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Suisse Romande

Onze communes saisissent le Tribunal fédéral dans le dossier éolien

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Le dossier de l'énergie éolienne n'en finit pas de déchaîner les passions dans le canton de Fribourg, où les communes disposent de compétences étendues (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

L'énergie éolienne n'en finit pas de déchaîner les passions dans le canton de Fribourg. Onze communes viennent de saisir le Tribunal fédéral (TF) pour contester le refus en décembre par le Conseil d'Etat de réviser le volet éolien du plan directeur cantonal.

Les communes ont saisi la justice "pour être enfin entendues par le Conseil d'Etat", a indiqué vendredi l'avocat David Ecoffey, mandaté pour défendre leurs intérêts. Il s'agit de Vuisternens-devant-Romont, La Sonnaz, Billens-Hennens, Les Grangettes, La Verrerie, Pont-en-Ogoz, Sâles, Siviriez, Sorens, Ursy et Villorsonens.

La révision avait été demandée par Vuisternens-devant-Romont et La Sonnaz en octobre, une demande qui confirme le climat tendu dans le dossier depuis quelques mois. Les deux communes voulaient l'annulation des projets de parc figurant dans le plan directeur, de nouvelles études de base et une nouvelle procédure de consultation.

Modification du plan

Dans la foulée, une vingtaine d'autres communes ont déposé une requête propre. Juste avant Noël, via un courriel, le gouvernement a refusé d’entrer en matière, en avançant un motif juridique. Il leur a toutefois suggéré de se manifester dans le cadre de l’actuelle consultation sur la modification du plan directeur cantonal.

Dans son communiqué, David Ecoffey invoque toujours des "faits graves" concernant l’élaboration du chapitre éolien du plan directeur. L'avocat mentionne notamment le rôle joué par la société Ennova, experte "indépendante" mandatée par le Service de l'énergie (SdE) pour accompagner le processus d’élaboration.

Ennova présente "un intérêt direct et propre" à ce que certains sites "soient finalement retenus dans le plan directeur". Le conseiller d’Etat Olivier Curty, dont relève la SdE, siège en même temps dans le conseil d'administration du Groupe E, dont dépend le spécialiste éolien Groupe E Greenwatt, note encore David Ecoffey.

Conflit d'intérêts

"La loi oblige pourtant le Conseil d’Etat à établir les faits d'office", observe l'avocat dans son communiqué. Ce dernier considère que les communes, victimes à leurs yeux, n’ont pas à supporter "le fardeau de la preuve" et à démontrer que "le conflit d'intérêts a faussé le résultat de l'expertise".

Dans leur recours devant le TF, les communes demandent notamment "que la cause soit renvoyée au Conseil d'Etat fribourgeois, afin qu'il se saisisse de l'affaire et examine enfin sur le fond les problèmes graves soulevés". Elles agissent via la procédure de recours accélérée en matière d’énergies renouvelables.

Celle-ci vient d'être mise en consultation par le Conseil fédéral. L'instrument comporte "le risque immédiat" pour les communes qu’un des sites choisi par le plan directeur cantonal, "pourtant affecté de vices graves", soit retenu par la Confédération dans sa future conception pour les énergies renouvelables, indique David Ecoffey.

Votes consultatifs

Pour mémoire, les communes de Vuisternens-devant-Romont (Glâne) et de La Sonnaz (Sarine) concentrent quatre des sept parcs éoliens préconisés par le plan directeur. Leurs citoyens avaient massivement rejeté la perspective d'accueillir des turbines sur leur territoire lors de votes consultatifs organisés avant les vacances d'été 2021.

L'opposition dans le canton contre ce mode de production d'énergie renouvelable s'est accélérée avec la présentation en octobre 2020 des ambitions du gouvernement. "Fribourg est le troisième canton disposant du plus grand potentiel éolien, après Vaud et Berne", avait alors exposé Olivier Curty, son ministre de l'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Le "J1" détrône le Crêt de la Neige pour le titre de toit du Jura

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La localisation précise du nouveau toit du Jura est maintenue secrète (image prétexte). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Crêt de la Neige (1718 m) a perdu son titre de plus haut sommet du massif du Jura. Un pic jusqu'ici anonyme, culminant à 1720,83 m d'altitude et désormais baptisé "J1", a été identifié au mois de juillet par des scientifiques de l'Université de Lausanne (UNIL).

