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Suisse Romande

Eaux souterraines: huit secteurs pollués en Valais

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Le site de l'ancienne usine Giovanola Frères à Monthey/Collombey est l'un des huit secteurs identifiés par le canton du Valais qui est concerné par un panache de pollution. (© KEYSTONE/JULIEN GRINDAT)

En Valais, cinq secteurs de la plaine sont atteints par des substances polluantes appelées PFAS. Il s’agit notamment des zones situées en aval des sites industriels de Collombey, Monthey, Evionnaz, Viège et du centre d'instruction de la protection civile de Grône.

Depuis plus de dix ans, le canton du Valais a entrepris d’assainir son passé industriel. En 2020, le Service de l'environnement (SEN) se voulait confiant quant à l'avancée du canton dans le dossier. Il était notamment parvenu à une planification de l'assainissement de l'ex-décharge de Gamsenried avec Lonza dans le Haut-Valais et une grande majorité des sols fortement pollués au mercure en zone habitée était redevenue propre. "Sauf mauvaise surprise, nous voyons le bout", confiait-il à Keystone-ATS.

La mauvaise surprise porte le nom de PFAS pour substances per- et polyfluoroalkylées. Celles-ci ont été largement utilisées dès les années 70 pour élaborer des produits tels que les mousses d'extinction d'incendie, des cosmétiques, des peintures ou encore des vêtements. Cinq des huit secteurs identifiés présentent une pollution aux PFAS, explique mardi devant la presse le SEN qui a fait le point sur les sites pollués en Valais.

Ces substances, qui représentent un danger pour la santé, ne se dégradent quasiment pas dans l’environnement et dans les organismes vivants. Par le biais de l’irrigation, ces substances se retrouvent également dans les sols et les végétaux. Cette famille de polluants est devenue un thème prédominant dans le domaine des sites contaminés depuis l’abaissement du seuil limite, pour répondre aux normes toxicologiques beaucoup plus sévères, précise le canton.

"Un nouveau défi"

Plutôt que de mauvaise surprise, la cheffe du SEN Christine Genolet-Leubin parle "d'un nouveau défi" pour son service. Un premier assainissement a déjà eu lieu à Viège, où la pollution des eaux souterraines par des PFAS provient de l'ancienne place d'exercice des pompiers du site chimique de Lonza. Les 60'000 mètres cubes de matériaux pollués ont été traités en Autriche. L'entreprise a supporté tous les coûts, ce qui a permis d'agir rapidement, relève la cheffe de service.

Les investigations du SEN qui ont suivi cette première découverte à Viège ont montré quatre autres lieux "fortement pollués": l’aval de l’ancienne raffinerie de Collombey, des places d'exercice des pompiers à Grône et des sites chimiques de Monthey et Evionnaz.

Ces cinq sites font l’objet de mesures d’assainissement ciblées et/ou bénéficient d’un confinement hydraulique, technique qui permet de pomper et nettoyer l'eau. "Des mesures plus importantes sont en cours d’étude pour assainir chacun des sites contaminés à l’origine de ces panaches, soit les étendues de la pollution dans la nappe phréatique", précise Christine Genolet-Leubin.

"Agir vite"

Les limites maximales de PFAS permises dans l’eau potable et les denrées alimentaires sont actuellement réexaminées par l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. "Dans ce dossier, nous sommes en avance sur le cadre légal", explique Christine Genolet-Leubin mais l'attendre ne "serait pas responsable". Maintenant que ces pollutions ont été identifiées, il faut agir vite et faire le nécessaire pour que les industries encore actives sur les sites prennent en charge les frais d'assainissement, selon le principe du pollueur-payeur, ajoute la scientifique.

Il est difficile d'estimer le temps nécessaire à nettoyer les sites pollués au PFAS, poursuit Yves Degoumois, chef de section sites pollués, sols et eaux souterraines au service de l'environnement. Mais il sera moins long que celui nécessaire à assainir Gamsenried, estimé à toute une génération.

Autres pollutions

Trois autres pollutions correspondent à l’aval de l’ancienne décharge de Gamsenried (benzidine et mercure) et à deux cas de pollution par du perchloréthylène (un composé organique volatil notamment utilisé pour le nettoyage à sec) en aval de l’ancienne blanchisserie du site industriel de Sierre et de l'ancienne aire Giovanola Frères à Monthey/Collombey.

Dans ce dernier cas, l'entreprise a fait faillite au début des années 2000. Ce sont les collectivités publiques qui devraient participer aux frais d'assainissement conjointement avec le propriétaire des lieux, ici, la commune de Monthey.

A suivre de près

Au total, le SEN a inscrit 1353 sites au cadastre des sites pollués, dont 663 ont d'ores et déjà été investigués. Sur ce total, 103 (17 anciennes décharges, 23 aires d'exploitation, 63 buttes pare-balles de stand de tir) sont encore à assainir.

