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Suisse Romande

Tribunal cantonal: prix du déneigement parfois surfaits

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Les juges cantonaux fribourgeois soupçonnent une entente illicite entre les soumissionnaires locaux pour fixer des prix élevés en matière de déneigement (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Tribunal cantonal (TC) fribourgeois vient de confirmer plusieurs décisions de l’Etat touchant aux marchés de déneigement et de salage des routes cantonales. Il donne raison au canton qui a rejeté les soumissions de plusieurs entreprises, les jugeant trop chères.

Le TC a prononcé six arrêts, publiés le 22 décembre, dans lesquels il avalise les choix retenus par l’Etat de Fribourg. Il juge en outre qu’il y a "une forte suspicion d’entente illicite entre les soumissionnaires locaux". Pour rappel, le canton lance tous les dix ans un appel d’offres pour le déneigement des routes.

Mais certaines procédures pour la période 2023-2033 n’ont pas encore abouti. Plusieurs entreprises ont recouru, estimant avoir été injustement écartées. Les lots contestés concernent majoritairement le Sud fribourgeois. Le canton et les entreprises ne s’accordent pas sur le coût que peut représenter le service de déneigement.

Critères multiples

Le litige porte notamment sur l’exigence d’un piquet. Des chauffeurs doivent pouvoir intervenir à tout moment et être remplacés lorsqu'ils ont atteint un nombre maximal d’heures. Les deux parties ont également des positions divergentes sur l’investissement nécessaire pour l’achat d’un camion.

Les véhicules restent la propriété de l’entreprise, mais doivent répondre aux dernières normes. Pendant le service hivernal, les camions sont immatriculés avec des plaques bleues et ne peuvent pas être utilisés pour d’autres missions. Une exigence contestée par certains patrons, a rappelé La Gruyère la semaine passée.

Le service hivernal revêt un "caractère particulier", estime encore la 2e cour administrative du TC, commentaire rapporté dans La Liberté. Cette dernière évoque l’importance du prix, pratiquement seul déterminant "une fois les critères d’aptitude remplis". Et les différences entre les offres sont très importantes.

Risque de concertation

Elles varient de +27% à +886%, selon les lots disputés. De plus, le service exige une proximité entre des soumissionnaires et le lieu d’engagement en cas d’alarme. D’où un "risque de concertation": les entreprises peuvent être tentées de "se répartir, au prix le plus élevé possible, les lots où elles peuvent intervenir".

Sur les 31 marchés ouverts par l’Etat de Fribourg, 23 lots (75%) n’ont suscité qu’une seule soumission. Pour le solde, trois entreprises étaient sur les rangs, au maximum. Et l’Etat a dû interrompre 14 procédures d’adjudication, jugeant les offres bien supérieures au prix maximal du marché.

Trois des interruptions ont fait l’objet de recours. Le Tribunal cantonal fribourgeois en a rejeté deux, le troisième étant irrecevable. La cour a examiné le détail des offres, mais la simple comparaison des prix des recourantes par rapport à la période 2013-2023 est déjà éloquente.

Prix du marché

Ces derniers ont bondi de 1,1 million de francs à 3,1 millions dans un cas et de 1,4 à près de 3 millions dans l'autre. Le TC donne ainsi raison à l’Etat: quand "les soumissionnaires bénéficient dans leur région d’une position de quasi-monopole", "il y a lieu de se montrer particulièrement strict quant au respect de l’estimation du prix maximal du marché", écrit-il.

"Sous peine de protéger un comportement contraire au principe de concurrence et à l’essence des marchés publics", notent encore les juges. Sur les 17 lots adjugés, trois ont été par ailleurs contestés parce que le gagnant pratiquait, selon les recourants, des prix "anormalement bas", avec de la sous-enchère.

Le TC leur a donné tort. Il démontre à chaque fois que les entreprises contestataires avaient déposé une offre "à un prix très élevé, peu concurrentiel". Les juges ont même fait état d’une "forte suspicion d’entente illicite entre les soumissionnaires locaux".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Un projet pour rendre le secteur de la Rôtisserie aux piétons

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La conseillère administrative Frédérique Perler estime que les travaux de réaménagement du secteur de la Rôtisserie pourraient débuter en 2027 (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, le secteur de la Rôtisserie, coincé entre la Vieille-Ville et les rues Basses, pourrait changer de visage d'ici à la fin de la décennie. La Ville de Genève a présenté lundi le projet architectural retenu pour cette transformation, qui fait la part belle à la mobilité douce.

Le périmètre de la Rôtisserie se caractérise actuellement par des aménagements disparates et une circulation chaotique, rappelle la conseillère administrative de la Ville de Genève Frédérique Perler. Il s'agit pourtant d'une zone, au coeur de la cité, où le trafic motorisé est censé être restreint et les espaces piétons favorisés.

Un concours a été lancé en mai dernier pour répondre à ces aspirations de transformation. Sur les douze propositions reçues, c'est celle du bureau genevois d'architecture atelier ADR qui a séduit le jury. Le projet prévoit notamment la création d'îlots végétalisés et le pavage du secteur.

Le choix du pavé comme revêtement unique permettra de relier le secteur de la Rôtisserie au périmètre de la Vieille-Ville. La subtilité et la simplicité de son traitement, de façade à façade, sans trottoir et ponctué d'îlots végétalisés, offriront un espace calme invitant à la déambulation, écrit la municipalité.

