Rejoignez-nous

Culture

Prix du cinéma suisse : "Bisons" de Pierre Monnard nominé six fois

Publié

,

le

Chaque année, la veille de la clôture des Journées de Soleure, l'Académie du Cinéma Suisse ouvre la course au Prix du Cinéma Suisse. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

"Bisons" du réalisateur fribourgeois Pierre Monnard est en tête pour le Prix du cinéma suisse avec six nominations. Il est suivi par "Blackbird Blackbird Blackberry" d'Elene Naveriani et "La voie royale" du Valaisan Frédéric Mermoud avec 4 nominations chacun.

Les six films sélectionnés dans la catégorie "Meilleure fiction" sont romands. A l'inverse, tous les documentaires retenus sont alémaniques.

Pierre Monnard revient avec "Bisons", son nouveau long métrage. Un jeune paysan champion de lutte suisse est entraîné par son frère dans une série de combats clandestins susceptibles de leur procurer l’argent qui permettrait de sauver la ferme familiale.

Réalisateur incontournable

Le réalisateur fribourgeois, installé à Zurich, incontournable dans le cinéma suisse actuellement. Alors qu'il a à son actif le meilleur résultat en salle de ces dernières années avec "Les enfants du Platzspitz", il tourne actuellement "Winter Palace" dans les Alpes vaudoises, la première série, co-produite entre la RTS et Netflix.

La réalisatrice géorgienne Elene Naveriani s'est déjà fait un nom en remportant le prix de Soleure pour "Wet Sand" en 2022. Son deuxième long métrage, "Blackbird Blackbird Blackberry", a déjà reçu plusieurs prix européens "et a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes l'été dernier. La cinéaste georgienne, qui a fait ses études à la HEAD de Genève, dresse le portrait d’Ethéro, une femme célibataire de 48 ans qui vit dans un petit village géorgien aux valeurs traditionnelles.

"La voie royale" de Frédéric Mermoud, qui a été projeté à Locarno l'été dernier, dresse le portrait d'une jeune provinciale dans une prépa scientifique en France, permettant d'accéder aux grandes écoles, comme Normale Sup ou Polytechnique. En suivant une transfuge de classe, le film raconte la naissance d'une conscience politique.

Avec ce film, le réalisateur valaisan installé en France revient au cinéma sept ans après "Moka", avec Emmanuelle Devos, et un passage par les séries, comme "Criminal: France", diffusé sur Netflix.

"L’amour du monde", le premier long-métrage de la réalisatrice helvético-portugaise Jenna Hasse, basée à Lausanne, figure encore parmi les films nominés dans la catégorie "Meilleur film de fiction". L'an dernier, il avait gagné une mention spéciale à la Berlinale dans la section "Generation Kplus".

Le film se déroule sur les rives du lac Léman, la douce Margaux, 14 ans, rencontre Juliette, une enfant rebelle de 7 ans placée dans un foyer, et Joël, un pêcheur récemment rentré d'Indonésie suite au décès de sa mère.

Une Jeanne Balibar ensorcelante

"Laissez-moi" du réalisateur genevois Maxime Rappaz a également été retenu dans cette catégorie. Ce premier film, avec l'actrice française césarisée Jeanne Balibar, s'attache au regard féminin à travers une femme à la fois mère courage et amante. Il a été primé dans plusieurs festivals à l'étranger et a déjà gagné un prix spécial au Zurich Film Festival en octobre dernier.

L'actrice grisonne Ursina Lardi (8 jours en août), et deux Alémaniques, Julia Jentsch (Les voisins du dessus) et Ella Rumpf (Le théorème de Marguerite), sont en lice pour le prix de la meilleure interprétation féminine. Chez les hommes, Karim Barras et Maxime Valvini, qui incarnent Joël et Steve dans "Bisons", ont été nominés ainsi que Antonio Buíl (Juan Ali) dans "Vous n’êtes pas Ivan Gallatin".

Dans la catégorie documentaire, "The driven ones" de Piet Baumgartner suit pendant plusieurs années le parcours de quelques étudiantes et étudiants à la HEC de St-Gall, qui se rêvent futurs PDG de grandes entreprises mondialisées.

