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Suisse

Le Parlement se pare de vert

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Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH) et Jean-François Rime (UDC/FR) n'ont pas de quoi sourire. Ils ont tous les deux été évincés du Conseil national en octobre (archives). (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le nouveau Parlement est plus vert, plus jeune et plus féminin. La mue annoncée le 20 octobre au National s'est confirmée au Conseil des Etats. Mais les équilibres des deux Chambres ne sont pas chamboulés.

Après les résultats des seconds tours dimanche au Conseil des Etats dans les trois derniers cantons, le visage du Parlement est désormais connu. Douze femmes accèdent à la Chambre des cantons, contre 6 en 2015 et 11 en 2003, précédent record. Les cantons du Valais et de Fribourg notamment envoient pour la première fois une femme dans cette Chambre.

La députation romande compte 9 nouvelles têtes, pour 3 sortants. Les 6 cantons envoient un ticket mixte. PLR, PDC, PS et Verts ont chacun 3 représentants, l'UDC aucun.

Vague verte confirmée

Les Verts quintuplent leur délégation. A la surprise générale, Céline Vara, à Neuchâtel, a pris le siège du PS le 20 octobre. Autre surprise à Glaris avec Mathias Zopfi, qui a évincé le ténor UDC Werner Hösli.

Lisa Mazzone (GE), Adèle Thorens (VD) et Maya Graf, qui a raflé dimanche l'unique siège de Bâle-Campagne, renforcent les rangs du Parti écologique. Leur progression s'est faite au détriment du PS. Quant à la présidente du parti, Regula Rytz, elle n'a pas réussi son pari à Berne.

Alors que le PS devait défendre 12 sièges, il ressort affaibli avec seulement 9 sénateurs, malgré les succès de Carlo Sommaruga à Genève et Hans Stöckli à Berne. La gauche se renforce cependant légèrement dans cette Chambre, avec un total de 14 sénateurs (13 lors de la législature précédente).

Le parti à la rose a également fait les frais de cette vague verte au National, perdant 4 sièges (39 élus). Mais, avec 28 Verts, 1 POP et 1 Ensemble à Gauche, le camp rose-vert (69) a fait tomber la majorité de 101 voix détenue par l'UDC, le PLR, la Lega et le MCG (84). Les Vert'libéraux ont aussi connu une progression spectaculaire au National, avec 9 mandats supplémentaires (16).

PDC et PLR en tête

Malgré la percée des écologistes, la Chambre des cantons reste un bastion du centre-droit. Le PDC y conserve sa place de premier parti avec ses 13 sièges. Mais il doit se trouver un nouveau chef de groupe, le Tessinois Filippo Lombardi ayant été évincé par la socialiste Marina Carobbio.

A National, les démocrates-chrétiens ont perdu trois élus. Mais ils peuvent compter sur le soutien du PBD (3 députés) et du PEV (3) auxquels ils se sont alliés pour former le "groupe du centre", qui sera composé de 31 élus au National et 13 au Conseil des Etats.

Le PLR aussi confirme sa deuxième position à la Chambre des cantons. Ils sont 12 à y siéger, dont Johanna Gapany qui a éjecté le PDC Beat Vonlanthen. A 31 ans, la Fribourgeoise devient la plus jeune sénatrice depuis la 2e Guerre mondiale.

En Suisse romande, Philippe Bauer a repris sans peine la place laissée vacante par Raphaël Comte à Neuchâtel. A Zurich, Ruedi Noser a été réélu sans surprise. Tout comme Thierry Burkart dimanche en Argovie.

Au National, les libéraux-radicaux n'ont plus que 29 sièges. Le parti perd notamment une figure de marque avec Hans-Ulrich Bigler, directeur de l'usam. Le groupe compte 41 élus.

UDC se maintient aux Etats

Mise à mal au Conseil national, l'UDC se maintient aux Etats. Le parti y envoie 6 sénateurs. Dans le canton de Berne, l'UDC a reconquis son siège perdu au profit du PBD grâce à Werner Salzmann. Marco Chiesa a dérobé le siège du PLR au Tessin. Et Hansjörg Knecht (UDC/AG) s'est adjugé celui du PS en Argovie.

Le parti conservateur n'a plus que 53 élus (-12) au National. A Fribourg, le sortant Jean-François Rime a vu son siège ravi par le candidat des Verts Gerhard Andrey. Le Neuchâtelois Yvan Perrin n'a pas réussi à conserver le fauteuil du parti, à la faveur des Verts là aussi.

L'UDC reste malgré tout le plus grand parti sous la Coupole, avec 59 élus au total. Il devance les socialistes (48 élus).

Au tour du Conseil fédéral

Les Verts profitent de leur victoire pour lancer Regula Rytz au Conseil fédéral. Le 11 décembre, ils veulent dérober un siège au PLR, selon eux surreprésenté.

Mais la bataille sera difficile pour la présidente du parti. Seul le PS la soutient. Les groupes libéral-radical, UDC et démocrate-chrétien ont annoncé qu'ils ne l'auditionneraient pas et qu'ils veulent réélire les ministres en place.

