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Genève

Un déficit de 501 millions prévu à Genève

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Le projet de budget 2021 de l'Etat de Genève, présenté jeudi par la Grande argentière du canton, Nathalie Fontanet, table sur un déficit de 501 millions de francs. (©KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Marqué par les effets de la crise sanitaire, le projet de budget 2021 de l'Etat de Genève, présenté jeudi, prévoit un déficit de 501 millions de francs. L'exécutif veut diminuer les salaires des fonctionnaires de 1% pour atténuer le choc financier.

Cette mesure temporaire, qui se déploiera sur quatre ans, est "considérée comme un effort de solidarité de la fonction publique, alors que 50% des employés du privé sont touchés par la crise", a déclaré le président du Conseil d'Etat Antonio Hodgers. "C'est le pendant de leur garantie de l'emploi", a précisé la grande argentière Nathalie Fontanet.

Cette baisse de la masse salariale permettrait une économie de 30,3 millions de francs en 2021. L'exécutif compte aussi suspendre l'annuité des fonctionnaires en 2021 et 2023. Une modification de la répartition des cotisations à la caisse de pensions, moins favorable aux fonctionnaires, est aussi à l'ordre du jour.

La gauche et les syndicats ont immédiatement fustigé ces mesures qui "constituent une atteinte grave et inacceptable aux conditions de travail et aux salaires dans le secteur public." Une première manifestation de protestation était déjà prévue en fin de journée.

Des économies

Toujours dans le but de maintenir la croissance des charges, le Conseil d'Etat veut aussi mieux les répartir entre le canton et les communes, notamment dans le domaine du social. Au final, les mesures préconisées par l'exécutif, qui doivent encore être avalisées par le Grand Conseil, permettraient des économies de 156 millions en 2021 allant crescendo jusqu'à 465 millions en 2024.

La croissance des charges atteint 0,6% en 2021, pour 9,189 milliards de francs, et 0,8% en moyenne jusqu'en 2024. "Ce niveau est historiquement bas", selon la cheffe des Finances.

Prestations supplémentaires

"Les effets de la crise sanitaire sur l'économique se font sentir, et le pire reste à venir", a mis en garde M. Hodgers. Selon les estimations, le résultat global 2021 est ainsi péjoré d'environ 100 millions. A cela s'ajoute la mise en oeuvre de trois réformes majeures votées par le peuple qu'il faut "digérer", selon M. Hodgers.

Dans ce contexte incertain, le Conseil d'Etat a clairement affiché sa volonté de soutenir ceux qui sont touchés par la crise. Des prestations supplémentaires sont retenues pour la cohésion sociale (+ 100 millions), la santé (+ 10 millions), la formation (+ 27 millions et la mobilité (+ 3 millions).

Le gouvernement propose une hausse "contenue" de 353 postes (+2,1%), dont 62 auxiliaires pour renforcer les équipes de traçage visant à lutter contre la pandémie. La formation obtient 164 postes en plus, "ce qui répond aux besoins" liés à la hausse du nombre d'élèves, a assuré la cheffe du Département de l'instruction publique , Anne Emery-Torracinta.

A droite, cette augmentation de postes ne passe pas. Selon le PLR, la hausse est déconnectée de la progression démographique alors que l'UDC appelle à une "restructuration drastique de l'Etat".

"Action anticyclique"

Le Conseil d'Etat veut préserver le niveau élevé des investissements dans les infrastructures et pour la transition écologique et numérique. "C’est une action que l’on peut qualifier d’anticyclique", a souligné le chef du Département des infrastructures Serge Dal Busco.

Du côté des recettes fiscales, le projet de budget prévoit une progression de 142 millions des revenus, à 8,687 milliards. Une réévaluation du parc immobilier et une hausse de la part des bénéfices de la Banque nationale suisse expliquent cette hausse.

Déficit abyssal

Malgré la crise, le déficit au projet de budget 2021 n'excède que légèrement celui prévu dans le plan quadriennal (462 millions). Il est également moins important que celui du budget 2020 (585 millions). Mais un déficit abyssal devrait figurer aux comptes 2020: entre 1,1 et 1,2 milliard, selon Mme Fontanet.

Afin de ne pas avoir à déclencher le frein au déficit, le malus est ramené à 349 millions, la différence de 152 millions étant couverte par la réserve conjoncturelle. La suspension transitoire du frein au déficit, adoptée pour compenser les pertes fiscales dues à RFFA, permet au canton de ne pas augmenter les impôts des personnes physiques tout en maintenant les prestations à la population.

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Genève

Les tpg dévoilent leur premier e-bus de nouvelle génération

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Les tpg ont présenté jeudi leur premier e-bus 100% électrique de nouvelle génération. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les Transports publics genevois (tpg) ont présenté jeudi leur premier e-bus 100% électrique de nouvelle génération. Son arrivée marque le début du remplacement progressif, d'ici 2030, de l'ensemble des véhicules thermiques exploités par l'entreprise.

Ce premier modèle, un e-bus articulé de 18,75 mètres, est arrivé au début de la semaine au centre de maintenance du Bachet-de-Pesay. Il fera l'objet ces prochains jours de différents tests et de marches à blanc. Il sera ensuite utilisé pour la formation des conducteurs et des conductrices, écrivent jeudi les tpg dans un communiqué.