Avec "While the green grass grows" de Peter Mettler, on part en revanche dans un voyage méditatif. Le réalisateur tourne autour de la portée de la mort de ses propres parents et de la question de savoir ce qu'il adviendra de nous tous – au niveau personnel et global.

Drôle de crevette

Enfin, dans la catégorie "Meilleur film de fin d'études", "Crevette" empêchera le spectateur de regarder ce crustacé à l'avenir avec les mêmes yeux. Il a été réalisé par Noémi Knobli, Elina Huber, Sven Bachmann et Jill Vágner, étudiants à l'école de cinéma d'animation de Lucerne.

Les nominations, annoncées mardi soir aux Journées de Soleure préfigurent les prix décernés par l'Office fédéral de la culture le 22 mars à Zurich.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Baukultur Festival: célébrer la transformation du bâti à Lausanne

Publié

le

Un nouveau festival tout public dédié à la culture du bâti, le Baukultur Festival, va présenter différents projets de transformation du 12 au 16 novembre à Plateforme 10. (© Baukultur)

A l'occasion de ses 150 ans, la revue Tracés - espazium lance un nouveau festival tout public dédié à la culture du bâti. Intitulé Baukultur Festival - "Tout se transforme!", l'événement investira Plateforme 10 à Lausanne du 12 au 16 novembre. Sept installations et sept expositions y exploreront la transformation de la matière et du patrimoine avec des techniques innovantes ou traditionnelles.

En Suisse, environ 5000 bâtiments sont démolis chaque année et 80% des déchets proviennent du secteur de la construction. Face à ce constat et en partenariat avec le Mudac, le Baukultur Festival met en lumière des pistes concrètes pour construire autrement et transformer l'existant au lieu de démolir et reconstruire.

Le 12 novembre, le public pourra assister à des démonstrations de construction utilisant des techniques anciennes (pisé, chaux) et innovantes (terre compactée, mycélium). Il pourra observer et participer à certaines étapes, telles qu'extinction de la chaux vive, pisé, pressage de blocs de terre crue.

Un pavillon en dalles de béton recomposées, conçu par le laboratoire SXL de l’EPFL, sera monté en direct. Le 15 novembre dans l'après-midi, place sera faite aux visites guidées et démonstrations.

Transformations et reconversions

Dans la galerie Signal-L, sept expositions présenteront des projets de transformation développés par des architectes, chercheurs et étudiants de la HES Fribourg et de l'EPFL: rivières remises à ciel ouvert, bureaux convertis en logements, infrastructures routières devenues parcs urbains.

La revue Tracés elle présentera une dizaine de reconversions exemplaires récemment réalisées en Suisse: une usine transformée en crèche, un silo en hôtel ou encore un entrepôt de vin en logements. "La preuve que rien ne se perd, tout se transforme", concluent les organisateurs.

Issu de la Déclaration de Davos (2018), le concept de Baukultur/Culture du bâti réunit l'ensemble des acteurs de l'environnement construit: architectes, ingénieurs, urbanistes, paysagistes, entreprises, chercheurs et spécialistes du patrimoine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Première mondiale à Genève de la série suisse La linea della palma

Publié

le

Une scène de la série "La linea della palma" du réalisateur tessinois Fulvio Bernasconi. (© ©hugofilm features/RSI)

La série suisse "La Linea della palma" de Fulvio Bernasconi a été présentée en première mondiale jeudi soir au Festival international du film de Genève (GIFF). Keystone-ATS s'est entretenu avec le réalisateur tessinois.

La série raconte l'histoire d'une journaliste, Anna, qui mène l'enquête après avoir découvert les liens de son père avec un tableau volé en 1969. Il s'agit du tableau de la "Nativité", du Caravage, qui a réellement été dérobé dans l'oratoire San Lorenzo de Palerme en Sicile.

Anna, dont le rôle est campé par l'actrice italienne Gaia Messerklinger, va au long des épisodes tenter de résoudre la disparition de cette oeuvre ainsi que celle de son père. Une entreprise non sans risque, la mafia sicilienne étant liée à l'affaire.

