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Genève

La Suisse attend "des actes" des talibans après les promesses

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L'ambassadeur Raphael Nägeli a expliqué aux talibans les attentes de la Suisse sur les droits humains et le droit international humanitaire (DIH). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Suisse a dit aux talibans à Genève attendre "des actes" après les promesses sur les droits humains et le droit international humanitaire (DIH). Les islamistes ont donné des garanties de sécurité pour rouvrir le bureau de coopération à Kaboul. Trop tôt, selon Berne.

Les discussions avec 11 talibans, emmenés par le ministre de la santé Qalandar Ebad, ont été "franches" et "ouvertes", a dit jeudi après-midi à quelques journalistes le chef de la délégation suisse. S'il admet ne pas avoir appris grand-chose de nouveau, l'ambassadeur Raphael Nägeli, chef de la division Asie et Pacifique au Département fédéral des affaires (DFAE), insiste sur l'importance de cette réunion.

Opposé aux talibans, l'ambassadeur afghan à l'ONU à Genève Nasir Andisha avait demandé à la Suisse de ne pas voir les talibans. Il a dénoncé leurs violations à de nombreuses reprises devant le Conseil des droits de l'homme.

Cette rencontre n'était "ni une légitimation, ni une reconnaissance" des talibans mais "une occasion de faire passer des messages", dit M. Nägeli, relevant le besoin de parler aux autorités autoproclamées. "Nous avons clairement exprimé nos attentes sur les droits humains, le droit international humanitaire (DIH) et la protection de la population civile".

La Suisse est écoutée sur ces questions, selon l'ambassadeur. "Nous sommes profondément préoccupés par les informations d'enlèvement et de représailles envers des personnes associées à l'ancien gouvernement", dit l'ambassadeur. "De même que par les violences contre les activistes des droits humains, contre les femmes et contre les intellectuels".

Millions de francs

La Suisse a financé au total 60 millions de francs d'aide l'année dernière. Berne soutient les activités du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), de l'ONU et d'ONG humanitaires. Pour cette année, au moins 27 millions de francs sont prévus.

Cette assistance ne transite pas par l'Etat pour garantir qu'elle ne soit pas pilotée par les talibans. "Nous avons expliqué que l’aide doit pouvoir être délivrée dans le respect des principes humanitaires", affirme M. Nägeli.

Après la rencontre de jeudi, il n'est pas question de lancer un dialogue plus structuré ni dans un format plus important après ce contact, le premier à un tel niveau. Si les deux parties vont rester en contact pour approfondir certaines questions, aucune réunion n'est planifiée, insiste M. Nägeli.

Les talibans ont réitéré leur promesse d'autoriser les filles à recevoir une éducation publique dès mars prochain. "Nous attendons d'eux qu'ils tiennent" celle-ci, affirme l'ambassadeur. "Nous les jugerons sur leurs actes et pas sur leurs paroles".

"Prêts à des compromis"

De même, l'offre talibane d'une éventuelle réouverture du bureau de coopération de Kaboul avec des garanties de sécurité ne sera pas acceptée pour le moment. "Tout dépendra du développement de notre action sur place et de notre évaluation de la sécurité. Il est trop tôt, il n’y a pas de plan imminent", selon l'ambassadeur.

Après des rencontres il y a quelques semaines avec plusieurs pays à Oslo, les talibans cherchent activement une reconnaissance internationale. "Nous avons senti l’intérêt d'un dialogue avec la communauté internationale. Ils savent qu'ils doivent faire le premier pas et que des garanties sont attendues", selon M. Nägeli. "Ils semblent prêts à des compromis".

La délégation talibane est arrivée dimanche à Genève à l'invitation de l'Appel de Genève. Outre avec cette ONG, des discussions ont été menées avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore Médecins Sans Frontières (MSF).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Vers un contreprojet à l'initiative sur les soins dentaires

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Le Grand Conseil genevois n'est pas convaincu par l'initiative populaire "Pour des soins dentaires accessibles à toute la population". Il a refusé ce texte jeudi soir et décidé, à la quasi-unanimité, de lui opposer un contreprojet. (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil genevois n'est pas convaincu par l'initiative populaire "Pour des soins dentaires accessibles à toute la population". Par 51 non et 31 oui, il a refusé ce texte jeudi soir et décidé, à la quasi-unanimité, de lui opposer un contreprojet.

Si la majorité des députés estime que cette initiative législative pose de bonnes questions, elle n'est pas convaincue par les solutions proposées. Le chèque dentaire annuel de 300 francs, destiné aux personnes éligibles aux subsides d'assurance-maladie, est jugé insuffisant compte tenu du coût des soins dentaires.

En plus de cette aide financière, l'initiative vise à renforcer la prévention de la santé bucco-dentaire par des campagnes de dépistage. Pour coordonner l'ensemble de cette politique de santé publique, le texte prévoit la création d'un poste de médecin-dentiste cantonal. Le coût de cette initiative est estimé à près de 45 millions de francs par année.

Soutenant le principe d'un contreprojet, le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge du Département de la santé et des mobilités, souhaite lancer un vaste plan sur la santé bucco-dentaire en 2025. Il n'a pas caché qu'il envisage une taxe sur le sucre.