"En Valais, on a à la fois une grande vulnérabilité de la nappe phréatique - car elle est très proche de la surface, raison pour laquelle on met des moyens pour la protéger - et des activités industrielles tout au long de la plaine du Rhône, qui perdurent depuis plus d'un siècle pour certaines", explique aussi Yves Degoumois. La situation n'est "pas alarmante" mais elle doit être suivie de près.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Le vainqueur du Tour de Romandie devrait être connu à Leysin

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Le vainqueur du TdR devrait être connu à l'issue de l'étape-reine de samedi (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Zinal, Thyon, Villars-sur-Ollon... Les ascensions finales de l'étape-reine du Tour de Romandie font souvent figure de juge de paix du classement général.

Cela devrait être une nouvelle fois le cas samedi à Leysin, une habituée de l'épreuve.

C'est en effet la 7e fois qu'une étape de la boucle romande se terminera sur les hauteurs d'Aigle. La dernière arrivée dans la station vaudoise remonte à 2017, également lors de la 4e étape du samedi. Simon Yates s'était alors imposé dans un sprint à deux devant Richie Porte et endossé le maillot jaune, mais il l'avait rendu à l'Australien le lendemain après le contre-la-montre final.

Lors de la dernière édition, l'autre jumeau Yates, Adam, avait pour sa part conservé son bien après l'avoir dérobé à son coéquipier Juan Ayuso à Thyon lors de l'étape-reine. L'homme qui enfilera la tunique jaune sur le podium samedi devrait selon toute vraisemblance lui aussi la conserver jusqu'au terme du Tour, dimanche à Vernier.

"Un autre défi pour les organismes"

Mathias Frank connaît bien les pentes du Tour de Romandie. L'ancien grimpeur suisse, retraité depuis 2021 et désormais directeur sportif de la formation Swiss Cycling, a pris onze fois le départ du TdR durant sa carrière. "Ces ascensions sont différentes de celles des grands tours, elles sont généralement plus courtes et aussi plus fraîches. C'est un tout autre défi pour les organismes", témoigne celui qui avait terminé 8e du Tour de France 2015.

L'arrivée à Leysin, le Lucernois l'a vécue. Mais ce n'est pas celle qui l'a le plus marqué. "Je retiens plutôt celle de Villars-sur-Ollon, par où nous sommes souvent passés, et aussi lors de certains contre-la-montre. C'est l'ascension qui représente le Tour de Romandie à mes yeux et qui est aussi devenue un rendez-vous du Tour de Suisse", dit-il.

Quant à celles qu'il préférait éviter quand il parcourait les routes romandes au sein du peloton, Mathias Frank n'hésite pas à citer Thyon, théâtre d'arrivées souvent dantesques. "Pour le coup, celle-ci est très longue et très dure (réd: 20 km à 7,6% de moyenne). L'année dernière, j'étais bien content d'être au chaud dans la voiture sans devoir la faire à vélo", rigole-t-il.

"Imposer un tempo élevé"

Samedi, la météo et la pente seront plus clémentes. "La montée de Leysin n'est pas trop raide et plutôt roulante (14 km à 6% de moyenne). C'est possible de rester dans les roues pendant un long moment, mais cela dépendra du rythme imposé en tête de peloton. Celui qui voudra faire la différence devra mettre son équipe devant et imposer un tempo élevé", analyse Mathias Frank.

Reste à savoir si la décision se fera lors de l'ascension finale, ou si des premières manoeuvres auront lieu plus tôt dans la journée, comme dans la montée d'Ovronnaz, plus courte et intense (9 km à 9%). Son placement à 100 km de la ligne d'arrivée paraît toutefois trop lointain pour que des favoris s'essaient à partir à l'attaque.

Le scénario devrait en revanche être différent de celui de la 2e étape, où un gros peloton s'est présenté au pied des Marécottes, à la poursuite de cinq fuyards. Le groupe des favoris devrait être bien moins garni à Aigle, au pied de la dernière difficulté du jour, et du Tour.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Olympic pour un sextuplé

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Massagno et Ballard défient Olympic et Kazadi dès samedi en finale des play-off (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Olympic vise un sixième titre national consécutif.

Les Fribourgeois partent avec les faveurs du pronostic face à Massagno dans une finale des play-off de SBL qui démarre samedi.

Vainqueur de la phase préliminaire avec une seule défaite au compteur et six victoires de plus que son dauphin Massagno, sacré en Coupe de la Ligue puis en Coupe de Suisse, Olympic vit une première saison remarquable sous la houlette de Thibaut Petit. Mais seul un sacre en championnat la rendra parfaite.

Le technicien belge a pour l'heure repris là où son prédécesseur Petar Aleksic s'était arrêté l'an dernier, avec une domination sans partage. Ou presque: Olympic a entamé sa saison en Suisse sur un échec en SuperCoupe face à... Massagno, qui allait ensuite infliger aux Fribourgeois leur seule défaite de la phase préliminaire.

Ce duel est d'ailleurs le dernier en date entre les deux équipes, qui se sont aussi affrontées en demi-finale de SBL Cup cette saison. Massagno s'est imposé 90-76 le 17 février grâce notamment aux 16 points, 8 rebonds et 4 assists d'Isaiah Williams. Depuis, les deux formations n'ont subi qu'une seule défaite en championnat.

