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Suisse

La politique agricole coûterait trop cher

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Pour l'Union suisse des paysans, Avenir Suisse ne voudrait plus que quelques grandes entreprises industrielles dans le pays. La perte d'une agriculture notable en Suisse n'est pas dramatique, note cyniquement l'USP: "importer est de toute manière moi (©KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La politique agricole doit impérativement être réformée, affirme Avenir Suisse. Dans une étude, le groupe de réflexion libéral estime les coûts totaux liés à la branche à plus de 20 milliards par an. L'USP fustige des calculs obscurs et des propositions "honteuses".

Selon l'étude publiée vendredi, la Suisse s'offre une des politiques agricoles les plus coûteuses au monde. Et les 3,8 milliards de francs de dépenses officielles de la Confédération pour le groupe de tâches "Agriculture et alimentation" ne sont que la pointe de l'iceberg", dit-elle.

En répertoriant l'ensemble des coûts économiques directs et indirects et des privilèges accordés au secteur agricole, Avenir Suisse arrive à un total d'environ 20 milliards de francs.

Les contribuables et les consommateurs en paient le plus lourd tribut (47%). Le niveau des prix des denrées alimentaires est en moyenne 78% plus élevé que celui de la moyenne des pays de l'UE, dit Avenir Suisse.

"Coûts colossaux"

"Malgré ces coûts colossaux", les paysans déplorent une stagnation, voire une baisse des rendements, dit le document intitulé "Une politique agricole d'avenir".

Les consommateurs sont confrontés à un prix des denrées alimentaires record, la conclusion de nouveaux accords de libre-échange est entravée par la forte protection douanière et le bilan écologique de l'activité agricole est insuffisant, affirme l'étude.

Selon le groupe de réflexion libéral, un programme en dix points à l'horizon 2030 serait susceptible de réduire les coûts économiques liés à l'agriculture d'environ 14,4 milliards de francs par an. Cette stratégie permettrait également d'offrir une perspective entrepreneuriale aux paysans, soutient-il.

Réduire la protection douanière

Avenir Suisse propose de réduire la protection douanière sur les biens agricoles, demande l'abolition des subventions préservant les structures ou encore une réforme de l'indemnisation des prestations d'intérêt général.

L'étude préconise également une "définition moderne" de la sécurité d'approvisionnement, une réduction de la densité législative agricole, une modernisation du droit foncier et une diminution des coûts environnementaux.

En outre, un "frein agricole" devrait être mis en place et le contrôle des fusions devrait être révisé pour empêcher de nouvelles acquisitions sur le marché du commerce de détail.

Calculs obscurs

Pour l'Union suisse des paysans (USP), l'étude d'Avenir Suisse regorge d'affirmations absurdes et de propositions insensées. "Honteux", "inutile", les mots ne manquent pas à la faîtière pour critiquer le groupe de réflexion.

"La politique agricole est importante, car l'argent ne se mange toujours pas", réagit l'USP. L'estimation des coûts de l'agriculture à 20 milliards de francs par année est décrite comme abracadabrante. "Il s'agit de pures jongleries de chiffres, sans fondement et avec des hypothèses complètement irréalistes."

Les familles paysannes vendent pour 10 milliards de matières premières alimentaires chaque année. A cela s'ajoutent des paiements directs à hauteur de 2,8 milliards de francs, soit un total d'à peine 13 milliards. "Avenir Suisse réussit le tour de force de faire 14 milliards de francs d'économies", critique l'USP.

Pour le groupe de réflexion, l'agriculture suisse n'est pas assez concurrentielle. Sa solution: quelques grandes entreprises industrielles avec des élevages de masse. La perte d'une agriculture notable en Suisse n'est pas dramatique, note cyniquement l'USP: "importer est de toute manière moins cher".

La santé coûte bien plus cher

Pour l'Association suisse pour un secteur agroalimentaire fort (ASSAF), la seule idée d'Avenir Suisse est simplement la suppression de la politique agricole.

En 2017, les dépenses par ménage étaient de 15,7% pour les assurances et de 6,3% pour l’alimentation et les boissons non alcoolisées. Et les coûts de la santé augmentent chaque année, relève l'association.

