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Suisse

Le "oui" à l'initiative sur le tabac se justifie aussi au niveau économique

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Le tabagisme entraînerait chaque année 2 milliards de coûts pour les pertes de production. (© KEYSTONE/DPA/KARL-JOSEF HILDENBRAND)

La publicité pour le tabac est un déclencheur essentiel pour que les jeunes commencent à fumer, ont affirmé mardi plusieurs personnalités en faveur de l'initiative soumise au peuple le 13 février. Un "oui" à ce texte se justifie aussi du point de vue économique.

"Il ne fait aucun doute que la publicité pour le tabac est efficace, sinon pourquoi tant d'argent y serait-il investi?", a pointé Jean-Daniel Schumacher (PLR), selon le communiqué de plusieurs partis en faveur de l'interdiction de la publicité à destination des jeunes. Outre le PS, les Verts et les Vert'libéraux, les autres partis représentés comprennent aussi le PEV, l'UDF, les femmes du Centre et le Parti pirate.

"Quand on regarde de près la publicité, on s’aperçoit qu’elle cible explicitement les jeunes. Prétendre que la publicité n'est pas utilisée pour gagner de nouveaux clients, mais gagner des parts de marché est tout simplement malhonnête et contredit toutes les recherches", ajoute M. Schumacher.

Des coûts de 3 milliards par an

La consommation de tabac entraîne chaque année 9500 décès évitables et constitue le plus grand facteur de risque pour un grand nombre de maladies chroniques.

Le professeur Hans-Peter Kohler (PLR) ne comprend pas que le Parlement renonce à des mesures efficaces, même au vu des coûts de la santé liés au tabac, qui s'élèvent à 3 milliards de francs par an. "Pour une famille de quatre personnes, cela veut dire que près de 1500 francs par année doivent être payés pour les conséquences du tabagisme sur la santé", a-t-il imagé.

A cela s'ajoutent chaque année 2 milliards de coûts pour les pertes de production. Aux yeux de M. Kohler, "il est inexplicable que l'économie s’accommode d’une telle situation depuis des années".

Economies de 400 à 600 millions

Le calcul de l'avantage économique d’une réglementation systématique de la publicité pour le tabac a montré qu’elle permettrait de réaliser, jusqu’en 2060, des économies de 400 à 600 millions de francs.

Durant la même période, soit en plus de 40 ans, les restrictions publicitaires entraîneraient un transfert de 340 à 540 emplois. En effet, "80% des produits du tabac fabriqués en Suisse sont destinés à l’exportation. Une restriction publicitaire au niveau national aurait donc ici des conséquences minimes. De plus, la production de tabac nécessite peu de main-d'oeuvre", souligne Michel Matter (Vert'libéraux).

Migration sur internet

La loi sur les produits du tabac, qui entrera en vigueur indépendamment de l'issue de la votation, ne porte que sur la publicité qui cible, de l’avis de l’industrie du tabac, explicitement les jeunes.

Si l’initiative est acceptée, la restriction concernera la publicité pour le tabac qui touche également les jeunes. La loi sur les produits du tabac serait ainsi améliorée de manière décisive.

"Ces dernières années, la publicité pour le tabac a fortement migré des canaux publicitaires classiques. Elle est aujourd’hui très présente sur Internet, les réseaux sociaux, dans les points de vente et festivals. Donc exactement là où les jeunes sont", constate Léonore Porchet (Verts).

"Selon la loi sur les produits du tabac, la vente de produits du tabac aux moins de 18 ans est interdite. En conséquence, la publicité pour ceux-ci ne doit pas non plus être autorisée", a résumé Hans Stöckli (PS).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Garantie publique pour UBS-CS: l'UDC pose ses conditions

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Le président du groupe UDC Thomas Aeschi et son groupe ne sont pas prêts à accepter sans broncher le soutien public aux grandes banques. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le groupe UDC exige que la garantie publique de 109 milliards de francs accordée pour la "fusion" d'UBS et Credit suisse soit soumise à l'aval du Parlement. Le parti soumet en outre son soutien à trois conditions, dont la prise de mesures pour garantir la concurrence.