Scènes de tournage à Lugano

Le fameux tableau serait passé par Lugano dans la série. "Il s'agit bien sûr d'une hypothèse", explique Fulvio Bernasconi. Le Tessinois a réalisé les six épisodes de la série écrite par Thomas Ritter, Maria Roselli et Mattia Lento.

La ville tessinoise - dont M. Bernasconi, aujourd'hui basé à Genève, est originaire - a été le théâtre d'une grande partie du tournage. Une expérience que le réalisateur décrit comme "agréable et amusante". Sur les 66 jours de tournage, 55 ont eu lieu au Tessin. La série se déroule également en Sicile, à Milan et à Côme.

Profondeur des personnages

M. Bernasconi, qui a réalisé de nombreux documentaires et films de fiction, est très attaché au développement des personnages complexes et réalistes. Le format de la série a permis "plus de profondeur dans l'étude et le dévoilement des personnages".

Anna en particulier présente une certaine dualité de par son rôle de journaliste et son histoire personnelle. "Ce conflit psychologique, voire éthique, traverse et, à mon avis, structure sémantiquement toute la série", souligne le réalisateur.

Cette tension se traduit à l'écran par des astuces techniques comme un retournement de la caméra lorsque dès le premier épisode Anna apprend que son père disparu depuis plus de 30 ans a été retrouvé mort.

Recherche de la vérité

Pour le Tessinois, la recherche de la vérité constitue le thème profond de la série. Cette vérité a un "pouvoir, disons salvateur, thaumaturgique", déclare-t-il. Avec son passé de documentariste, M. Bernasconi cherche constamment à "mettre en scène une image du monde réaliste".

Ces dernières années, il s'est surtout consacré aux séries, parmi lesquelles "Quartier des Banques", qui a connu un grand succès. "C'est peut-être un peu triste à dire, mais les séries aujourd'hui sont peut-être plus importantes que le cinéma, car elles touchent plus de monde".

Des acteurs tessinois dans la distribution

Côté distribution, on trouve outre l'italienne Gaia Messerklinger, la germano-suisse Esther Gemsch ainsi que sept acteurs tessinois dans les rôles secondaires.

La série est produite par Hugofilm Features, basée à Zurich. RSI, Arte, Indiana Production, basée à Milan et Central Productions, basée à Lugano sont coproducteurs. Le but est de faire voyager la série hors des frontières, en tout cas en France et en Allemagne grâce à Arte.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Mudac à Lausanne: la tapisserie comme manifeste politique et social

Publié

le

L'artiste Goshka Macuga participe à la nouvelle exposition du mudac à Lausanne, "Tisser son temps", qui confronte tapisseries anciennes et contemporaines. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le mudac et la Fondation Toms Pauli présentent "Tisser son temps". Cette exposition, consacrée à la tapisserie comme "vecteur de discours sociaux et politiques", confronte oeuvres anciennes et contemporaines. A découvrir dès vendredi et jusqu'au 8 mars.

La tapisserie a toujours été un puissant outil de narration et de témoignage. De l'époque médiévale aux créations contemporaines, elle incarne un espace de dialogue entre les aspirations collectives, les récits historiques et les enjeux actuels.

"Tisser son temps" réunit 23 oeuvres monumentales. Elle confronte trois corpus, deux contemporains et un historique, ce dernier issu de l'importante collection Toms Pauli, a relaté Marco Costantini, directeur du mudac.

Propagande d'alors

Ces tapisseries flamandes, tissées entre 1660 et 1725 dans les principaux ateliers bruxellois, illustrent les grands thèmes de l'histoire de la tapisserie: Histoire de Scipion l'Africain, celle des empereurs Titus et Vespasien et L'art de la guerre, a poursuivi Magali Junet, directrice de la Fondations Toms Pauli.

Ces batailles légendaires et mythiques de l'Antiquité romaine et du siècle de Louis XIV constituaient "la propagande d'alors". Elles sont exceptionnelles par leur composition, la finesse de leur tissage et leur taille monumentale. Deux d'entre elles sont montrées pour la première fois au public, a souligné M. Costantini.