Avant de voir le jour, ce projet de réaménagement doit tout d'abord être soumis au Conseil municipal de la Ville de Genève. La demande de crédit devrait être déposée en 2026, estime Mme Perler. Les travaux pourraient commencer l'année suivante, si tout se déroule selon le calendrier.

La transformation du secteur de la Rôtisserie entre dans le cadre d'un réaménagement beaucoup plus large, qui commencera par la zone de Rive et doit s'achever par le périmètre des Rues Basses, l'artère commerçante de Genève.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Economie d'énergie: Vevey et La Tour-de-Peilz comptent sur Groupe E

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Le projet de réseau thermique a été présenté par Pascal Abbet (Directeur Groupe E Celcius), Sandra Pasquier (syndique de La Tour-de-Peilz), Pascal Molliat (municipal de l'énergie à Vevey) et Alessio Grutta (municipal boéland des bâtiments). (©Ville de Vevey)

Vevey et La Tour-de-Peilz misent sur le chauffage à distance. Les deux communes ont annoncé vouloir développer un réseau thermique multi-énergies intercommunal dès 2029. A la barre : le Groupe E, qui orchestrera et financera entièrement le projet qui pèse plus de 60 millions de francs. Les études sont en cours.

Vevey et La Tour-de-Peilz veulent économiser ensemble 30'000 tonnes de CO2 par année. Les deux communes de la Riviera ont annoncé ce lundi le futur développement d’un réseau thermique multi-énergies intercommunal. Il est basé sur l’extension et la connexion de la centrale à bois de Vevey et de la station de pompage du lac de La Tour-de-Peilz. S’y ajoutera encore une grande pompe à chaleur, qui devrait être installée dans les sous-sols boélands.

Le chef de projet : Groupe E, qui finance entièrement le dossier. Si les études sont encore en cours, Groupe E prévoit un début de mise en service en 2029. L’objectif à terme : couvrir 60% des besoins en énergie des deux communes. Ce nouveau réseau comblerait ainsi un véritable manque selon Pascal Moillat, municipal veveysan de l’énergie.

Pascal MolliatMunicipal de l'énergie à Vevey

Même écho du côté de La Tour-de-Peilz, avec la syndique Sandra Pasquier.

Sandra PasquierSyndique de La Tour-de-Peilz

60 millions d'investissement

Selon les estimations actuelles, Groupe E devra investir au moins 60 millions de francs pour que ce réseau thermique intercommunal puisse voir le jour.  Pascal Abbet, directeur de Groupe E Celcius, nous éclaire sur le calendrier de ce projet.

Pascal AbbeyDirecteur Groupe E Celcius

Et Pascal Abbey d’ajouter que le réseau sera exploité à son plein potentiel après 10 à 15 ans.

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Genève

Les HUG manquent de donneurs de sang et lancent une campagne

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Le canton de Genève n'est pas autosuffisant en sang et fait face à un défaut croissant d'approvisionnement (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) font face depuis plusieurs années à une diminution du nombre de dons de sang, alors que la demande reste constante. Pour inverser la tendance, l'hôpital lance une campagne qui s'adresse plus spécifiquement aux jeunes gens.

Les personnes âgées de 18 à 30 ans sont particulièrement recherchées, car elles sont généralement en bonne santé et pourront donner leur sang durant de nombreuses années, relèvent les HUG, lundi, dans un communiqué.

La nouvelle campagne de sensibilisation aux dons de sang se veut très numérique, s'imprégnant de jeux vidéo devenus cultes. "Cet univers a été retenu, car 53% des Suisses jouent à des jeux vidéo et parmi eux 86% des jeunes entre 15 et 19 ans", expliquent les HUG.

En Suisse, indiquent les HUG, quatre personnes sur cinq auront besoin de sang ou d'un médicament à base de produits sanguins au moins une fois dans leur vie. Or, les dons de sang se font plus rares dans le canton de Genève.

"Depuis le début de l'année 2024, la situation s'est encore dégradée", soulignent les HUG, qui enregistrent une baisse de 100 dons par mois, soit une diminution de 9%. En parallèle, la consommation de poches de sang ne décroît pas. Le sang est irremplaçable. Il ne peut pas être fabriqué synthétiquement. "Les dons sont donc indispensables pour sauver des vies", conclue l'hôpital genevois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Lausanne: marché d'artisanat social au Forum de l'Hôtel-de-Ville

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Jusqu'au 21 décembre, le Forum de l'Hôtel-de-Ville de Lausanne accueille le marché de Noël des associations socio-professionnelles (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Marché de Noël des ateliers socio-professionnels se tiendra dès mardi et jusqu'au 21 décembre au Forum de l’Hôtel de Ville à Lausanne. Neuf institutions sociales exposeront ou vendront le travail réalisé par des centaines de personnes touchées dans leur santé physique et/ou psychique, dans des ateliers protégés ou à vocation sociabilisante.

La 64e édition de ce marché est organisée par l’Association sociale Croepi grâce au soutien de la Ville de Lausanne. C’est en 1959 que l’idée d’organiser une "braderie" commune avec d’autres associations est née. Ainsi, l’artisanat produit tout au long de l’année par des personnes en situation de handicap peut être présenté et vendu au public.

Ce rendez-vous redonne tout son sens à la fête de Noël, soulignent les organisateurs lundi dans un communiqué. ll permet à des personnes fragilisées de s’investir activement sur les différents stands et de côtoyer un public solidaire qui apprécie les objets originaux réalisés localement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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