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Suisse

Les femmes ont pâti du semi-confinement

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Les femmes travaillant dans le secteur médico-social font partie de celles dont les conditions de travail se sont péjorées durant la crise, selon cette étude (archives). (©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Si les femmes semblent moins touchées que les hommes par les formes graves du Covid-19, elles souffrent davantage aux niveaux sociétal et économique. Une nouvelle étude romande confirme qu'elles ont spécialement pâti du semi-confinement.

Selon cette recherche menée par l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), l’Institut de recherche Idiap à Martigny (VS) et l’Université de Lausanne, 55% des sondés se sont retrouvés en télétravail et 40% ont cohabité avec au moins une personne en télétravail.

Si seuls 8% des répondants ont indiqué manquer de confort dans leur logement, sa réorganisation et son adaptation aux recompositions du ménage et de la vie professionnelle ont représenté le défi le plus largement partagé. Et force est de constater que de nombreuses inégalités de genre sont survenues ou ont été amplifiées durant cette période, soulignent les auteurs.

Ainsi, alors que seuls 3% des répondants au questionnaire ont indiqué avoir perdu leur emploi, 70% d’entre eux étaient des femmes. Les femmes estimaient également en majorité que leurs conditions de travail étaient plus difficiles, une grande partie de ces répondantes exerçant dans le secteur médico-social, plus exposé aux risques d’infection.

Les personnes travaillant dans ce secteur sont celles qui se sont senties les plus utiles durant la crise, mais également celles qui auraient souhaité le plus souvent recevoir une compensation pour leur travail, sous forme de jours de récupération, de congé ou à travers un soutien financier.

Différence de perception

En outre, une femme sur deux a indiqué avoir été en charge exclusive de l’école à la maison, contre un homme sur dix. Étonnamment, une part plus importante d’hommes que de femme déclare partager cette tâche.

"Les hommes peuvent avoir eu l’impression de prendre en charge les devoirs scolaires, ou de l’avoir fait plus souvent qu’avant, sans que cela coïncide avec le ressenti de leur conjointe ou à une répartition effective", précise Laurie Daffe, postdoctorante à l'EPFL, citée mercredi dans un communiqué de cette dernière. La chercheuse souligne qu’un tel cas de figure revient souvent en sociologie du genre.

Du 8 avril au 10 mai dernier, les chercheurs ont diffusé en Suisse sur les réseaux sociaux et au sein de différents canaux un questionnaire en français, allemand, italien et anglais sur les adaptations de vie des habitants. Les analyses ont été menées sur la base des 6919 réponses reçues, ainsi que sur des entretiens semi-directs menés auprès de 60 personnes.

En outre, 216 personnes ont utilisé l’application mobile "Civique", une option offerte à la fin du questionnaire. Elle permettait aux habitants de prendre part de manière plus active, et à plusieurs semaines d’intervalles, au projet de recherche.

Scénarios "post-covid"

En parallèle, cinq groupes de discussion, appelés "Citizen Think Tanks", ont été mis en place après la période de semi-confinement. Cinq groupes de six à dix personnes, issues de la société civile, ont élaboré des scénarios d’avenir "post-covid" souhaitables ou probables au sujet des thématiques suivantes: le logement, la mobilité, le tourisme, la gouvernance numérique et l’économie locale.

Ces groupes de réflexion ont mis en évidence que le tourisme valorisant des modes de déplacement plus lents, plus actifs et plus écologiques et le tourisme local constituaient pour les participants des scénarios de voyages souhaitables pour l’avenir. Une tendance qui s’est d’ailleurs en partie confirmée cet été. Par ailleurs, de manière générale, un télétravail généralisé sur une longue durée n’était pas souhaité.