"Le J1 n’avait pas attiré l’attention jusqu’ici, probablement parce qu’il n’est pas très apparent, entouré d’arbres, et que les méthodes traditionnelles de calcul par triangulation se basent sur l’intervisibilité des pics", a déclaré György Hetényi, professeur à l’Institut des sciences de la Terre (ISTE), lundi dans un communiqué.

Jusqu'à présent, deux sommets situés dans la partie française du Jura, le Crêt de la Neige et le Reculet, se disputaient le titre de point culminant de ce massif de plus de 360 kilomètres, le long de la frontière entre la France et la Suisse. Les cartes topographiques divergent encore sur ce point à l'heure actuelle, poursuit l'UNIL.

Une équipe de l'ISTE décide d'en avoir le coeur net. "J’avais aperçu une courbe de niveau sur une des cartes qui était intrigante et pas très lisible ", explique György Hetényi.

Bouleversements au sommet

Une campagne de mesures dites de "GPS différentiel" - consistant à placer pendant quelques heures une antenne sur les sommets afin d'obtenir leur altitude avec une précision de l’ordre du centimètre à l'aide de satellites et du réseau GPS permanent - est alors lancée avec l'autorisation de la préfecture de l'Ain (F).

Les résultats viennent bouleverser la hiérarchie du toit du Jura. Non seulement le "J1", situé lui aussi dans la partie française du massif, s'impose comme nouveau roi, dominant le Crêt de la Neige de 2,75 m, mais un autre pic nouvellement mesuré, le "J2" vient égaler le Crêt de la Neige "à 1718 mètres et quelques centimètres". Le Reculet et ses 1717,14 m se voit donc relégué à la quatrième place.

Les mesures ont été effectuées aux pointes de rocher fixes les plus hautes de chaque sommet, et les calculs présentent une marge d’erreur de 5 centimètres maximum, précise l'UNIL. «"Nous nous attendions à une différence, mais pas à ce qu’elle soit si prononcée ", commente György Hetényi.

Localisation secrète

Comme le Crêt de la Neige, le "J1" - baptisé en clin d'oeil au K2 dans le Karakorum au Pakistan - se situe dans la Réserve naturelle nationale de la Haute Chaîne du Jura. Celle-ci abrite des espèces rares comme le grand tétras et le lynx, dont l'équilibre est "très sensible aux pérégrinations humaines, et en particulier hors sentier". Pour cette raison, la localisation exacte du "J1" n’a pas été rendue publique.

Les résultats de la campagne de mesure ont été publiés dans les Mémoires de Géologie (Lausanne).

Le plus haut sommet du Jura suisse demeure quant à lui inchangé. Il s'agit du Mont Tendre, qui pointe à 1679 m d'altitude dans le Jura vaudois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Des protections menstruelles en libre accès à Lausanne

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Lausanne installe des distributeurs de protections menstruelles en libre service dans plusieurs endroits de la capitale vaudoise. Sont concernés les installations sportives, bibliothèques, musées ou certains établissements scolaires.(Image d'illustration © KEYSTONE/Laurent Gillieron)

La Ville de Lausanne va mettre à disposition des protections menstruelles gratuites dans ses infrastructures sportives, ses bibliothèques, ses musées et ses établissements scolaires dès la 7P. Pour toucher toutes les populations, des protections sont aussi disponibles dans les structures d’aide d’urgence lausannoises. Le déploiement se fera progressivement dès ce mois de septembre.

"En mettant à disposition des protections menstruelles gratuites dans les bâtiments et infrastructures communales, nous souhaitons faciliter la vie des filles et des femmes", explique Emilie Moeschler, municipale en charge des sports et de la cohésion sociale.

"Par exemple, avoir accès à ces protections sur site peut dépanner une sportive et lui permettre de s'entraîner", illustre-t-elle. "Rendre visible et banal l'accès à ces protections, c'est aussi une manière de briser les tabous qui existent autour des règles, souligne Mme Moeschler.

