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Lausanne

Désaccord gauche-droite sur l'utilisation de la Maison de l'Elysée

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La Maison de l'Elysée à Lausanne servira à l'avenir aux réceptions officielles du Conseil d'Etat, mais aussi à abriter des services de l'administration cantonale (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'utilisation future de la Maison de l'Elysée à Lausanne a fait débat mardi au Grand Conseil vaudois. Les députés de gauche ont tenté en vain de conserver une vocation publique à la bâtisse.

La Maison de l'Elysée doit en effet être réaffectée avec le déménagement du musée de la photographie, qui va s'installer l'an prochain au nouveau pôle muséal de Plateforme 10. Le Conseil d'Etat vaudois, qui utilise déjà le bâtiment pour des réceptions officielles, souhaite agrandir ces espaces. Il veut également y installer le Service des affaires culturelles (SERAC) et de l'Office des affaires extérieures du canton (OAE).

Les députés ont tous reconnu qu'il fallait rénover et assainir énergétiquement la bâtisse du 18e siècle, via un crédit d'ouvrage de 7,3 millions de francs. Cela n'a pas empêché la gauche de tiquer sur la "privatisation" de la Maison de l'Elysée. "Le projet actuel transforme un lieu de culture et populaire en une simple maison d'apparat à usage presque exclusif du Conseil d'Etat", a estimé Alice Genoud (Verts).

Graziella Schaller (Vert'libéraux) a critiqué "le manque d'imagination" du gouvernement qui, selon elle, aurait dû trouver d'autres affectations pour permettre à la population de continuer de visiter les lieux. Elle a relevé que le bâtiment aurait pu, par exemple, accueillir l'Etat civil. Hadrien Buclin (Ensemble à Gauche - POP) a lui estimé que les écoles d'art du canton pourraient en profiter pour des expositions.

Au projet de décret présenté par le Conseil d'Etat, Arnaud Bouverat (PS) a voulu ajouter un amendement, stipulant que la Maison de l'Elysée devait conserver une vocation publique. "Les citoyens doivent pouvoir continuer d'accéder à ce bâtiment", a-t-il dit.

Les jardins restent publics

Plusieurs députés de droite ont rétorqué qu'il était normal que le Conseil d'Etat dispose de son propre bâtiment. "La mixité entre usage public et institutionnel n'a jamais été heureuse. La Maison de l'Elysée n'a pas à devenir une maison de quartier: ne mélangeons pas tout !", a affirmé Jean-Luc Chollet (UDC).

Pierette Roulet-Grin (PLR) a jugé que la gauche n'avait aucun véritable projet à proposer pour réaffecter ce bâtiment. "Vous voulez en faire quoi? Un tea-room? Un caveau?", a-t-elle ironisé.

Conseiller d'Etat en charge du patrimoine bâti, Pascal Broulis a souligné que le véritable attrait de la Maison de l'Elysée demeurait sa façade et ses jardins, et que ceux-ci resteraient ouverts au public. "Il n'y a pas grand-chose à visiter à l'intérieur. Il s'agit d'une maison patricienne, pas d'un musée", a-t-il relevé.

Le projet de décret mentionne aussi que le bâtiment restera accessible "occasionnellement" au public, par exemple lors des Journées du patrimoine ou pour des visites guidées. Un espace doit aussi être aménagé dans les combles, notamment pour des expositions ou des conférences.

A l'issue du premier débat, le projet initial du Conseil d'Etat a été soutenu par la majorité des députés. L'amendement demandant de garantir une vocation publique au bâtiment a été rejeté par 69 députés, tandis qu'ils ont été 65 à le soutenir et 2 à s'abstenir.

Construite à partir de 1780 et classée en note 1 au recensement architectural cantonal, la Maison de l'Elysée est considérée comme l'un des plus beaux bâtiments lausannois, Son architecture de style baroque a été peu modifiée depuis sa construction, à l'exception de l'ajout de l'annexe sur sa façade nord-ouest. Le musée de la photographie, Photo Elysée, y était installé depuis sa création en 1985.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

EPFL: la ferme de Bassenges sera réaffectée en centre scientifique

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Une vue de la ferme biologique de Bassenges sur le site du campus de l'EPFL (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La ferme biologique de Bassenges sur le campus de l'EPFL à Ecublens (VD) sera définitivement réaffectée en centre scientifique dès 2026. Le concours d'architecture a été remporté par un bureau genevois. Le bail de la micro-ferme exploitée par un collectif a été, lui, résilié.