Une préoccupation pour de nombreux ménages à laquelle Avenir Suisse pourrait s’atteler en proposant, par exemple, une alimentation plus responsable. "Mais probablement cette recommandation serait contraire aux intérêts des généreux donateurs d’Avenir Suisse, actifs majoritairement dans les milieux de la pharma, des assurances et de la finance", conclut l'ASSAF.

(ATS / KEYSTONE - GAETAN BALLY)

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Lausanne

Le PAC Lavaux retourne à la case commission

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Le dossier du PAC Lavaux doit repasser par la commission (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le traitement du PAC Lavaux par le Grand Conseil vaudois est mis provisoirement en attente. Le dossier doit retourner en commission, qui devra se prononcer à nouveau sur certaines oppositions.

Une opposition de la Commission intercommunale de Lavaux (CIL) et de plusieurs Municipalités n'a pas été traitée de manière "équitable" lors de son premier passage en commission, à la suite de certaines "incompréhensions".

Toutes les oppositions concernant le périmètre du PAC Lavaux doivent être traitées de la même manière, en suivant le même arbre décisionnel, a expliqué la PLR Florence Gross. Sans cela, le dossier s'exposerait à de "multiples recours" et la procédure serait encore retardée, ont souligné plusieurs de ses collègues.

La conseillère d'Etat en charge du dossier, Christelle Luisier, a également relevé qu'un retour en commission constituait "la solution la plus propre". Elle a toutefois demandé que la commission se réunisse rapidement, afin que le Grand Conseil puisse reprendre sans tarder son examen du PAC Lavaux.

Dossier hors norme

C'est la troisième semaine de suite que le Grand Conseil se penchait sur ce plan d'affectation cantonal (PAC). Il devra donc y revenir à une date ultérieure pour finir le premier débat. Un second débat sera ensuite nécessaire. Mais celui-ci n'aura pas lieu avant plusieurs mois sachant qu'une mise à l'enquête complémentaire sera nécessaire.

Pour mémoire, le traitement du PAC Lavaux est exceptionnel, tant par sa complexité que par les compétences qui sont attribuées au Grand Conseil. Normalement, c'est le Conseil d'Etat qui adopte un tel plan et lève les oppositions déposées durant la mise à l'enquête publique (160 dans le cas du PAC Lavaux). Mais dans ce cas précis - et c'est une première historique dans le canton de Vaud -, cette tâche revient au Parlement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Retour à la normale de la croissance en 2025 (Seco)

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La consommation privée devrait être soutenue par la faible inflation et la situation favorable sur le marché du travail (archives). (© KEYSTONE/ALEXANDRA WEY)

Les prévisionnistes du Secrétariat d'Etat à l'Economie (Seco) tablent sur un "retour à la normale" de la croissance helvétique l'année prochaine, grâce à une reprise progressive de l'économie mondiale.

"La conjoncture mondiale a offert jusqu'à récemment un tableau très contrasté", ont indiqué les spécialistes du Seco mardi dans un communiqué, soulignant la solide croissance aux Etats-Unis et en Chine. La croissance dans la zone euro, premier client des exportateurs suisses, a par contre stagné et celle de l'Allemagne a même reculé.

Selon les experts fédéraux, "la zone euro devrait enregistrer une progression modérée et freiner ainsi les secteurs exposés de l'industrie d'exportation suisse" ces prochains trimestres.

Face à cette situation, ces derniers ont confirmé la progression cette année du produit intérieur brut (PIB) de 1,1%, hors évènements sportifs. L'économie helvétique doit par la suite gagner en vigueur et croître de 1,7% en 2025.

Sur cette année et la suivante, la consommation des ménages et les exportations vont rester les principaux moteurs de l'économie helvétique, tandis que les investissements dans la construction et les biens d'équipement vont seulement rebondir l'année prochaine.

"La consommation privée devrait continuer de soutenir la croissance, grâce notamment à la situation favorable sur le marché du travail et au recul de l'inflation", a ajouté le Seco. Le taux de chômage reste en effet attendu à 2,3% cette année et 2,5% la prochaine.

