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Genève: Fabienne Fischer intègre l'exécutif

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L'écologiste Fabienne Fischer dirigera le département de l'économie et de l'emploi. (©KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI).

Elue le 28 mars au Conseil d'Etat genevois, l'écologiste Fabienne Fischer a prêté serment jeudi devant le Grand Conseil. Son arrivée à l'exécutif met un terme au mandat de Pierre Maudet qui compte rebondir dans le privé et ne pas demander sa rente.

La cérémonie s'est déroulée sans public en raison des règles sanitaires en vigueur. Cet événement solennel était très attendu, car il clôt le chapitre institutionnel de l'affaire Maudet qui plombe la politique genevoise depuis près de trois ans.

"C'est une nouvelle page qui se tourne pour le fonctionnement de nos institutions", a déclaré le président du Grand Conseil, l'écologiste François Lefort. La nouvelle conseillère d'Etat, qui entre immédiatement en fonction et fait basculer l'exécutif à gauche, a été chaleureusement applaudie.

Combativité

Le Grand Conseil a sobrement pris congé du démissionnaire, absent lors de la séance du Parlement. François Lefort a souligné son dynamisme et sa combativité "sans revenir sur les circonstances de son départ". Il l'a remercié au nom du Grand Conseil pour son action au gouvernement où il a siégé depuis 2012.

Fabienne Fischer dirigera le Département de l'économie et de l'emploi. Cette avocate de 59 ans avait largement devancé Pierre Maudet qui avait lui-même remis son siège en jeu après avoir été privé de toutes ses prérogatives par ses collègues du Conseil d'Etat.

Dans le privé

Suite à sa défaite électorale, Pierre Maudet avait indiqué qu'il poursuivrait son activité politique, sans doute d'une autre manière. Dans une interview publiée jeudi sur le site de la Tribune de Genève, l'ex-PLR explique toutefois qu'il ne va pas "intervenir dans le champ politique ces prochains temps".

"En revanche, je proposerai d’ici à la fin de l’été une forme de participation à la vie politique un peu différente. Elle passera par les réseaux sociaux et visera à aller récolter des idées au-delà des partis politiques", ajoute M. Maudet.

Sur le plan professionnel, l'ex-conseiller d'Etat affirme avoir eu plusieurs propositions, "dont une devrait se concrétiser au mois de mai". Il vise le secteur privé dans le domaine de la transition numérique.

Pas de rente

"Je ne m'inscris pas dans une logique de rente", ajoute-t-il. Dans un entretien au 19h30 de la RTS, Pierre Maudet a clairement indiqué qu'il n'avait pas l'intention de demande cette rente de conseiller d'Etat à laquelle il a droit à vie. Il le fera sans doute un jour, mais pas maintenant.

Interrogé sur un retour au PLR, il a répondu qu'il ne regardait pas dans le rétroviseur. M. Maudet ne s'était plus exprimé dans les médias depuis son échec électoral.

Condamné en première instance pour acceptation d'un avantage en lien avec son voyage a Abu Dhabi, Pierre Maudet a fait appel. Son deuxième procès se tiendra devant la chambre pénale d’appel et de révision en octobre prochain.

Démission

La prestation de serment de Fabienne Fischer était précédée par des hommages au député démissionnaire Vert Jean Rossiaud, qui est le compagnon de la nouvelle conseillère d'Etat. M. Rossiaud a préféré abandonner son mandat pour des raisons éthiques. Même si la loi l'autorise à siéger au Grand Conseil, il estime qu'il n'aurait plus la même indépendance de pensée et d'action.

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Genève

Le Grand Conseil genevois freine sur le 30 km/h

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La saga sur l'instauration d'un 30 km/h généralisé sur poursuit dans le canton de Genève (photo d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le 30 km/h continue de faire débat dans le canton de Genève. La majorité de droite du Grand Conseil, opposé à une généralisation de cette limitation de vitesse, a exigé vendredi soir une modification de la loi sur la mobilité cohérente et équilibrée (LMCE).

Présenté début 2022, le plan du Conseil d'Etat contre le bruit routier prévoyait initialement une limitation à 30 km/h sur près de 300 axes, certains de jour comme de nuit, d'autres uniquement de nuit.

