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Lausanne

IA, droit voisin et public jeune au centre du Forum des médias

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Catherine Chammartin, directrice de l'Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI), a admis que la procédure de consultation sur le droit voisin a abouti à un résultat "controversé". (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Intelligence artificielle (IA), droit voisin et place des jeunes dans les rédactions ont été au centre des débats mardi du 4e Forum des médias romands (FMR). Sur le droit voisin, les éditeurs ont été invités à modérer leurs espoirs quant au montant de la rémunération.

La centaine de représentants de la presse écrite, en ligne et audiovisuelle réunis au Musée olympique à Lausanne ont notamment pu entendre les explications de Catherine Chammartin, directrice de l'Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI), qui pilote le projet de droit voisin en Suisse.

Fin mai, le gouvernement a présenté un projet de révision du droit d'auteur qui vise à faire payer les grandes plateformes pour les courts extraits d'articles visibles dans les listes de résultats ("snippets" en anglais). La consultation à ce sujet vient de s'achever. Et les résultats sont "controversés", a admis Catherine Chammartin.

Alors qu'une étude d'impact mandatée par l'IPI n'a pas conclu à une défaillance du marché et préconise d'attendre, le Conseil fédéral veut aller de l'avant, car "il vaut mieux "prévenir que réparer", selon les termes de la directrice de l'IPI.

"Personnellement, je n'y crois pas"

La juriste a souligné que la Suisse a choisi une autre voie que l'Union européenne. Le projet du Conseil fédéral mise en effet sur une solution collective qui permettrait à l'ensemble des médias de recevoir une contribution, y compris les plus petits. En Allemagne ou en France, ces derniers ont dû concéder des licences gratuites aux plateformes, pour éviter d'être "déréférencés" par ces dernières.

Catherine Chammartin ne partage ainsi pas les craintes de l’association des Médias d’Avenir (AMA), une coalition de 27 petites entreprises de presse indépendantes, qui estime que les grands médias profiteront de manière disproportionnée du droit voisin. "La voie de la gestion collective est meilleure pour un petit pays comme la Suisse, car cela donne davantage de pouvoir de négociation", a souligné la directrice de l'IPI.

Mme Chammartin a par ailleurs indiqué qu'il n'était pas encore possible d'articuler un montant que les médias pourraient recevoir. Elle a relevé le grand écart entre le calcul de l'étude d'impact demandée par l'IPI (entre 2 et 46 millions de francs) et la somme espérée par les éditeurs (154 millions).

"Personnellement, je n'y crois pas, mais je vous le souhaite", a lancé la directrice de l'IPI à l'adresse des éditeurs. Elle a précisé que les résultats de l'évaluation de la procédure de consultation seront disponibles dans la première moitié de 2024.

Publicité: la Suisse romande souffre

L'arrivée en force des outils d'Intelligence artificielle (IA) dans le monde du journalisme a été décrite par Kati Bremme, responsable de l'innovation chez France Télévisions. Elle a parlé d'une "disruption", et pointé les dangers de désinformation.

Des étudiants de l'Académie du journalisme et des médias (AJM) ont présenté des initiatives portées par des jeunes dans les médias romands. Ils ont aussi présenté des exemples de réseaux sociaux qui attirent les audiences jeunes.

Le forum s'est achevé avec un débat sur les difficultés actuelles du marché publicitaire. Les intervenants ont constaté le recul des budgets publicitaires pour la Suisse francophone, en faveur de la Suisse alémanique, qui accueille les centres de décision. L'année 2023 a par ailleurs été qualifiée d'"annus horribilis" sur le plan publicitaire, en raison de la prise de contrôle du Credit Suisse par UBS.

Le Forum est porté par la RTS, Médias Suisses, Communication Suisse (l'association faitière de la publicité et de la communication), Ringier Axel Springer Suisse, ainsi que par les associations des télévisions et radios régionales romandes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Budget 2025: les députés entrent en matière, non sans critiques

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Les députés vaudois ont commencé mercredi le long débat sur le budget 2025 de l'Etat (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Le Grand Conseil vaudois est entré en matière mercredi après-midi sur le projet de budget 2025 du gouvernement, non sans émettre plusieurs critiques. De nombreux amendements, de la Commission de finances (Cofin) et des différents partis, ont déjà été annoncés.