Les perspectives d'inflation ont quant à elles été nettement rabotées pour 2024 à 1,5%, contre 1,9% dans les précédentes estimations. Pour 2025, les attentes en matière des prix à la consommation restent à 1,1%.

Avec ces nouvelles prévisions, le Seco se range dans la moyenne des projections des économistes. Ces derniers anticipent pour cette année un PIB en hausse de 0,8% à 1,3% et de 0,9% à 1,7% pour la suivante.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Christine Angot et Alice Diop au festival Visions du Réel

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L'écrivaine française Christine Angot vient présenter son premier film "La famille" au festival du cinéma documentaire Visions du Réel à Nyon à la mi-avril. (© KEYSTONE/AP NY/KAMIL ZIHNIOGLU)

L'écrivaine Christine Angot et la réalisatrice Alice Diop marqueront de leur présence le prochain festival du film documentaire "Visions du Réel", du 12 au 21 avril à Nyon (VD). Malgré la lourdeur de l'actualité, plusieurs films proposent une dose de légèreté.

Le dimanche 14 et le lundi 15 avril, on pourra voir le premier film tourné par Christine Angot, "Une famille", qui sort en salles en France le 20 mars et un mois plus tard en Suisse romande le 17 avril. L'écrivaine française, auréolée du prix Médicis en 2021, viendra à la rencontre du public.

La romancière Christine Angot retourne quant à elle à Strasbourg, sur la trace de proches, qui ont fermé les yeux après l'inceste qu'elle a subi avec son père. Ce film avait été projeté pour la première fois lors de la dernière Berlinale en février.

Les amateurs de littérature sont choyés puisqu'ils pourront encore voir un documentaire, consacré à un autre écrivain français, Edouard Louis, qui a en plus d'être un "transfuge de classe", a changé de nom.

Masterclasses

Ce sera aussi l'occasion de se familiariser avec les films de la réalisatrice française Alice Diop et ceux du cinéaste chinois Jia Zhang-Ke, qui tous deux donneront une masterclass les 13 et 16 avril.

En 2022, la cinéaste est passée du documentaire à la fiction avec le film "Saint Omer", qui a remporté Le Lion d'argent et le Lion d'or du futur à la Mostra de Venise, avant de représenter la France aux Oscars.

La filmographie du cinéaste chinois Jia Zhang-Ke emprunte au cinéma de genre comme au cinéma du réel. Il a notamment remporté le Lion d'or de Venise pour "Still Life" (2006) et le prix d'honneur de Locarno en 2010.

Vingt-cinq coproductions suisses

Le cinéma suisse est bien représenté à Nyon. Cette 55e édition propose un total de 25 coproductions suisses avec une forte présence de la scène alémanique.

Comme l'an dernier, trois coproductions suisses ont été sélectionnées dans la compétition internationale longs métrages, a expliqué Emilie Bujès à Keystone-ATS. Cette catégorie reine inclut à elle seule dix premiers longs métrages sur les quinze sélectionnés.

La directrice artistique du festival mentionne d'abord "Far West" du Romand Pierre-François Sauter, qui montre les effets du tourisme au Cap-Vert. Dans "The song of others", Vadim Jendreyko se questionne sur l'Europe en sillonnant le continent. Enfin Nicole Vögele dans "The landscape and the fury" arpente la frontière bosno-croate avec des démineurs et des familles migrantes.

A la recherche des loups

Dans la compétition Burning Lights, dédiée aux nouvelles formes dans le cinéma, encore deux productions suisses, elles aussi portées par des cinéastes d'outre Sarine. Dans "Preparations for a miracle", Tobias Nölle fait voyager un androïde qui observe les moeurs humaines. Dans "Tamina", Beate Oswald, Lena Habetur et Samuel Weniger partent à la recherche des loups dans les Alpes aux Grisons.

En compétition nationale, onze films helvétiques s'affrontent. "A l'image de la Scandinavie, souvent les films helvétiques parlent d'autre chose que la Suisse", a relevé Emilie Bujès.

Juliette Klinke ("Everything Is Temporary") s'est rendue en Birmanie, "Muzungu" de Ben Donateo et Michel Passos Zylberberg a été tourné en Tanzanie et "Didy" de Gaël Kamilindi et François-Xavier Destors au Rwanda.