"L'EPFL a rencontré le 16 janvier le collectif Cambium, qui exploite actuellement les terres et utilise les bâtiments du site de Bassenges, à l'ouest du campus lausannois de l'école. Lors de cette entrevue, elle a confirmé qu'elle allait procéder à la résiliation officielle, avec effet au 31 janvier 2026, du bail conclu en 2020 pour une durée de 6 ans. La lettre de résiliation a ainsi été envoyée le 20 janvier", indique jeudi l'EPFL dans un communiqué.

L'EPFL a sélectionné le lauréat du concours d'architecture qui avait été lancé en juillet dernier afin de rénover les bâtiments historiques du site de Bassenges. Il s'agit du bureau Eric Maria Architectes Associés SA, à Cologny (GE), dont le projet "Modi Operandi" a séduit le jury. "Il porte une attention particulière aux bâtisses agricoles nécessitant des travaux de réhabilitation et qui sont protégées par leur inscription au patrimoine cantonal".

"Il faudra toutefois attendre le terme du délai de recours touchant cette adjudication avant de pouvoir communiquer plus en détail les contours du projet", précise l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.

Trois volets agricoles

Le concours d'architecture ne concerne que les bâtiments et leurs abords, ajoute-t-elle. Les terres, elles, garderont une affectation entièrement agricole et de protection de la biodiversité. Un nouvel appel d'offres sera lancé afin de trouver le ou les exploitants qui seront les plus à même de mener à bien les objectifs de la direction de l'EPFL quant à ces surfaces, souligne la haute école.

Le projet s'articule en trois volets: production maraichère, pépinière urbaine et jardin historique. A noter que les terres arables continueront à être cultivées. Il en va de même pour les vergers pâturés installés ces dernières années, est-il encore bien précisé.

La micro-ferme, située sur la commune d'Ecublens, avait vu le jour en février 2020 sur les terres agricoles du site universitaire de Lausanne. Les exploitants revendiquaient une "agriculture low-tech", très peu mécanisée, associant maraîchage, arboriculture et élevage en cycle fermé. Ils proposent divers produits locaux et bios.

Le collectif Cambium, locataire des lieux, est composé de six adultes et deux enfants vivant de manière fixe à la ferme. Deux à trois apprentis y travaillent à l'année ainsi que deux autres personnes extérieures.

Pétition et manifestation

En juin dernier, il avait remis une pétition intitulée "Préservons l'avenir agricole de la ferme de Bassenges", munie de plus de 8000 signatures, à la direction de l'EPFL. Près de 300 personnes avaient participé à un cortège sous forme de chaîne humaine symbolique pour l'occasion. Un plus petit rassemblement a de nouveau eu lieu mercredi sur le site.

La pétition exigeait l'abandon de la réaffectation de la ferme de Bassenges au centre scientifique et le renouvellement du bail agricole au collectif actuel, comme convenu dans le bail au 1er février 2026. Elle demandait aussi l'inscription de la fonction agricole de la ferme de Bassenges dans les statuts de l'EPFL. En vain. Un recours du collectif n'est toutefois pas exclu.

C'est donc bien le Centre Bernoulli pour les études fondamentales de l'EPFL (mathématiques, informatique et physique théorique) qui y sera installé. Il s'agira notamment d'accueillir à l'avenir dans le bâtiment des écoliers et gymnasiens qui suivent les cours Euler et Turing ainsi que des scientifiques en résidence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Alcool au volant durant les Fêtes: 171 dénonciations et 95 amendes

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La campagne du Bureau de prévention des accidents (BPA) "Au volant, un verre suffit à troubler la vision" a permis de sensibiliser 4882 automobilistes et a donné lieu à 171 dénonciations dans le canton de Vaud (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le cadre d'actions préventives et répressives contre l'alcool au volant durant les Fêtes, les polices cantonale et communales vaudoises ont procédé à 171 dénonciations et distribué 95 amendes. La campagne "Au volant, un verre suffit à troubler la vision" a aussi permis de sensibiliser 4882 automobilistes, a indiqué la police cantonale jeudi dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Les trésors du Petit Palais de Genève accueillis à l'Hermitage

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"Le Pont de l'Europe,1876" de l'artiste Gustave Caillebotte est l'un des tableaux phares de l'exposition "Trésors du Petit Palais de Geneve" présentée à la Fondation de l'Hermitage à Lausanne dès vendredi. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Fondation de l’Hermitage à Lausanne accueille les chefs-d’½uvre du Petit Palais de Genève. Dès vendredi et jusqu'au 1er juin, le public pourra découvrir 136 oeuvres de cette collection impressionniste et postimpressionniste particulièrement originale.

