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Suisse

L’abandon de Schengen/Dublin coûterait cher

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Les accords bilatéraux de Schengen et de Dublin comptent beaucoup pour l'économie suisse. Non seulement ils ont permis d'épargner quelque 220 millions de francs par an depuis 2012, mais leur abandon pourrait coûter annuellement plus de 10 milliards.

Invité par le Conseil national à indiquer les effets économiques de l'association à l'accord de Schengen sur la coopération policière, le Conseil fédéral a adopté un rapport incluant l'accord de Dublin sur l'asile. Le bilan effectué pour la première fois et dévoilé jeudi est très positif pour la Suisse.

L'association à Schengen a coûté aux pouvoirs publics environ 53 millions de francs par an durant la période 2012-2016. Les frais sont principalement liés aux systèmes d’information dans les domaines de la coopération policière et des visas, à la participation de la Suisse à l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes ainsi qu'au Fonds pour les frontières extérieures.

L'association à Dublin a permis d'économiser plus de 270 millions par an dans le domaine de l'asile. La Suisse a en effet pu transférer beaucoup plus de personnes à d'autres Etats membres de l'espace Dublin qu'elle ne doit en accepter de leur part. Grâce à Schengen/Dublin, la Suisse a donc pu économiser environ 220 millions par an entre 2012 et 2016.

3,7% de PIB en moins

Renoncer à ces accords coûterait très cher. Selon les variantes étudiées par le bureau Ecoplan, l'économie subirait à l'horizon 2030 une perte de revenu annuelle située entre 4,7 et 10,7 milliards de francs, soit un recul de 1,6% à 3,7% du produit intérieur brut.

Le commerce extérieur serait aussi affecté, les exportations enregistrant un recul plus marqué que les importations. Les régions métropolitaines que sont Genève, Bâle et le Tessin ainsi que les grandes destinations touristiques suisses qui attirent de nombreux visiteurs en provenance d’un État dont les ressortissants doivent se munir d’un visa seraient particulièrement touchées.

Sans les accords de Schengen/Dublin, les collectivités publiques verraient leurs charges augmenter de quelque 220 millions, essentiellement dans le domaine de l'asile. S'y ajouteraient des centaines de millions de francs au titre des demandes supplémentaires présentées par des personnes s'étant déjà fait refuser l'asile dans l'espace Schengen.

500 millions pour la sécurité

Sans accès aux banques de données de la coopération policière, la Suisse serait aussi confrontée à des lacunes de taille en matière de sécurité intérieure. La facture de mesures de remplacement pourrait atteindre 500 millions par an. Et il ne serait même pas possible de compenser intégralement la perte d'accès aux instruments Schengen car une solution nationale ne permettra pas d'obtenir une grande partie des données échangées.

Les avantages de Schengen/Dublin ne se limitent en outre pas à l'aspect financier. Le trafic frontalier entre la Suisse et ses voisins n'étant pratiquement pas restreint, les zones urbaines des deux côtés de la frontière ont pu se développer largement au cours des dernières années dans des pôles économiques et résidentiels binationaux comme à Genève ou trinationaux comme à Bâle.

Sans association aux deux accords, les frontières nationales diviseraient à nouveau ces espaces. Les embouteillages liés aux contrôles aux frontières seraient inévitables et pourraient coûter de 1,5 à 3,2 milliards de francs. Et le Conseil fédéral de lancer un appel en guise de conclusion: la libre circulation est une condition sine qua non au fonctionnement de ces nouveaux réseaux.

La Suisse fait actuellement l'objet d'une évaluation dans le cadre de la coopération Schengen. Les experts des Etats membres et de la Commission européenne viendront inspecter l'application de l'accord en Suisse du 26 février au 23 mars.

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Hockey

Berne reste en vie, Davos à une victoire des demi-finales

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Waltteri Merelä fête le but décisif de Lukas Klok (© KEYSTONE/PostFinance/PETER SCHNEIDER)

Fribourg s'est incliné 3-2 ap dans le 3e acte des quarts de finale des play-off de National League. Mais les Dragons mènent toujours 2-1 dans la série.

On pensait qu'il ne pouvait rien arriver à ce Fribourg-là. Après avoir égalisé chanceusement par Rathgeb à la 59e, les joueurs de Lars Leuenberger pouvaient attaquer sereinement la prolongation. Mais une erreur de marquage a permis à Lukas Klok de tourner autour de la cage pour battre Berra et offrir le premier point aux Bernois. Ou le point de l'espoir dans une partie qui n'a pas atteint des sommets.

Contraint de se passer de Jacob De la Rose, blessé, Lars Leuenberger avait décidé de titulariser son défenseur Andreas Borgman en attaque. Le Suédois a plutôt bien joué...jusqu'à la 23e. C'est le moment choisi par l'ancien joueur de Frölunda pour se rendre coupable d'une vilaine faute sur Marc Marchon. Borgman a donc pu filer à la douche avant ses coéquipiers.

Pire pour les Dragons, Berne a pu égaliser durant cette longue période de supériorité numérique. A la 25e, Marco Lehmann a poussé au fond un puck renvoyé par Berra. Sans être véritablement supérieurs aux Fribourgeois, les Ours ont quand même trouvé le moyen de passer devant pour la première fois dans cette série. A la 44e et à la suite d'une perte de puck de Berstchy, c'est Fabian Ritzmann qui a inscrit le 2-1.