La Ville va installer des distributeurs dans les bibliothèques municipales et les principales installations sportives communales, telles que les piscines, le stade de Coubertin ou encore le centre sportif de Mauvernay.

Emilie MoeschlerMunicipale lausannoise chargée de la cohésion sociale et du sport

Le dispositif s'étendra dans un second temps à l'ensemble des installations et centres sportifs gérés par la Ville, mais aussi dans les musées communaux ainsi que dans les toilettes accessibles au public dans les bureaux de l'administration.

Inclure les femmes précarisées

"Nous souhaitons toucher un public aussi large que possible. Et cela inclut aussi les femmes précarisées, sans domicile fixe, pour qui l'accès à ces protections représente un véritable besoin", relève encore Mme Moeschler.

Depuis ce printemps, les quelque 350 femmes fréquentant chaque année le dispositif d'urgence lausannois ont accès à des protections menstruelles dans les structures d'accueil de jour et, grâce à un financement cantonal, aussi dans les hébergements d’urgence.

Emilie MoeschlerMunicipale lausannoise chargée de la cohésion sociale et du sport

La Ville rappelle que le projet-pilote lancé par le Canton de Vaud en 2021 dans 51 établissements scolaires vaudois indiquait que 63% des élèves menstruées ont utilisé les distributeurs installés dans les écoles principalement pour du dépannage et que 3% d'entre elles ont mentionné les utiliser pour des raisons financières. Enfin, 20% des élèves estimaient que la démarche a diminué le tabou lié aux règles dans leur établissement.

Robin Jaunin avec Keystone-ATS

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Climat

Réouverture de la route pour la vallée de Saas (VS) prévue mercredi

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Durant le week-end, 800 personnes ont été évacuées par hélicoptère de la vallée de Saas. Les trajets reprennent lundi. (© KEYSTONE/Alain D. Boillat)

La vallée de Saas était toujours coupée du monde lundi. Si les travaux de nettoyage de la rivière sont terminés, la route provisoire ne devrait pas être praticable avant mercredi. 800 personnes ont déjà été évacuées par hélicoptère. Les trajets reprennent ce lundi.

"Le canton a annoncé que les travaux vont se poursuivre au moins jusqu'à mardi soir", indique lundi à Keystone-ATS Simon Bumann, porte-parole de l'état-major régional de conduite. "Nous sommes surpris, parce que nous pensions que la remise en état serait plus rapide", ajoute-t-il.

La route cantonale devrait rouvrir mercredi à 14h30, poursuit Vincent Pellissier, ingénieur cantonal en charge du dossier. "Plusieurs milliers de tonnes ont déboulé de la montagne. Quatre jours après, on aura une route reconstruite sur 40 mètres. Même certains pays dictatoriaux ne vont pas si vite", estime celui qui est aussi chef du service de la mobilité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Les enseignants fribourgeois se montrent satisfaits de leur métier

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La conseillère d'Etat fribourgeoise en charge de la formation Sylvie Bonvin-Sansonnens a fait part de sa grande satisfaction après l'enquête réalisée auprès des enseignants sur leur temps de travail (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'enquête fribourgeoise sur le temps de travail des enseignants a connu un vif succès, avec un taux de participation de 85%. Si la profession se dit "très satisfaite", l'organisation pour les temps partiels devra faire l'objet d'une analyse qualitative approfondie.

"C'est la première fois qu'une enquête de cette envergue a été organisée", a expliqué lundi la conseillère d'Etat Sylvie Bonvin-Sansonnens. "L'exercice donne une photographie de la charge de travail des enseignants, dans le but d'apporter des correctifs", a précisé la ministre de la formation.

Proposée l'an passé, l'enquête confirme que les enseignants à plein temps travaillent "pratiquement" conformément au temps annuel défini par contrat (1900 heures). La répartition du temps de travail entre les quatre domaines d'activité telle que définie par le règlement il y a 20 ans est toujours d'actualité, révèlent les résultats.

Les informations quantitatives doivent maintenant être complétées par des données qualitatives. Les facteurs de stress seront également approfondis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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