Lausanne
Beaulieu: argent du canton utilisé correctement mais gouvernance floue, selon la COGES
La Commission de gestion du Grand Conseil vaudois a rendu vendredi son rapport sur la débâcle de la Fondation de Beaulieu. Elle conclut que l'argent du canton, près de 70 millions de francs, a été correctement utilisé. Elle souligne en revanche une gouvernance floue.
"A notre connaissance, il n'y a eu ni scandale ni malversations sur l'argent cantonal", explique à Keystone-ATS Monique Ryf, présidente de la Commission de gestion (COGES). Les deux crédits de 30 millions (1999) et de 36,8 millions (2009) de francs ont été "utilisés à ce pour quoi ils étaient destinés" s'agissant de Beaulieu, site historique de foires et congrès de Lausanne, affirme-t-elle.
Ces deux sommes avaient été approuvées par le Grand Conseil. Les 30 millions de dotation de capital en 1999 ont été utilisés pour le remboursement des dettes de la Société coopérative de Beaulieu, mais la Fondation de Beaulieu (FdB) n'a ensuite pas trouvé la capacité de financer les nouveaux investissements nécessaires. Les 36,8 millions de 2009 ont, eux, servi à la reconstruction des Halles sud, certifie la COGES.
CEP refusée en 2020
Le travail d'investigation de la COGES fait suite au refus par les députés vaudois de mettre sur pied une Commission d'enquête parlementaire (CEP) en septembre 2020. Le mandat de la COGES ne concerne que l'utilisation des crédits cantonaux dans cette affaire.
Après le remboursement des dettes, la FdB n'a pas trouvé ensuite "la capacité de financer les nouveaux investissements nécessaires", note cependant le rapport de la COGES. Quant aux 36,8 millions, ils "s'inscrivaient dans une stratégie d'investissements de 100 millions, non concrétisée, qui prévoyait aussi la rénovation des Halles nord et des travaux d’entretien lourds du bâtiment principal", ajoute-t-il.
La vétusté du site et l'ampleur des travaux ont en outre aussi été sous-évaluées, poursuit le rapport. La COGES s'étonne d'ailleurs de l'absence d'état des lieux des bâtiments au moment du rachat à la Société coopérative de Beaulieu par la FdB qui lui a succédé.
"Gouvernance complexe et mélangée"
Au final, le rapport pointe du doigt une "gouvernance floue" et clairement "perfectible". La vision stratégique pour Beaulieu reposait sur un modèle d'affaires "très positif et trop optimiste" s'agissant de la tenue de foires, de congrès, de manifestations et d'expositions, "alors tous les signes conjoncturels montraient un déclin de la fréquentation", relève Mme Ryf.
La remise en question du Conseil de fondation (CdF) a été trop tardive, celui-ci peinant à repenser le modèle économique, écrit la COGES.
L'échec du projet de la haute tour Taoua en 2014 a aussi forcé à une réorientation stratégique vers davantage de diversification des activités et des acteurs, "mais la structure et la gouvernance du CdF n'ont pas été adaptées aux nouvelles missions que s'appropriait la FdB qui passait d'exploitante d'un parc immobilier à opérateur en charge d'accueillir les événements".
Ici, la COGES dénonce une gouvernance "complexe et mélangée" entre des autorités de la Ville de Lausanne et du Canton de Vaud qui a montré toutes ses limites, paralysant la prise de décision et expliquant un management flou, résume le rapport.
Personne n'a osé tirer la prise du Comptoir suisse
Chaque partie s'est renvoyé la responsabilité de l'avenir du site, vitrine tant pour la Ville que le Canton. "Aucune autorité n'a osé porter la responsabilité de la mesure la plus drastique, à savoir 'tirer la prise de Beaulieu', sous-entendu du Comptoir suisse", écrit la COGES.
Celle-ci revient aussi sur "la complexification et l'opacité de la comptabilité ainsi que l'organisation développée par le secrétaire général de l'époque, limitant le suivi par les représentants du CdF". Elle estime toutefois qu'ils auraient pu "se montrer plus insistants et persévérants dans leurs demandes", relavant au passage qu'"un certain flou" régnait aussi concernant les interactions entre l'Etat et ses représentants au CdF.
Un manque de curiosité qui pourrait également être imputable à l'organe de révision, le même de 1999 à 2017, qui malgré la situation, n'a relevé aucun manquement, interpelle le rapport.
Pour rappel, une enquête pénale contre l'ancien secrétaire général de la FdB (2001-2017), blanchi dans un premier temps, a été rouverte au printemps 2020 à la demande du Tribunal cantonal pour déterminer un éventuel cas d'escroquerie. Il fait face à de nombreux soupçons: surfacturation, opacité dans les comptes ou mandats attribués à des proches sans appels d'offres.
