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Suisse Romande

Le musée de la fausse monnaie à Saillon enrichit sa collection

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Les contrefaçons remises au musée concernent d'anciennes éditions de billets et sont liées à des vieilles affaires depuis longtemps bouclées. (© KEYSTONE/LAURENT DARBELLAY)

Lingots, billets et pièces: la police cantonale valaisanne a remis jeudi de la "vraie fausse monnaie" à la Fondation du Musée de la fausse monnaie de Saillon. Du matériel contrefait qu'elle a saisi lors de différentes opérations menées sur les 50 dernières années.

"C'est un don exceptionnel", indique Charles-Henri Thurre, le président de la fondation qui est aussi à la tête de la commune de Saillon. Le butin offert lors d'une cérémonie compte de faux lingots, de l'argent contrefait ainsi qu'une planche à billets de cent francs saisie dans les années 1970.

Les contrefaçons doivent être détruites, mais certains séquestres peuvent être conservés à des fins didactiques. C'est le cas de ces objets, détaille Stève Léger, porte-parole de la police cantonale. Pendant des années, les brigades financières, en Valais et dans le reste du pays, se sont fait la main en analysant le matériel déjà saisi.

Une analyse fine qui a, par exemple, permis à la police fédérale d'arrêter une seconde fois le célèbre faux-monnayeur alémanique Hans-Jörg Mühlematter, raconte à Keystone-ATS un guide du musée de la fausse monnaie à Saillon. En 1976, l'imprimeur de métier est arrêté une première fois et emprisonné pour la reproduction de faux billets de 100 francs.

En 1997, il fait tourner ses planches à billets pour le compte de la mafia en recréant des billets de 1000 francs, d'une très grande précision. "Les enquêteurs ont reconnu sa marque de fabrique, il s'est vite fait pincer et cela a mis fin au trafic", poursuit le guide.

Les problèmes ont changé

Les contrefaçons remises au musée concernent d'anciennes éditions de billets et sont liées à des vieilles affaires depuis longtemps bouclées. Elles ont été obtenues . Elles ont été obtenues "aussi bien dans le cadre d’affaires prioritairement liées à de la fausse monnaie que fortuitement lors de procédures visant d’autres infractions. Globalement les saisies ont été opérées sur les 50 dernières années", commente le commandant de la police cantonale Christian Varone.

Aujourd'hui, les problèmes ont changé: la lutte contre la production de faux billets ne représente qu'une petite partie de l'activité de la section financière en Valais. Celle-ci s'est spécialisée dans plusieurs domaines dont celui des faillites frauduleuses et les infractions patrimoniales impliquant l’utilisation des monnaies numériques, liste aussi Christian Varone.

Les faux remis mercredi ne sont donc plus vraiment utiles. Et plutôt que de les jeter, la police cantonale a préféré les remettre au musée.

Pour la nuit des musées

Ils viennent rejoindre une collection qui compte déjà, entre autres, une "quantité importante de faux billets américains (environ 80'000 francs), de fausses coupures suisses de différentes périodes, ainsi que des livres sterling fabriquées dans les camps de concentration", liste le guide qui s'applique à faire visiter le musée depuis plus d'une vingtaine d'années. Tous ces objets ont été donnés par la police fédérale et la Banque nationale suisse.

Le président de la fondation du musée a prévu de mettre en valeur le don de la police cantonale valaisanne dans des vitrines adéquates. Il espère que le tout sera prêt pour la nuit des musées qui a lieu cette année le 5 novembre.

Les faux-pas des faux-monnayeurs

A l'époque, "c'est souvent le papier qui trahit les faussaires", ajoute le guide du musée. Aujourd'hui, les encres spéciales, les superpositions d'éléments, la microperforation sont autant d'éléments qui complexifient leur tâche.

En Suisse, les billets résistent bien à la falsification. Selon les statistiques de la police fédérale, environ 1000 faux billets sont saisis chaque année, soit 2 à 3 contrefaçons pour un million de billets. Une proportion modeste en comparaison internationale, détaille la Banque nationale suisse sur son site internet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Trois entreprises internationales récompensées

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Haleon fabrique à Prangins quelque 300 millions de médicaments sans ordonnance (Image prétexte). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le Prix vaudois des entreprises internationales (PVEI) a été remis jeudi à trois lauréats: Haleon, un des leaders mondiaux des produits de santé grand public, Fischer Connectors, société active dans la connectivité à haute performance, et Pomoca, spécialiste de la peau de phoque autocollante, trois entreprises actives dans le canton et au-delà.

Ces distinctions sont décernées conjointement par le Département vaudois de l'économie, par la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) et par Innovaud. Elles ont été remises en présence de la conseillère d'Etat Isabelle Moret, indique un communiqué.

Haleon, une division de GSK devenue indépendante en 2022, est récompensée dans la catégorie "Entreprise étrangère". Elle fabrique à Prangins (sur l'ancien site de Novartis) des marques phares comme Voltaren et Otrivin. Son campus compte quelque 1100 employés qui conçoivent, fabriquent et commercialisent chaque année quelque 300 millions de produits sans ordonnance, détaille le communiqué.

Dans la catégorie "Entreprise suisse", Fischer Connectors l'a emporté. L'entreprise familiale, créée en 1954, a su évoluer et élargir son coeur de métier aux câblages et à l'électronique embarquée. Elle est devenue au sein du groupe Conextivity un partenaire global en matière de connectivité haute performance. Le groupe compte près de 700 collaborateurs. Il a son siège social et une usine de fabrication à Saint-Prex, avec quelque 320 employés.

