaide.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Le Dr Gaide recommande de s’auto-examiner la peau tous les trois mois, mais aussi de prendre ses précautions quant à l'exposition au soleil.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Les cancers de la peau touchent les personnes âgées, mais pas seulement.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Une campagne de prévention a été lancée par le réseau européen des dermatologues Euro Melanoma et la Société suisse de dermatologie. Le but, sensibiliser la population à la prévention du cancer de la peau. Cela faisait quelques années qu'une telle campagne n'avait pas été mise sur pied.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV
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Santé

Le trajet d'une goutte de lait au lactarium du CHUV

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Des mamans donneuses aux nouveaux-nés prématurés du CHUV, le lait maternel est au coeur d'une procédure minutieuse. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Il y a près d’une année, le premier lactarium de Suisse romande ouvrait au CHUV à Lausanne. Comprenez une banque de lait pour nouveau-nés prématurés. Jusqu'à l’année dernière, il existait sept lactariums dans le pays, mais seulement en Suisse alémanique. Nous nous sommes donc intéressés au trajet d’une goutte de lait. 

Mi-avril 2022 était mis sur pied le lactarium du CHUV. Une collaboration avec Transfusion Interrégionale Croix-Rouge Suisse. Le principe: faire bénéficier les bébés prématurés de lait maternel de mamans donneuses.

Mais pourquoi fait-il sens d’avoir un lactarium ? La réponse d'Isabelle Henriot, infirmière référente au lactarium du CHUV.

Isabelle HenriotInfirmière référente au lactarium du CHUV

Première étape, donc, trouver une maman donneuse. Isabelle Henriot nous explique les critères à remplir pour pouvoir donner son lait.

Isabelle HenriotInfirmière référente au lactarium du CHUV

Dès son ouverture, le lactarium a connu un franc succès. Sophie est l’une des cinquante mamans qui ont donné leur lait. Elle nous explique pourquoi elle s’est portée volontaire. 

SophieMaman donneuse au lactarium du CHUV

Sophie a donné son lait pendant environ huit mois, pour un total de 7,5l. Des règles d'hygiène strictes sont à respecter : tels qu’un lavage des mains minutieux et le contrôle des températures de son frigo et de son congélateur. Un transporteur vient ensuite chercher le lait à domicile. Et comme pour Sophie, c’est souvent toute la famille qui s’implique dans l’aventure.

SophieMaman donneuse au lactarium du CHUV

Le lait est ensuite amené au Centre de transfusion sanguine d’Epalinges. Il prend en charge dans ses locaux spécialement aménagés: les vérifications sérologiques des donneuses, les contrôles microbiologiques du lait, le conditionnement, le stockage et la pasteurisation.

Isabelle HenriotInfirmière référente au lactarium du CHUV

A noter que le lait est poulé, c'est-à-dire que celui de trois mamans différentes est mélangé. Une fois le lait livré au CHUV, c’est le Service de néonatologie et le Centre de nutrition infantile qui prennent le relai.

Isabelle HenriotInfirmière référente au lactarium du CHUV

Cela se fait sur prescription médicale et après information aux parents et avec leur consentement. En un an d’existence, le lactarium du CHUV a pu faire bénéficier 140 bébés prématurés du lait de donneuses. En tout, ce sont 170 litres de lait qui ont été administrés. Le le 16 mai, le lactarium organise une fête à l'occasion de ses 1 an, quelques jours avant la Journée internationale du don de lait, le 19 mai.

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Santé

Semaine du Cerveau : sensibiliser aux lésions cérébrales

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Environ 26 000 personnes sont victimes d’une lésion cérébrale chaque année en Suisse. © UNSPLASH/Robina Weermeijer

A l'occasion de la Semaine internationale du cerveau, plusieurs entités veulent sensibiliser la population à la recherche sur le cerveau. 

Chaque année en Suisse, environ 26 000 personnes sont victimes d’une lésion cérébrale. C'estDu 13 au 18 mars a lieu la Semaine internationale du cerveau. Le CHUV, par exemple, propose ainsi toute la semaine des conférences sur le cerveau, des ateliers et des activités participatives sur le cerveau. C'est l'occasion aussi pour l'association Fragile Suisse de rappeler son existence. Nicolette van den Bos, conseillère sociale et accompagnatrice à domicile pour l'association Fragile Suisse, nous explique l'importance de parler de la thématique. 