L'ensemble a été réuni à partir des années 1950 par Oscar Ghez, industriel d’origine tunisienne, a relevé mercredi devant la presse Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l'Hermitage. A partir de 1968, elle est montrée au Petit Palais, un hôtel particulier proche de la vieille ville de Genève. En 2000, deux ans après le décès de son fondateur, l'institution ferme au public.

Articulée autour des grands courants artistiques qui structurent l'ensemble, l'exposition permet de re(découvrir) 136 oeuvres de cette collection suisse de premier rang, riche de plusieurs milliers de tableaux, a poursuivi Mme Wurhmann.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Réforme de la loi sur la haute école pédagogique en consultation

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La loi sur la HEP est entrée en vigueur le 1er août septembre 2008. Lors de l'élaboration de cette loi, la HEP à Lausanne comptait alors quelque 800 étudiants, contre actuellement plus de 3000 personnes qui la fréquentent, un effectif qui pourrait dépasser la barre des 4000 d'ici quelques années. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La loi vaudoise sur la Haute école pédagogique (LHEP) va être réformée. Le Conseil d'Etat a mis mercredi en consultation un avant-projet de révision jusqu'au 14 février prochain. Il prévoit une nouvelle fonction de vice-recteur, une autre de chargé de cours ainsi que des changements liés aux conditions contractuelles du personnel d'enseignement et de recherche.

La LHEP est entrée en vigueur le 1er août septembre 2008. Lors de l'élaboration de cette loi, la HEP à Lausanne comptait alors quelque 800 étudiants, contre actuellement plus de 3000 personnes qui la fréquentent, un effectif qui pourrait dépasser la barre des 4000 d'ici quelques années. Cette croissance nécessite de faire évoluer le cadre légal, explique le gouvernement dans un communiqué.

L'avant-projet mis en consultation est basé sur le retour d'expérience de la HEP ainsi que sur le suivi de cette institution et de ses relations avec les services employeurs, précise le Canton. Le Conseil d'Etat a donné au Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF) l'autorisation de réformer la loi.

La révision prévoit, outre l'adaptation des structures de la HEP au développement institutionnel, des changements en lien avec les conditions contractuelles du personnel d'enseignement et de recherche (PER), ainsi que l'introduction d'une nouvelle fonction de chargée ou chargé de cours.

Procédure de réclamation nouvelle

L'avant-projet comporte aussi des adaptations à l'évolution du droit intercantonal et fédéral ainsi que l'introduction d'une procédure de réclamation sur les décisions relatives aux cursus des étudiants. Celle-ci se base sur le modèle de la loi sur les hautes écoles vaudoises de type HES, destinée à permettre à certains cas d'être résolus sans avoir à ouvrir une procédure formelle de recours.

Des modifications sont également proposées au niveau de la direction de l'institution, notamment dans sa composition, les modalités d'engagement de ses membres et son organisation. Sans changement pour la rectrice ou le recteur, qui serait comme aujourd'hui engagé par le Conseil d’Etat par mandats renouvelables de cinq ans, une nouvelle fonction de vice-rectrice ou vice-recteur est proposée.

Ce poste serait particulièrement dédié aux aspects de formation et aurait pour mission spécifique de veiller aux liens avec les services employeurs, précise le DEF. Le vice-recteur ainsi que les autres membres de la direction, de deux à six membres au maximum, seraient quant à eux engagés par le recteur, sous réserve de l'accord préalable du DEF pour le vice-recteur.

Renouvellement et évaluation détachés

Actuellement, les membres du PER sont engagés pour une durée de six ans, renouvelables en fonction d'une évaluation périodique conduite à chaque fin de période contractuelle. Le projet mis en consultation propose de détacher l'évaluation périodique de la notion de renouvellement, suggère la nouvelle réforme.

Les membres du PER seraient ainsi engagés pour une période initiale de quatre ans. Sous réserve d'une conclusion positive de celle-ci, les membres du PER seraient ensuite engagés à durée indéterminée. Une évaluation périodique des membres du PER serait toutefois maintenue, selon une périodicité de six ans à compter de la fin de la période initiale, dans une perspective de démarche qualité.

Cette mise en consultation fait suite à une première série d'échanges conduits au printemps 2024 avec diverses commissions et associations internes à la HEP ainsi qu’avec les partenaires associatifs et syndicaux, souligne encore le Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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