Rejoignez-nous

Économie

La Suisse devrait échapper à une récession, la BNS en embuscade

Publié

,

le

Dans un contexte mondial de resserrement des politiques monétaires, la Banque nationale suisse (BNS) devrait poursuivre avec la hausse des taux directeur amorcée mi-juin. (KEYSTONE/Alessandro Della Valle) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La Suisse devrait échapper à une récession, alors que la croissance économique mondiale ralentit. La consommation privée, portée par un solide marché du travail, devrait soutenir la conjoncture helvétique. Dans ce contexte, la BNS devrait poursuivre sa hausse des taux

"La situation demeure positive pour la Suisse" et "une récession devrait être évitée", a estimé Claude Maurer mardi lors d'une conférence de presse à Zurich. Pour l'économiste en chef de Credit Suisse, les ménages devraient être en mesure de faire face à la hausse des prix de l'énergie, grâce à un marché du travail solide.

"La consommation privée vient à nouveau soutenir" la conjoncture helvétique, a ajouté M. Maurer.

Concrètement, la banque aux deux voiles table cette année sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,5%, notamment soutenue par la consommation privée (+4%) et les exportations (+4,5%). En 2023, la progression du PIB devrait cependant nettement ralentir à +1,0%, tout comme l'essor des dépenses des ménages (+1,4%) et des ventes à l'international (+3,0%).

Quant à l'inflation, elle est attendue à 2,9% en moyenne en 2022 et devrait ralentir à 1,5% l'exercice suivant. "Les prix des hydrocarbures ont atteint leur point culminant. Les prix de l'essence et du mazout devraient commencer à refluer", a souligné M. Maurer.

Les spécialistes de Credit Suisse insistent cependant que l'inflation a un impact modéré sur la consommation en Suisse. Une hausse du taux d'inflation d'un point de pourcentage réduit en effet les dépenses des ménages de seulement 0,11% à 0,13%.

La BNS obligée de suivre

Dans un contexte mondial de resserrement des politiques monétaires, la Banque nationale suisse (BNS) devrait poursuivre avec la hausse des taux directeur amorcée mi-juin, mais de manière plus modérée que ses homologues de la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed).

Mais pour l'économiste Maxime Botteron, l'augmentation des taux directeur ne devrait avoir qu'un impact limité sur l'inflation, dont les origines sont dues à la crise énergétique, les difficultés dans les chaînes logistiques mondiales et le manque de main d'oeuvre dans certains secteurs - des facteur sur lesquels la BNS n'a que peu d'influence.

L'institut d'émission helvétique doit cependant agir pour maintenir la force du franc, qui se déprécierait si elle n'agirait pas, ce qui renchérirait les importations, a insisté M. Botteron. "Pour cette raison, la BNS n'a pas d'autre choix que d'augmenter davantage son taux directeur". Un recul de 10% du cours euro-franc réduit en effet l'inflation en Suisse d'un demi-point de pourcentage.

Mais la Confédération bénéficie aussi d'un poids moins important de l'énergie dans les dépenses des ménages, de la forte régulation des tarifs de l'énergie, la relative stabilité des loyers et d'un niveau de prix généralement plus élevé qui tendent à limiter l'envolée des prix.

Le taux directeur de la BNS, actuellement à -0,25%, devrait ainsi être relevé de 0,75 point de pourcentage lors de la réunion du 22 septembre et de 0,25 supplémentaire en décembre, de sorte que le taux directeur culmine à 0,75% d'ici la fin de l'année, selon les projections de Credit Suisse.

"Après, la BNS va marquer une pause, car l'inflation va reculer et l'économie ralentir", a ajouté Claude Maurer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Barclays pâtit d'une forte concurrence sur l'immobilier début 2024

Publié

le

Le bénéfice net part du groupe de Barclays s'est réduit à 1,6 milliard de livres (1,8 milliard de francs), entre recul des revenus et inflation des coûts (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN)

La banque britannique Barclays a annoncé jeudi un bénéfice net part du groupe en baisse de 13% au premier trimestre, ses marges pâtissant d'une forte concurrence dans les prêts immobiliers et les dépôts au Royaume-Uni.

Le bénéfice net part du groupe ressort à 1,6 milliard de livres (1,8 milliard de francs), entre recul de ses revenus et inflation des coûts.

Les revenus du groupe sont en baisse de 4%, à 7 milliards de livres, mais la baisse est plus marquée pour sa branche britannique (-7%).

Les dépenses d'exploitation du groupe ont dans le même temps augmenté de 2% à 4,2 milliards de livres, traduisant notamment un nouveau prélèvement de la Banque d'Angleterre sur les entreprises du secteur.

Barclays, qui cherche à réduire ses coûts et avait notamment supprimé 5.000 postes dans le monde l'an dernier, avant d'annoncer en février une nouvelle structure de groupe, reste "concentrée sur la mise en oeuvre" de son plan, a assuré le directeur général C. S. Venkatakrishnan, cité dans le communiqué.

Toujours dans le cadre de sa restructuration, Barclays avait annoncé mercredi l'intention de céder un portefeuille de prêts immobiliers italiens qui "devrait générer une perte avant impôts d'environ 225 millions de livres" sur l'année, avait prévenu la banque.