L'accès aux soins dentaires est un sujet politique récurrent à Genève et ailleurs. Les Genevois ont ainsi refusé en 2019 une initiative constitutionnelle pour une assurance obligatoire de soins dentaires, comme les Vaudois en 2018 et les Neuchâtelois en septembre dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le doyen des députés socialistes élu président du Parlement

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A Genève, le doyen des députés socialistes a été élu au perchoir du Grand Conseil lors du renouvellement du Bureau jeudi. Alberto Velasco, 76 ans, effectue sa sixième législature parlementaire (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, le doyen des députés socialistes a été élu au perchoir du Grand Conseil lors du renouvellement du Bureau jeudi. Jusqu'ici vice-président, Alberto Velasco, 76 ans, effectue sa sixième législature parlementaire. Sur les sept membres du bureau, à nouveau trois sont des femmes.

Alberto Veslaco a siégé au Grand Conseil de 1997 à 2009 et il y est de retour depuis 2013. "C'est dire s'il en connaît les rouages comme sa poche", a déclaré sa collègue socialiste Caroline Marti. Emu de devenir premier citoyen du canton, M. Velasco a indiqué qu'il est arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans et qu'après son apprentissage, il a pu suivre des cours du soir pour devenir ingénieur.

Dans le respect du tournus, le MCG Thierry Cerutti a accédé à la 1ère vice-présidence. Ce "député atypique", comme l'a qualifié son collègue Sandro Pistis, n'a toutefois pas été élu à la majorité absolue et il n'a récolté que 34 voix au second tour, plus de la moitié des députés ayant voté blanc.

Déjà membre du bureau, la Verte Dilara Bayrak a été élue à la seconde vice-présidence. Les autres membres du bureau sont Francine de Planta (PLR), Patricia Bidaux (Le Centre), Laurent Seydoux (Libertés et justice sociale) et Guy Mettan (UDC).

Dans son discours, la présidente sortante Céline Zuber-Roy a rappelé qu'elle s'était notamment engagée à réduire l'ordre du jour. "En un an, quatre départements ont été traités en entier", a relevé la libérale-radicale, qui s'est aussi félicitée de l'élimination de textes anciens, permettant aux députés "de se concentrer sur des sujets d'actualité."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Un père et son fils condamnés pour traite d'êtres humains

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Pour le tribunal correctionnel de Genève, les deux prévenus ont commis une faute très grave en exploitant de pauvres gens (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Un père et son fils ont été condamnés jeudi à 7 ans et 3 ans et demi de prison par le Tribunal correctionnel de Genève. Ils ont été reconnus coupables de traite d'êtres humains aggravée. Ils faisaient venir des personnes en Suisse pour les faire mendier.

Les deux prévenus, qui appartiennent à la communauté rom de Bulgarie, ont porté atteinte à la liberté d'êtres humains en profitant de leur vulnérabilité dans un but commercial, a relevé la Cour. Les personnes, très fragiles, ne parlant pas la langue, se retrouvaient coincées en Suisse, sans possibilité de repartir dans leur pays.

Le père, âgé de 52 ans, a fait venir sur les bords du Léman des membres de sa famille pour les faire mendier, mais aussi des personnes sans lien de parenté avec lui. Il récupérait tout ou partie de l'argent récolté par ses "employés". Il les menaçait et les insultait quand les résultats n'étaient pas à la hauteur.

Le fils de 34 ans a suivi les traces de son père, adoptant le même comportement qui lui, ont souligné les juges.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Banque Cramer dopée en 2023 par la hausse des taux d'intérêt

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La hausse des taux d'intérêt a dopé les résultats 2023 de Banque Cramer & Cie à Genève (photo prétexte). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'augmentation des volumes de gestion et l'amélioration de la marge d'intérêts ont permis à Banque Cramer & Cie de soigner sa rentabilité en 2023. Le bénéfice net a bondi de 59,7% à 9,1 millions de francs.

Le résultat opérationnel s'est lui envolé de 72% à 14,8 millions de francs, indique jeudi l'établissement genevois, actif dans la gestion de patrimoine et les services financiers aux entrepreneurs et clients fortunés. Un montant de 4,5 millions a été attribué à la réserve pour risques bancaires généraux.

Les recettes ont gonflé de 15,3% à 50 millions de francs, grâce principalement à la progression enregistrée dans les opérations d'intérêt. Les hausses de taux décidées par la Banque nationale suisse (BNS) ont eu une influence positive sur la marge d'intérêt, comme pour l'ensemble du secteur bancaire helvétique. Les charges ont pris 5% à 34,2 millions. Le rapport entre les dépenses et les revenus a été amélioré de 4,9 points de pourcentage à 82%.

La masse sous gestion s'est enrobée de 7,3% à 3,2 milliards de francs, grâce notamment à des entrées nettes d'argent de 398 millions, davantage que les 333 millions de l'exercice précédent.

Depuis mars, l'établissement est dirigé par Thomas Müller, dans l'optique de sa prochaine entrée au capital de Norinvest Holding, actionnaire unique de Banque Cramer & Cie. Le nouveau patron a été "appelé pour franchir une nouvelle étape dans le développement de la banque", précise le communiqué.

Autre changement dans les instances dirigeantes, le conseil d'administration est désormais présidé par Alain Sierro, qui a dirigé l'établissement de 2005 à 2008 et qui siège à l'organe de surveillance depuis 2019. Le président sortant Massimo Esposito continuera à oeuvrer en qualité d'administrateur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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