Une vingtaine d'axes ont ensuite été dispensés à la suite d'un accord, l'automne dernier, entre le Département des mobilités et plusieurs associations du lobby routier, qui avaient fait recours contre le projet initial. D'autres recours restent toutefois pendants, retardant l'entrée en vigueur.

Sur le plan politique, les partis de droite souhaitent revoir cette LMCE qui, selon eux, manque de "cohérence". Le rapporteur de majorité, le PLR Pascal Uehlinger, a expliqué vendredi soir que cette modification de loi visait notamment à ne pas instaurer "dogmatiquement" le 30 km/h dans certaines zones, où des tronçons pourraient ainsi rester à 50 km/h.

Plusieurs membres de la gauche se sont vivement opposés à ces modifications, évoquant "un recours déguisé" ou encore un "détricotage" de la stratégie contre le bruit routier. Le socialiste Matthieu Jotterand a notamment critiqué "l'obsession de la droite à défendre le 50 km/h, comme si c'était un intérêt vital", alors que 120'000 Genevois subissent un niveau de bruit qui dépasse les normes fédérales, a-t-il expliqué.

"D'un autre âge"

Le conseiller d'Etat Pierre Maudet, qui a repris un dossier initié par son prédécesseur Serge dal Busco, s'est aussi opposé au projet de loi de la droite, issu selon lui "d'un autre âge". Il "rigidifie tout" en ne permettant pas, par exemple, d'adapter la vitesse en fonction de l'heure la journée, a-t-il soutenu.

Au vote, la majorité de droite l'a emporté, l'entrée en matière ayant été acceptée par 49 députés, contre 42 refus. Pierre Maudet a toutefois refusé de demander le troisième débat, reportant ainsi le vote final.

Plusieurs autres objets liés au 30 km/h sont ensuite passés entre les mains du Grand Conseil. Un nouveau projet de loi soutenu par l'UDC et le MCG, souhaitant lutter "contre une mobilité délirante et déséquilibrée", a été présenté afin de largement limiter l'usage du 30 km/h.

Cette fois-ci, le PLR n'a pas suivi un projet jugé "excessif" et les propositions de l'UDC et du MCG ont été largement écartées par 63 députés, contre 28 voix favorables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le Grand Conseil genevois tient aux infrastructures postales

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Le Grand Conseil genevois tient à un réseau postal de qualité (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les fermetures des bureaux de poste inquiètent le Grand Conseil genevois. Les députés ont voté vendredi deux motions, l'une demande de maintenir un réseau de qualité et l'autre invite à songer à déléguer des prestations administratives aux bureaux postaux.

Ces deux textes ont été approuvés par l'ensemble des partis, à l'exception du PLR. Depuis dix ans, une vingtaine d'offices postaux ont fermé dans le canton et d'autres fermetures sont envisagées. Face à ce constat, le Grand Conseil veut que le gouvernement "s'engage activement" auprès de la Poste pour maintenir un réseau postal de qualité.

"Si la poste est un service public, c'est aussi une entreprise qui doit atteindre une certaine rentabilité", a relevé Delphine Bachmann, cheffe du Département de l'économie. Elle a toutefois assuré que le Conseil d'Etat est déjà en dialogue constant avec la Poste. Elle accueille donc sereinement cette motion qui émane des rangs de l'UDC.

La deuxième motion, qui est issue du Centre, propose d'explorer la piste du partenariat avec la Poste dans le but de déléguer des prestations administratives aux bureaux de poste. L'objectif est d'être plus proche de la population et de maintenir des structures postales existantes. Des projets-pilotes similaires existent déjà dans le Jura et à Neuchâtel.

"La Poste pourrait être un vecteur de facilitation pour les personnes ayant de la peine avec les guichets numériques et les aider", a relevé le centriste Jean-Marc Guinchard. "Il ne s'agit pas de démanteler les services de l'Etat, mais de travailler sur les services de proximité", a-t-il ajouté. Plusieurs députés ont insisté sur l'importance de la poste pour les personnes âgées ou isolées.