"Sans conditions claires, il ne doit pas y avoir des milliards d'argent public pour les grandes banques", exige mercredi l'UDC au terme d'une séance extraordinaire de son groupe parlementaire.

Le Conseil fédéral doit s'engager devant le Parlement, demande l'UDC, à améliorer la réglementation sur le "too big to fail", qui a failli en l'espèce. Si cela ne devait pas être possible, les banques concernées devraient s'engager à vendre leurs activités à l'étranger ou à cesser des pans importants de leurs affaires.

Le Conseil fédéral doit examiner les agissements, la responsabilité et en particulier les bonus des responsables de Credit Suisse (conseil d'administration et direction) et dire comment ceux-ci peuvent être amenés à rendre des comptes et reverser leurs primes injustifiées.

Le groupe UDC ne soutiendra la garantie publique que si ces conditions sont remplies, prévient-il. Il appelle aussi de ses voeux la tenue d'une session extraordinaire des Chambres fédérales sur le sujet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Salon du livre témoin de la féminisation du milieu de l'édition

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L'édition 2023 du Salon du livre de Genève sera gratuite. Entre les stands des quelque 260 exposants, les visiteurs pourront visiter douze expositions. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Parmi les 639 plumes invitées au Salon du Livre de Genève, qui a ouvert ses portes mercredi jusqu’à dimanche, figurent de plus en plus d’autrices. Une proportion à la hausse qui témoigne de la féminisation du milieu de l’édition.

Les femmes publient aujourd'hui plus de livres que leurs homologues masculins, selon une étude d'un économiste de l'Université du Minnesota, aux Etats-Unis, publiée en février dernier. D'après cette publication, 2020 a été la première année au cours de laquelle la proportion d'ouvrages publiés par des femmes a dépassé celle des hommes.

La féminisation du monde littéraire, une tendance confirmée au Salon du livre de Genève. "C'est un mouvement qui s'inscrit depuis plusieurs années déjà. La richesse des publications des autrices est remarquable et cela nous réjouit", confie à Keystone-ATS Nine Simon, directrice artistique de l'événement.

La parité, une évidence

Pour les programmateurs du salon, tenir la parité entre autrices et auteurs n'est donc pas une contrainte, mais "une évidence, car elles le méritent", souligne Nine Simon.

Ainsi, le salon fera, par exemple, une belle place aux autrices de bande dessinées, souvent invisibilisées par le passé. Louison, Virginie Augustin, Clara Lodewick ou encore Mathilde Van Gelhuwe seront présentes pour "crever les bulles" sur la scène BD, indiquent les organisateurs.

Et Nine Simon de relever la présence d'Adèle Van Reeth et de Marie Robert, qui mettront en avant la philosophie à travers un regard féminin.

Les lignes bougent

Si les autrices gagnent leurs places dans nos bibliothèques aux côtés des grands auteurs classiques, c'est également le cas pour les éditrices. Ces dernières années, de nombreuses femmes ont pris la tête de grandes maisons d'édition.

"Les lignes bougent à la fois du côté des éditrices, des autrices, mais aussi du lectorat qui est, selon moi, de moins en moins genré dans ses choix littéraires", commente la directrice artistique.

Pour sélectionner ses autrices et auteurs et satisfaire toutes les curiosités du public, l'équipe de programmation du Salon du livre de Genève travaille d'arrache-pied durant plusieurs mois. "Il n'y a pas vraiment de quotas ou de critères outre celui d'offrir de la diversité, de couvrir l'actualité, de mettre en lumière des thématiques qui occupent voire préoccupent le public et de mettre en avant des nouveaux livres et nouveaux auteurs", indique Nine Simon.

Une édition gratuite et animée

En marge des plumes confirmées et des étoiles montantes de la littérature francophone présents sur scène et en dédicaces, le salon propose des rencontres autour de grandes thématiques comme la question féminine, l'écologie ou la famille ainsi que des temps forts autour de la poésie et de la chanson francophone. Des animations "à consommer sans modération", indiquent les organisateurs en soulignant la gratuité de cette édition.

