Rejoignez-nous

Suisse Romande

Un record de fonte cet été sur les glaciers

Publié

,

le

En septembre l'équipe de Glamos a constaté une perte de 4 mètres d'épaisseur sur les parties les plus hautes du glacier de Gries et de près de 7 mètres, plus bas, au niveau de la langue. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les glaciers n'ont jamais autant fondu que cet été et cette eau perdue ne reviendra pas. Les premières constatations du réseau suisse de mesure des glaciers (GLAMOS) sont "extrêmes et inquiétantes".

Début septembre. Matthias Huss, directeur de GLAMOS, est à l'oeuvre sur le glacier de Gries dans les Alpes valaisannes. Au milieu de la glace, le socle rocheux est visible au fond d'une crevasse. A l'agonie, le glacier sera bientôt divisé par deux, raconte-t-il.

Cet été, comme depuis plusieurs années, le glaciologue de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et son équipe se sont rendus au chevet d'une vingtaine de géants de glace afin d'établir un bilan de leur masse. En clair, ils ont mesuré la réaction directe des glaciers à la condition climatique de l'été.

Un rapport complet est prévu pour l'automne, mais les tendances sont déjà claires: "D'autres années comme 2011, 2015, 2018 ou encore 2019 avaient déjà vu une fonte très forte. L'année 2022 est vraiment différente et bat tous les records", ajoute néanmoins Matthias Huss qui parle de constatations "extrêmes et inquiétantes".

Fine couche de neige

Pour établir le bilan de masse des glaciers et connaître leur état de santé, l'équipe de scientifiques se rend sur le sommet des 20 glaciers deux fois par an. Une première mesure intervient en avril afin de savoir quelle quantité de neige recouvre le glacier.

"Cette couche est importante car elle permet de nourrir et protéger le glacier durant la belle saison", explique Matthias Huss à Keystone-ATS. Une seconde mesure est prise en septembre, qui sert à savoir comment le glacier a réagi durant l'été.

En avril déjà, GLAMOS sait que la saison chaude sera rude en voyant la fine couche de neige accumulée sur le glacier de Gries. En juillet, à 3000 mètres, celle-ci avait entièrement fondu et le glacier déjà perdu de la masse.

En septembre l'équipe constate une perte de 4 mètres d'épaisseur sur les parties les plus hautes du glacier. Un record. "C'est extraordinaire: cela correspond à deux ou trois fois plus de perte que les autres années", insiste Matthias Huss"

Le constat est le même pour le glacier de Findel au-dessus de Zermatt qui a fondu de plus 2 mètres à une altitude de 3400 mètres alors que "jusqu'ici celui-ci avait toujours pu accumuler suffisamment de neige pour passer l'été". Quant au glacier du Corvatsch dans les Grisons, il a vu fondre tant de glace qu'il ne peut plus être mesuré.

Réaction très lente

La situation ne peut pas aller en s'améliorant. La fonte fait poindre des rochers qui emmagasinent de la chaleur et intensifient encore davantage la perte de masse.

"C'est dur de voir ces changements", note Matthias Huss. Les glaciers réagissent très lentement et les constats actuels répondent à des actes d'il y a 20 ou 30 ans. En cela, les petits glaciers sont déjà condamnés, résume le glaciologue.

Mais si on réagit maintenant, en respectant les mesures prévues par l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement global à 1,5 degré, il sera encore possible de sauver un tiers de la masse actuelle des plus grands glaciers suisses.

Au-delà de la conservation de ces joyaux nationaux, les glaciers sont aussi des réservoirs d'eau importants. "Lorsqu'ils auront fini de fondre, les étés chauds et secs intensifieront la sécheresse du Rhône et du Rhin. Eau potable, irrigations, tout sera plus compliqué", avertit Matthias Huss.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

Le travail des proches aidants valorisé à Lausanne

Publié

le

© KEYSTONE/GAETAN BALLY

Ce jeudi marque la Journée mondiale de la santé mentale. A cette occasion, pour la quatrième reprise, un événement dédié aux proches aidants se tient à Lausanne.

En partenariat avec l’Association de Proches aidants Vaud et la Croix-Rouge vaudoise, la Haute École de Santé Vaud (HESAV) organise ce jeudi 10 octobre la 4ème Journée Proches Aidants. Cette nouvelle édition vise à soutenir et donner la parole aux nombreuses personnes concernées par ce travail bénévole. Dans un contexte de pénurie de personnel soignant, ce rendez-vous invite à réfléchir aux facteurs qui influencent la santé mentale des proches aidants, à l’identification des signaux d’alerte ainsi qu’aux prestations disponibles. Ce rôle souffre notamment d'un manque de reconnaissance.

Anne LouisAnne Louis, maître d'enseignement à l'HESAV

Cet événement veut aider les proches aidants à lutter contre l'épuisement et le découragement. Il a également pour but de favoriser les échanges entre les personnes concernées et les acteurs de la santé.

Depuis plus de 10 ans, Raphele, membre de l'Association de Proches aidants Vaud, accompagne quotidiennement son fils qui a souffert de troubles psychiques. Son travail n'a pas toujours été entendu par le personnel médical.

Raphele IssautierProche aidante, membre de l'Association de Proches aidants Vaud

Si le quotidien de Raphele s'est quelque peu allégé ces derniers temps, son fils se portant de mieux en mieux, sa routine a toutefois été bouleversée pendant des années.

Raphele IssautierProche aidante, membre de l'Association de Proches aidants Vaud

Ce rendez-vous veut aussi sensibiliser les étudiants de l'HESAV à la situation des proches aidants. Ils seront amenés à collaborer avec eux dans leur future profession.