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Lausanne

Vaud: la Coges adresse 24 observations au Conseil d'Etat

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La Commission de gestion du Grand Conseil vaudois a adressé 24 observations au Conseil d'Etat dans son rapport 2023 (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Dysfonctionnements dans des écoles du canton (HEP, HEMU, Eracom), manque de places en EMS et en prison, sous-effectifs dans certains secteurs de l'administration, outils informatiques dépassés ou mal utilisés. Telles sont quelques-unes des grandes lignes du rapport 2023 de la Commission de gestion du Grand Conseil vaudois (Coges).

Dans ce rapport, "les problématiques RH reviennent très régulièrement", a reconnu Monique Ryf, présidente de la Coges, jeudi devant la presse. Et de rappeler les crises traversées ces derniers mois par la Haute école de musique (HEMU), la Haute école pédagogique (HEP) et l'Ecole romande d'arts et communication (Eracom), mais aussi par d'autres entités comme le groupe Impact, l'organe chargé d'enquêter sur les conflits de travail et le harcèlement au sein de l'administration.

Si chaque cas est spécifique, les problèmes se situent "le plus souvent au niveau des directions", a relevé Nathalie Jaccard, vice-présidente de la Coges. Elle a remarqué que si le Conseil d'Etat avait eu le mérite de "ne pas laisser pourrir" ces affaires, il lui revenait désormais de veiller à ce que la situation s'améliore.

"La marge de manoeuvre du Conseil d'Etat reste néanmoins limitée", a-t-elle ajouté, rappelant que, dans le cas des hautes écoles, c'est un conseil de fondation qui chapeautait ces institutions.

La Coges a aussi questionné "l'adéquation des moyens utiles au bon fonctionnement de l'administration". Pour Mme Ryf, si le Grand Conseil "parle beaucoup" actuellement du nombre d'employés de l'Etat, "trop élevé selon certains députés", des secteurs demeurent en "sous-effectifs". C'est le cas, par exemple, au sein des secrétariats des établissements scolaires ou encore auprès des tutelles et curatelles professionnelles, a constaté la Coges.

Prisons et EMS

Comme chaque année, le rapport de la Coges mentionne aussi des prisons surchargées. Monique Ryf a notamment mis en lumière les retards des travaux à la prison pour femmes de la Tuilière à Lonay. "Une réponse urgente" du Conseil d'Etat est exigée pour connaître l'avancement de ces travaux, la situation actuelle en matière de sécurité et de conditions de détention restant "toujours problématique".

Les places continuent aussi de manquer en EMS, le programme d'investissements 2017-2021 ayant été "sous-estimé", a indiqué un autre membre de la Coges, Jacques-André Haury. Le programme 2022-2027 vise en partie à combler cette pénurie, mais toujours sans englober les EMS non reconnus d'intérêt public. "Pourquoi se priver de ces EMS privés ?", a-t-il demandé.

Pour la Coges, l'Etat de Vaud doit aussi améliorer l'accessibilité à certaines prestations de l'Etat. Sur ce volet, c'est un autre commissionnaire, Arnaud Bouverat, qui a cité en exemple le moyen d'identification électronique (MIE). Celui-ci, utile notamment pour remplir une déclaration d'impôt, devrait "être mieux expliqué et valorisé" auprès de la population, a-t-il dit.

Réponses attendues fin mai

D'autres députées membres de la Coges sont venues présenter quelques-unes des observations adressées au Conseil d'Etat. Oriane Sarrasin a appelé à "mieux anticiper" les communications au sujet des PFAS ("polluants éternels"), sachant que ce sont bientôt des normes européennes qui s'imposeront en Suisse.

Quant à Céline Misiego, elle a abordé la question des clubs sportifs amateurs, pour lesquels la Coges aimerait savoir ce que le Conseil d'Etat a prévu pour les inciter à favoriser les déplacements en transports publics.

Long de 106 pages, le rapport 2023 de la Coges recense 24 observations (ainsi que plusieurs remarques), sur lesquelles le Conseil d'Etat devra se positionner d'ici la fin mai. Ces réponses seront ensuite discutées et votées par le Parlement avant fin juin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Orbe: point d'entrée unique et trois périmètres de sécurité prévus

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A l'horizon 2025, une porte d'entrée unique, véritable "check-point" central, viendra améliorer la sécurisation de l'ensemble du Pôle pénitentiaire du Nord vaudois (PPNV) à Orbe (archives). (© Keystone/DOMINIC FAVRE)

L'Etat de Vaud a donné jeudi des précisions sur le projet de sécurisation du Pôle pénitentiaire du Nord vaudois (PPNV) à Orbe. Son choix s'est porté sur un point d'entrée unique et trois périmètres de sécurité. Cette variante s'appuie sur les nouvelles technologies et renforce l'acceptabilité sociale du projet de Poste de contrôle avancé (PCA), indique le gouvernement dans un communiqué.