Comme lors des deux précédents matches de cette série, c'était Fribourg qui avait frappé en premier, en power-play, via l'inusable Julien Sprunger (15e). Buteur patenté, il est étonnant de constater que le capitaine des Dragons n'avait plus marqué en play-off depuis 2022.

A noter que Jussi Tapola a dû composer sans son meilleur joueur Austin Czarnik, annoncé blessé.

Triplé de Tambellini

Davos patine sur l'eau. Les Grisons ont enlevé l'acte III contre Zoug 4-0 et les voilà qui mènent 3-0 dans la série.

Lorsque les affiches des quarts de finale sont sorties, personne n'imaginait un cavalier seul d'une équipe dans le duel entre Davos et Zoug. Et pourtant c'est bien ce qui est en train de se passer.

Les joueurs de Dan Tangnes semblent être tombés sur un sacré os. Dans une partie musclée avec 22 pénalités mineures et deux méconduites de match à l'encontre de Fredrik Olofsson et Mike Künzle, les Zougois ont coulé à la mi-match. Les Grisons ont classé l'affaire en moins de quatre minutes grâce à un doublé de Tambellini à 4 contre 5 et à 5 contre 4, et à une réussite de Valentin Nussbaumer. Tambellini a complété son hat-trick lors du troisième tiers.

Dos au mur, Zoug va devoir se dépouiller pour espérer inverser le cours des choses. Peut-être Tangnes devra-t-il invoquer les esprits de la finale de 2022 lorsque Zoug avait réussi l'exploit de revenir de 0-3 à 4-3 en finale du championnat contre Zurich.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

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L'Euro Millions a échappé aux joueurs mardi soir. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions mardi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 4, 9, 35, 46 et 50 et les étoiles 8 et 11.

Lors du prochain tirage vendredi, 190 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande. Cette loterie transnationale est proposée dans douze pays européens, dont la Suisse et le Liechtenstein.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Soutien aux librairies indépendantes: Payot gagne contre l'Etat

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La chaîne de librairies Payot s'estimait victime d'une inégalité de traitement en Valais à l'époque de la pandémie de Covid-19 (illustration) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La chaîne de librairies Payot a remporté son combat face à l'Etat du Valais dans l'affaire du soutien aux petites librairies. La justice a tranché en faveur du premier.

"La justice a rendu une décision en faveur de Payot", a déclaré mardi à Keystone-ATS la directrice générale déléguée de la chaine de librairies, Bénédicte Kuchcinski. Elle confirmait une information publiée plus tôt par Le Nouvelliste. "Je suis très satisfait", a pour sa part commenté auprès de Keystone-ATS l'ancien patron de Payot, Pascal Vandenberghe, qui avait porté ce combat. Contacté, le Conseil d'Etat valaisan était indisponible.

Pour rappel, à la fin 2022, le canton du Valais avait lancé un plan de soutien à la chaîne du livre, aux cinémas et aux arts visuels, des secteurs qui selon lui peinaient à retrouver leurs chiffres d'avant la pandémie.

Un montant de 500'000 francs, issu des aides Covid cantonales spécifiques, avait été consacré au volet "livre". Celui-ci consistait à offrir un ouvrage d'un auteur valaisan pour tout achat effectué jusqu'au 24 décembre dans une librairie indépendante disposant d'un siège social en Valais ou membre de l'association Livresuisse.

Inégalité dénoncée

Afin d'en faire bénéficier aussi bien la partie francophone que la partie germanophone du canton, la mesure concernait également les trois librairies du Haut-Valais, appartenant au groupe Orell Füssli/Thalia. La chaîne de librairies Payot était en revanche exclue de l'action dans le Valais romand.

Son directeur de l'époque, Pascal Vandenberghe avait alors dénoncé une "inégalité de traitement" entre le Haut et le Bas-Valais. Il avait également fait recours auprès du Conseil d'Etat concernant le Valais romand. L'Etat du Valais avait alors revu sa copie et modifié son action de soutien dans le Haut-Valais.

Selon Le Nouvelliste, la Cour cantonale de droit public a estimé que le soutien aux petites librairies "contrevenait à la liberté économique, garantie par la Constitution" et que Payot avait été exclu "illicitement" de l'action. Elle a en outre condamné l'Etat à verser à la chaîne "une indemnité de 2800 francs pour ses frais de défense".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le Seco noue des contacts avec la nouvelle administration Trump

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La secrétaire d'Etat Helene Budliger Artieda était à Washington mardi (Archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La cheffe du Seco Helene Budliger Artieda a rencontré mardi à Washington le chef d'état-major du représentant américain au commerce Jamieson Greer. Le but de la rencontre était de nouer des contacts avec les représentants de la nouvelle administration américaine.

Il s'agissait aussi d’avoir un échange sur les différents dossiers du portefeuille commercial et d’explorer les possibilités de renforcer les relations économiques bilatérales, a indiqué le Secrétariat à l'économie.

"Dans une atmosphère conviviale, la délégation helvétique a également pu faire valoir que le reproche fait à la Suisse d’avoir recours à des "pratiques commerciales déloyales" était infondé, précise le Seco à Keystone-ATS.

Washington aurait déjà placé la Suisse sur une "liste" de pays aux "méthodes commerciales déloyales", Berne ayant une balance commerciale positive avec les Etats-Unis pour les biens. Samedi, le Seco précisait à Keystone-ATS qu'il ne s'agit pour l'instant que d'une consultation et que la Suisse ne figure pas sur cette liste.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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