Sa mise en service est prévue lors de l'Etape du 14 décembre 2025, sur la ligne 5 du réseau des tpg entre les arrêts "Genève-Aéroport -Terminal" et "Thônex, Vallard", soit la première des six lignes du réseau des tpg appelées à fonctionner entièrement de manière électrique. "Plus silencieux, plus confortables et plus respectueux de l'environnement, ces e-bus incarnent l'avenir des transports publics", a déclaré Lionel Brasier, directeur général des tpg, cité dans le communiqué.

Grosse subvention cantonale

Développé par le constructeur suisse HESS en partenariat avec Hitachi Energy, société basée à Zimeysa à Genève, ce nouvel e-bus s'appuie sur la technologie dite de recharge par opportunité, mise en oeuvre dans le cadre du projet de bus électrique TOSA. Cette technologie innovante permet une recharge rapide à certains arrêts et aux terminus, optimisant ainsi l’autonomie tout en réduisant la taille et l'usure des batteries.

Cette technique, appliquée depuis 2018 sur la ligne 23 du réseau des tpg, permettra à l'opérateur de déployer une "solution éprouvée, fiable et optimisée".

Cette transition est rendue possible grâce à une subvention cantonale de 350 millions de francs. Elle permettra l'acquisition de matériel roulant, y compris de nouveaux trams nécessaires à l'extension du réseau, ainsi qu'un crédit d'investissement de 17 millions destiné à la réalisation des infrastructures de recharge aux arrêts.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Genève: un frein à la création d'emploi dans certains secteurs

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Dans le secteur des activités de nettoyage, le canton de Genève a enregistré une baisse du nombre d'emploi de 1,4% entre 2020 et 2022, suite à l'introduction du salaire minimum (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le 3e rapport sur les effets de l’introduction du salaire minimum à Genève montre des effets contrastés sur les emplois. Si son arrivée n’a pas entraîné de suppression de postes, il a pu freiner leur création, en particulier dans le secteur du nettoyage.

Le rapport se concentre sur les secteurs à bas salaires, par définition les plus impactés par l’introduction du salaire minimum (environ 11% du total des emplois du canton). Pour rappel, les deux premiers rapports – publiés en 2023 et 2024 – traitaient des conséquences du nouveau mécanisme sur le chômage, a déclaré la cheffe du Département de l’économie et de l’emploi Delphine Bachmann jeudi devant la presse.

Globalement, les résultats indiquent que l’introduction du salaire minimum n’a pas entraîné de diminution importante du nombre d’emplois, mais plutôt des ajustements internes, notamment en matière de temps de travail. Des différences importantes sont toutefois à observer entre les différents secteurs analysés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Cité Gestion recrute John Plassard comme associé

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La banque privée genevoise Cité Gestion a recruté John Plassard, le spécialiste en placements de Mirabaud Banque (illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La banque privée genevoise Cité Gestion a recruté John Plassard, le spécialiste en placements de Mirabaud Banque. L'expert des marchés financiers prendra ses nouvelles fonctions d'associé de l'établissement le 14 juillet.

John Plassard sera responsable de l'allocation stratégique auprès de Cité Gestion, dont le rachat a été annoncé mi-février par son homologue zurichoise EFG International. "Je souhaitais relever un nouveau challenge après avoir travaillé pendant treize ans pour Mirabaud Banque, et le courant est bien passé avec le directeur général de Cité Gestion, Guy Barbey", a indiqué John Plassard.

EFG International avait annoncé mi-février l'acquisition de Cité Gestion, l'opération devant être bouclée au deuxième semestre. Cette transaction doit permettre à la banque genevoise "d'accélérer sa croissance", a souligné M. Plassard, qui a précédemment oeuvré pour le français Exane et Louis Capital Market (LCM) avant de rejoindre Mirabaud Banque.

Fondée en 2009, Cité Gestion compte 9,5 milliards de francs sous gestion et supervision ainsi que 150 salariés. Implantée à Genève, Lausanne et Zurich, elle se dédie "exclusivement à la gestion de patrimoines privés pour des clients suisses et internationaux", explique-t-elle sur son portail Internet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Solidarité nationale: Le canton veut que les communes participent

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La grande argentière du canton de Genève Nathalie Fontanet s'inspire des mécanismes qui sont en vigueur dans d'autres cantons (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Conseil d'Etat genevois veut que les communes participent au mécanisme de redistribution financière intercantonale. Le canton de Genève est devenu le premier contributeur de Suisse et les effets de cette péréquation pèsent de plus en plus lourd sur le budget cantonal.

En 2026, Genève sera le premier contributeur du pays, devant Zoug et Zurich, a rappelé mercredi devant les médias la grande argentière genevoise Nathalie Fontanet. Le canton du bout du lac va verser un montant de 543 millions de francs en faveur des cantons plus pauvres et la somme dépassera les 600 millions de francs dès 2027.

Confrontés à ces augmentations qui grèvent le budget de l'Etat, le gouvernement sollicite les communes genevoises. Aujourd'hui, seul le canton verse cette contribution. Dans la plupart des autres cantons, les communes participent. "Nous voulons appliquer ce qui se fait ailleurs", a noté la conseillère d'Etat.

Pour le calcul, le Conseil d'Etat défend une contribution des communes qui s'élèvent à 20% du total de la somme due à la péréquation. Ce ratio correspond à leur part dans les impôts totaux prélevés à Genève, a expliqué Mme Fontanet.

La responsable des finances cantonales a dit qu'elle souhaitait que le projet de loi instaurant cette nouvelle répartition des charges puisse être traité au plus vite par le Grand Conseil. L'idéal serait qu'il soit adopté avant le mois de janvier 2026, afin qu'il entre en vigueur l'année prochaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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