Suisse Romande
Loup abattu en Valais - Le canton veut pouvoir en tirer plus
Les gardes-faune professionnels ont abattu un loup dans le Haut-Valais dans la nuit de jeudi à vendredi. Le canton veut pouvoir en tuer plus pendant six mois, a indiqué le conseil d'Etat vendredi matin. Il adressera une lettre dans ce sens au Conseil fédéral.
La mise à mort d'un loup dans la région de Schattenberge-Augstbord, entre les communes d'Ergisch et Unterbäch, a été ordonnée cette semaine par le conseiller d'Etat Frédéric Favre. Le grand prédateur avait tué au total 28 animaux de rente en situation protégée dans la zone de surfaces agricoles utiles et "les conditions pour le tir étaient donc remplies" selon l'ordonnance fédérale révisée sur la chasse.
Le tir de ce grand prédateur a été annoncé vendredi matin lors d'une conférence de presse dédiée à la présence du grand prédateur dans le canton. "La question n'est plus de savoir si nous voulons ou pas des loups sur notre territoire, ils sont là et nous devons cohabiter", a indiqué en préambule Frédéric Favre.
Mais la cohabitation a pour l'heure clairement atteint ses limites puisque le conseiller d'Etat, appuyé par son collègue Christophe Darbellay, a annoncé qu'une demande d'ordonnance de nécessité allait être envoyée au Conseil fédéral. En clair, le canton veut pouvoir, à titre exceptionnel, "réguler la surpopulation de loups durant six mois".
"Cela se ferait en concertation avec l'office fédéral de l'environnement; nous définirions un nombre de loups que nous pourrions tirer avant que les attaques ne se produisent", a précisé Frédéric Favre. Le canton demande aussi "une simplification des procédures administratives ainsi qu'une indemnisation des éleveurs pour tous les animaux non retrouvés suite à une attaque avérée du loup, déduction faite des pertes naturelles".
Cinquante à septante loups
Selon les estimations du service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune, 50 à 70 loups sont actuellement présents en Valais. Certains sont membres des quatre meutes repérées. Depuis 2018, "le nombre d'individus présents sur le territoire a plus que doublé", affirme le canton.
En 2021, le loup a tué 336 animaux sur les quelque 40'000 bêtes placées en alpage. Cela signifie que moins de 0,9% du total des bêtes valaisannes a été victime du loup. Un pourcentage jugé trop élevé? "Cela dépend de ce que l'on est prêt à accepter", répond Christophe Darbellay.
Et les deux conseillers d'Etat de rappeler que la situation est "un défi monumental pour les éleveurs et les services cantonaux qui n'en peuvent plus", que "le loup n'a plus peur de rien" et saute des barrières de plus d'un mètre, que "l'agriculture de montagne est en danger" et que le Valais "a quatre fois trop de loups en comparaison du territoire national".
Depuis le début de cette année 2022, "92 animaux de rente ont déjà été tués par le loup dans le canton, dont 31 en situation protégeable; pour nous, la situation n'est plus sous contrôle et n'est plus adaptée", a lancé Frédéric Favre.
Enveloppe d'un million de francs
Pour faire face à la pression des grands prédateurs sur l'agriculture de montagne, le Grand Conseil a accepté une enveloppe supplémentaire de un million de francs pour la protection des troupeaux. "Sur ce montant, le Conseil d'Etat a décidé d'allouer 750'000 francs à la mise en oeuvre des mesures de protection sur les alpages, y compris ceux considérés comme non protégeables", a indiqué Christophe Darbellay.
Gardiennage d'alpage, chiens de protection, clôtures, parcs de nuit ou encore exceptionnellement l'utilisation d'ânes font partie des mesures prévues. 150'00 francs sont prévus pour soutenir des projets en lien avec la protection des troupeaux, comme l'élevage de chiens de protection ou la mobilisation de civilistes ou de bénévoles. Les 100'000 francs restants doivent servir à renforcer le conseil aux exploitants.
Le conseil d'Etat n'a pas encore décidé s'il soutiendra l'Organisation pour la protection des alpages(OPPAL) qui met à disposition des éleveurs des veilleurs bénévoles dans les zones d'estivages depuis l'été 2021. Récemment, l'organisation a été sollicitée par le canton de Vaud en vu d'un partenariat pour la protection des jeunes bovins mais a essuyé un refus du Grand Conseil valaisan de soutenir financièrement davantage ses activités.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Mesures d'économie à la RTS: 20 recommandations et un appel inédit
A la suite de l'annonce des mesures d'économies pour 2025 à la RTS, l'assemblée du personnel a remis jeudi une série de recommandations à la direction pour sauver au minimum 23 emplois sur les 55 menacés. Les cadres ont été invités à faire un geste solidaire.