Enfin, le "Prix spécial du jury" va à Pomoca, qui développe ses activités à Denges depuis près de 90 ans. La marque suisse a su s'imposer comme le spécialiste mondial de la peau de phoque autocollante et travaille pour 21 marques de ski ou snowboard. L'entreprise compte aujourd'hui 40 employés dans le canton. Une nouvelle usine ouvrira en avril 2024 à Chavornay.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Le Gros-de-Vaud devrait bientôt avoir son espace « du blé au pain »

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Un espace devrait voir le jour pour mettre en lumière la filière du blé et du pain. (Image d'illustration: ©PIXABAY/Candice Candice)

Troisième étape franchie pour le projet de développement régional agricole du Gros-de-Vaud. La Confédération et le Canton ont validé la documentation attachée aux six projets de promotion des produits locaux. Parmi eux: un espace "du blé au pain" destiné à être une véritable vitrine pour la filière. L'entrée dans la phase de réalisation est attendue pour fin 2024.

Le Gros-de-Vaud va de l’avant avec son projet de développement régional agricole. Les porteurs du dossier, destiné à valoriser les produits régionaux, se sont réjouis hier d’avoir franchi une nouvelle étape. Canton et Confédération ont livré un préavis positif après avoir lu toute la documentation du plan.

Concrètement, ce projet de développement est estimé à 25 millions de francs. Il comprend six volets en tout. Zoom sur le projet phare avec Alain Flückiger, secrétaire général de l’Association régionale du Gros-de-Vaud.

Alain FlückigerSecrétaire général de l'Association de la région du Gros-de-Vaud

L’idée a germé, comme tout le projet de développement, il y a quatre ans et demi maintenant quand d’autres régions mettent déjà le leur en œuvre. Cette inertie n’est-elle pas décourageante ? On retrouve Alain Flückiger.

Alain FlückigerSecrétaire général de l'Association de la région du Gros-de-Vaud

Et il faudra encore prendre son mal en patience : la phase de réalisation n’est pas pour tout de suite. Elle est attendue, au mieux, pour la fin d’année prochaine, selon Alain Flückiger.

Alain FlückigerSecrétaire général de l'Association de la région du Gros-de-Vaud

Députés qui devront justement se prononcer sur le projet. Le Conseil d’Etat devra soumettre une demande de crédit au Grand Conseil pour aider au financement. Le plan dans son entier est donc estimé à 25 millions de francs.

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Lausanne

Yvan Rytz nommé directeur général de l'environnement

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Agé de 40 ans, Yvan Rytz sera le nouveau directeur général de l'environnement (DGE) au sein des services du conseiller d'Etat Vassilis Venizelos. (© Etat de Vaud/Jeremy Bierer)

Le Conseil d'Etat vaudois a désigné jeudi son nouveau directeur général de l'environnement (DGE). Il s'agit d'Yvan Rytz, actuel secrétaire général du Département de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité (DJES) du ministre écologiste Vassilis Venizelos. Il remplacera Cornelis Neet qui a fait valoir son droit à la retraite en date du 30 avril 2024 et entrera en fonction au plus tard le 1er juillet 2024.

"Son expertise des différentes thématiques environnementales et énergétiques, son expérience étendue dans la conduite de projets transversaux et complexes, sa fine connaissance des institutions et de l'administration cantonale vaudoise, ainsi que son style managérial et son leadership lui permettront de mettre en ½uvre une politique énergétique et environnementale cohérente et efficace", écrit le Canton dans un communiqué.

Agé de 40 ans, Yvan Rytz est titulaire d'une licence en géographie et sciences de l'environnement de l'Université de Genève, d'un master en sciences holistiques de l'Université de Plymouth - Schumacher College et d'un CAS en management et gestion du changement de la HEIG-VD, détaille le gouvernement.

Secrétaire général du DJES depuis le 1er août 2022, M. Rytz a occupé différents postes au sein du département depuis son engagement à l'Etat. Il a été collaborateur personnel de la conseillère d'Etat Béatrice Métraux de 2016 à 2020 puis délégué cantonal au Plan climat vaudois de 2020 à 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Journaliste accusé d'avoir diffamé Tariq Ramadan condamné en appel

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Le journaliste accusé d'avoir diffamé l'islamologue Tariq Ramadan, ici à l'image, a été condamné en appel (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le journaliste du Point accusé d'avoir diffamé l'islamologue Tariq Ramadan a été reconnu coupable par la Chambre pénale d'appel et de révision de Genève. Il a été condamné à une peine pécuniaire de 90 jours-amende avec sursis.

Dans l'arrêt révélé jeudi par Léman Bleu, les juges estiment que le journaliste "est allé trop loin". "Dans l'impossibilité d'appuyer ses affirmations sur une base suffisante, il devait s'abstenir", relève la Chambre pénale d'appel et de révision.

"Cet arrêt consacre le fait que notre mandant a été diffamé (par le journaliste, ndlr) et pose les jalons des devoirs de tout journaliste sérieux, lesquels ont ici été sacrifiés", indiquent Yaël Hayat, Guerric Canonica et Théo Badan, les avocats de Tariq Ramadan.

Le journaliste poursuivi pour calomnie et diffamation avait été acquitté en première instance. L'affaire devrait se poursuivre au Tribunal fédéral. Nicolas Capt, l'avocat du journaliste estime qu'à première vue un recours paraît inévitable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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