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Suisse Romande

"La ville du futur se chauffera et se refroidira avec du CO2"

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Présenté mardi en conférence de presse, le réseau CO2 a été mis au point et déployé au début du mois de juin dans trois bâtiments du campus Energypolis de la HES-SO Valais-Wallis. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Un réseau thermique utilisant du CO2 comme fluide dans les conduites est actuellement testé dans les sous-sols du campus Energypolis à Sion. Une première mondiale. Les concepteurs du projet qui a coûté 4 millions ont un an pour démontrer que la technologie fonctionne.

Présenté mardi en conférence de presse, le démonstrateur a été mis au point et déployé au début du mois de juin dans trois bâtiments du campus Energypolis de la HES-SO Valais-Wallis par les porteurs du projet - la haute école et l'EPFL en collaboration avec la start-up Exergo et les entreprises locales Zero-C et Oiken. Actuellement, les réseaux de ce type utilisent de l'eau comme fluide caloporteur, or le CO2 est bien plus intéressant et économique, avancent ces derniers.

Ils utilisent le changement de température de l'eau du circuit pour transmettre de l'énergie aux autres installations. Les réseaux CO2 fonctionnent, eux, différemment: lorsqu'on condense du CO2 sous forme de gaz et que celui-ci devient liquide, il dégage de la chaleur. Celle-ci pourra être utilisée par les pompes à chaleur. Inversement, lorsqu'on évapore du CO2 liquide, il requiert de la chaleur et dégage du froid.

Accélérer la transition énergétique

"Avec un kilo de CO2 qui s'évapore et se condense, j'aurai dix fois plus d'énergie qu'avec un réseau d'eau qui se refroidit ou se réchauffe de trois degrés", explique Jessen Page, responsable du projet à la HES-SO.

Plus compactes, les conduites qui transportent le CO2 ne craignent par ailleurs pas le gel et sont beaucoup plus petites. Son déploiement dans des centres urbains serait donc plus facile, plus rapide et moins onéreux, assure le professeur. De quoi accélérer la transition énergétique.

Grâce à ses avantages, un tel réseau de tuyaux souterrains n'a pas besoin d'être enterré en profondeur. Les conduites peuvent par exemple être facilement intégrées dans des trottoirs préfabriqués et relier tous les bâtiments d'une ville ainsi que les sites industriels, avance François Maréchal, professeur de l'EPFL, basé dans la capitale valaisanne. "La ville du futur se chauffera et se refroidira avec du CO2", résume-t-il.

Le développement de ce réseau-test qui dispose d'une capacité d'environ 500 kW thermiques s'étale sur trois ans. Deux années ont servi à le concevoir grandeur nature. "La troisième est dédiée à le tester, à mesurer son efficacité énergétique et à établir si celle-ci est égale, meilleure ou moins bonne que celle d'un réseau où de l'eau est utilisée", explique Jessen Page.

Intérêts national et international

Cette phase-test est aussi un moyen de gagner la confiance des industriels en terme d'efficience et de sécurité et de les convaincre d'adopter cette technologie brevetée, souligne Alberto Mian, directeur d'ExerGo, seule entreprise à pouvoir la commercialiser. L'urgence de la transition énergétique se faisant sentir dans tous les pays, Alberto Mian indique que de nombreux contacts ont été pris. Dubaï, par exemple, a déjà montré son intérêt.

Le développement du démonstrateur est soutenu financièrement par le canton et la Confédération ainsi que les partenaires industriels locaux. "Ce beau projet est pile dans l'axe de la stratégie énergétique fédérale", a ainsi souligné Philippe Müller, chef de la section CleanTech de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN).

Ce dernier salue particulièrement le fait que "tous les partenaires - tant la recherche que les industriels - sont partie prenante à sa mise en place". Ce qui est de bon augure pour la suite, estime l'OFEN.