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Suisse

Personne ne décroche la bonne combinaison à l'Eurodreams

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Proposé en Suisse et dans sept autres pays européens, le jeu Eurodreams offre un gain principal sous forme d'une rente mensuelle de 22'222 francs pour une durée de 30 ans. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Eurodreams jeudi soir. Pour gagner une rente mensuelle de 22'222 francs durant 30 ans, il fallait jouer les six numéros 11, 13, 15, 31, 33 et 34, ainsi que le numéro "dream" 3, a indiqué la Loterie romande.

Eurodreams est proposé dans huit pays européens. En Suisse, le jeu est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique. Le tirage est effectué les lundis et jeudis soir.

https://jeux.loro.ch/games/eurodreams

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Dafi Kühne reçoit le premier "Prix Bataillard x mudac"

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Le mudac s'est associé à la Fondation Bataillard pour lancer ce premier Prix de design graphique (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le graphiste Dafi Kühne a reçu jeudi à Lausanne le premier "Prix Bataillard x mudac" de design graphique. Il est récompensé pour l'originalité de ses réalisations, ne cessant d'innover tout en revivifiant le savoir-faire des métiers de l'imprimerie.

Dafi Kühne vit et travaille entre Zurich et Glaris. Issu de la typographie et profondément ancré dans les savoir-faire de l'imprimerie, il combine outils digitaux et analogiques pour concevoir des affiches au visuel marquant, explique un communiqué.

Le jury salue la qualité technique et esthétique de ses affiches, son média de prédilection. Il souligne aussi l'implication de l'artiste dans la transmission de son expérience, par le biais de l'enseignement et d'ateliers, ainsi que sur les réseaux sociaux.

Excellence et innovation

Le nouveau Prix récompense l'excellence, l'innovation et la créativité des graphistes suisses. Il est né de la collaboration entre la Fondation Pierre et Nouky Bataillard, qui s'engage en faveur de la nature et de la culture, et le mudac - Musée cantonal de design et d'arts appliqués, à Lausanne.

Le prix s'adresse à un segment de la communauté graphique où les distinctions sont rares: les créatrices et créateurs en milieu de carrière, déjà reconnus pour leurs travaux et dotés d'un potentiel remarquable. Le Prix les encourage à poursuivre. Doté de 20'000 francs, il vise à permettre la réalisation d'un projet personnel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

COP30: la présence de Syngenta dans la délégation suisse est critiquée

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Le conseiller fédéral Albert Rösti participera à la COP30 lors de la deuxième semaine de la conférence (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

La composition de la délégation suisse à la COP30 est sous le feu des critiques, à quelques jours de la conférence. Des associations climatiques dénoncent la participation d'une représentante de Syngenta. Elles demandent plus de transparence dans la sélection.

Lors de la 30e conférence annuelle sur le climat de l'ONU (COP30), qui s'ouvre lundi prochain à Bélem, au Brésil, la directrice du développement durable de Syngenta Petra Laux et un représentant de l'Union suisse des arts et métiers (usam) feront partie de la délégation officielle suisse. Ces nominations inquiètent les associations de défense du climat.

Les deux représentants sont liés à des organisations "dont les activités sont en contradiction directe avec les objectifs climatiques de la Suisse, notamment en matière de droits humains et d'intérêts liés aux énergies fossiles", ont fustigé jeudi BreakFree Suisse, Swiss Youth for Climate et Drop Fossil Subsidies dans un communiqué commun.

Ces associations climatiques dénoncent de graves conflits d'intérêts, la vulnérabilité de la Suisse face aux lobbies ainsi qu'une perte de crédibilité à l'international pour le pays.

Elles rappellent que Syngenta, géant de l'agrochimie racheté en 2016 par le groupe étatique chinois ChemChina, est régulièrement critiqué pour ses pratiques nuisibles à l'environnement. "Son modèle économique repose sur la vente à l'étranger de pesticides dangereusement toxiques."

Les associations climatiques soulignent encore que Syngenta fait actuellement l'objet d'une procédure au tribunal civil de Bâle. Deux paysannes et un paysan indiens reprochent à l'entreprise la vente d'un pesticide potentiellement mortel pour ses utilisateurs. Quant à la position de l'usam, elle contredit un certain nombre d'engagements climatiques de la Suisse, estiment les associations.