Aujourd'hui, le site de Beaulieu a été repris en main de la Ville de Lausanne exclusivement, avec la création d'une société anonyme, et la FdB donc dissoute.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Le CHUV à Lausanne sous enquête du Contrôle cantonal des finances
Deux audits du Contrôle cantonal des finances (CCF) ont été lancés au sein du CHUV à Lausanne. Ils concernent le Département d'oncologie et la Direction des ressources humaines.
"Depuis un an, des alertes sont remontées jusqu'à moi et deux dossiers ont fait l'objet d'audits", indique la ministre vaudoise de la santé Rebecca Ruiz, dans une interview publiée mercredi dans le 24 heures.
Concernant le Département d'oncologie, c'est le Centre des thérapies expérimentales qui est visé. La conseillère d'Etat explique que des analyses ont montré que "le nombre de patients qui bénéficient de traitements expérimentaux contre le cancer, qui n'existent donc pas encore sur le marché, est plus faible qu'attendu." Corollaire, le coût par patient est plus élevé qu'annoncé au moment où les crédits ont été votés par le Grand Conseil, souligne-t-elle.
Des analyses sont en cours. "Il s'agit maintenant de déterminer de quelle manière des traitements performants pourront être développés à des conditions raisonnables", relève la cheffe du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), sans pouvoir encore se prononcer sur le fond de l'enquête.
Salaires problématiques
Pour l'audit visant la Direction des ressources humaines, la ministre parle de "problématiques" en lien avec les salaires fixés lors de certains engagements, mais aussi des promotions, des augmentations annuelles individuelles et des conventions de départ. Cela concerne "une quarantaine de situations" qui ont été révélées par "plusieurs signalements" puis un audit du CCF.
"Il m'a semblé qu'une analyse globale était nécessaire pour vérifier l'application des processus et savoir si d'autres entités du CHUV étaient concernées", dit Mme Ruiz. Et de préciser qu'une enquête administrative a démarré en juin sous la houlette de l'ancien juge cantonal Jean-François Meylan.
La cheffe du DSAS ajoute encore que ces deux affaires n'ont aucun lieu entre elles, hormis le fait qu'elles ont été portées à sa connaissance "plus ou moins de manière simultanée". Elle note aussi que plusieurs membres du Grand Conseil sont au courant de ces enquêtes, notamment les présidentes des Commissions des finances et de gestion ainsi que les députés qui surveillent le DSAS.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
L'actrice espagnole Marisa Paredes à Lausanne mardi prochain
La comédienne espagnole Marisa Paredes sera à la Cinémathèque suisse le mardi 17 septembre prochain à l'occasion d'une soirée spéciale en marge de la projection de "Hors saison" du cinéaste helvétique Daniel Schmid. La Madrilène y joue le rôle de l'actrice Sarah Bernhardt.
"Marisa Paredes sera présente au Capitole pour évoquer ses souvenirs de tournage et la personnalité du réalisateur suisse", écrit l'institution mardi dans un communiqué. "Hors saison", sorti en 1982, est le 8e long métrage du cinéaste disparu en 2006. Il s'agit d'une fiction qui a pour cadre un hôtel semblable à celui que les parents de Daniel Schmid tenaient à Flims dans les Grisons.
Née en 1946, Marisa Paredes a commencé comme actrice de théâtre et de cinéma dans les années 1960. Elle a accédé à la célébrité en tournant six fois pour le réalisateur Pedro Almodovar entre 1983 et 2011, notamment dans "Todo sobre mi madre" (Tout sur ma mère). Elle est l'une des sept actrices à avoir reçu le Prix national de cinéma du Ministère espagnol de la culture.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Le groupe lausannois Be WTR commercialise l'eau de Paris
Plate ou gazeuse votre eau de Paris? Filtration optimisée, bouteille design en verre consigné: une petite entreprise vaudoise, la toute première autorisée à embouteiller l'eau de la capitale française, cible hôtels et palaces désireux de limiter le plastique et de consommer local.
Dans son entrepôt d'à peine 300 mètres carrés dans le 18e arrondissement de Paris, qui sera inauguré mercredi, la firme lausannoise Be WTR vient tout juste de lancer la production sur sa ligne d'embouteillage automatisée où s'entrechoquent tout doucement des flacons prêts à être remplis puis fermés par une capsule.
"Alors que la Ville de Paris traite des millions et des millions de litres à une vitesse très élevée, nous avons beaucoup moins de volume et donc un temps de contact plus long avec nos filtres spécifiques qui permettent d'enlever encore plus de choses et de perfectionner le goût de l'eau", résume à l'AFP Jonathan McNicol, directeur général France de Be WTR.
Outre les "résidus de pesticides et les Pfas (polluants éternels, ndlr) dont on peut encore trouver des traces dans l'eau du réseau" - sans pour autant qu'ils dépassent les seuils réglementaires - "le chlore et les métaux polluants" sont aussi filtrés, "ce qui donne un meilleur goût, plus soyeux et doux. Il y a une vraie différence avec l'eau du robinet. On a une matière première qui est très bonne et qu'on valorise", dit-il.