D'ailleurs, si le projet est concluant, Oiken, le distributeur valaisan d'électricité, a d'ores et déjà fait savoir qu'il pourrait se le réapproprier et le déployer dans un quartier sous-gare de Sion, dans un premier temps, puis à plus large échelle, en complémentarité avec le réseau de chauffage à distance.

Un réseau opérationnel en peu de temps

Quant aux compétences pour installer ce type de technologies, Jessen Page ne s'inquiète pas. Selon lui, il serait possible d'avoir un réseau opérationnel en deux/trois ans et en trois décennies de raccorder tout le monde.

Depuis sept ans, le professeur a expliqué le réseau CO2 à plus de 300 étudiants. "En 2025-2030, des centaines de personnes formées sauront où les installer et comment les opérer". Il ajoute: sans elles, on ne sera jamais prêts pour tenir la stratégie énergétique 2050.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Une perte de 36,4 millions pour l'Hôpital fribourgeois en 2023

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L'Hôpital fribourgeois (HFR), ici son site principal à Villars-sur-Glâne, a essuyé une perte de 36,4 millions de francs en 2023, bien davantage que les 27,9 millions inscrits au budget (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'Hôpital fribourgeois (HFR) a subi l'an dernier une perte de 36,4 millions de francs, au lieu des 27,9 millions de francs budgétisés. Le montant est plus élevé, malgré l'anticipation des effets de l’inflation, de l’indexation des salaires et du statu quo des tarifs.

Sans les effets exogènes, le déficit serait ressorti à 13,1 millions de francs, a indiqué vendredi l'institution. A ces facteurs externes se sont ajoutés une forte variation saisonnière de l’activité stationnaire, avec un creux "inhabituel" de mai à août et un nombre plus élevé de journées d’attente par rapport à l'exercice précédent.

L’activité ambulatoire hors Covid-19 a poursuivi pour sa part sa progression, tandis que le taux de fluctuation du personnel diminuait. Pour rappel, l'HFR avait essuyé une perte de 4,2 millions de francs en 2022, pour une somme de -15,7 millions attendue. Cette année, il prévoit d'inscrire un débours de 29,8 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Musée Jenisch propose 300 oeuvres en ligne

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Exposée en juin 2015 au Musée Jenisch, "Etude de composition pour Floraison" du peintre Ferdinand Hodler fait partie des oeuvres désormais accessibles en ligne (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN)

Quelque 300 oeuvres du Musée Jenisch de Vevey (VD) sont désormais accessibles en ligne via une plateforme. L'institution, qui conserve pas moins de 40'000 estampes, 11'000 dessins et 1600 peintures, compte ainsi valoriser la richesse de ses collections.

"Ce travail répond à une volonté d'offrir au public une expérience de proximité avec les oeuvres emblématiques du musée, qu'elles soient exposées ou conservées dans les réserves", fait savoir l'institution dans un communiqué. Ces pages du site internet sont appelées à devenir une "nouvelle vitrine" du musée.

Pour des raisons de conservation, les oeuvres sur papier ne peuvent pas être exposées plus de trois mois tous les trois ans. La mise en ligne des "trésors des réserves" était donc "primordiale", estiment les responsables.

Outre une image de l'oeuvre en haute définition, la plateforme donne les informations essentielles relatives à l'oeuvre, parfois accompagnées d'un commentaire. Le projet de mise en ligne des collections du Musée Jenisch est soutenu par l'Office fédéral de la culture. La base de données sera enrichie au fil des années.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Blues, rock, classique : la guitare va rugir à Montreux

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Pour la troisième année, Montreux met en avant la guitare à l'occasion d'un salon international, qui mêle artisanat, concerts, masterclass, etc.(Image prétexte © Unsplash)

Désormais ancré dans le paysage du bord du lac, le Montreux International Guitar Show (MIGS) revient pour une troisième édition à Montreux en cette fin de semaine. Concerts, exposants, masterclass, les férus de cet instrument à corde ou les curieux pourront faire vrombir leur âme mélomane.