"Du luxe"

Pour le PLR, la Poste doit avant tout revoir son modèle d'affaire qui s'érode avec une diminution du trafic des lettres. Selon le député Jacques Béné, "on est actuellement dans le luxe". A Genève, 99% de la population se trouve à moins de 20 minutes à pied ou en transport public d'un office postal, a-t-il relevé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Une grande conférence sur la maladie d'Alzheimer à Genève

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Selon les estimations d'Alzheimer Suisse, 156'900 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence vivent actuellement en Suisse (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/SVEN HOPPE)

Genève accueille de mardi à jeudi la 34e Conférence d'Alzheimer Europe, qui rassemble des spécialistes et des personnes concernées par cette maladie. Ils discuteront des récentes découvertes, des nouveaux traitements et des meilleurs diagnostics qui suscitent de l'espoir.

Mais pour l'heure, il n'existe aucun médicament susceptible de guérir ou stopper la maladie d'Alzheimer et les autres formes de démence, relève vendredi l'association Alzheimer Suisse dans un communiqué. La conférence s'intéressera aussi à la manière de créer une société inclusive qui facilite la participation sociale des malades et de leurs proches.

Le savoir des personnes directement concernées par la maladie est systématiquement pris en compte dans l'élaboration des programmes préparés par les sections d'Alzheimer Suisse. Organisée chaque année depuis 1990, cette grande conférence revient en Suisse pour la deuxième fois après 1998.

Environ 156'900 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence en Suisse, selon des estimations de l'association. On dénombre 33'800 nouveaux cas chaque année. La majorité des personnes atteintes sont des femmes (66%). Plus de 8000 personnes, soit près de 5%, sont atteintes d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée avant leur 65e anniversaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Vente d'alcool à l'emporter: allègement administratif à l'étude

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Le projet de loi qui visait à simplifier les procédures administratives pour vendre de l'alcool à l'emporter à Genève a été renvoyé en commission (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

A Genève, une majorité au Grand Conseil se dessinait pour simplifier la procédure qui permet de vendre de l'alcool et du tabac à l'emporter. Mais le projet de loi a finalement été renvoyé jeudi soir en commission pour une étude plus approfondie.

"Le Conseil d'Etat n'a pas été auditionné et les milieux concernés non plus", a déploré la cheffe du Département de l'économie Delphine Bachmann. La conseillère d'Etat a ajouté qu'elle ne soutenait pas cette simplification administrative qui favorise la distribution d'alcool au grand public.

Le projet de modification de la loi sur la remise à titre gratuit et la vente à l'emporter de boissons alcooliques, de produits de tabac et de produits assimilés au tabac (LTGVEAT), issue des rangs du mouvement Libertés et justice sociale (LJS), a été renvoyé en commission dans la foulée. Il visait à alléger les procédures administratives des quelque 2300 commerces qui vendent de l'alcool et du tabac à l'emporter.

Actuellement, l'autorisation est limitée à quatre ans. Elle doit ensuite être renouvelée. Le texte en discussion jeudi prévoyait une autorisation illimitée. "Ce projet de loi n'a pas pour objet de supprimer la demande d'autorisation préalable", a insisté le député LJS Vincent Canonica, auteur du projet de loi et rapporteur de majorité.

"Trop de documents"

Selon M.Canonica, ce renouvellement périodique engendre des charges administratives et financières trop lourdes pour les commerçants. Il s'agit notamment de fournir plusieurs documents, dont un extrait du casier judiciaire, un certificat de bonne vie et moeurs et un certificat de capacité civile.

Mais pour la minorité de gauche, la vente d'alcool et de tabac n'est pas anodine, notamment en termes de protection des mineurs. Les achats-tests donnent des résultats préoccupants, a souligné la socialiste et rapporteure de minorité Sophie Demaurex. La santé ne doit pas être écartée au profit de l'économie, a insisté l'élue socialiste.

Les discussions vont reprendre en commission de la santé. Lors de son premier passage devant la commission de l'économie, le projet de loi était soutenu par LJS, le MCG, le PLR ainsi que l'UDC. Les Verts-e-s et les socialistes s'y opposaient alors que Le Centre s'était abstenu.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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