Entre les stands des quelque 260 exposants, les visiteurs pourront visiter douze expositions. Comme le veut la tradition, une grande dictée attend les férus d'orthographe samedi à 11h00. Et si le salon reprend ses quartiers au sein de Palexpo, quelques animations seront également organisées extra muros, en ville de Genève.

Enfin, quatre prix littéraires et artistiques seront remis durant la manifestation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Credit Suisse: des cabinets d'avocats se lancent dans la bataille

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Le cabinet d'avocats Pallas Partners élabore une voie procédurale avec des recours au niveau de la législation locale en Suisse et à l'étranger. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Plusieurs cabinets d'avocats se sont lancés sur le volet judiciaire du mariage forcé entre UBS et Credit Suisse. Les experts se proposent de défendre les détenteurs lésés de quelque 16 milliards de francs d'emprunts AT1 dont la valeur a été ramenée à zéro.

Le cabinet d'avocats londonien et new-yorkais Pallas Partners a annoncé mercredi constituer un groupe de détenteurs de ces obligations "Additional Tier 1" (AT1) de la banque aux deux voiles et dont la valeur a "été anéantie le weekend dernier dans le cadre des opérations de rachat de Credit Suisse par UBS, sous mandat du gouvernement suisse", selon un communiqué.

"Le groupe adoptera une stratégie procédurale à plusieurs volets afin d'atténuer les pertes subies par les détenteurs d'AT1 et de permettre des recouvrements, en intentant des procès ciblés contre ceux qui ont agi pour priver les détenteurs d'AT1 de leurs droits contractuels et autres", ont précisé les avocats, qui visent "une stratégie multi-juridictionnelle".

Concrètement, Pallas élabore une voie procédurale avec des recours au niveau de la législation locale en Suisse et à l'étranger. Natasha Harrison, directrice associée de Pallas, est en charge de ce mandat.

D'autres cabinets d'avocats ont annoncé des procédures similaires, notamment l'américain Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan.

Dimanche soir, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a prévenu, dans le cadre du rachat de Credit Suisse par UBS, que l'intervention exceptionnelle de l'Etat avait déclenché "un amortissement complet de la valeur nominale de tous les emprunts AT1 de Credit Suisse pour un volume d'environ 16 milliards de francs".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Le groupe Insel va fermer deux hôpitaux dans la région de Berne

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Un millier de collaborateurs sont concernés par la décision du groupe Insel (image d'illustration). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le groupe bernois Insel (Hôpital de l'Ile) a essuyé en 2022 une perte de 80 millions de francs. En conséquence, il va fermer deux hôpitaux dans la région bernoise. Deux cents postes vont être supprimés, a-t-il annoncé mercredi.

Au total, un millier de collaborateurs sont concernés par les fermetures des hôpitaux de Tiefenau et Münsingen, a annoncé la direction de l'établissement devant les médias à Berne. La grande majorité d'entre eux devrait pouvoir être replacés dans d'autres établissements du groupe.

Un plan social sera mis en place pour les personnes concernées. Le groupe va lancer la procédure de consultation prévue par la loi. Le site de Tiefenau devrait être fermé d'ici fin décembre et celui de Münsingen dès fin juin.

Manque de personnel qualifié

Le groupe hospitalier explique en grande partie sa perte par un manque drastique de personnel qualifié. La pandémie de coronavirus a encore aggravé la situation.

Le nombre de collaborateurs en arrêt maladie a atteint son point culminant au printemps 2022, conjointement avec le nombre maximal de patients Covid. Cela a entraîné des restrictions de capacité.

Un retour au niveau d'avant la pandémie n'a donc pas été possible. L'absence d'indemnisation de la Confédération a également contribué dans une moindre mesure à cette perte.

Le manque de capacités s'est répercuté sur le nombre de patients. Le groupe a pu traiter près de 60'000 personnes en 2022, soit un recul de 3,6%. En revanche, le nombre de patients ambulatoires a augmenté de 2%, pour atteindre 929'000.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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