Les guitares vont résonner à Montreux ce week-end, pour la troisième édition du MIGS, le Montreux International Guitar Show, organisé dans la ville vaudoise jusqu'à dimanche. Pour les férus de cet instruments à corde, mais également pour le grand public curieux.

Les deux premières années du festival ont permis aux deux co-fondateurs de voir qu'un public existe pour un salon dédié à cet instrument. Cette troisième édition permet de confirmer

David RossetCo-fondateur du Montreux International Guitar Show

Un instrument qui sait séduire, qui peut revêtir plusieurs formes, plusieurs genres...

David RossetCo-fondateur du Montreux International Guitar Show

Concerts, masterclass, rencontres, plein d’activités sont prévues dans la ville vaudoise jusqu’à dimanche. Pour tous les goûts, toutes les curiosités

Emmanuel CottierCo-fondateur du Montreux International Guitar Show

Masterclass, concerts, Academy

Une fois de plus, de nombreux concerts sont organisés sur le site du festival, dans différents styles. L'important : mettre en lumière la guitare

Emmanuel CottierCo-fondateur du Montreux International Guitar Show

Cette année le MIGS proposera plus de 80 exposants sur plus de 1'140 mètres carrés, des concerts dans une salle intimiste de 300 places, des masterclass, des échanges.

Emmanuel CottierCo-fondateur du Montreux International Guitar Show

Pour cette année 2024, le salon a également proposé un Master Camp de quelques jours, avant la possible arrivée d'une Academy.

David RossetCo-fondateur du Montreux International Guitar Show

Le salon se déroule à Montreux du 26 au 28 avril. Plus d'information sur le site de l'événement.

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Hockey

Lausanne n'a plus le droit à l'erreur face à Zurich

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Les Zurichois ont plié le match en 51 secondes. ©KEYSTONE/Michael Buholzer

Puck de championnat pour Zurich. Les ZSC Lions ont battu Lausanne 3-0 à domicile et mènent à nouveau 3-2 dans la série.

Quel premier tiers de la part du LHC pourtant. Les Lausannois sont tout de suite entrés dans leur match, signant une première grosse occasion après une minute de jeu. Quelques secondes après, rebelotte avec une action juste devant la cage, mais Hrubec a défendu son territoire comme un vrai chef de meute.

Les hommes de Geoff Ward ne se sont pas arrêtés là, Cody Almond offrant un bon centre à Tim Bozon qui manque le but. Et à la 7e minute, Andrea Glauser est arrivé depuis l’arrière pour récupérer un puck au centre de la zone offensive, comme lors de son but deux jours auparavant. Mais lui aussi a vu son tir passer à côté.

Lausanne a ensuite dû tenir deux minutes avec un homme de moins sur la glace, Glauser ayant été puni pour coup de crosse. C’est là que Zurich a commencé à se montrer dangereux. Heureusement, les Vaudois ont très bien défendu. Cette phase de supériorité numérique a néanmoins eu le don de réveiller les ZSC Lions qui à partir de là ont commencé à se créer des occasions.

Notamment à la 13e avec une situation très chaude devant les filets de Connor Hughes. Le gardien lausannois a peiné à bloquer le puck et tout le monde a tenté de le jouer. Le portier réalisera encore un excellent double sauvetage quelques instants plus tard avant que Tim Bozon n’aille tenter une dernière fois d’ouvrir le score avant la sirène, sans succès. Ce premier tiers, le LHC l’a clairement dominé. Mais il y aura des regrets de ne pas avoir concrétisé.

2e tiers fatal

En deuxième période, Connor Hughes a montré qu’il était en pleine forme, déviant et arrêtant les pucks qu’il fallait. Et Lausanne avait besoin de ça car les Zurichois se sont montrés beaucoup plus agressifs. Les occasions de but, on les a plutôt vues dans leur zone offensive. Puis tout a semblé s’enchaîner très vite. Les Lausannois n’ont pas su être efficaces en powerplay. Ils ont bien défendu en boxplay. Zurich était au taquet après avoir joué à 5 contre 4. Les deux équipes ont manqué de grosses occasions.