Pour résumer les prises de position d'entrée en matière, la droite s'est inquiétée de la taille organique de l'Etat de plus en plus grosse, déplorant la hausse du nombre de postes de fonctionnaires, tandis que la gauche a dit craindre pour l'avenir des prestations publiques et parapubliques ainsi que pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Malgré les critiques et les bémols, les députés ont très largement approuvé l'entrée en matière, par 107 voix pour, un refus et 14 abstentions. Les débats se poursuivent.

Le déficit attendu l'an prochain s'affiche à 303 millions de francs. Les charges grimpent à 12,256 milliards, soit 629 millions de plus (ou 5,4%) par rapport au budget 2024. Les investissements nets grimpent à 1,1 milliard, soit 60 millions de plus que pour celui de 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Baisse des impôts: les Vaudois se prononceront sur l'initiative 12%

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En 2025, les Vaudois et les Vaudoises se prononceront sur une initiative des milieux économiques qui demande une baisse de 12% de l'impôt cantonal sur le revenu (photo symbolique). (© Keystone/FABRICE COFFRINI)

Les Vaudois se prononceront l'année prochaine sur l’initiative des milieux économiques qui demande 12% de baisses d’impôts. A l'instar du Conseil d'Etat, le Grand Conseil a refusé le texte mercredi et le peuple aura donc le dernier mot.

Au Parlement, seule l'UDC et quelques PLR ont soutenu l'initiative de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI), la Chambre vaudoise immobilière (CVI) et la Fédération patronale vaudoise (FPV), dont le texte - déposé en 2023 avec 28'000 signatures (sur 12'000 nécessaires) - vise un rabais de 12% de la facture finale de l'impôt cantonal sur le revenu. Tous les autres partis se sont exprimés contre.

Si le Grand Conseil avait approuvé l'initiative, elle serait devenue une loi sans être automatiquement soumise au vote du peuple, mais sujette au référendum facultatif. Puisque le Parlement a refusé cette initiative (par 91 non, 31 oui et 14 abstentions), celui-ci doit la soumettre à une votation. Le scrutin devrait se tenir au printemps prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

L'UDC lausannois Valentin Christe fait son entrée au Parlement

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Valentin Christe, chef de groupe UDC au Conseil communal de Lausanne a fait mardi son entrée au Grand Conseil vaudois (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le conseiller communal UDC lausannois Valentin Christe a fait mardi son entrée au Grand Conseil vaudois. Il remplace son collègue du même parti, Nicola Di Giulio, récemment décédé. Juriste de profession, âgé de 34 ans, il est l'actuel chef de groupe UDC au législatif de la capitale vaudoise.

Né le 19 mai 1990 à Lausanne, originaire de Vendlincourt (JU), Valentin Christe a grandi à Lausanne et fait des études de droit. Il est entré au début de la législature 2011-2016 au Conseil communal lausannois et a été son président durant une année en 2016/2017, à 26 ans seulement.

En 2021, Valentin Christe a été l'un des cinq candidats de la liste UDC pour l'élection à la Municipalité de la Ville. Cinq ans auparavant, il avait fait partie des dissidents de l'UDC Vaud ayant formé le parti libéral-conservateur (PLC).

Cette formation était composée de fidèles de Claude-Alain Voiblet, ancien président de la section, ex-député et ex-vice-président de l'UDC suisse, évincé de la section cantonale après avait participé à une opération de sabotage d'affiches de son propre parti.