"L'assemblée du personnel de la Radio Télévision Suisse (RTS), réunie à Lausanne et à Genève, a transmis une liste de 20 recommandations du groupe de consultation à la direction de la RTS, afin de réaliser des économies substantielles ailleurs que sur le dos du personnel. Ces propositions permettraient d'éviter les licenciements et une bonne partie des 55 suppressions de postes annoncées", a indiqué le syndicat des médias SSM dans un communiqué.
Le SSM et le personnel de la RTS demande notamment de renoncer aux mandats externes non essentiels, d'intégrer le personnel plutôt que de recourir aux agences de travail temporaire, ou encore privilégier le savoir-faire du personnel sous contrat CCT. Objectif: sauver au minimum 23 emplois, selon eux.
Des cadres à 10% de moins
L'assemblée du personnel, toujours sur proposition du groupe de consultation, lance par ailleurs "un appel inédit" à l'attention des cadres de la RTS, épargnés par les suppressions de postes en 2025. Elle leur demande de réduire de 10% leur taux d’activité et leur salaire sur une base volontaire et solidaire.
Autre alternative avancée: rester à 100% et donner quatre heures par semaine qui pourront être mises à disposition des équipes et des diverses productions de la RTS, pour fabriquer par exemple des programmes d'été. En faisant ce choix, les cadres retournent sur le terrain au salaire CCT, souligne le SSM.
Unanimité
Toutes ces propositions ont été acceptées à l'unanimité par l'assemblée du personnel ce jeudi, précise-t-on encore. Si malgré les propositions de la consultation et l'appel à la solidarité des cadres, des licenciements devaient être prononcés, l'assemblée du personnel exige une répartition proportionnelle de ceux-ci entre le personnel et les cadres, indique-t-elle aussi.
La RTS a annoncé mi-septembre qu'elle devra économiser 10 millions de francs en 2025. Elle envisage de supprimer 55 postes équivalents temps plein. En cause, selon elle: la hausse des prix et une baisse continue des recettes commerciales.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Champs ravagés par les corvidés: plan d'action pour 2025
Face aux ravages causés sur les cultures agricoles par les corneilles noires et les corbeaux freux, le Conseil d'Etat vaudois annonce un plan d'action pour le premier trimestre 2025. Le projet est d'abord mis en consultation durant le mois d'octobre auprès des acteurs concernés, a indiqué jeudi le gouvernement.
En janvier dernier devant le Grand Conseil, la députée PLR Marion Wahlen, qui porte ce combat au niveau du Grand Conseil, s'était dit "dépitée" par "l'inaction" des autorités alors que la problématique est "reconnue partout" sur le terrain. Elle avait alors interpellé le ministre de l'environnement Vassilis Venizelos à ce sujet.
Le conseiller d'Etat lui avait répondu que le gouvernement prenait "la situation très au sérieux" et qu'un "plan d'action" serait présenté durant le premier semestre 2024. Un timing qui n'a pas pu être respecté.
Echanges d'expériences
Dans sa réponse à une simple question de la même députée, le Conseil d'Etat explique dans ses décisions hebdomadaires "qu'il a dû revoir le planning annoncé pour la présentation de son plan d'action en raison de la charge de travail importante liée notamment à d'autres espèces causant des dommages aux milieux agricoles".
Le projet de plan d'action va être mis en consultation durant le mois d'octobre 2024 auprès des acteurs concernés (notamment la Commission consultative de la faune), informe-t-il. "Après traitement des prises de position exprimées lors de la consultation, le plan d'action pourrait être adopté par le Conseil d'Etat durant le premier trimestre 2025", ajoute-t-il.
"Le Conseil d’Etat est conscient des dégâts occasionnés par les corvidés dans notre canton et poursuit ses efforts pour finaliser le plan d'action pour la gestion des corvidés en milieu agricole. Plusieurs échanges d'expériences ont été réalisés ce printemps et l'été dernier avec Agroscope et les cantons de Genève, Fribourg et du Tessin", indique-t-il encore.
Sur la Côte et dans la Broye
Pour rappel, une pétition avait été lancée en 2022 pour demander au gouvernement "des actions concrètes, immédiates et efficaces". Le texte avait ensuite été largement soutenu par le Parlement.
L'agriculture vaudoise reste toujours démunie face aux ravages causés sur les cultures par les corneilles noires et les corbeaux freux. Les corvidés ont proliféré ces dernières années dans certaines régions, notamment sur la Côte et dans la Broye, où ils ne rencontrent pas de prédateurs naturels et où la nourriture est abondante. Ils s'attaquent aux semis et jeunes plants de maïs, tournesols, soja et autres céréales.
Les vignes, tout comme les cultures maraîchères et fruitières, sont aussi touchées. Il en résulte d'importantes pertes de production, de temps et de revenus pour les agriculteurs.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
L'accueil familial de jour, solution méconnue pour faire garder les enfants
La Fondation pour l’accueil familial de jour des enfants (FAJE) a lancé une campagne d'information. Celle-ci vise à promouvoir l'accueil familial de jour. Elle s'adresse tant aux parents qu'aux professionnels.