Olympic et Massagno ont conclu la saison régulière en trombe, avant de s'imposer 3-0 au 1er tour des play-off face respectivement à Nyon et à Pully Lausanne. Fribourgeois et Tessinois ont ensuite tous deux perdu un match en quart de finale, où ils étaient opposés aux Lions de Genève et à Union Neuchâtel.

Les frères Mladjan en mission

La profondeur de banc des Fribourgeois, si précieuse sur la scène nationale, pourrait à nouveau faire pencher la balance. Thibaut Petit s'appuie sur un trio helvétique Kazadi-Jurkovic-Cotture parfaitement rodé, ainsi que sur un Eric Nottage percutant (11,9 points, 5,4 assists et 4,7 rebonds par match en play-off).

Le coach tessinois Robbi Gubitosa, qui avait mené le club à son premier trophée la saison passée (SBL Cup 2022/23), compte quant à lui notamment sur deux hommes en mission. Les frères Dusan (37 ans) et Marko Mladjan (31 ans) espèrent en effet toujours offrir un premier titre national à leur club de coeur.

Un remake

Le temps presse pour eux. Mais il semble ne pas avoir d'emprise: l'aîné tourne à 16,4 points par match dans ces play-off, avec 41,3 % de réussite à 3 points, le cadet à 11 points de moyenne. Avec le duo Clanton/Ballard dans la raquette, le "supporting cast" semble par ailleurs mieux armé qu'en 2022/23.

Les deux équipes se retrouvent pour la troisième fois dans les séries finales depuis que les frères Mladjan sont revenus à Massagno à l'été 2019. Battus 2-0 en demi-finale en 2021, les Tessinois s'étaient inclinés 3-1 en finale en 2023, un an après un cuisant échec en demi-finale face à Neuchâtel. Leur heure a-t-elle sonné?

Tout n'est cependant pas rose du côté de Massagno à l'heure d'entamer cette finale. Disqualifié mardi à Neuchâtel, Marko Mladjan sera suspendu au moins pour l'acte I samedi, apprend-on dans La Liberté. Quant au meneur Yuri Solca, il est sur la touche en raison d'une blessure à un genou.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Finale des play-off: Un premier puck de titre pour le "Z"

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Le LHC de Geoff Ward n'a plus le droit à l'erreur face aux Zurich Lions (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le titre de champion de Suisse 2023/2024 pourrait être attribué samedi en fin de soirée.

Battu 3-0 jeudi sur la glace des Zurich Lions, Lausanne est en effet dos au mur, mené 3-2 en finale des play-off de National League.

Le LHC a jusqu'ici toujours su répondre présent à domicile, s'imposant à deux reprises en terre vaudoise pour égaliser à 1-1 puis à 2-2 dans la série. Il n'a plus été battu sur sa glace depuis le quart de finale face à Davos, qui avait même gagné deux fois à Lausanne pour prendre notamment l'avantage 3-2.

Les hommes du coach Geoff Ward avaient parfaitement su réagir face aux Grisons, dominant l'acte VI 5-2 à Davos avant de gagner le match no 7 sur le score de 3-0. Mais la pression sera évidemment plus forte samedi soir dès 20h, Zurich bénéficiant d'une première occasion de décrocher le 10e titre national de son histoire.

Le "Z" a décroché un succès probant jeudi, son portier Simon Hrubec ayant signé un blanchissage deux jours après avoir commis deux erreurs fatales dans l'acte IV. Dominés en début de match, les joueurs de Marc Crawford ont forcé la décision en marquant deux buts en l'espace de 51 secondes au deuxième tiers.

Les stars zurichoises Sven Andrighetto et Denis Malgin sont pourtant restées "muettes", alors que leurs coéquipiers Rudolfs Balcers et Yannick Weber sont sortis sur blessure. Mais le "Z" est bien en mission, deux ans après avoir été battu 4-3 par Zoug dans une finale dont les Zurichois avaient gagné les trois premiers matches.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Salle de réalité virtuelle pour enseigner la chimie à Fribourg

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La première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la chimie en Suisse permettra aux étudiants en chimie d’interagir avec des molécules en trois dimensions. (© Uni Fribourg - Département de chimie)

Le département de chimie de l'Université de Fribourg a inauguré officiellement vendredi la première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la branche en Suisse. Le lieu permettra aux étudiants d’interagir avec des molécules en trois dimensions.

"Grâce aux nouvelles technologies, l’enseignement peut véritablement devenir interactif", a indiqué Ali Coskun, président du département de chimie, cité dans un communiqué, à l'occasion d'un événement tenu en présence de Katharina Fromm, la nouvelle rectrice de l'Universtié de Fribourg. La salle est équipée de 20 casques de réalité virtuelle.

Les étudiants pourront y manipuler directement des molécules en trois dimensions, ont précisé les organisateurs de la manifestation. "Ce qui leur permettra de se rendre compte en détail de leur structure chimique, opération qui n’est tout simplement pas possible avec des supports traditionnels en deux dimensions."

La technologie garantira par ailleurs aux étudiants d’acquérir les concepts fondamentaux de la chimie de manière attractive et interactive.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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