Nicolette van den BosConseillère sociale et accompagnatrice à domicile pour FRAGILE Suisse

L’association s’engage dans toute la Suisse en faveur des personnes vivant avec une lésion cérébrale. Le soutien est d'autant plus précieux après l'accident. 

Nicolette van den BosConseillère sociale et accompagnatrice à domicile pour FRAGILE Suisse

Une lésion cérébrale vient souvent bouleverser la vie des personnes touchées. L’association Fragile Suisse accompagne et soutient non seulement les personnes victimes d’AVC ou de lésions cérébrales, mais aussi leurs proches. 

Nicolette van den BosConseillère sociale et accompagnatrice à domicile pour FRAGILE Suisse

L’association Fragile Suisse fournit un service gratuit via une helpline qui répond au 0800 256 256. 

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Santé

Première mondiale à Lausanne dans le traitement par radiothérapie

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Jean Bourhis, chef du service de radio-oncologie du CHUV, est venu présenter vendredi les espoirs suscités par cette nouvelle forme de radiothérapie dans la lutte contre le cancer. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Lausanne accueille une première mondiale dans la lutte contre le cancer. Un nouvel appareil de radiothérapie, qualifié de révolutionnaire, va être développé conjointement par le CHUV, le CERN et la société de technologie médicale THERYQ.

"C'est un événement majeur", a affirmé vendredi Philippe Eckert, directeur du CHUV, devant la presse et une cinquantaine d'invités. Grâce à cette collaboration entre secteurs public et privé, l'innovation s'exprime "de façon éclatante", a-t-il ajouté.

Pr. Philippe EckertDirecteur général du CHUV

Il s'est réjoui d'un "partenariat judicieux avec les meilleurs" du domaine pour développer cette nouvelle forme de radiothérapie, dite "Flash", qui consiste à utiliser des radiations à électrons à très haute énergie.

Cette technologie doit permettre de mieux soigner les cancers résistants aux traitements conventionnels. Les effets secondaires s'en trouvent également atténués. "L'irradiation rapide, réduite à quelques millisecondes, permet d'épargner les tissus sains tout en attaquant la tumeur", a expliqué Jean Bourhis, chef du service de radio-oncologie au CHUV.

Pr. Jean BourhisChef du Service de radio-oncologie du CHUV

Selon lui, la construction de ce premier appareil de radiothérapie au monde utilisant la technique Flash "pourrait complètement changer la donne". Et ainsi transformer la pratique de la radiothérapie, l'une des principales "armes" à disposition pour soigner les cancers (avec la chimiothérapie, la chirurgie et l'immunothérapie). Il observe également un engouement croissant pour cette technologie à travers le monde :

Pr. Jean BourhisChef du Service de radio-oncologie du CHUV

Traitement en profondeur

Ludovic Le Meunier, patron de THERYQ, a aussi souligné que le nouvel appareil permettrait, grâce à un surplus de puissance, d'agir plus profondément dans le corps du patient, jusqu'à 20 cm. Il a aussi vanté un traitement meilleur marché, sachant qu'il faudra moins de séances que pour une radiothérapie conventionnelle.

Du côté de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), Mike Lamont, directeur pour les accélérateurs et la technologie, s'est félicité que le laboratoire basé à Meyrin (GE) puisse partager ses connaissances. "Nous nous efforçons de trouver des applications à nos recherches en dehors du domaine de la physique des particules, au profit de la société dans son ensemble", a-t-il déclaré.

Pr. Jean BourhisChef du Service de radio-oncologie du CHUV

Premiers essais en 2025

L'appareil, basé sur la technologie du CERN et fabriqué par THERYQ, sera installé au CHUV, où un "bunker" spécial sera construit pour l'accueillir. Il doit être opérationnel d'ici deux ans, tandis que les premiers essais cliniques sont prévus à l'horizon 2025.

Cette annonce "donne de l'espoir à tous les malades dont le cancer résiste aux traitements", a relevé Rebecca Ruiz, la ministre vaudoise de la santé. La conseillère d'Etat a salué un partenariat qui permettait de maintenir Lausanne comme "centre d'excellence" en matière d'oncologie. Une innovation qui, selon elle, ne restera pas l'apanage des chercheurs mais permettra "un transfert rapide au chevet des patients". Elle permettra également des retombées pour le canton :

Rebecca RuizConseillère d'Etat vaudois en charge de la santé

Le lancement de ce projet a été rendu possible grâce au financement préalable des fondations ISREC et Biltema, via un "don exclusif" de 25,8 millions de francs.

Robin Jaunin avec Keystone-ATS

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