Il existe une alternative aux crèches et autres structures d’accueil collectives. Il s’agit de l’accueil familial de jour. C’est-à-dire que les enfants sont gardés à domicile, dans un cadre familial, chez les professionnels. C’est ce que l’on appelait les mamans de jour, même si ce terme tend à disparaître.
La Fondation pour l’accueil familial de jour des enfants a lancé début septembre une campagne pour promouvoir cette option. On peut la voir notamment dans les transports publics. Celle-ci concerne tant les familles que les personnes qui souhaiteraient prendre en charge des enfants. Il est essentiel de jouer sur ces deux tableaux car la situation risque de devenir critique. Sylvie Lacoste, présidente du secrétariat général de la FAJE.
Selon Sylvie Lacoste, il faudra massivement ré-engager des accueillantes et accueillants d’ici l’année prochaine.
L’accueil familial de jour représente 15% des places. Les 85 autres pourcents sont composés de structures d’accueil collectif, comme les crèches ou les UAPE. L’accueil familial de jour reste donc relativement méconnu. Comment expliquer ce déséquilibre entre les structures? Selon Sylvie Lacoste, il y a aussi une certaine méfiance envers l’accueil familiale de jour, qui découle d’un manque d’information.
À noter que la demande pour l’accueil familial reste relativement stable et ne tend pas à excéder l’offre contrairement aux crèches par exemple.
Culture
Lausanne: le MCBA propose une plongée dans l'imaginaire de la mer
Pour sa nouvelle exposition, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) propose un voyage sur le thème de mer. Les oeuvres présentées, entre enchantement et tragédie, montrent comment les artistes ont imaginé la mer du 19e siècle à nos jours.
A voir jusqu'au 12 janvier 2025, "Thalassa! Thalassa!" démarre dès le hall d'entrée du MCBA, dont la verrière a été recouverte de feuilles argentées par l'artiste lausannoise Sandrine Pelletier, comme si une vague géante s'était écrasée sur le vitrage. L'exposition se déploie ensuite sur deux étages, tous deux découpés en trois parties, comme autant de territoires à explorer: rivages, profondeurs et abysses.
La mer y est vue sous tous ses aspects. Le rivage, par exemple, peut être celui des muses du tableau "Soir antique" d'Alphonse Osbert - qui sert d'affiche à l'exposition -, où la mer et l'horizon sont sources d'émerveillement. Ces mêmes rivages sont aussi évoqués sous une forme moins romantique, avec par exemple plusieurs tableaux sur le début du tourisme balnéaire, voire dramatique, à l'image de photos de migrants échoués sur des plages espagnoles.
Après les rivages, l'exposition devient "verticale" avec une descente dans les profondeurs et les abysses. Cette plongée se fait notamment au travers de deux classiques littéraires, "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne et la "Petite sirène" d'Andersen. Mais aussi grâce aux différents objets et oeuvres exposés, de collections de coquillages aux représentations des abysses par les surréalistes, en passant par des extraits des premiers documentaires sur les animaux marins.
Coraux en crochet
Le clou de l'exposition tient sans doute au projet "Crochet Coral Reef", soit la création en crochet de récifs coralliens. Cette oeuvre collaborative s'est développée à travers le monde sous l'initiative de deux soeurs australiennes, Margaret et Christine Wertheim. A Lausanne, ce sont six îles coralliennes qui sont exposées, créées par 4000 adeptes du crochet pour le musée Burda à Baden-Baden en Allemagne. Sous ses apparences joyeuses et archi-colorées, cette installation "immersive" se veut, surtout, comme une action artistique en réaction à la mort programmée des coraux.
Jeudi lors de la présentation de l'exposition à la presse, les deux commissaires Catherine Lepdor et Danielle Chaperon ont expliqué qu'elles n'avaient pas conçu "une exposition sur la mer, mais sur l'imaginaire de la mer". Un imaginaire qui embrasse toutes sortes d'émotions, même si ce sont surtout des tonalités sombres et angoissantes qui ressortent de l'exposition.
Celle-ci se clôt d'ailleurs sur une oeuvre de Miriam Cahn, "Notre fond de mer", où une femme et son enfant sombrent dans les abysses. Juste à côté, une installation vidéo de Yael Bartana montre, sur fond noir et avec une bande-son anxiogène, une pluie ininterrompue d'objets évoquant des drames collectifs, notamment des guerres et naufrages.
"Le titre de l'exposition, Thalassa ! Thalassa ! (c'est-à-dire mer ! mer !) est un cri de joie. Mais cette tonalité de joie n'est plus vraiment actuelle aujourd'hui", a remarqué Catherine Lepdor, évoquant les drames liés à la mer et les différentes atteintes à sa biodiversité.
Pour créer cette exposition, le MCBA s'est appuyé sur ses propres collections, ainsi que sur plusieurs prêts de collections privées et de musées suisses ou européens, à l'image par exemple du musée d'Orsay et du Petit Palais à Paris ou de musée de la Vie romantique à Vienne.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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