Critiques acerbes

Les créations contemporaines signées Goshka Macuga et Grayson Perry répondent avec force et intérêt à ces tapisseries historiques. Leurs séries telles "Of what is, that it is, of what is not, that it is not" de l'artiste polonaise et "The Vanity of Small Differences" de l'artiste britannique, sont des critiques acerbes de la société de consommation, de la globalisation, des représentations des enjeux de pouvoirs politiques, sociétaux, mais aussi culturels.

Pour l'exposition, Goshka Macuga a notamment créé une tapisserie répondant à l'historique Arche de Noé également présentée dans l'exposition. Elle a imaginé une scène tissée de proche fin du monde, un temps suspendu entre menace nucléaire et tsunami vengeur. Intitulée "Ark of No", cette tapisserie a valeur de constat, de mise en garde et de déclaration universelle, en référence aux actuels cataclysmes socio-politiques internationaux.

Drames banals

Les tapisseries de Grayson Perry s'inspirent, elles, d'une forme d'art traditionnellement associée aux hautes sphères de la société - représentations de mythes classiques, scènes historiques et religieuses, batailles épiques. Elles jouent avec l'idée d'utiliser cet art allégorique ancien pour rehausser les drames banals de la vie britannique moderne. La politique, le consumérisme, l'histoire et l'histoire de l’art sont liés à l'oeuvre (sujet et support).

Cette confrontation d'oeuvres anciennes et contemporaines met en lumière la force intemporelle de la tapisserie: un langage visuel capable de transmettre des messages complexes et de favoriser la réflexion sur des questions universelles.

www.mudac.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Au cimetière près de Jim Morrison: Paris lance un tirage au sort

Publié

le

Des milliers de visiteurs viennent chaque année sur la tombe de Jim Morrison au Père-Lachaise à Paris. Désormais, on pourra reposer pour l'Eternité à ses côtés, sur tirage au sort (Archives).. (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

La ville de Paris a lancé cette semaine un tirage au sort inédit qui offrira aux heureux gagnants un repos éternel dans des tombes patrimoniales à l'abandon, en échange de leur restauration.

Le patrimoine des cimetières parisiens compte 634'000 concessions, mais reposer près de Jim Morrison au Père-Lachaise ou de la célèbre écrivaine Simone de Beauvoir à Montparnasse restait jusqu'ici un voeu pieux, les cimetières historiques étant saturés depuis le début du XXe siècle.

Et pourtant, ces lieux regorgent de sépultures à l'abandon que leur valeur patrimoniale empêche de détruire.

Depuis lundi, la mairie propose trente monuments à la vente sur tirage au sort: 10 au Père-Lachaise, 10 à Montparnasse et 10 à Montmartre.

Signe de l'intérêt, "dès les 24 premières heures on a eu 1000 clics sur les dossiers de candidature", a indiqué à l'AFP Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo chargé des affaires funéraires.

Les candidats doivent "fournir des devis d'entreprises de marbrerie spécialisées pour montrer qu'ils connaissent le coût de la rénovation, afin qu'il n'y ait pas de surprise", a expliqué l'élu.

Réflexion pour étendre le dispositif

Si les conditions de restauration et d'achat ne sont pas remplies, "la vente du monument est annulée et l'acquéreur perd son investissement", prévient la Ville.

Ce mécanisme de restauration permet "pour la première fois aux familles d'anticiper l'achat d'une concession intramuros", fait valoir Paul Simondon.

Le dispositif a été selon l'adjoint "validé par les services de l'Etat, permettant de lier l'achat du monument, relevant du domaine privé, à l'obtention de la concession publique".

Ce premier tirage au sort constitue un test et la mairie réfléchit à étendre le dispositif, a ajouté Paul Simondon, soulignant l'"intérêt écologique" du réemploi des monuments funéraires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Scorpion

Même en bossant à fond, vous n’êtes pas débordé. Chez vous, la vraie puissance de travail, vient de la ténacité et de la rigueur.

Les Sujets à la Une