"Brunaupark" de Felix Hergert et Dominik Zietlow a quant à lui été tourné à Zurich, dans un immeuble qui doit être détruit.

Hors compétion, le cinéaste nyonnais Matthieu Rytz fera quant à lui son retour dans sa ville natale - après "Anote's Ark" en 2018 et "Deep Rising" en 2023, tous deux sélectionnés par le festival Sundance - pour présenter "The Man I Left Behind". Il y entremêle le journal filmé et les images du célèbre photographe de l'agence Magnum Larry Towell.

Une pointe de légèreté

Le cinéma documentaire, qui se fait l'écho d'un monde contemporain à nouveau touché par la guerre, la migration et la précarisation, peut se montrer grave. Pour échapper à cette lourdeur, plusieurs films ont opté pour la légèreté.

Emilie Bujès évoque la comédie politique "Shahid" où comment la réalisatrice iranienne Nargs Kalhor, installée en Allemagne, veut ôter de son patronyme "Shahid", qui signifie "martyre". S'ensuit une galère bureaucratique, qui tourne à la farce.

Calvitie précoce

Dans "The bald", une tragi-comédie, la plupart des hommes souffrent de calvitie précoce. Sans oublier les petits films absurdes de l'auteur-réalisateur américain John Wilson, l'un des trois invités d'honneur.

Au total, les spectateurs pourront découvrir 165 films provenant de 50 pays et dont la moitié a été réalisée par des femmes. Après Locarno, Visions du Réel se place en deuxième position en matière de lancement de nouveaux films.

La 55e édition s'ouvrira le vendredi 12 avril avec le film danois "As the Tide Comes In" de Juan Palacios et Sofie Husum Johannesen, tourné sur une petite île avec ses 27 habitants. Après le festival et pendant une semaine, une sélection de films pourra être vue en ligne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Genève Aéroport propulse son chiffre d'affaires en 2023

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Paris figure parmi les trois destinations les plus fréquentées depuis l'aéroport de Genève (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'aéroport de Genève a enregistré des recettes en progression lors de son exercice 2023. Les mouvements aériens et le nombre de passagers ont porté les résultats de l'entreprise.

De janvier à décembre, le chiffre d'affaires a augmenté de 15,7% à 489,6 millions. Les revenus aéronautiques et les recettes non aéronautiques, provenant des commerces, parkings et loyers, ont augmenté tous deux de 15,7% à respectivement à 287,2 millions et 202,5 millions, rapporte un communiqué mardi.

Fin décembre, et après déduction de la part bénéficiaire versée au canton, Genève Aéroport affichait un bénéfice net de 44,3 millions de francs contre 46,3 millions en 2022.

L'exploitant du tarmac de Cointrin a déjà publié mi-janvier les chiffres relatifs à sa fréquentation. Le nombre de passagers a augmenté de 17%, soit près de 16,5 millions de voyageurs. Un résultat qui reste inférieur aux 17,9 millions enregistrés en 2019.

La plateforme aéroportuaire a enregistré 172'841 mouvements (atterrissages et décollages), soit une hausse de 5,9% par rapport à 2022, mais environ 7,1% de moins qu'en 2019.

Les charges totales d'exploitation ont été plus lourdes de 13,6% à 300,7 millions. Côté effectifs, l'entreprise compte 980,7 postes équivalents plein temps après 966,2 l'exercice précédent. Les charges de personnel ont augmenté de 3,6% à 150,6 millions.

L'entreprise a investi environ 68 millions de francs dans divers projets comme le raccordement à GeniLac, le Centre de logistique de tri-bagages (BLC) ou encore le CAP2030.

En tête des compagnies du tarmac genevois, Easyjet possède 46,4% de part de marché, toujours loin devant Swiss avec 12,2% et British Airways à 4,9%.

Les activités de fret ont par contre reculé de 5,7% à 66'358 tonnes.

Les trois destinations les plus fréquentées sont toujours Londres, Paris et Porto. Au total, 148 destinations sont desservies depuis Genève, contre 146 précédemment.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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