Jusqu’à la première erreur de Connor Hughes et l’ouverture du score par les ZSC Lions. Juho Lammikko a traversé toute la glace, talonné par Lawrence Pilut. Il s’est ensuite placé sur la gauche de la cage, pratiquement au niveau de la ligne de but. Son tir a complètement trompé le portier lausannois (38e, assists: Jesper Frödén et Dean Kukan).

L’histoire, malheureusement se répète. Le LHC a, à nouveau, connu un passage à vide dans les instants suivants. 51 secondes plus tard c’est Vinzenz Rohrer qui a eu raison de Connor Hughes, notamment à cause d’un rebond malheureux (39e, assists: Derek Grant et Willy Riedi). Les explications de Damien Riat, attaquant du LHC.

Pendant ces 20 minutes de jeu, les Lausannois n’ont eu quasi aucune chance de revenir. Les statistiques parlent d’elles-mêmes, c’est 15 tirs cadrés pour Zurich contre 1 pour le LHC. Les Zurichois ont vraiment poussé au maximum. Et c’est la troisième fois que Lausanne encaisse deux buts en très peu de temps. Difficile cependant d’expliquer le pourquoi du comment. "On est en train de chercher la solution. Si on savait on ne serait pas en train de répondre à cette question", lâche Joël Genazzi.

Ces deuxièmes tiers, c’est un des points sur lesquels il faudra être vigilent samedi. "On doit être meilleurs, analyse simplement Mikka Salomäki. Je ne sais pas si c’est eux qui sont bons ou nous qui sommes mauvais mais on doit régler ça." D’autant plus avec cette capacité des Zurichois à marquer très vite. On retrouve Damien Riat.

Mais comment expliquer cette force des ZSC Lions dans les deuxièmes tiers?

"Déjà oublié"

Les Lions lausannois sont revenus aussi forts qu’en début de match. Ils ont tout tenté pour tourner le match. Ils se sont créé de belles occasions. Mais c’est l’exemple type de "quand ça veut pas, ça veut pas". Quand ce n’était pas Hrubec qui déviait ou bloquait, c’était le poteau qui attirait le puck à lui. Il y aura bien eu un dernier but en fin de match, mais c’était une fois encore pour Zurich et Justin Sigrist, dans la cage vide (60e).

Il est certain que le match aurait été différent si les Lausannois avaient marqué sur les nombreuses occasions du premier tiers. Il y aura peut-être des regrets. Mais quelques minutes après la sirène finale, les joueurs vaudois balaient les questions sur la frustration. "Déjà oublié. Plus de frustration du tout, lance Joël Genazzi, co-capitaine du LHC. On baisse pas la tête, on est déjà dans le match 6. J’ai déjà oublié ce qu’il s’est passé dans le match."

Même son de cloche du côté de Damien Riat.

Est-ce que ce ne sont que des paroles pour les médias, ou est-ce vraiment ce qui se passe dans la tête des joueurs? Seuls les principaux concernés ont la réponse, mais au vu de la mentalité dont ils ont fait preuve tout au long de la saison, ce ne sont probablement pas des paroles en l’air.

Damien Riat prend même la situation avec le sourire. "C’est comme ça, on laissera le suspense pour le 7e match apparemment, plaisante l’attaquant avant de reprendre son sérieux. C’est un match qu’on met derrière nous, on n’a rien à perdre. Mais voilà, on va aller d’abord gagner ce prochain match à la maison, c’est sur ça qu’on est concentrés."

Les Lions ont un peu plus de 24 heures pour reprendre des forces, analyser et ajuster leur jeu. Avec une mission, que Miikka Salomäki résume simplement: "On doit bien jouer pendant 60 minutes, c’est le plus important. On a joué deux bonnes périodes, mais en finale, ça ne suffit pas" Dans tous les cas, les Lausannois n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent décrocher leur premier titre. L’Acte VI ce sera samedi à la Vaudoise Aréna. Le match se jouera à guichets fermés.

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