Transparence

Elles exigent des critères de sélection transparents et demandent d'impliquer à l'avenir le grand public dans le processus de sélection des représentants à la COP. Selon elles, il en va de l'intégrité des sommets sur le climat.

Elles appellent en outre à inviter dans la délégation suisse des entreprises qui se sont déjà engagées à atteindre le "zéro émission nette". "Celles-ci apporteraient davantage de cohérence ainsi que les connaissances et le réseau nécessaires à ces négociations climatiques cruciales."

Dans les négociations, l'expertise et les connaissances spécifiques apportées par les représentants de la société civile sont très importantes, a relevé l'Office fédéral de l'environnement, contacté par Keystone-ATS. Et de souligner que les organisations de protection de l'environnement et de développement ainsi que l'économie sont représentées depuis de nombreuses années au sein de la délégation suisse.

Interpellé sur cette question durant la session d'automne, le Conseil fédéral avait indiqué que, lors de la sélection des représentants, une attention particulière est accordée à la diversité des points de vue et aux contributions thématiques à la conférence. Et d'ajouter que la délégation compte aussi des représentants du WWF et d'Alliance Sud.

Représentante du secteur privé

Egalement sollicitée, Syngenta répond qu'en tant que membre de la société civile, Petra Laux représente le secteur privé, et non Syngenta, a indiqué un porte-parole de l’entreprise.

Elle apportera la perspective de l’ensemble du secteur privé. Petra Laux a été sélectionnée de manière indépendante en raison de sa grande expertise en matière d’affaires et de développement durable ainsi que de son expérience dans de précédentes réunions de l’ONU, a encore dit le porte-parole de Syngenta.

La délégation sera menée par l'ambassadeur suisse pour l'environnement Felix Wertli. Le conseiller fédéral Albert Rösti participera à la COP30 lors de la deuxième semaine de la conférence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Martigny-Croix: lancement des travaux d'un hub de mobilité

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Le projet est porté par deux communes: celle de Martigny (ici sa présidente Anne-Laure Couchepin Vouilloz) et celle de Martigny-Bourg (photo d'archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Dans le cadre de leur projet d'agglomération de 4e génération, la Ville de Martigny et la commune de Martigny-Combe annoncent jeudi le début des travaux du "hub" de Martigny-Croix. Ce nouvel aménagement facilitera notamment les correspondances entre les bus, le train et la mobilité douce.

Actuellement, les bus urbains et les cars postaux de Martigny s’arrêtent sur la route cantonale, à proximité du pont de la Dranse. Pour assurer leur retour vers Martigny, les véhicules doivent effectuer un détour jusqu'au giratoire du Transalpin, ce qui perturbe les horaires, en raison du trafic dense sur l'axe du Grand-Saint-Bernard.

Afin de garantir une cadence de 15 minutes sur le réseau de transports publics, les deux communes ont décidé de réaliser un hub à Martigny-Croix. Ce projet permettra aux bus de circuler plus efficacement, sans devoir emprunter le giratoire, tout en améliorant la sécurité et le confort des usagers.

Un projet à 1,3 million de francs

Le hub de Martigny-Croix constituera ainsi un point d’articulation entre les bus urbains et régionaux, la ligne ferroviaire, la mobilité douce et le stationnement de véhicules. Il comprendra la construction de trois quais destinés aux transports publics, la création d’espaces de dépose et de stationnement pour les vélos ainsi qu’une connexion directe avec la future liaison de mobilité douce qui longera la Dranse, reliant le Rhône à Bovernier.

La fin des travaux est prévue pour l’été 2026. Le coût total du projet s’élève à 1,3 million de francs. La Confédération et le Canton du Valais participent financièrement à hauteur de 30%, tandis que le solde est réparti entre la Ville de Martigny (30%) et la commune de Martigny-Combe (10%).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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