Le groupe avait aussi annoncé début février le rachat au géant britannique des supermarchés Tesco de ses opérations bancaires de détail pour un versement initial de quelque 600 millions de livres, dans le but de "compléter" son activité au Royaume-Uni.

Barclays avait publié en février un bénéfice annuel 2023 plombé par ses coûts de restructuration, ce qui ne l'avait pas empêchée de faire de généreuses distributions à ses actionnaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Économie

La BNS a dégagé 58,8 milliards de francs de gains au 1er trimestre

Publié

le

La performance de ce début d'année a été alimentée essentiellement par les positions en monnaies étrangères de la BNS, dont le résultat a atteint 52,4 milliards de francs (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS a dégagé entre janvier et fin mars un bénéfice net de 58,8 milliards de francs, après avoir bouclé 2023 sur une perte de 3,2 milliards. L'institut d'émission avait aussi entamé 2023 sur un gain de 27 milliards, avant de glisser dans le rouge.

La performance de ce début d'année a été alimentée essentiellement par les positions en monnaies étrangères, dont le résultat a atteint 52,4 milliards de francs. Le stock d'or a généré une plus-value de 8,9 milliards, tandis que les positions en francs ont accusé une perte de 2,4 milliards, énumère jeudi la Banque nationale suisse (BNS).

Les économistes d'UBS évoquaient cette semaine un bénéfice trimestriel de 50 à 60 milliards de francs, alimenté notamment par des effets de devises estimés entre 35 et 40 milliards. La performance du portefeuille d'actions devait représenter un gain de 15 milliards et celle du dépôt d'or de 8 milliards. Les experts du mastodonte bancaire aux trois clés prévenaient toutefois aussi que l'explosion du bénéfice sur les trois premiers mois de l'année pourrait bien n'être qu'un feu de paille.

La délicate question des reversements des bénéfices de la BNS aux collectivités publiques helvétiques ne se posera que sur la fin de l'exercice, compte-tenu de la forte volatilité des résultats d'un trimestre à l'autre. Il faudra pour un retour de cette manne que l'institution boucle l'année sur des excédents de plus de 65 milliards, de manière à pouvoir au préalable combler les déficits accumulés ces deux dernières années et renflouer la provision pour les réserves monétaires.

Le montant de la dotation pour lesdites réserves sera déterminé en fin d'exercice.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

L'Euroairport de Bâle-Mulhouse à nouveau opérationnel

Publié

le

En mars déjà, l'aéroport de Bâle-Mulhouse avait dû être évacué à plusieurs reprises, en raison de fausses alertes à la bombe (archives). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le terminal des passagers de l'Euroairport de Bâle-Mulhouse a de nouveau été temporairement évacué mercredi soir. Les exploitants ont, comme dans les cas précédents, fait valoir des raisons de sécurité. Il s'agit de la cinquième évacuation de ce type cette année.

L'ordre d'évacuation du terminal a été donné vers 19h15, a déclaré une porte-parole de l'aéroport, interrogée par Keystone-ATS, sans donner d'informations sur les circonstances de l'évacuation.

Des centaines de passagers se sont ensuite précipités à l'extérieur, comme le montrent des photos publiées par différents médias. Les passagers auraient été informés d'une alerte à la bombe.

Vers 22 heures, la fermeture du terminal a été levée et le trafic aérien a repris progressivement, indique l'aéroport. Plusieurs avions ont décollé avec du retard dans la soirée.

Plusieurs fausses alertes à la bombe

C'est déjà la cinquième fois depuis le début de l'année que l'aéroport a été fermé pour des raisons de sécurité, à chaque fois pour de fausses alertes à la bombe.

En octobre 2023, quatre fausses menaces avaient été émises contre l'Euroairport en l'espace de sept jours. En France, pays dans lequel se trouve l'aéroport, des centaines de menaces de ce type ont été proférées l'an dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Le dossier des Celliers de Sion traité "correctement"

Publié

le

Pour la Cogest, ce n'est pas tant la construction que l'exploitation de l'oenoparc Les Cellisers de Sion qui a posé problème. Et cet aspect a été mis en conformité depuis (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La procédure administrative ayant permis la construction de l'oenoparc Les Celliers de Sion a été "suivie de manière correcte", selon un rapport de la Cogest qui ne se prononce pas sur les aspects juridiques. Celle-ci s'était saisie du dossier, sévèrement critiqué.

Après l'audition de tous les acteurs impliqués et l'analyse de la procédure d'autorisation de construire, la commission de gestion (Cogest) du parlement valaisan estime "qu'aucun élément ne relève du pénal", indique mercredi à Keystone-ATS son président Christophe Claivaz. "L'affaire est classée avec la publication de ce rapport" qui sera discuté par le Grand Conseil en mai, ajoute-t-il.

Pour la Cogest, ce n'est pas tant la construction que l'exploitation de l'oenoparc qui a posé problème. Et cet aspect a été mis en conformité depuis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Vierge

Face à des difficultés au travail, vous allez déployer une incroyable volonté. Ce sang-froid vous permettra de rester maître de vous-même !

Les Sujets à la Une

X