Le Tribunal d'arrondissement de Lausanne avait finalement annulé en septembre 2018 l'exclusion de quatre membres de l'UDC Vaud par le congrès du parti en 2016, dont Valentin Christe. Seule l'éviction de Claude-Alain Voiblet avait été confirmée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Droit de préemption: plus besoin pour une commune d'avoir les fonds

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Les communes vaudoises peuvent continuer à préempter pour des logements d’utilité publique, sans être obligées d'avoir les fonds au départ, selon un arrêt de la Cour constitutionnelle (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un arrêt de la Cour constitutionnelle vaudoise supprime toute portée à la révision du règlement sur le parc locatif, adoptée il y a un an par le Conseil d’Etat, rapporte mardi l'Asloca Vaud. A l'instar de Prilly, les communes peuvent continuer à préempter pour des logements d'utilité publique (LUP), en finançant l'achat prioritaire du bien-fonds par une coopérative d'habitation, par exemple.

Le 1er novembre 2023, le Conseil d'Etat a modifié le règlement cantonal de la LPPPL (RLPPPL) "pour tenter de restreindre les possibilités des communes d'exercer leur droit de préemption", rappelle l'Asloca dans son communiqué. A la suite de cette révision, les communes devaient détenir les fonds nécessaires à l'acquisition du bien-fonds visé et ainsi d'en être propriétaire avant de procéder à son éventuelle mise à disposition de tiers.

L'Asloca avait alors déposé un recours, aux côtés de 22 députés interpartis. L'association vaudoise de défense des locataires estimait que la modification réglementaire conduisait de facto à limiter la possibilité des communes - et particulièrement celles disposant de ressources financières limitées - d'exercer leur droit de préemption tel que voulu par les Vaudois et partant, de mener à bien leur mandat de réaliser des logements d'utilité publique.

Droit à d'autres ressources

Dans son arrêt du 27 novembre 2024, la Cour confirme que "la LPPPL n'interdit pas à la commune d'envisager, avant même d'exercer le droit de préemption, de mettre à disposition d'un tiers l'objet du droit de préemption". Elle relève en outre que "dans la mesure où les communes n'ont pas des moyens illimités, elles doivent pouvoir recourir à d'autres ressources auprès des tiers comme des acteurs privés ou des coopératives notamment, ce qui doit même être encouragé".

La Cour constitutionnelle en conclut que l'article 34e de la RLPPPL ne peut pas fixer de règle de financement de l'achat d'un bien-fonds. Il demeure libre pour les municipalités, et "n'implique pas que la commune détienne les fonds nécessaires, lorsqu'elle préempte mais uniquement qu'elle puisse s'acquitter du prix de vente le moment venu, celui-ci pouvant être versé par un partenaire".

Prilly a fait juste

Même si, in fine, la Cour constitutionnelle valide l'article 34e et rejette la requête, "elle en supprime de facto toute portée", souligne l'Asloca Vaud. Selon les considérants de l'arrêt, cet article ne peut plus apporter aucune restriction au système existant et est donc inapte à empêcher des cas comme celui de Prilly.

Pour la deuxième fois, Prilly voit ainsi confirmer son partenariat public-privé avec une coopérative d'habitation pour acquérir un terrain non bâti de 62 millions de francs, après un arrêt de la Cour de droit administratif et public.

Municipalités averties

L'Asloca Vaud rappelle que le droit de préemption constitue un outil efficace pour soustraire des logements à la spéculation. Il ne lèse en rien les intérêts du vendeur - le prix payé par la collectivité étant celui offert par l’acquéreur pressenti - et permet de répondre aux besoins de la population.

Cette clarification bienvenue de la Cour constitutionnelle constitue donc une grande victoire pour les locataires vaudois. Une interpellation au Grand Conseil demandera au Conseil d'Etat de rapidement clarifier ces points.

Il importe désormais d'informer les communes vaudoises de leur droit de préemption étendu dans ce contexte de forte pénurie de logements. L'ASLOCA Vaud enverra un courrier à toutes les Municipalités vaudoises.

Pour rappel, la population vaudoise avait accepté en 2017 à 55,5% la loi LPPPL qui allait permettre aux communes de construire des LUP en se substituant aux acteurs du marché.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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