Quant à la minéralité de l'eau, "elle est conservée pour avoir la spécificité locale: c'est elle qui donne son goût à l'eau, notre but n'est pas d'avoir la même eau partout", tient à souligner le fondateur de Be WTR, Mike Hecker.
L'entreprise basée à Lausanne est la première à avoir obtenu une autorisation préfectorale pour embouteiller l'eau de Paris, issue de captages d'eau souterrains.
Elle a investi un million d'euros sur son site parisien qui peut produire jusqu'à 6 millions de bouteilles par an, et compte parmi ses premiers clients plusieurs acteurs de l'hôtellerie dont le géant Accor à Paris.
Réutilisable plus de 200 fois
"Nous payons notre mètre cube d'eau comme tout le monde, et il n'y a pas de taxe supplémentaire pour le fait d'embouteiller cette eau", précise M. McNicol.
Le produit final, une bouteille épurée sans étiquette et seulement gravée des lettres de la marque, "n'est pas forcément moins chère qu'une eau minérale: les coûts de base sont là, la main d'oeuvre, les investissements... on arrive à être à peu près équivalent voire un peu moins cher" que les eaux des grands groupes minéraliers qui dominent le marché, indique-t-il.
Au-delà de l'aspect "vertueux" de la bouteille en verre consignée "réutilisable plus de 200 fois", le groupe souligne aussi l'importance d'implanter ses petits sites d'embouteillage en centre-ville (comme elle l'a fait à Lausanne et va le faire dans d'autres localités prochainement) ou carrément au sein d'un établissement (c'est le cas à Dubaï au sein d'un "resort" de trois hôtels) afin de limiter au maximum le transport pour la livraison.
Dans l'industrie des eaux minérales, "le modèle classique est une grosse usine à proximité de la source d'eau, mais ensuite il y a le transport, et on sait que c'est un élément très important dans l'empreinte carbone. On peut innover dans le secteur de l'eau en cassant les codes, tout en étant respectueux de l'environnement", estime Mike Hecker qui a été un des cofondateurs de Nespresso et d'Eden Springs (fontaines à eau).
Au Bristol, hôtel de luxe parisien, Mike Hecker indique que les bouteilles de sa marque sont présentes aussi bien dans les chambres et les salles de conférence qu'à la table des deux restaurants étoilés.
Pour l'établissement, ce choix "apporte une alternative durable aux bouteilles en plastique" tout en portant l'expérience culinaire "à de nouveaux sommets".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
Exportations vaudoises: recul de 6% en 2023
Après le rebond de 2021 et 2022, les exportations vaudoises ont subi une baisse de 6% en 2023. La montée de l'inflation et le resserrement monétaire à l'échelle mondiale ont en effet pénalisé les exportations suisses et vaudoises, a indiqué mardi Statistique Vaud dans un communiqué.
Si la baisse la plus forte concerne les produits chimiques et pharmaceutiques (-13%), presque toutes les catégories de biens ont marqué le pas, mis à part l’horlogerie (+14%) qui a encore progressé, précise le Canton. Le recul touche principalement l'Europe (-10%), qui reste le principal débouché pour les produits vaudois (46% des exportations en 2023). Le recul est plus contenu sur le continent américain (-2%) et pratiquement stable pour l'Asie.
Les exportations vaudoises ont atteint 15,7 milliards de francs en 2023, soit 1 milliard de moins qu'en 2022, mais 330 millions de plus qu'en 2021. Les importations ont aussi reculé dans des proportions semblables (-8%), passant de 11,1 à 10,2 millions de francs.
Septième canton exportateur
"Septième canton exportateur en 2023 avec une part de 6%, Vaud se distingue par un niveau de diversification très élevé conférant davantage de solidité à son économie", note le Canton via Statistique Vaud. Ainsi, derrière les ventes de produits chimiques et pharmaceutiques (25% du total en 2023), l'horlogerie (19% du total) affiche une croissance positive pour la 3e année consécutive.
Viennent ensuite les aliments, boissons et tabac transformés industriellement (16% du total) et les articles et équipements à usage médical (13% du total). Vaud reste par ailleurs le principal canton exportateur pour ces deux dernières catégories, cumulant respectivement 27% et 18% des exportations suisses en 2023.
L'importance du commerce extérieur se mesure également par la balance commerciale - différence entre le total des exportations et des importations. Celle-ci est excédentaire pour le canton de Vaud. En 2023, avec 5,4 milliards de francs, elle a reculé de 1,7% par rapport à 2022 et se classe au 4e rang des cantons derrière Bâle-Ville, Neuchâtel et Genève. Plus de la moitié de la balance commerciale est réalisée par l'horlogerie (2,7 milliards de francs).
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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