Continuer la lecture

Culture

Le Musée du Léman à Nyon expose bien plus que des cartes

Publié

le

Une centaine de cartes consacrées au Léman sont exposées à Nyon au Musée du Léman. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Pour sa nouvelle exposition temporaire, inaugurée jeudi à Nyon, le Musée du Léman met en lumière une centaine de cartes consacrées au plus grand lac d'Europe. Pour les concepteurs, il ne s'agit pas tant de parler de géographie, que de s'intéresser au regard porté sur cette étendue d'eau à différentes époques.

"Une carte est le reflet plus ou moins fidèle de l'espace qu'elle représente. Mais c'est aussi le reflet de son époque, de son cartographe, des préoccupations et des intentions de ce dernier. Une carte peut permettre de se repérer ou de planifier un itinéraire, mais aussi de revendiquer un territoire, de transmettre un savoir scientifique ou d'attirer des touristes", écrivent les organisateurs dans le dossier de presse.

Intitulée "Ceci n'est pas une carte", l'exposition brosse un "portrait protéiforme du Léman" en s'appuyant sur ces documents. Les visiteurs découvriront ainsi la Table de Peutinger, représentant le réseau routier de l'Empire romain à l'époque d'Auguste et qui constitue la plus ancienne carte sur laquelle figure le Léman, identifié comme "lac de Lausanne".

Lac de Vevey, d'Evian ou de Morges

Le public aura également l'occasion de s'étonner d'une représentation du Léman "à l'envers", héritage d'une convention moyenâgeuse selon laquelle une carte devait être orientée vers Jérusalem. Les divers documents exposés montreront en outre que le nom du lac a changé plusieurs fois, puisque suivant les cartes, il est fait mention du lac de Genève, de Thonon, de Vevey, de Morges, d'Evian, ou encore du lac Léman.

Pour décliner la thématique plus largement et toucher un public étendu, divers événements auront lieu jusqu'à la clôture de l'exposition le 31 août 2025. Au menu: visites guidées, ateliers de dessin, course d'orientation, randonnées pédestres ou encore livret de visite destiné aux plus jeunes.

L'exposition donnera également lieu à la publication du "Grand Atlas du Léman". Plus qu'un précis de géographie, l'ouvrage fera office de "livre d'histoire qui remonte les siècles de carte en carte", écrivent les organisateurs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse Romande

Suppression de postes attendue à l'Hôpital fribourgeois (HFR)

Publié

le

L'Hôpital fribourgeois (HFR) lance un processus interne pour réduire son déficit en vue d'établir le budget 2025 (photo prétexte). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'Hôpital fribourgeois (HFR) doit économiser 15 millions de francs afin d'établir un budget 2025 proche de l'équilibre. Pour réduire son déficit, il envisage des mesures portant sur les charges salariales. Des suppressions de postes sont à attendre.

Le contexte financier reste marqué par les effets de l’inflation, a relevé jeudi l'HFR qui se prépare à un exercice budgétaire 2025 "exigeant". L'établissement constate que les efforts entrepris au cours des derniers mois pour atteindre l’objectif d’équilibre fixé dans le plan à quatre ans 2024-2027 seront insuffisants.

Le Conseil d’administration a donc mandaté la direction pour qu’elle établisse un plan de réduction des charges pérenne d’un montant de 15 millions de francs pour 2025 et de 60 millions à l’horizon 2027-2028 par des mesures sur les charges et les revenus. Ces réductions touchent la masse salariale.

Les demandes de réductions concernent également les charges de matériel et les autres charges d’exploitation. L'HFR avait bouclé son exercice 2023 avec un déficit important.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse Romande

L'université expliquée aux enfants à Sion (VS)

Publié

le

Le harcèlement scolaire ou sur les réseaux sociaux est l'une des thématiques abordées par KidsUni (image symbolique). (© KEYSTONE/STR)

Une dizaine d'enfants ont participé mercredi à la Médiathèque Valais de Sion au premier atelier KidsUni, un nouveau programme lancé par UniDistance Suisse. Son pendant germanophone a été lancé en 2023, avec "succès".

"Avec ce programme, nous voulons faire connaître le monde universitaire aux enfants et les intéresser à de potentiels nouveaux métiers ainsi qu’à des thématiques de recherche", explique Vanessa Hugo, responsable du service Prestations de services et Alumni à UniDistance Suisse, dans un communiqué diffusé jeudi. Le premier atelier a abordé le thème "Les enfants face à la violence, comprendre et réagir".

L'équipe enseignante d’UniDistance Suisse, composée notamment du professeur spécialisé en droit pénal Thierry Godel, a présenté le sujet "d'une manière ludique, via des dessins et des jeux". Les participants ont notamment appris ce qu'il se passe si un enfant bouscule un camarade, s'il "like" un message insultant sur les réseaux sociaux et si la justice des mineurs intervient dans de tels cas.

Le reste du programme se déroulera les 22 janvier et 26 mars 2025 sur les thèmes "Mais d'où vient le cacao dans le chocolat suisse?" et "A quoi sert mon cerveau?". Les enfants y découvriront entre autres comment l'histoire, et en particulier le colonialisme, a une influence sur l'un de leurs produits préférés, et comment le cerveau contrôle tous les comportements.

KidsUni est le fruit du succès de son homologue germanophone "KinderUni". "Si cette première édition francophone est réussie, nous espérons pouvoir proposer un programme plus riche à l’avenir", note Vanessa Hugo.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X