Situé à l'entrée ouest du site, le projet prévoit la construction d'un bâtiment centralisant tous les accès et abritant les fonctions d'accueil, de contrôle ainsi que la nouvelle centrale de vigie et d'engagement. "La sécurisation du périmètre à l'aide du PCA, point d'entrée unique à accès restreint, est nécessaire alors que le site accueillera à terme plus de 1000 personnes détenues", note le Canton.

L'entrée sera ainsi la même pour tous les établissements actuels du site (Bochuz, Colonie ouverte et fermée, prison de la Croisée) ainsi que pour les installations planifiées (prison des Grands-Marais, nouvelle Colonie ouverte, futur pôle alimentaire). La réalisation de ce "check-point" central et unique est devisé à un peu plus de 17 millions de francs, dont près de 15 millions à charge du Canton, avec une mise en service courant 2025.

Surveillance par drones

Il s'appuiera sur un découpage du site en trois zones de sécurité distinctes. Un premier périmètre, dit "périmètre contrôlé ", englobera l'ensemble des parcelles et des infrastructures du PPNV, à l'exception du parking principal. Ce périmètre délimite ainsi la zone et aura comme fonction d'empêcher l'intrusion de piétons en les maintenant à distance des établissements et des champs exploités par les personnes détenues, explique le Conseil d'Etat.

L'activité sur les 362 hectares agricoles sera surveillée à l'aide de technologies permettant de créer un maillage sécuritaire adapté aux risques encourus par une zone pénitentiaire de telle taille. Longtemps pensé pour être grillagé, ce périmètre étendu sera équipé de dispositifs technologiques de pointe - tels des drones par exemple - pour éviter la pose d'une clôture sur l'ensemble du domaine agricole des Etablissements de la plaine de l'Orbe.

Un second périmètre de sécurité plus restreint, dit "périmètre anti-intrusion véhicules ", intégrera de manière plus efficace les contraintes liées à la mobilité des personnes et aux déplacements de la faune sur le site. Equipé d'un grillage renforcé, il répond ainsi à l'exigence de sécurisation élevée du PPNV.

Enfin, le troisième périmètre, dit "périmètre haute sécurité", est défini par les murs et enceintes propres à chaque site pénitentiaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Musée Ariana à Genève donne la parole à ses donateurs

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Dans sa nouvelle exposition, le Musée Ariana s'intéresse à ses donateurs et mécènes (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, la nouvelle exposition du Musée Ariana "Faire don, une affaire de c½ur ou de raison ?" donne la parole à ses mécènes. Dès vendredi et jusqu'au 2 mars 2025, douze propositions mettent en lumière histoires et récits de donations qui représentent la majorité de ses collections.

Au fil des décennies, plus de 1000 donateurs ont façonné les collections du Musée suisse de la céramique et du verre à Genève. Les trois quarts de ses ½uvres sont issus de dons, de legs ou d’aide à l’acquisition.

A commencer par celles du fondateur du musée, Gustave Revilliod (1817-1890), qui lui a légué plus de 4700 oeuvres en céramique, verre et vitrail. Des contemporains de Revilliod – hommes de science, conservateurs de musée, marchands, artistes ou autres - nourriront également ce groupe originel.

Dédié à la céramique dès 1934, le Musée Ariana accueillera progressivement toutes les collections publiques de ce domaine, à l’exception des pièces archéologiques. Il s'enrichira en qualité et quantité grâce au mécénat, aux sociétés d'amis, aux dons de céramistes, d'artistes, aux héritages ou collections.

Nouvelle acquisition

Tous ces dons permettent de raconter, d’exposer et de valoriser les histoires infinies des techniques, des formes, des décors et de leurs usages. Le public peut également se régaler d'anecdotes quant à la vie des objets et de leurs propriétaires.

Le Musée Ariana invite par ailleurs ses visiteurs à participer à l’achat d’une nouvelle oeuvre. L'institution souhaite acquérir une sculpture monumentale du céramiste Torbjørn Kvasbø. Les "mécènes" seront invités à une rencontre avec cet artiste norvégien qui jouit d’une renommée internationale depuis plusieurs décennies.

www.musee-ariana.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Banque CIC (Suisse) a enregistré un meilleur bénéfice annuel

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La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes, dont Genève. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes du pays.

Le produit d'exploitation s'est rétracté de 2,6% à 185,6 millions, malgré "une hausse notable du résultat brut des opérations d'intérêt" de presque 28% à 149 millions, selon l'établissement bâlois, a annoncé l'établissement bancaire jeudi. Le résultat des opérations de commissions et des prestations de services s'est établi à 43,4 millions (+1,9%).

Les prêts hypothécaires ont crû de 2,5% à 7,3 milliards de francs, tandis que les créances à la clientèle sont en hausse de 0,9% à 2,5 milliards. Les fonds propres totaux ont augmenté de 3,5% à 849 millions et le ratio de fonds propres globaux s'est établi à 14,6%. Le total du bilan a reculé de 2,4% à 12,7 milliards.

La Banque CIC (Suisse) emploie 450 personnes dans neuf villes du pays. En Suisse romande, elle est présente à Genève, Fribourg Lausanne, Neuchâtel et Sion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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